Le Blocus de Gaza commence ici ! C’est ici qu’il faut le combattre ! par José Luis Moraguès – CCIPPP

Le 30 juin apprenant la décision du gouvernement grec de refuser le
départ du Pirée aux bateaux et aux passagers de la Flottille de la
Liberté2, Thomas Sommer, membre de la coordination internationale de la
flottille2 déclarait : « On savait qu’il y avait un blocus autour de
Gaza, aujourd’hui on s’aperçoit que le blocus est en train de traverser
la Méditerranée pour arriver jusqu’en Grèce ».

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Le 30 juin apprenant la décision du gouvernement grec de refuser le
départ du Pirée aux bateaux et aux passagers de la Flottille de la
Liberté2, Thomas Sommer, membre de la coordination internationale de la
flottille2 déclarait : « On savait qu’il y avait un blocus autour de
Gaza, aujourd’hui on s’aperçoit que le blocus est en train de traverser
la Méditerranée pour arriver jusqu’en Grèce ». Cette idée a été reprise
par la Coordination Nationale France du Bateau pour Gaza : « Le blocus
de Gaza ne doit pas s’étendre aux portes de l’UE » et par la plupart des
porte-paroles des bateaux français. Nous aurions tort de la considérer
comme une simple formule percutante destinée aux médias. Il s’agit d’un
constat dont il faut mesurer toute la portée et tirer toutes les
conséquences.

La Flottille 1 avait reçu l’appui direct de l’état turc et le Mavi
Marmara avait reçu tous les soutiens et les aides nécessaires. A la
veille du départ de la Flottille 2, la mise sur cale du bateau symbole a
porté un coup décisif à la Flottille2. Au mépris des martyrs, en
bloquant le Mavi Marmara, le gouvernement turc annonçait son revirement
politique au profit d’Israël. De la même manière le gouvernement Grec
avait soutenu la flottille en facilitant son départ de Grèce. La
décision du gouvernement grec d’interdire, manu militari, le départ des
bateaux de la flottille à destination de Gaza a brutalement révélé au
monde entier le revirement du gouvernement Grec.

Comment expliquer les changements survenus en moins d’un an. ? La
facilité serait d’y voir seulement le signe d’une progression de
l’influence israélienne et de la force des lobbies sionistes de par le
monde. Les apparences nous y encouragent : Le blocage Grec de la
Flottille2, le blocage de plusieurs centaines de passagers à Roissy –
Charles De Gaulle sur injonctions de l’état israélien semblent attester
de l’élargissement du périmètre d’intervention d’Israël au cœur même de
l’Europe et de la soumission de nos états aux injonctions de l’état
sioniste.

Le premier inconvénient de cette lecture – superficielle – conduirait
à sous estimer l’événement majeur survenu durant l’année écoulée entre
les deux Flottilles, à savoir les révolutions survenues dans le monde
arabe.

Prendre comme cause des revirements politiques cet événement majeur,
permet de comprendre l’épiphénomène israélo-gréco-français comme le
symptôme de la panique provoquée par le séisme dont l’épicentre sont les
révolutions du monde arabe et dont les secousses à venir sont perçues
comme lourdes de menaces par les états unis bien sûr mais aujourd’hui
également par l’Union Européenne.

Ce qui signifie que les changements sont moins l’effet de la
« force » d’Israël que le résultat du basculement du « monde
occidental » dans la peur des conséquences des révolutions arabes. Ce
n’est pas Israël qui « commande » aux états européens mais ce sont les
états européens qui ont rejoint et partagent les positions
états-uniennes et israéliennes.

Il n’y a qu’à voir la guerre qui est menée par cette coalition contre
l’accord Hamas-Fatah. Parce qu’il ouvre la voie à une possible
recomposition de l’unité du peuple palestinien (sous occupation, sous
apartheid et des réfugiés) dans le contexte d’une Égypte nouvelle, cet
accord est la cible de toutes les attaques.

Dire que le blocus israélien s’est déplacé au cœur de l’Europe n’est
pas suffisant, il faut dire que le blocus commence ici ! Non pas parce
qu’Israël nous le demande mais parce que les intérêts politiques,
économiques et idéologiques de l’union Européenne des capitalistes, des
banquiers, du FMI etc. l’exigent.

La guerre contre Gaza a prouvé à ceux qui en doutaient qu’Israël ne
veut pas la paix mais le nettoyage éthnique de la Palestine. Les
événements récents de la Flottille2 et de Roissy-Charles de Gaulle
devraient convaincre ceux qui en doutent encore que l’Europe soutien
l’occupation de la Palestine, la colonisation et le blocus de Gaza.

Alsthom, Véolia construisent le tramway de la colonisation, le
Conseil Régional Languedoc Roussillon finance dans le port de Sète un
terminal fruitier pour la seule entreprise Agrexco, ils participent
directement à l’occupation, la colonisation et au blocus de Gaza ! Leur
collaboration est directe. C’est ici qu’il faut les combattre ! La
campagne BDS nous offre le cadre et les perspectives stratégiques pour
mener cette bataille.

JLM-CCIPPP- 9/07/2011 (Bellaciao)

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