Lu dans Mediapart (article du 4 décembre) : Rebsamen, patron des
sénateurs PS, est aux petits soins avec l’héritier de FrêcheRecomposition au PS : Robert Navarro est-il
politiquement mort ? (Montpellier Journal)
Extraits :
C’est un drôle d’arrangement qui unit le patron des sénateurs socialistes,
François Rebsamen, à l’une des bêtes noires de Solférino, Robert Navarro, exclu
du PS en 2010 et paria aux yeux de Martine Aubry, dernier des dissidents
«frêchistes» à ne pas avoir réintégré le parti.D’après nos informations, François Rebsamen, un pilier de l’équipe de
campagne de François Hollande, salarie l’épouse de Robert Navarro comme
assistante parlementaire à mi-temps, aux frais du Sénat. Son salaire, d’après
François Rebsamen: environ 1800 euros par mois. Ce choix est d’autant plus
inattendu que l’intéressée vit à Montpellier, quand son «patron» travaille
entre Paris et sa circonscription de Dijon. Pourquoi cette faveur au nez et à
la barbe de Solférino?[…] Robert Navarro, patron du PS dans l’Hérault jusqu’à sa radiation lors
des régionales de 2010, aujourd’hui sénateur et vice-président de la région
Languedoc-Roussillon, fait pourtant l’objet d’une plainte du parti pour «abus
de confiance», déposée par Solférino après qu’un rapport d’enquête interne a mis au jour de
graves dérives dans la gestion de sa fédération (placée sous tutelle en
septembre 2010), notamment des factures de
pizza exorbitantes.La direction parisienne n’est pas près de lui pardonner. Mardi 29 novembre,
alors que le bureau national décidait de mettre un terme à deux ans de bras de
fer avec les frêchistes héraultais et de tous les réintégrer, il a fait une
exception pour les époux Navarro: la porte du PS leur reste fermée à double
tour.Dès lors, comment comprendre que François Rebsamen continue de salarier
Dominique Navarro (recrutée en 2008 comme l’avait signalé Le Canard
enchaîné)? Ce service rendu illustre en réalité les liens souterrains
qu’entretient le camp Hollande avec les héritiers de feu Georges Frêche.
Martine Aubry ayant la haute main à Paris sur l’appareil socialiste, le
candidat du PS à la présidentielle s’efforce, lui, de soigner ses relations
avec les baronnies locales.Lu également dans l’article Le PS rénové? Le cas d’espèce du
Languedoc-Roussillon (Mediapart du 4 décembre)
La rénovation est-elle possible au PS, ou se limite-t-elle à une
réconciliation bricolée? L’après-primaire socialiste et la préparation des
élections législatives ont été des occasions de solder le contentieux interne
dans les fédérations du Languedoc-Roussillon. Depuis l’exclusion des colistiers
de Georges Frêche lors des régionales 2010, et un an après le décès de
l’omnipotent président de la région Languedoc-Roussillon, une page rénovatrice
vient-elle de se tourner cette semaine dans l’Hérault?Depuis que «Paris» a imposé sa tutelle sur la Septimanie socialiste,
en reprenant en mains les fédérations, tous les vassaux bannis de feu Georges
Frêche ont été réintégrés, au fil du temps. Restaient encore ceux du
département de l’Hérault, seule «fédé» de la région à avoir été mise sous
tutelle: ils ont été réintégrés, mardi, par une décision du bureau national du
PS. Tous réintégrés sauf un: Robert Navarro, l’ancien patron tout-puissant de
la fédération.De plus, un accord a été trouvé entre les «grands» élus de la région pour se
répartir les circonscriptions législatives dans l’Hérault. Cinq «grands élus»
socialistes, ennemis d’hier et tous un jour vassaux de Georges Frêche, ont
célébré mercredi leur réconciliation lors d’une conférence de presse. Il y
avait bien sûr les «aubrystes anti-Frêche»: André Vezinhet, le président du
conseil général de l’Hérault, Hélène Mandroux, la maire de Montpellier, et
Pierre Bouldoire, le président de l’agglomération de Sète. Mais aussi, les
«hollandais frêchistes», et dauphins désignés par leur défunt prédécesseur:
Jean-Pierre Moure à l’agglomération de Montpellier et Christian Bourquin à la Région. Une cérémonie
impensable il y a encore quelques semaines.A lire aussi
Recomposition au PS : Robert Navarro est-il politiquement mort ? (Montpellier Journal)
François
Hollande, « l’homme neuf » (1) du PS, fait dans le « vieux » : il intègre
le frêchiste pur jus Robert Navarro à son staff de campagne !Du neuf à gauche : un candidat PS à la primaire promeut un exclu héraultais du parti !
Incroyable, les frêchistes créent un « laboratoire d’idées, une réunion de forces vives »…
Bizarrerie
politique : un communiste héraultais soutient le socialiste Hollande
(qui soutient l’exclu socialiste Navarro) mais aussi l’ex-socialiste
Mélenchon !