La nouvelle grande région Occitanie comprend en son sein plus de 6600 salariés, environs 1800 dans les services dits généraux et 4800 dans les établissements scolaires du second degré, les lycées. Ces 4800 ARL, agents régionaux des Lycées, sont aujourd’hui confrontés à des conditions de travail difficiles.
Les agents régionaux des lycées : des personnels de la région à part entière.
L’entretien des établissements, le travail en cuisine, le service correspondent à des métiers dont la pénibilité n’est plus à démontrer.
Depuis 2003 et la décentralisation, les agents dépendent de la région. Il est normal qu’ils attendent de cette collectivité une écoute particulière quant aux exigences légitimes que les agents et leurs représentants syndicaux font valoir régulièrement.
En effet non seulement le travail d’agent est pénible mais en plus il concerne un milieu vieillissant dans notre région et accidentogène. Ce qui amène de nombreux agents à s’arrêter de travailler pour des raisons médicales ou bien à observer des préconisations médicales, les deux phénomènes ayant pour conséquence d’empêcher une exécution normale du travail. Or que constate-t-on? Une prise en compte pas assez sérieuse de ces problèmes par des remplacements insuffisants ou par des temps partiels.
Nous sommes aujourd’hui à l’heure de la fusion et de l’harmonisation entre les deux ex régions avec des mesures qui ont déjà été prises concernant le régime indemnitaire des agents. Ce régime indemnitaire a été harmonisé par le haut ce dont on peut se féliciter.
Mais cette mesure ne peut à elle seule suffire à relever les défis qui sont devant nous : résorption de la précaire par la titularisation des agents contractuels ( le dispositif Sauvadet l’exige jusqu’au 12 mars 2018, mais ce dispositif ne sera pas suffisant pour résorber la précarité ), la révision à la hausse des dotations en agents octroyées aux établissement, l’amélioration des conditions de travail par l’aménagement des postes de travail et les moyens mis à disposition pour rendre les tâches moins difficiles.
Sans ces efforts (ainsi que la revalorisation des salaires pour rendre plus attractif la profession) qui doivent être effectués pour répondre aux demandes légitimes des agents, les problèmes non seulement demeureront mais vont aller en s’accentuant, aggravant la souffrance au travail.
De plus confrontés à la double hiérarchie issue de la décentralisation les ARL n’en restent pas moins des agents de la région et cette dernière doit donc se préoccuper davantage de leur sort.
Prendre la mesure de toutes ces difficultés, c’est prendre la mesure du rôle essentiel que ces agents jouent au sein des établissements : un rôle charnière car la qualité de l’accueil, l’hygiène, la qualité du service tant en cuisine que dans les salles de cours dépendent d’eux et de leurs capacités ou possibilités de pouvoir effectuer leur travail. Ces agents sont partie prenante de la communauté éducative. La nouvelle région Occitanie doit en tenir compte. Il y va de la santé au travail de ces agents et de la qualité du service public.
Myriam Martin