Lettre ouverte d’Attac Hauts-Cantons au président du Parc (PS , p comme …, s comme …) qui vient vendredi 10 janvier à Bédarieux, à la salle de la Tuilerie (21heures) benoitement dialoguer avec un intellectuel académique de haut niveau (Pierre Derioz) sur la conservation et la défense des paysages remarquables du Haut Languedoc.
José Bové sera sur place à partir de 18h.
Monsieur le Président du Parc,
Vous avez le 14 octobre 2013 adressé une lettre au commissaire enquêteur Georges Rivieccio validant la demande de permis de construire déposé par EDF concernant dix éoliennes sur les crêtes dominant le village de Ferrières Poussarou, joyau des Avant-Monts, puisqu’inclus dans le Parc au titre de la protection des paysages.
Trois remarques sur votre lettre qui concernent directement le sujet traité ce soir à Bédarieux.
Première remarque, vous écrivez : « l’impact du projet peut-être considéré comme acceptable, déboisement de 3,8 ha, pour les landes à Calune, les châtaigneraies et les forêts de chêne vert ». EDF écrit à la page 582 de l’étude d’impact : « il faudra prévoir des éclaircies en coupant tous les arbres en crête pour laisser un espace de 80 mètres minimum du pylône de l’éolienne à la lisière », l’emprise au sol sera donc de 20 ha et non de 3,8 ha, cela devrait vous conduire à revoir votre décision, non ?
Deuxième remarque, vous écrivez : « le Parc valide le dossier d’EDF qui construira un nouveau tracé pour limiter l’impact des éoliennes sur le GR77 et le réseau vert ». L’examen de la carte fait apparaître six kilomètres de pistes à la rage du soleil au lieu et place de sentiers sur 8,5 km serpentant à flanc de montagne, soigneusement ombrés. Attac souhaiterait connaître le critère de validation qui vous guide dans vos décisions. Serait-ce dix kilomètres de pistes insipides comme au col de Fontfroide, exaction sur les sentiers perpétrée par le même exploitant EDF ?
Troisième remarque, vous écrivez : « Le Parc accepte la proposition d’EDF pour remettre en état les chemins impactés une fois le chantier terminé : réduction des pistes de 5,5 m en phase de construction à 4 m en phase d’exploitation et revégétalisation des bordures ». En page 380 de l’étude d’impact Attac lit : « Les demandes du Syndicat Départemental d’incendie et de secours de l’Hérault en terme de débroussaillement sont strictes : 15 m de part et d’autre des pistes ». En termes d’érosion des sols de part et d’autre des pistes les modestes citoyens que nous sommes pensent qu’EDF a fait prendre au Parc des vessies pour des lanternes. Là encore le bilan d’EDF sur l’Espinouse (38 éoliennes à Cambon) aurait dû conduire le Parc à émettre les plus fermes réserves en la matière.
D’après votre lettre, la commission du Parc en charge des énergies renouvelables lors de la séance du 10 septembre 2013 vous a aidé à concocter ces trois… fantaisies. Le palpimède enchaîné objecterait que le vin étant une énergie renouvelable, vous étiez tous bourrés ce jour-là. Auquel cas il est encore temps de corriger. En fait il s’agirait d’une aide au deuxième destinataire de votre lettre mentionné en tout petits caractères : Jean Arcas, président de la Communauté de Commune Orb Jaur dont Ferrières Poussarou est membre, que ce ne serait pas étonnant. En effet si les éoliennes ne sont pas implantées la communauté de communes sera en cessation de paiement accablée par les intérêts de la dette contractée pour le forage d’eau non potable de Vieussan et le dynamitage du barrage de l’Ayrette. Le camarade (PS) Arcas en attend 120 mille euros par an pendant 20 ans. Votre camarade de parti pousse le projet depuis 2008. Le maire de Ferrières ne se représente pas, il était le client idéal pour porter ce massacre paysager de belle ampleur : 10 % des 830 hectares actuels déboisés et érodés.
Est-ce que ce monde est sérieux ?
AYRETTESANSEAU DIFFUSE SUR LE BLOG CE TEXTE PARCE QU’IL CONCERNE LE PROBLEME DE L’ALIMENTATION EN EAU DU VILLAGE DE FERRIERES POUSSAROU : comme démontré par les citoyens sur le cahier de l’enquête publique déposé en mairie concernant les dix éoliennes, la source de Font Frège sera détruite par les travaux d’implantation. Le village de Ferrières sera ainsi obligé d’être alimenté en eau par le forage de Vieussan (alias Coudouro, Codureau, l’eau calcaire d’Arcas) qui est, comme pas grand monde ne l’ignore plus, une véritable calamité aquacole