Montpellier, municipales. AG et conférence de presse du Front de Gauche

Le Front de Gauche Montpellier a tenu une conférence de presse le mercredi 18 décembre, précédée d’une AG des militant-e-s du FDG mardi 17 décembre. 

Ci-dessous la vidéo de la conférence de presse et deux articles qui en rendent compte. Plus bas, le compte rendu de l’Assemblée générale du FDG.  Dans le calendrier initial, adopté début décembre, l’assemblée générale devait précéder l’annonce à la presse de l’accord sur la tête de liste.

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Revue de presse



Montpellier
: le Front de Gauche monte en puissance 

Dans Midi Libre   par M.M.

Son ébauche de
liste prône les valeurs de « la vraie » gauche et dénonce le
« manque de courage politique » des élus au pouvoir. 

Permettre à
chacun de se « réapproprier l’espace politique » mais aussi
« lutter contre le décrochage électoral des classes
populaires ». Hier, les représentants des composantes du Front de gauche ont tracé les grandes lignes de
ce qui ressemble déjà à un programme en vue de la prochaine élection
municipale.

Muriel
Ressiguier (Parti de gauche et tête de liste annoncée), Roger
Moncharmont (PC) et Francis Viguié (Ensemble
anticapitaliste
) se sont appuyés sur ce qu’ils considèrent comme les
valeurs de « la vraie gauche ». Lesquelles ont fait l’objet d’un protocole
d’accord,
sur la forme, et d’un projet pour la ville, sur le fond. « Reprenons
le pouvoir
sur notre ville que nous ont confisqué les financiers, les
promoteurs et les technocrates non élus. »

Dans les
grandes lignes, il s’agit, entre autres, de s’engager à développer les
services publics
et le principe de la régie publique (en premier lieu
concernant dans les plus brefs délais la gestion de l’eau),
de planifier une écologie locale, de développer le logement social et
de s’opposer à la réforme des collectivités locales telle que voulue par
le gouvernement (projet de métropole). Le tout dans un contexte montpelliérain
où s’est largement installée la précarité.

Il reste trois
mois
à la liste – non encore bouclée – pour se donner un maximum de poids
avant le premier tour. Pour peser, éventuellement, plus tard, sur la balance du
second tour. Lorsqu’il s’agira de mettre fin à « un manque de courage
politique »
. Notamment de la part d’une gauche actuellement au
pouvoir
.

 .

Municipales : En position de bataille électorale derrière
Muriel Ressiguier

Dans l’Hérault du Jour par Annie Menras

Autour de Muriel
Ressiguier, Francis Viguié, 2e de liste et Roger Moncharmont 4e, en 3e position
une femme PCF, chaque composante ayant un tiers des places.

La présentation
officielle de la tête de liste du Front de gauche a eu lieu mercredi 18
décembre. « La gauche, la vraie, vous l’avez devant vous » ont déclaré
Francis Viguié et Roger Moncharmont.

 

Comme
si de rien n’était. Les porte-parole du Front de gauche que sont Francis Viguié
(Ensemble) et Roger Moncharmont (PCF) ont entouré mercredi 18 décembre au club
de la presse Muriel Ressiguier (PG), qui est désormais officiellement leur tête
de liste.

« Enfin
on y est, extrêmement déterminés, extrêmement unis. On va mener une campagne
conquérante qui va détonner par la richesse de notre diversité ». Une
première déclaration, tout sourire, de Muriel Ressiguier qui a laissé largement
ses camarades de tribune s’exprimer. Roger Moncharmont fut le seul, mais sans
amertume apparente, à évoquer une « période de négociation toujours
aride » pour évoquer la présentation unilatérale, la semaine précédente, en
tête de liste de Muriel Ressiguier par le Parti de gauche sans que les deux
autres composantes aient été prévenues. Pour aussitôt se réjouir :
« La longue page du frêchisme est en train de se tourner », puis de s’enthousiasmer
: « La gauche, la vraie, vous l’avez devant vous ». A Francis Viguié,
est revenue la critique de la liste PS/EELV et de la gestion passée, mais aussi
la confiance dans les possibilités de cette liste dont la méthode sera
« sereine, radicale et joyeuse ».

L’accord
PS/EELV, Muriel Ressiguier l’attaque de front : « C’est un accord
commercial », accuse-t-elle. « C’est, on verra plus tard »
ajoute-t-elle en référence au parc Montcalm ou à la régie de l’eau (voir notre
édition précédente), domaines dans lequel elle estime que les écologistes n’ont
rien obtenu. « N’importe quel citoyen un peu lucide se dit qu’on est dans
la mascarade », approuve Francis Viguié.

Un
accord cependant qui ouvre un boulevard à la liste Front de gauche qui va
essayer à la fois « d’entrer en écho avec les attentes sociales », mais
aussi d’attirer les déçus du PS et d’EELV. « Porter un espoir et des
solutions », résume Francis Viguié qui comprend la chance de sa liste sans
la concurrence écologiste.

Évidemment,
Muriel Ressiguier
n’a pas envie qu’on parle du deuxième tour avant le premier
: « On n’engage pas un combat pareil avec l’idée qu’on va le perdre »,
dit-elle. Cela dit, le Front de gauche rencontrera en janvier le NPA ce
« partenaire tout à fait envisageable » qui refuse « tout accord
programmatique ou technique » au 2e tour avec le PS .

 

La
réponse est déjà consignée dans le protocole adopté par les trois composantes.
En cas de risque de droite ou d’extrême droite, le FdG envisage « une
fusion technique (Ndlr sans participation à l’exécutif) avec une liste de
gauche arrivée en tête et avec laquelle n’existeraient pas de possibilités pour
un accord sur le contenu ».

 

En
cas de rapport de force favorable, « nous sommes prêts à prendre nos
responsabilités à tous les niveaux de l’institution », dit Roger Moncharmont.
En tout cas, une fusion n’est possible qu’avec une liste de gauche
« c’est-à-dire n’intégrant pas de personnalités connues pour leur
engagement dans des partis de droite ni de représentants locaux du grand
patronat ».

 

Cela
dit, et jusqu’au 23 mars, le FdG va « mouiller la chemise » et s’ouvrir
à d’autres. Pourquoi pas à Mohammed Bouklit qui a offert ses services la veille
? Reste la validation toujours attendue du comité national du PCF. « Nous
n’avons aucun doute sur la légitimité du choix qu’ont fait les communistes de
Montpellier », se rassure Roger Moncharmont.

 

 .

 Compte
rendu de l’Assemblée Générale du FDG Montpellier, 17 décembre



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Mardi 17 décembre au soir, le FDG
Montpellier a tenu une assemblée générale en présence d’une centaine de
militant-e-s. 

FDGMtp.JPGLes trois porte-paroles Roger Moncharmont ( PCF)  Muriel Ressiguier (PG) Francis Viguié
(Ensemble), ont introduit la discussion autour des enjeux de la campagne. Le
protocole d’accord signé par les trois composantes du FDG a ensuite était
présenté.  (ici)  

Ce protocole définit les objectifs
politiques de la liste, organise une animation pluraliste de la liste,  à 
même de rassembler le FDG et d’oeuvrer à un élargissement et à un
ancrage de la liste. 

 

Dans un premier temps, le débat a
été un peu tendu. Plusieurs intervenants sont revenus sur ce qui a été vécu
comme un coup de force du PG. Si chacun est bien conscient que certaines
tensions sont inévitables dans un front rassemblant des partis qui ont des
histoires et une culture politiques différentes, pour beaucoup, le PG était
allé trop loin et sans raison valable.

Plusieurs personnes sont alors intervenues
pour dire que le rôle de l’AG était de faire en sorte que les désaccords
s’expriment mais qu’il fallait aussi prendre du recul vis à vis des problèmes
internes au FDG.  Le FDG est à
Montpellier uni sur une stratégie et un contenu politique.  Le protocole d’accord donne
désormais  des garanties pour
préserver l’unité du FDG dans le respect de sa diversité. Le FDG peut et doit
maintenant se mobiliser et se tourner vers l’extérieur.

 

La situation et l’action à mener
dans les quartiers populaires de Montpellier a été aussi l’objet de plusieurs
interventions portées par des jeunes issues de ces quartiers ou par Mohamed
Bouklit qui a annoncé qu’il appelait à voter FDG.

 

Les militant-e-s se sont au final
quittés avec la ferme intention de se retrouver en janvier pour mener une
campagne dynamique.

 

 

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