Lutte contre le L.I.E.N. : Opération Titanic

Ce mercredi 28 juin 2022 le collectif de lutte contre le L.I.E.N. a dénoncé l’absurdité de ce projet en filant la métaphore de l’orchestre du Titanic qui continuait à jouer pendant que le navire sombrait. A l’heure du réchauffement climatique et de la perte de biodiversité, l’entêtement du conseil départemental et du préfet à poursuivre un projet archaïque du tout voiture et des périphériques pour desservir les autoroutes et les ZAC ne vaut guère mieux que ceux des officiers de ce navire tristement célèbre …

Prises de paroles et concert à retrouver en vidéo ci dessous

Et le texte des interventions :

L’Etat, capitaine du Titanic !

Nous sommes ici devant la préfecture, et nous avons demandé à des musiciens de venir jouer pour symboliser l’orchestre du Titanic, qui pendant que le bateau coule, jouent « Plus près de toi mon dieu ».

Le capitaine fonce sur l’Iceberg et le bateau va couler ! L’orchestre joue toujours le même air, alors que la catastrophe arrive !

Aujourd’hui, la catastrophe, c’est la crise climatique et l’effondrement de la biodiversité.  Dans l’Hérault, les pouvoirs publics, le préfet et le Département s’accrochent au vieux monde qui nous y précipite.

Ce vieux monde s’incarne ici, entre autres, dans le projet du LIEN, qui date des années 80.

Le LIEN, c’est la poursuite du tout-voiture, de la métropole tentaculaire, avec ses banlieues pavillonnaires toujours plus étendues, où on habite de plus en plus loin de son lieu de travail.

C’est la course folle à la  bétonisation et à l’urbanisation.

Le LIEN,  c’est une route, présentée comme une « liaison intercantonale d’évitement Nord » mais ce sera en fait une liaison interautoroute, et le périphérique nord de Montpellier. Ce projet ne réduira pas les embouteillages. A terme, il les augmentera, en générant du trafic de camions et de voitures supplémentaire, liés aux ZAC et nouveaux lotissements qui sortiront de terre autour de lui. Ce phénomène a été largement documenté.

D’ailleurs, vous connaissez un périph sans embouteillages ?

Mais les temps ont changé : on sait aujourd’hui que ce modèle est mortifère et l’urgence climatique est là : les effets du dérèglement se font déjà sentir : canicules de plus en plus précoces et rapprochées, orages diluviens et inondations, tempêtes, augmentation du niveau de la mer….

C’est en France, en Occitanie, ici et maintenant !

Or, le Préfet a régularisé le 9 juin dernie,r la déclaration d’utilité publique du LIEN, avant même d’attendre la décision du Conseil d’Etat. C’est dire le peu de cas qu’il fait de la justice. Accroché à la procédure, la seule question qui l’intéresse est de savoir si c’est réglementaire ! Le dérèglement climatique, ça ne l’intéresse pas !

On continue comme avant, toujours la même musique, on ne change rien !

Le LIEN est reconnu comme projet dévastateur même au niveau national. Le rapport de BL évolution et terres de luttes a choisi 70 projets les plus émetteurs de GES et facteurs d’artificialisation. Ils disent que si ces projets sont réalisés, alors nous ne pourrons pas tenir les objectifs de zéro artificialisation nette et de neutralité carbone. Le LIEN est dans ce sprojets à stopper absolument. Le construire, ça veut dire émettre 40 000 tonnes de CO2 pour la construction et 25 000 tonnes par an ensuite pour son usage. Ca veut dire utiliser tout notre crédit d’artificialisation pour une route, il n’en restera que très peu pour construire des hôpitaux, des écoles, des logements.

L’Etat et ses représentants manquent à leur devoir : protéger la population, à court comme à long terme. Ils sont là pour construire, avec la population, une société viable dans le temps. Ils choisissent ici d’agir contre l’intérêt public, c’est-à-dire contre les conditions de notre survie, pour servir des intérêts économiques à court terme dans une course folle et sans issue à la croissance.

 Maintenant, voici l’orchestre du Titanic !

….. Pourtant, on peut encore arrêter la catastrophe. Rien n’est perdu.

On peut encore, si on commence maintenant, essayer de limiter les dégâts.

1,5°C, l’objectif des accords de Paris, c’est cuit.

Mais 2°C de réchauffement, on peut encore.

La semaine dernière, des scientifiques ont dressé des tentes devant l’Assemblée nationale pour former les député.e.s nouvellement élu.es, pour leur dire comment ils et elles pouvaient encore agir !

Agir maintenant, c’est construire, de façon démocratique, un autre modèle.

C’est stopper immédiatement tous les projets climaticides, qui renforcent l’urbanisation, la bétonisation et le trafic routier.

C’est, dans la métropole de Montpellier, stopper le LIEN.

Il est encore temps.

Le département a beau jouer la montre, dynamiter la colline et accélérer les bulldozers, la nature est résiliente et la route n’est pas encore construite.

Il y a des moyens d’action juridiques, politiques, citoyens ! Les consciences se réveillent et ça bouge !

Nous refusons de voir le vivant disparaître, ils nous trouveront sur leur chemin, partout pour le défendre. Nous sommes l’avenir et ils seront la honte de l’histoire.

Rejoignez-nous !

Dès maintenant

–      venez écrire quelques mots sur ces petits bateaux origami, que nous adressons au Préfet

–      signez la pétition sur le site du collectif SOS-Oulala,

–      Participez à nos actions : la prochaine aura lieu le 9 avril, sur le tracé du LIEN, au Pradas, pour une action en présence des député.es NUPES

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