La précarité énergétique

Exposé de Matthieu Brabant lors de la réunion des comités d’Ensemble! 34 de Montpellier le 6/12/2021

{“preview_thumbnail”:”/sites/default/files/styles/video_embed_wysiwyg_preview/public/video_thumbnails/BANbFALLhfY.jpg?itok=_CDu7tFH”,”video_url”:”https://www.youtube.com/watch?v=BANbFALLhfY”,”settings”:{“responsive”:1,”width”:”854″,”height”:”480″,”autoplay”:1},”settings_summary”:[“Embedded Video (Adaptatif, autoplaying).”]}

 

La précarité énergétique consiste à ne pas avoir un accès normal et régulier aux sources d’énergie permettant de répondre à leurs besoins.

• La précarité énergétique participe et aggrave la pauvreté : les factures impayées viennent accroitre le plus souvent d’autres sources d’endettement. Elle touche de plein fouet les ménages les plus précaires.
• La précarité énergétique entraine de graves répercussions sur la santé : bronchites, maladies respiratoires… mais aussi des répercussions psychologiques comme le repli sur soi et l’isolement.

• 12,2 millions de personnes sont en situation de précarité énergétique : soit près d’un ménage sur cinq.
• 8 millions de logements sont des passoires thermiques.
• 2,1 millions de personnes vivent dans des logements privés de confort, sans eau courante, sans sanitaires, sans chauffage central, sans cuisine…
• Plus de 20% des ménages vivent dans un logement touché par l’humidité, ce qui peut entrainer des risques pour un enfant de contracter des affections respiratoires.

• Selon l’INSEE, 19% des ménages déclaraient en 2013 avoir souffert du froid dans leur logement pour des raisons financières. Pour les locataires HLM, ils sont 24% à déclarer souffrir du froid.

• 36% des Français·es sont contraint·e·s de restreindre leur chauffage au cours de l’hiver par manque de moyens quand ils.elles ne font pas complètement l’impasse dessus.

Pourquoi ?

• Des déficits accumulés de construction : la crise du logement est le résultat de décennies de constructions insuffisantes particulièrement en logements sociaux.
• Des politiques publiques d’austérité et inégalitaires : les subventions directes de l’État pour le logement social ont été divisées par six entre 1999 et 2015.
• L’absence de mesures d’encadrement des loyers, du prix de l’électricité et du gaz ainsi que l’absence réelle d’investissements pour la construction de logements isolés.

• En dépit d’avoir déclaré comme « prioritaire » la lutte contre la précarité énergétique, le gouvernement a revu à la baisse les mesures et les aides pour la rénovation thermique.

• S’ajoute la dérégularisation du Service public de l’Energie, que ce soit en production comme en distribution, rendant l’État acteur d’un secteur pourtant stratégique.

Que proposer :

• Inscrire le droit à un logement digne dans la Constitution pour qu’il soit au même niveau que le droit de propriété.
• Réformer le financement de la rénovation pour permettre à tout le monde d’en bénéficier.
• Mettre en oeuvre un plan de financement massif des projets de d’isolation et de constructions « durables » de l’habitat et des bâtiments publics dans l’ensemble du parc neuf et ancien en privilégiant la qualité et les économies d’énergie.
• Instauration de la gratuité de l’accès à une quantité d’eau, de gaz et d’électricité indispensable à une vie digne… en résumé : réinstaurer un Service public de l’énergie comme Commun
• Un plan d’investissement de 100 000 milliards avec notamment l’isolation thermique.

 

 

Partager :
Ensemble 34