Avec l’appui de la FSU et de la FCPE, 300 personnes (parents d’élèves et élèves, enseignant-e-s) issus de différents collèges de Montpellier, ont manifesté contre la baisse des moyens annoncée pour la rentrée 2015.
Avec
l’appui de la FSU et de la FCPE, 300 personnes (parents d’élèves et élèves,
enseignant-e-s) issus de différents collèges de Montpellier, ont manifesté
contre la baisse des moyens annoncée pour la rentrée 2015.
Sur les raisons de la mobilisation. Voir aussi ici l’article paru sur notre site.
Austérité dans les collèges publics de l’Hérault : la colère
gronde.
Mercredi 18 mars, 300 personnes
ont manifesté à Montpellier à l’appel de la FCPE et de plusieurs syndicats
enseignants (SNEP&SNES-FSU, CGT). Une manifestation déterminée et bruyante
destinée à faire entendre au rectorat la colère des parents et des professeurs
face à de graves détériorations des conditions d’enseignement prévue pour la
rentrée 2015.
Les dotations globales sont
connues depuis plusieurs semaines et sont un signe terrible de l’application de
l’austérité dans l’Education nationale malgré les beaux discours du
gouvernement sur la soi disant priorité à la jeunesse. Les quelques postes
enseignants supplémentaires concédés ici ou là ne permettent pas d’absorber la
hausse démographique dans l’Hérault. Pire, de nombreuses dotations globales
sont en baisse dans les collèges. Près d’une vingtaine d’établissements ont
demandé une audience au DASEN (nouvelle dénomination de l’ inspecteur d’académie),
preuve d’une colère et d’une incompréhension certaine dans les collèges.
Les langues vivantes sont
particulièrement touchées par ces mesures de restrictions. On devrait supprimer
des classes bilangues, des options rares comme l’italien ou l’arabe. Les
enveloppes sont tellement maigres que l’on demande aux professeurs de choisir
entre des petits groupes dans telle ou telle matière ou le maintien du grec,
entre la fin du soutien en maths ou le maintien de l’allemand en sixième…
Autant demander à une personne en bonne santé quelle jambe elle souhaite qu’on
lui coupe , la soi disant autonomie des établissements étant en fait une
gestion de la pénurie et la concurrence entre les matières.
Au collège des Aiguerelles, en
pointe de la lutte, les parents ont bloqué le collège et empêchent la tenue des
cours. Ce collège perdrait 10% de sa dotation et devrait sacrifier tout ce qui
faisait que l’on pouvait maintenir une certaine mixité sociale dans l’établissement !
(section escalade, section internationale allemand …)
Au collège Las Cazes, pourtant
classé en zone prioritaire (REP +), il serait prévu d’ouvrir trois nouvelles
classes et de supprimer 21 heures ! Les professeurs seraient contraints de
travailler en troisième à 27 élèves par classe pour ne pas supprimer certaines
aides pour les plus jeunes élèves…
Cherchez l’erreur !
De gros problèmes sont aussi
signalés au collège de la Croix d’argent, à Arthur Rimbaud, à Jacou , à
Clapiers…
Les manifestants ont été reçus à
16h00 au rectorat. La pression doit être maintenue pour qu’on ne déshabille pas
un collège pour en rhabiller un autre. Les contacts se nouent et la question
posée est bien de gagner tous ensemble pour faire exploser l’enveloppe « contrainte »,
comme ils disent… Plusieurs candidats de nos listes pour les élections départementales
étaient présents à cette manif pour montrer leur soutien à cette lutte juste.
La lutte ne va pas s’arrêter. La grande journée de grève du 9 avril sera aussi
une occasion de nous rappeler au bon souvenir de nos décideurs.
Des militant-e-s et
des candidat-e-s de E ! et du FDG – sont également venus apporter leur
soutien. Anne Rose Le Van (E!) (en photo plus bas avec son remplaçant Ange Valnet, écologiste) est candidate sur le canton 4, un
canton populaire où se trouve le collège des Aiguerelles, particulièrement mobilisé. La question des collèges a donc été beaucoup abordée lors de la réunion publique de campagne, mardi 17 mars (voir ici). La mobilisation du collège des Aiguerelles avec occupation par les parents avait en 2000 marqué le début d’un vaste mouvement contre la politique de Claude Allègre.
Ci-dessous le communiqué d’appel au rassemblement par la FSU (SNES et SNEP) la CGT et la FCPE
COMMUNIQUE
La FCPE 34, le SNES-FSU 34, le SNEP-FSU 34, la CGT Educ’Action 34, dénoncent la réduction des moyens dans le secondaire (dotation en baisse, suppression de 23 postes d’enseignants dans les collèges de l’Hérault) pour la rentrée prochaine.
Ces réductions de moyens, si elles sont maintenues, auront pour conséquence une nouvelle dégradation des conditions d’apprentissage de nos enfants, des élèves qui nous sont confiés et des conditions de travail des enseignants.
La nouvelle politique rectorale aura dès la rentrée prochaine des conséquences significatives sur l’offre de formation en langues. En contradiction avec le projet académique en vigueur, elle impose des seuils et des quotas sur les formations bilangues, les sections européennes, les langues anciennes et régionales. Aussi, privés de tout financement, denombreuxétablissements sont
contraints de supprimer des dispositifs d’aide ou des dédoublements s’ils veulent maintenir leur offre de langues !
Les signataires demandent à Mme le Recteur que soit assuré le financement de toutes les classes bi-langues, bilingues, sections européennes, sections de langues anciennes et régionales dont la pérennité en terme d’effectifs est assurée à la rentrée, afin de permettre que, partout sur le territoire, lesfamilles et les élèves puissent
bénéficier d’une offre de formation plus ambitieuse, plus attractive et plus égalitaire.
En dépit des annonces politiques et médiatiques, les moyens attribués aux établissements REP/ REP+ de notre département, ne permettent pas partout d’aider les élèves les plus en difficulté, puisque certains établissements voient leur dotation baisser, alors que le nombre d’élèves augmente.
Par ailleurs, il convient de rappeler que le département de l’Hérault connaît une situation sociale et économique difficile, avec un taux de pauvreté touchant 26,4% des enfants de moins de 17 ans, et un taux de chômage touchant 14% des actifs.
Ainsi, tous les établissements ont à prendre en charge la difficulté scolaire et la fin de l’accompagnement éducatif dans les établissements hors de l’éducation prioritaire, risque d’entrainer un accroissement des inégalités, d’autant plus que les effectifs par classe sont fixésà 30 pour les collèges et à 36 pour les lycées par les services de l’Inspection Académique et que l’aide en classe entière est quasi impossible à mettre en œuvre. De plus, ce ne sont pas les quelques heures rendues, ou plutôt non supprimées, à ces établissements qui permettront de résoudre des difficultés dont les causes sont tout autres, comme l’absence de mixité sociale ou de réelle volonté de mettre en place des classes à effectifs réduits en dessous de 20 élèves pour ces secteurs .
Les signataires demandent que l’accompagnement éducatif soit intégré dans le service des enseignants, que les dotations permettent un enseignement diversifié en langues et ainsi limiter la fuite de nombreuses familles vers l’école privée.
De très nombreux établissements ont voté contre les
répartitions horaires par manque de moyen horaires alloués par le Rectorat.Une quinzaine d’établissements ont demandé une audience à l’IA et ont été ou
seront reçus.
Certains établissements, comme le collège Las Cazes, sont en
attente du résultat de leur audience (la semaine prochaine) pour déterminer
s’ils doivent initier des mouvements de protestations.
Les Aiguerelles : grève plus blocage par les parents pendant
deux jours. Pièce de théâtre (voir le lien ci dessous). Soirée de soutien
organisée par les parents d’élèves. pétition en ligne. Très grosse
mobilisation.Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=Rv0iprf8JUI
Pétition : http://collegelesaiguerellesenlutte.wesign.it/fr
Pignan : grève d’une journée suivie à
95%Pérols : Grève 100% + journée collège mort à l’appel des
parents d’élèves (moins de 10 élèves dans le bahut)
