Samedi
20 avril, plusieurs organisations de solidarité avec le peuple palestinien se
sont rassemblés à Montpellier pour dénoncer le sort des prisonniers. Article de
l’Hérault du Jour et de Midi Libre ci-dessous.
Des membres de l’Union Juive Française pour la Paix
ont écrit une lettre ouverte à la maire de Montpellier suite à une déclaration
d’Hélène Mandroux lors d’une cérémonie en l’honneur d’Israël. Celle-ci y faisait l’amalgame entre juifs et israëliens.
Samedi 20 avril, plusieurs organisations de solidarité avec le peuple palestinien se sont rassemblés à Montpellier pour dénoncer le sort des prisonniers. Article de l’Hérault du Jour et de Midi Libre ci-dessous.
Des membres de l’Union Juive Française pour la Paix ont écrit une lettre ouverte à la maire de Montpellier suite à une déclaration d’Hélène Mandroux lors d’une cérémonie en l’honneur d’Israël. Celle-ci y faisait l’amalgame entre juifs et israëliens.
Les articles (HdJ et ML) sur l’initiative en faveur des prisonniers palestiniens (cliquer sur l’image pour agrandir
Montpellier
: Manifestation contre la « dictature » israélienne. (F.M.
pour Midi Libre )
L’action,
très symbolique, contre les emprisonnements de Palestiniens par l’Etat d’Israël.A
l’initiative des associations BDS France
(Boycott, désinvestissement, sanctions) et APLR (association des Palestiniens
du Languedoc-Roussillon) un défilé symbolique contre l’emprisonnement de
plusieurs milliers de Palestiniens par Israël, a été organisé samedi après-midi
sur la place de la Comédie. Yeux bandés, têtes baissées et mains
enchaînés quelques jeunes symbolisaient ces hommes, femmes et enfants aux vies
mises entre parenthèses sans autre formes de procès.Des emprisonnements administratifs
A
quelques mètres du petit défilé, sous une tente blanche, José Luis Moraguès,
l’un des responsables de BDS France, a insisté sur la volonté « de
combattre le système des emprisonnements administratifs israeliens qui ont plus
à voir avec ceux d’une dictature que des décisions d’un état de droit. En plus,
ça ne marche pas politiquement ! ». BDS estime que pas moins de 4900
palestiniens, dont 14 femmes et 236 enfants, sont actuellement détenus.
Lettre ouverte à Madame Hélène Mandroux, Maire de
Montpellier
Madame la Maire,
Nous, Union Juive Française pour la Paix (UJFP),
avons lu avec stupéfaction dans l’édition de Montpellier du Midi
Libre que vous auriez adressé ce message le mardi 16 avril à la
communauté juive présente à la Maison des relations internationales pour fêter
les 65 ans de la naissance de l’Etat d’Israël :
« Votre histoire,
transmettez-la. Soyez-en fiers, fiers de votre pays »
Mais, Madame la Maire, de quel “pays” parlez-vous
exactement ?
Nous n’osons comprendre un seul instant que vous
identifieriez les Juifs de France à l’Etat d’Israël. Cela constituerait alors
une insulte aux nombreux Juifs qui ne se reconnaissent nullement dans la
politique actuelle d’Israël, et la condamnent.
Voyez-vous, Madame la
Maire, si l’Etat d’Israël ne nous représente pas, c’est aussi tout simplement
parce qu’Israël n’est pas notre pays.
Les citoyens, juifs ou non,
attachés à la justice, à la liberté et aux droits des peuples à disposer
d’eux-mêmes ne peuvent que combattre la politique d’Israël et manifester leur
solidarité avec le peuple palestinien. Et nous tenons à vous dire que nous
sommes révoltés par la Journée « Jérusalem capitale éternelle et indivisible
d’Israël » qui se tient tous les ans dans votre ville. Même si vous n’êtes
pas vous-même l’initiatrice de ce rituel, vous n’êtes pas sans savoir que Jérusalem
n’est PAS la capitale d’Israël et que cet Etat mène depuis longtemps dans cette
ville une politique internationalement condamnée qui vise à en exproprier et
expulser progressivement ses nombreux habitants palestiniens.
Volontairement ou non, vous soutenez un Etat qui
viole le droit international depuis sa naissance et soumet tout un peuple, le
peuple palestinien, à une politique de colonisation, d‘apartheid et d’épuration
ethnique.
Par vos propos, ne craignez-vous pas de conforter les pires
clichés antisémites selon lesquels les Juifs d’ici sont en réalité attachés
principalement à un autre pays et ne seraient donc pas de “vrais” citoyens
français ? Assimiler l’ensemble des Juifs à un Etat et à une politique
contraire aux droits humains, les met dès lors objectivement en danger par le
terrible effet de la généralisation et de la responsabilité collective.
Entretenir une confusion permanente entre Juifs et
Israël ne peut que favoriser l’antisémitisme ; car la logique des antisémites
comme celle des sionistes qui recrutent pour Israël concourt en définitive à un
même but : vider la France de sa population juive.
Nous espérons, Madame la Maire, que vos propos ont
dépassé votre pensée et nous vous adressons nos salutations citoyennes.
Pour l’Union Juive Française pour la Paix, le 20
avril 2013
Jean-Guy
Greilsamer et Pierre Stambul, coprésidents