Les “indignés” de la comédie évacués par la police.

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Montpellier Les Indignés virés… à trois reprises

Midi Libre YANICK PHILIPPONNAT 01/06/2011,

Une première fois, hier, entre 7 h et 9 h, les policiers municipaux les ont délogés de leur campement de fortune de l’Esplanade. Fermement mais sans aucune violence.

La cinquantaine de jeunes révoltés, mélange de jeunes idéalistes révolutionnaires et pacifistes, de sans-abri et d’une poignée d’Espagnols et de Britanniques, s’est alors massée vers la Comédie et la fontaine des Trois-Grâces. Où, vers 10 h 30, nationaux et municipaux les ont fait déguerpir, huit d’entre eux finissant au poste, alors que les tentes et bâches ont été embarquées par un camion de nettoyage. Au grand dam de Yoann, menuisier au chômage : “Ils nous ont virés, ils ont jeté tout ce qu’on avait, y compris des sacs à dos. On s’est réinstallé pour montrer notre indignation, mais on est pacifiste, on leur a donné des fleurs.”

Douze personnes ont été conduites au commissariat central pour une simple vérification d’identité avant d’être remises en liberté dans la foulée.

Enfin, troisième acte pour ces jeunes, qui s’inspirent du mouvement lancé en Espagne, l’arrivée des forces de l’ordre, vers 16 h, qui sont une nouvelle fois intervenues pour embarquer leurs derniers matelas et cartons… Toujours dans le calme.

Les Indignés d’ici regrettent cette attitude d’autant qu’ils affirment avoir eu l’autorisation verbale du cabinet de la mairie pour s’installer la semaine dernière sur l’Esplanade. Ce que conteste la municipalité : le directeur de cabinet adjoint ne leur a donné que l’autorisation temporaire de rester quelques heures alors que s’installait la Comédie du livre.

“Mais il ne leur a jamais été donné l’autorisation d’occuper le domaine public, c’est donc illégal et nous leur avons demandé de le libérer”, précise-t-on en mairie tout en évoquant des problèmes d’hygiène et de sécurité. Et comme personne ne bougeait, la municipalité – faisant preuve de moins de mansuétude qu’avec les tentes des Don Quichotte installées au Peyrou l’an passé – a demandé l’action de la force publique à la préfecture.

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