Massif du Madres : Groupama privatise la montagne pour organiser des chasses privées !

Le massif du Madres est à cheval sur l’Aude et les Pyrénées Orientales. Groupama, propriétaire d’un des versants, sur la commune de Mosset (PO) a décidé d’en interdire l’accès aux promeneurs, afin de réserver cet espace à des chasses privées.

La mobilisation s’organise : pétition en ligne et manifestation sur le massif le 29 septembre.


LABALMETTE.pngmadres_vue_du_Capc.pngLe massif du Madres (versant est ci-contre, versant ouest ci-dessous)

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localisationMadres.png




MARCHE POUR LA LIBÉRATION DU MADRES
   

SAMEDI 29 SEPTEMBRE 2012, RDV à 8H au col de Jau
  LE COLLECTIF POUR LA
LIBÉRATION DU MADRES
( Mosset ) 

RDV à 8H au col de Jau
puis pour ceux voulant venir par
les chemins de Nohèdes, Sansa, le Capcir, l’Aude, RDV à partir de 12H au sommet
du Madres.


Contact :liberonslemadres@gmail.com

Le
Collectif “Libérons le Madres” appelle tous les amoureux de la  
montagne,
attachés à la liberté de circulation sur les chemins et  
sentiers, les
randonneurs à pied, à cheval, en vtt, les chasseurs, les pêcheurs, les
 éleveurs, les passionnés de photos, les cueilleurs de champignons… à
 un
Rendez-vous au sommet du Madres
le samedi 29 septembre 2012
 
pour
protester contre les mesures d’interdiction de toutes sortes  
que tentent
d’imposer Groupama et ses gardes sur “son” domaine privé  
de
Covazet et du massif du Madres.
Nous entendons réaffirmer que la montagne du
Madres est un bien  
commun qui doit rester accessible à tous, comme cela
a toujours été  
le cas depuis les temps les plus anciens, contrairement à
 
l’entreprise de privatisation et d’interdits décrètée sur ce  
territoire
par Groupama sur toute personne traversant sa “propriété  
privée”
au seul bénéfice des quelques privilégiés invités aux 5  
chasses
annuelles de prestige organisée par cette société d’assurance  
mutualiste
!!!  censée relever de l’économie sociale et solidaire…
Nous appelons
les organisations de randonnées, les guides et  
accompagnateurs de
montagne, les responsables d’associations de pêche  
et de chasse, les
syndicats d’éleveurs et autres usagers de la  
montagne à mobiliser leurs
adhérents pour donner à cette marche de  
libération du Madres un
retentissement exceptionnel pour sauvegarder  
sur ce territoire l
‘intérêt commun d”un droit de passage” consacré  
par des us et
coutumes séculaires.






Pétition du Collectif « Libérer le Madres »en ligne sur pétition publique : signer ici

Nous, randonneurs, promeneurs, usagers de la montagne, pêcheurs, chasseurs, éleveurs, résidents permanents des Pyrénées Orientales et non-résidents, touristes, français et étrangers, amoureux et protecteurs de la nature et de la montagne 

Considérant l’attitude de Groupama Méditerranée, 
– qui tente d’empêcher notre passage sur les chemins et sentiers du domaine de Covazet par l’action de gardes privés 
– et a ouvert une piste sans autorisation en plein secteur protégé. 

Déclarons 
-que la liberté pour tous d’aller et venir sur l’ensemble des chemins et sentiers, y compris ceux sur lesquels s’exerce un droit de passage, constitue un droit inaliénable. 
-que la loi Strataé existe depuis l’an 1028, que sa validité actuelle a été rappelée par décret du Garde des Sceaux en 2004, et qu’elle s’applique de nos jours. 
– que s’il en était besoin, la jurisprudence sur la loi Montagne est révélatrice en matière de droit de passage. 

Demandons 
-que le Président de Groupama Méditerranée Monsieur Amaury Cornut-Chauvinc, respecte le droit de passage pour tous sur les chemins du Domaine de Covazet tel qu’il s’est toujours appliqué selon les us et coutumes ancestraux, 
-que Groupama respecte l’environnement en arrêtant d’ouvrir des pistes illégales en pleine zone classée Natura 2000, 

-que Groupama, structure mutualiste, se rappelle de son éthique historique en matière d’économie sociale et solidaire et arrête de se comporter en seigneur, 223 ans après la Révolution Française. 

Article de la Dépèche du Midi  Christian Goutorbe



Pyrénées-Orientales : Les randonneurs indésirables  

A
Mosset,dans les Pyr
énées-Orientales, les randonneurs doivent
demander une autorisation
à Groupama avant d’aller se promener
dans un vaste domaine bois
é. Une réglementation qui fait polémique.

Laguerre est déclarée entre les randonneurs, les habitants,
les défenseurs de la nature du Conflent sur les hauteurs de Prades
(Pyrénées-Orientales) et Groupama. La mutuelle d’assurances, propriétaire d’un
vaste domaine boisé de montontagne, autour du Pic de Madres, entend réglementer
tous les déplacements sur cette vaste zone de 1900 hectares destinée à devenir
un lieu unique pour des actions de chasse très privées à 3 750 € la licence.

Pour simplement randonner dans ce secteur enchanteur, il faut déposer une demande à Perpignan, 48 heures avant
de pénétrer dans le domaine d

e Cobazet et obtenir l’accord de la compagnie qui
se réserve le droit de refuser. « C’est contre tous les usages de la montagne.
Ici nous randonnons au Pic de Madres depuis cinquante ans. On nous a supprimé
la cueillette des champignons. Maintenant, on nous supprime le simple droit de
randonner. C’est la démocratie à l’envers», s’insurge Pierre Charrier, retraité
marseillais, 70 ans, qui possède une maison à Counouzouls (Aude) et qui s’est
fait refouler manu-militari par les gardes forestiers assermentés.

photoMadres.pngPhoto Depeche.jpg

Un arrêté du maire

 « C’est une mesure exagérée dans un tel
espace. Je connais beau
coup de gens qui s’apprêtent à changer de compagnie d’assurances dans de telles
conditions » ajoutent Yves et Annie des vététistes de Bazas (Gironde)
originaires du pays de Sault, révoltés. À Mosset, Henry Sentenac, le maire
collecte les lettres de la colère et les pétitions. « Groupama espère empêcher
la remise en état du refuge de Caillau via le Parc Naturel Régional des
Pyrénées-Catalanes. Le président de Groupama-Méditerranée ne veut plus de
randonneurs, ni de vététistes ou de cavaliers chez lui. Il préfère réserver cet
espace exceptionnel de 1900 hectares à quelques privilégiés chasseurs »,
explique-t-il en ripostant. Il vient de prendre un arrêté réglementant la
traversée de la forêt domaniale de Mosset. Si cet arrêté est appliqué,
les invités de Groupama devront aller pointer à la mairie
de Mosset aux heures d’ouverture avant de sortir le fusil pour tirer le mouflon,
le cerf ou le grand Tétras.

Fin chasseur lui aussi, il se réserve quelques armes judiciaires pour obtenir la réouverture des
sentiers. En route hier soir pour le Pic, John et Krista, deux marcheurs
néerlandais tombent des nues. « Nous avons fait six cents kilomètres en voiture
pour venir ici, dans le massif de Madres. Nous ne comprenons pas » s’étonne
John. Hier soir la colère qui envahissait toute la vallée de la Castellane, ne
semblait pas troubler Groupama qui n’a pas souhaité commenter cette situation
de conflit en voie d’extension.


Article de l’Indépendant

indepune.pngunemadresindep.png

madresindep1.pngMadres_2.pngcliquer sur l’article pour agrandir



Groupama restreint
l’accès au massif du Madres (Pyrénnées Magazine)
Fanny Napolier  Le
26 août 2012
 

Les
randonneurs qui souhaitent se rendre au massif
du Madres (Pyrénées-Orientales) devront dorénavant demander une
autorisation. C’est qu’a laissé entendre Amaury Cornut-Chauvinc, président du
groupe mutualiste GroupamaMéditerranée et propriétaire du domaine de
Cabuzet. Si ces quelque 1 900 hectares entre le village de Mosset
(Pyrénées-Orientales) et le massif du Madres, situés dans le Parc Naturel
Régional des Pyrénées Catalanes, appartiennent au groupe depuis 1957, aucune
restriction de passage n’avait jusqu’alors été faite. Mais depuis le mois
d’avril, plusieurs randonneurs ont dû faire demi-tour au motif qu’ils se
trouvaient sur une propriété privée. « Je veux faire de ce domaine un
écrin et éviter absolument le tourisme de masse 
», se justifie Amaury
Cornut-Chauvinc. Dans le camp d’en face, on assure ne pas comprendre. « En
haute saison c’est quelques dizaines de personnes par jour, et l’hiver il y a
des semaines entières où personne ne monte au sommet du Madres
 »,
commente Gilles Bouchet, montagnard averti. Le collectif « Libérez
le Madres
 », créé pour l’occasion, rappelle qu’Amaury
Cornut-Chauvinc avait déjà refusé, il y a un an de signer la convention de
passage des randonneurs à pied, à cheval et en VTT qui conditionnait
l’inscription du refuge du Caillau (commune de Mosset) aux circuits du PNR.
Christian Bourquin, président du Parc ainsi que du Conseil Régional de
Languedoc-Roussillon, estime quant à lui que des négociations doivent se tenir
et qu’il est impératif que le territoire reste ouvert : « Personne n’a
encore jamais interdit l’accès à la montagne
 ».

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