Montpellier : conférence de presse de rentrée du Front de Gauche.

Lundi 10 septembre, René Revol (PG), Michel Passet (PCF) et David Hermet (Gauche Anticapitaliste) ont tenu une conférence de presse. Articles ci-dessous


HERAULT DU JOUR (Annie Menras) 

« ON A CHASSÉ LA DROITE, IL FAUT DÉSORMAIS CHANGER SA POLITIQUE »

voir aussi l’article en ligne

Politique.
Rentrée combative au Front de gauche où la bataille s’engage pour que les
Français s’expriment par référendum contre le nouveau traité européen.

 FDGHERAULTSEPT2012.jpgSymbolique cette photo où
l’on reconnaît côte à côte René Revol (Parti de gauche), Michel Passet (PCF) et
David Hermet (Gauche anticapitaliste mais surtout ex-NPA).
C’est que cet été a
vu le ralliement au Front de gauche de plus de la moitié des adhérents
héraultais du Nouveau parti anticapitaliste. Ce qui élargit encore ce qu’on
appelle la gauche de la gauche.
Une gauche qui se veut « combative » en cette
rentrée.
Au lendemain de l’intervention télévisuelle de François Hollande, les
trois hommes sont intarissables sur « ce qu’il faut bien appeler, note René
Revol, un plan d’austérité ». « Un non-sens économique et une injustice sociale
», commente-t-il. David Hermet le rejoint sur le constat : « Quelques mesures
symboliques contre les plus riches, mais sur le fond pas de rupture. » Et
toujours les mêmes recettes sur « le coût du travail et la flexibilité », alors
que les dettes de la France viennent en grande partie de ce qu’elle a dû
emprunter aux marchés financiers parce que « l’État a fait des cadeaux aux plus
riches ». Michel Passet aurait de loin préféré que le président de la
République annonce « la discussion de la loi sur l’interdiction des
licenciements boursiers ». D’autant qu’avec Sanofi et IBM notamment,
Montpellier est en première ligne. Tout en ne négligeant pas les « quelques
mesurettes » prises, Michel Passet attendait des mesures d’augmentation du
pouvoir d’achat et surtout que le gouvernement s’attaque « au mur de la finance
».
« Nous avons chassé la droite, il faut maintenant chasser sa politique »,
résume David Hermet.

Et puis il y a ce nouveau traité européen, « une des plus
grandes erreurs qu’est en train de commettre le pouvoir », dénonce Michel
Passet. Contre ce traité, dont François Hollande a reconnu lui-même qu’il
contenait « des éléments inacceptables », le Front de gauche est vent debout.
Et pour cause. « Nous nous considérons comme les ayants-droits de la victoire
de F. Hollande, nous voulons lui rappeler son engagement », indique R. Revol
qui annonce un plan de bataille pour que les Français puissent se prononcer par
référendum. 

Le plus gros danger de ce nouveau traité, c’est – en contradiction
avec la Constitution française – que « le plan des budgets nationaux sera
arrêté par la commission européenne, qui n’est pas une instance élue », dénonce
René Revol.



Première décision du Front de gauche : faire connaître le traité. «
En 2005, nous l’avons fait pour le traité constitutionnel. Les citoyens sont
aujourd’hui capables de décrypter la grosse dizaine d’articles du nouveau
traité. »
Premier objectif : obtenir un référendum qui aurait été une réalité
si Sarkozy avait signé les décrets d’application de la loi sur le référendum
d’initiative populaire.
Le Front de gauche espère en outre que des socialistes
(les députés du PS vont être sollicités) et des écologistes d’EELV soutiendront
à la fois le référendum et un nouveau Non de gauche.
« Le traité prévoit la
suppression de la compétence générale des collectivités locales, pointe Michel
Passet. Il faut qu’on alerte les élus qui se sont battus contre la réforme
territoriale de Sarkozy. »

La bataille s’engage donc sans délais. « Cette
mobilisation va cristalliser le refus de l’austérité », prédit René Revol.


MONTPELLIER POLITIQUE   : UNE RENTREE PLACEE SOUS LE SIGNE DE LA LUTTE

voir l’article en ligne : http://charlesdossantos.blog.lemonde.fr/tag/gauche-anticapitaliste/

« Même s’il ne le dit pas clairement, François Hollande
met au point un véritable plan d’austérité »
, assène René Revol (au
centre de la photo), responsable départemental du Front de Gauche, en préambule
à la conférence de rentrée du parti. Une rentrée qui sera d’ailleurs, placée
pour la gauche dont se revendique le parti de Jean-Luc Mélenchon, sous le signe
du « combat » contre les premières décisions du nouveau
gouvernements, décisions qu’il qualifie d’ « absolu non-sens économique ».
 « La zone Euro tourne au ralenti depuis quelques années, les
entreprises françaises et étrangères ont cessés leurs plans d’investissements,
qu’ils ont malheureusement remplacés par des plans sociaux, 90% des ménages ont
connu une sérieuse baisse de leurs revenus »
, égraine, inquiet, René
Revol.

« Hier soir (dimanche, au journal télévisé de TF1,
ndlr), François Hollande a annoncé certains choix, qui ne nous surprennent
pas du tout. Nous refusons totalement ces
choix-là »,
a affirmé l’élu.

« La crise s’aggrave fortement partout ces dernières années,
en Europe, quelque soit le pays »
, explique David Hermet, responsable de la Gauche Anticapitaliste
(ex-Nouveau Parti Anticapitaliste de Olivier Besancenot). « Il n’y a en
réalité aucune rupture nette entre François Hollande et le précédent
gouvernement de droite, excepté certaines mesures symboliques notamment contre
les riches »
, déplore le jeune responsable politique.

Un traité politique qu’il faut faire connaître….. et bloquer !

« Hier soir, le Président de la République a parlé,
beaucoup parlé, mais il n’a rien dit sur le pacte budgétaire européen »
,
a regretté René Revol. « Il faut mener une sérieuse bataille contre ce
traité-là »,
a ajouté David Hermet (à droite, sur la photo, ndlr). « Ce
traité doit être connu du peuple. On a quelques semaines pour le faire
connaitre
« , complète-t-il. « Il devrait même faire l’objet d’un
référendum et non pas d’un vote au parlement comme c’est prévu, à l’heure actuelle
« ,
 explique René Revol avant d’ajouter que « le référendum populaire
sur ce thème-là était d’ailleurs, une promesse de François Hollande, lors de la
campagne éléctorale, au printemps dernier ».

Les deux élus, accompagnés du responsable local du parti
communiste Français, ont appelés à manifester à Paris, le dimanche 30 septembre
prochain.



Partager :
Ensemble 34