La droite dure traditionaliste a
organisé dimanche 15 décembre une manifestation contre ce qu’elle appelle la « familiphobie »
ciblant en particulier le programme éducatif « ABCD de l’égalité ». Plusieurs
organisations ont organisé de leur côté un rassemblement derrière une banderole
« ce qui est contre-nature, c’est se
battre contre les droits des autres ». Un groupe féministe antifasciste
a affiché des banderoles depuis le
parking Laissac. Les militantes ont été violemment agressées par un groupe d’extrême
droite.
Montpellier, l’extrême droite manifeste contre
l’égalité garçon fille à l’école, la « ligue du midi » agresse des
féministes.
L’extrême droite et la droite dure traditionalistes
ont organisé dimanche 15 décembre une manifestation contre la
« familiphobie ». Alors que Montpellier n’avait pas connu de
manifestations significatives contre le mariage pour tous, celle de ce dimanche
a réuni plusieurs centaines de personnes.
Plus inquiétant, cette mouvance a élargi son audience
auprès de mères d’élèves en dénonçant de manière mensongère le programme
éducatif « ABCD de l’égalité » qui propose, par exemple, de cesser de trier les jouets par genre.
(Voir ici). On a vu ainsi quelques mères
de confession musulmane diffuser les tracts d’organisations qui
attaquent souvent l’Islam.
En réaction à cette manifestation, plusieurs
organisations dont Ensemble ! avaient appelé (voir ici) à un rassemblement derrière
une banderole « ce qui est
contre-nature, c’est se battre contre les droits des autres ». Il a
réuni autour de 150 personnes.
Un groupe féministe antifasciste a de son côté choisi
de réagir en affichant des banderoles depuis le parking Laissac.
Les militantes
ont été violemment agressée par le groupe d’extrême droite identitaire
« La ligue du Midi » comme en témoigne la capture d’écran ci-contre.
Communiqué des personnes agréssées par l’extrème
droite dimanche 15 décembre
Manif pour Tous à Montpellier, 15 décembre :
pendant que les enfants manifestent, l’extrême-droite tabasse
Dimanche
15 décembre, quelques centaines de personnes ont défilé boulevard du Jeu de
Paume sous la bannière de la Manif pour Tous, contre la récente loi dite du mariage
pour tou-te-s. Face à cet appel, quinze militant-e-s de défense des droits
LGBTI se sont posté-e-s au premier étage du parking Laissac et ont suspendu des
banderoles au moment du passage du cortège.
Quelques
minutes à peine après le début de l’action, les militant-e-s ont été violemment
agressé-e-s par six à huit hommes accompagnés d’un chien et armés de poing
américains, de barres de fer, de chaînes et de nunchaku. La possession de
telles armes prouve la préméditation de l’agression commise ; certains de
ces hommes, membres du groupe d’extrême-droite la Ligue du Midi, ont d’ailleurs
déjà été condamnés pour des actes similaires.
Les
agresseurs ont pris leurs cibles par surprise, les frappant alors qu’elles
étaient de dos – l’un d’eux prétendant être de la police. Ils n’ont pas hésité
à viser directement la tête et à pousser les militant-e-s contre la barrière du
parking, au risque de les faire tomber dans le vide. Ils ont ensuite pris la
fuite en volant du matériel (mégaphone et banderoles), sans être interpellés
par la police pourtant présente à la sortie du parking. Une vidéo filmée par
les militant-e-s montre d’ailleurs les agents de police montant sans se presser
dans le parking alors que l’agression a commencé ; ils mettront plus d’une
minute à rejoindre les lieux.
Neuf
personnes ont été blessées. Conduit-e-s à l’hôpital, quatre militant-e-s en
sont sorti-e-s avec attelle, points de suture et jours d’ITT.
Au
même moment, une cinquantaine de militant-e-s de défense des droits LGBTI
étaient réuni-e-s en contre-rassemblement sur la place de la Comédie. Peu
après, illes ont été encerclé-e-s par la police, qui a arrêté un mineur
soupçonné… d’avoir jeté un œuf.
Les
militant-e-s agressé-e-s dénoncent la répression différenciée d’agents de
police qui, d’un côté, laissent s’échapper une bande organisée d’hommes
facilement repérables puisque armés, accompagnés d’un chien et en possession de
matériel volé, venant d’agresser avec préméditation quinze personnes ; et de
l’autre arrêtent un adolescent de 15 ans en possession d’un œuf.
Illes
s’insurgent également contre la violence de l’assaut subi, qui s’inscrit en
cohérence avec les idées homophobes et fascisantes portées par la Manif pour
Tous. La vidéo filmée prouve que les violences commises étaient visibles de la rue,
et que les participant-e-s à la Manif pour Tous ont affiché leur joie à la vue
du visage ensanglanté d’un militant, montrant ainsi leur soutien avec ce
déferlement de haine.
Les militant-e-s sauvagement agressé-e-s