Montpellier, 29 mai, lancée sur les réseaux sociaux dans des délais très courts, en lien avec des initiatives similaires dans les grandes villes, la manifestation contre l’extrême-droite a réuni environ 500 personnes dont une grande majorité de jeunes.
Montpellier, 29 mai, lancée sur les réseaux sociaux dans des
délais très courts, en lien avec des initiatives similaires dans les grandes
villes, la manifestation contre l’extrême-droite a réuni environ 500 personnes
dont une grande majorité de jeunes. Après un rassemblement sur la place de la comédie (animé par notre camarade Damien), une manifestation a eu lieu dans le centre ville de Montpellier.
Voir ici la page Face Book de l’évènement à Montpellier.
A
défaut, vue l’urgence d’un appel spécifique à Montpellier, ci-dessous l’appel
signé par différentes organisations à Paris : UNEF, FIDL, UNL, Maison des Potes, Osez le Féminisme,
MJS, JC, GU, PG, ENSEMBLE, …
l’égalité et la solidarité
Les résultats des élections européennes sont un véritable cataclysme
politique dans notre pays. Cela ne correspond pas à nos valeurs, celles du
mouvement social. Notre camp, c’est celui qui s’indigne et se mobilise contre
l’expulsion des sans-papiers, contre les violences, misogynes, homophobes et
racistes. C’est celui qui croit en l’égalité et la solida- rité, qui rembourse
la contraception et l’IVG, qui s’est engagé pour les droits des femmes. Celui
qui a su bâtir un modèle social qui garantit à tou-te-s l’accès à la santé et à
l’éducation. Cette France qui croit aux idéaux d’égalité et de progrès doit se
mobiliser.
Face aux idées réactionnaires et dangereuses du Front National et à
la montée des idées d’extrême droite, nous nous engageons. Ils veulent détruire
les droits acquis, ils considèrent qu’une épidémie mortelle est une solution au
« problème » de l’immigration. Ils ont manifesté contre l’égalité des droits,
leurs groupuscules fascistes réaffirment leur nature violente. Plusieurs de
leurs militants ont été reconnus coupables de meurtres racistes. Il ne faut pas
se laisser abuser : ce n’est pas parce que la « façade » de ce parti a changé
que son fond idéologique a évolué. Il se sont toujours opposés à toute forme de
progrès.
L’intégrisme de leurs revendications est doublé d’une hypocrisie économique
: celui du capitalisme le plus sauvage. L’application de leur programme se révélerait
une catastrophe pour les classes populaires.
Quand il s’inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs, celle des
politiques néo-libérales, le gouvernement est responsable. Cet enfermement a
conduit à l’austérité, au refus de construire une alternative pour répondre aux
attentes des perdants du système : ceux qui sont exclus et précarisés.
Ce climat entretient la défiance, le dégoût d’une génération qui s’est
mobilisée pour le changement. Les jeunes ont gonflé les rangs de l’abstention
comme jamais : plus de 50% aux élections municipales et 73% aux élections européennes.
La priorité jeunesse, qui devait signer le retour au droit commun pour les
jeunes, reste une vague promesse.
Nous refusons l’immobilisme et les régressions sociales. La France
n’a jamais été aussi riche.
Nous avons les moyens d’assurer à tou-te-s l’égalité et la justice
en répartissant les richesses, et de créer de l’emploi pour tou-te-s. Il est de
notre responsabilité de transformer la société, non pas d’en exalter les
craintes.
Pour combattre l’extrême droite nous ne devons pas faiblir sur nos
valeurs, nous devons continuer à porter le progrès. C’est pour cela que nous
nous mobilisons pour le droit de vote des étranger-e-s, la régularisation des
sans-papiers et l’accès à la PMA pour toutes.
Mais combattre le Front National, c’est aussi répondre à l’urgence
sociale, en affirmant notre opposition à l’austérité, en exigeant l’augmentation
des minima sociaux, l’augmentation et l’encadrement des salaires et en assurant
l’accès de tou-te-s aux services publiques indispensables. Répondre aux besoins
essentiels c’est lutter contre l’exclusion, la peur de l’autre et la xénophobie.
La justice sociale et la transformation sociale et écologique
doivent être au cœur des politiques menées, contrairement à la réduction des déficits
et de la dette.
Il est donc temps de reprendre en main notre avenir en permettant à
chaque jeune de bénéficier d’une formation et d’un emploi de qualité. Nous, génération
sacrifiée, décidons de reprendre notre place dans la marche de l’Histoire. Nos
droits ne sont pas le fruit du hasard, ils sont issus des luttes et des combats
passés.
Loin d’être résignée, et révoltée d’être prise comme prétexte, c’est
la jeunesse qui redonnera du sens à l’engagement collectif. C’est un combat
entre deux mondes que nous menons, nous sommes déterminé-e-s, uni-e-s, prêt-e-s
à mener la bataille pour l’égalité et la liberté.
C’est donc ensemble que nous appelons les forces progressistes, les
jeunes et les salariés, à s’unir afin de soutenir la jeunesse et créer une
dynamique populaire.
L’ensemble des organisations susnommées appellent donc la jeunesse
et l’ensemble de la population se retrouvant dans les valeurs d’égalité, de
liberté et de solidarité que nous portons à se rassembler le jeudi 29 mai à
14h sur la Place de la Bastille et partout en France, pour affirmer que la
France du Front National à 25% n’est pas la leur !
A Montpellier, le rendez-vous était à 14 h Place de la Comédie le 29 mai