Montpellier. Le Front de Gauche pour un audit citoyen de la dette et des finances publiques

Mercredi 11 mars, les candidat-e-s du Front de Gauche, écologistes et Citoyens Démocrates Solidaires ont porté devant la banque HSBC (place du marché aux fleurs) l’exigence d’un audit citoyen de la dette et des finances publiques



MERCREDI 11 MARS à 12h30, devant la banque
HSBC,

Place du Marché aux fleurs à Montpellier.

Les
candidat-e-s du Front de Gauche, écologistes et Citoyens Démocrates Solidaires
(notamment des cantons de Montpellier) porteront ces exigences .
 

Nous
exigeons un audit citoyen de la dette et des finances publiques !


600 milliards d’euros d’évasion et de fraude fiscale
manquent à la France. HSBC, BNP Paribas, Reyl et Cie… : chaque semaine apporte
un nouveau scandale impliquant les banques.

 

En conséquence, au nom du remboursement de la dette publique
aux banques, le gouvernement mène une politique d’austérité :

– amputation du budget du département de 800 millions d’euros
depuis 2002

– dégradation des services publics

– renoncement aux investissements nécessaires à la
transition écologique.

 

Cette politique d’austérité, c’est chaque mois, plus de
nouveaux chômeur-se-s.

 

La dette s’est creusée tout d’abord car :

– les recettes de l’Etat ont diminué : évasion fiscale,
cadeaux fiscaux pour les plus riches, exonération de cotisations patronales,
etc.

– le remboursement de la dette publique a démesurément
augmenté à cause de surprofits bancaires illégitimes. Il est le premier poste
de dépenses de l’Etat, intérêts et capital compris.

 

Dans la zone euro, la Banque Centrale Européenne a l’interdiction
de prêter aux Etats et au secteur public, mais elle prête aux banques à des
taux de moins de 1%…

Ces mêmes banques prêtent alors aux Etats à des taux démesurés.

 

Les Etats devraient pouvoir emprunter directement à la BCE !
Les deux tiers de la dette publique française sont illégitimes : nous exigeons
un audit citoyen de la dette et des finances publiques !

 

En Europe, le peuple grec s’est dressé contre ces politiques
antisociales et une commission parlementaire vient d’être mise en place.


Demandons, comme le peuple grec, un audit citoyen de notre
propre dette publique ! 



Voir à ce sujet :





Grèce : une commission d’audit de la dette à la mi-mars 2015

Dans une conférence de
presse donnée hier, mercredi 4 mars, Zoe Konstantopoulou, la présidente du
Parlement grec, a annoncé la constitution d’une commission d’audit de la dette publique
grecque. Elle confirme ainsi l’annonce faite le 24 février dernier lors de sa
rencontre avec le président du Parlement chypriote, Giannakis Omirou.

Lors de cette conférence,
transmise à la fois sur la chaîne du Parlement et sur la radio des journalistes
licenciés de l’ERT « en signe de solidarité avec leur lutte exemplaire » |1|,
la présidente du Parlement a précisé que cette commission serait notamment formée
par des personnalités internationales reconnues et expérimentées dans les
questions d’audit de la dette. La composition de cette commission
sera dévoilée la semaine du 16 mars. Rappelons que la présidente du Parlement
grec avait rencontré Eric Toussaint, porte-parole du CADTM international, le 16
février 2015 à Athènes afin de préparer la mise en place de cette commission d’audit.

Cette annonce arrivant peu
de temps après la conclusion de l’accord entre la Grèce et l’eurogroupe pour
garantir les prêts des « institutions » à la Grèce pendant 4 mois
supplémentaires, une question était évidemment sur toutes les lèvres :
cette commission a-t-elle l’appui du gouvernement ? Ce à quoi Zoé
Konstantopoulou a répondu qu’il s’agissait d’une initiative du Parlement, mais
qui n’est pas en contradiction avec la politique du gouvernement. Le travail de
la commission sera d’examiner la formation de la dette publique grecque,
notamment dans les cas où il pourrait y avoir eu fraude ou corruption
manifeste, on pense bien sûr au cas Siemens, ou aux contrats d’armements
conclus avec des entreprises françaises et allemandes…

La commission d’audit de
la dette aura notamment la délicate mission de déterminer l’éventuel caractère
odieux, illégal ou illégitime des dettes publiques contractées par le
gouvernement grec. On ne sait pas encore l’étendue des dettes concernées, mais
rien que sur les 7 dernières années, on devine facilement l’étendue de la tâche
et les acteurs impliqués, ce qui laisse à penser que la commission sera sous le
feu des projecteurs européens… La présidente du Parlement est pour sa part
convaincue que la plus grande partie de la dette publique grecque est odieuse,
illégale ou illégitime, mais elle précise bien que ce sera au comité de le
prouver.L’objectif affirmé est bien ici de lever le voile sur l’endettement de
la Grèce, afin que le peuple sache la vérité, même si les conclusions de l’audit
pourront aussi être utilisées dans les négociations sur la dette réclamées par
le gouvernement. La présidente du parlement grec avait fait clairement état
de ses intentions dès son discours d’investiture |2|.

Par ailleurs, Zoé
Konstantopoulou a également confirmé la reconstitution de la commission de revendication
des réparations de guerre allemandes. Ces annonces font suite aux déclarations
du Premier Ministre Alexis Tsipras au conseil des ministres en fin de semaine
dernière, qui prévoit que dans les jours a venir, le gouvernement soumettrait
au Parlement 4 projets de loi : des mesures de soutien aux victimes de la
crise humanitaire (électricité gratuite pour 300.000 ménages, transport gratuit
pour les chômeurs et précaires, etc.) ; interdiction des expulsions de
logement ; règlement des dettes des particuliers envers l’État
(remboursement en 100 tranches, etc.) ; rétablissement de l’ERT, la
radio-télévision publique, avec réembauche de tous ses travailleurs licenciés.

Pierre Gottiniaux. Publié
sur le site nationale de Ensemble ! et sur le site du CADTM.

 


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