Après l’accord du 11 janvier entre 3 syndicats
minoritaires et le MEDEF, le gouvernement entend transposer le tout dans une
loi. Facilités de licenciement, baisse des salaires et mobilité forcée, voilà
ce que cette loi imposerait au salariéEs si le projet de loi en cours de
discussion est adopté par le parlement. Face à de telles attaques du droit du
travail, seul un rapport de force à la hauteur pourra faire reculer le
gouvernement : Mobilisons-nous tous et toutes le 9 avril !
Mobilisons-nous le 9 avril !
Manifestation à 15h à Montpellier. place du Peyrou.
Manifestation à 10h30 à Béziers, bourse du travail.
Après la journée d’action du 5 mars
dernier, plusieurs organisations syndicales allient leurs forces pour
manifester le 9 avril contre l’accord national interprofessionnel (ANI) signé
par le MEDEF et trois syndicats minoritaires. Aujourd’hui, cet accord est
transcrit dans un projet de loi actuellement examiné à l’assemblée nationale.
La Gauche Anticapitaliste, membre du Front de Gauche, s’oppose à la volonté du gouvernement d’institutionnaliser par
le biais d’une loi la casse du droit du travail. Elle dénonce également le
procédé employé par le gouvernement qui consiste à verrouiller tout travail
parlementaire au motif que les « partenaires sociaux » auraient fait
le travail.
L’accord
national interprofessionnel (ANI) qui prétend bâtir un nouveau modèle social en
réconciliant compétitivité des entreprises et sécurisation de l’emploi est un
texte du Medef et une arme de guerre entre ses mains pour imposer des reculs
sociaux d’importance.
Les maigres
avancées, soumises de plus à des conditions et à des négociations ultérieures
pour certaines d’entre elles, ne sont rien face aux nouvelles facilités pour
imposer aux salariéEs une mobilité forcée, une baisse du temps de travail et
des salaires.
Et si les
salariéEs refusent les contraintes imposées par le patronat, c’est le chantage
au licenciement qui suivra !
L’inversion
de la hiérarchie des normes permettrait de ne plus faire bénéficier les
salariéEs des accords les plus avantageux, contrairement à ce qui était en
vigueur dans le code du travail.
Avec l’ANI,
c’est la flexibilité qui a fait de grands pas en avant pour la plus grande
satisfaction du Medef.
Pas encore
voté au parlement, il est déjà mis en œuvre par les patrons, avec l’accord de
compétitivité que Renault a réussi à imposer à ses salariéEs et qui donne
maintenant des idées à PSA.
Cet accord
scélérat doit être combattu !
L’appel
unitaire, mis en ligne, « Un ANI qui vous veut du mal » a déjà été
signé par près de 20 000 personnes. Parmi elles, on trouve des syndicalistes
(CGT, FSU, Solidaires), des politiques (Front de Gauche, NPA, EELV).
Le 9 avril
dans la rue et demain à l’occasion de d’autres initiatives, il faut construire
une puissante opposition sociale et politique pour empêcher que ce projet de
loi soit adopté par le parlement.
Ci-dessous, le communiqué des syndicats appelant à la mobilisation :