La Lettre Electronique du NPA Béziers (n°11)

Suicide. Béziers : CPAM, encore une fois un salarié perd sa vie en voulant la gagner
Ecologie. Parc Naturel Régional du Haut Languedoc : l’éolien industriel ne passe toujours pas
Souffrance et harcèlement au travail :  pour aider ceux qui supportent l’insupportable, il existe des relais extérieurs

Social. Béziers : grève victorieuse à SBM Formulation
Social et rural. Villeneuve Minervois : la pompe à essence  municipale met du carburant dans le social et la solidarité
Vie militante locale

Suicide. Béziers : CPAM, encore une fois un salarié perd sa vie en voulant la gagner NPA Béziers

 

Loin
des clichés des salariés de base harcelés par leur direction, le suicide
de Thierry Hainaut à la CPAM est la preuve par l’absurde qu’au travail la
souffrance et le harcèlement touchent toutes les
catégories de salariés y compris les cadres.

Cadre…
T.Hainaut l’était, il avait des responsabilités très importantes au
sein de la CPAM Béziers et il participait aux orientations stratégiques
de la caisse.

En
2010 avec la fusion des caisses de Béziers et de Montpellier, T.Hainaut
a été “placardisé” pendant deux ans; il a essayé de faire valoir ses
compétences, de retrouver des responsabilités avec le succès que l’on
sait.

Ce
qui a tué à la CPAM c’est la gestion des ressources humaines et la
façon dont s’est opérée cette fusion héraultaise : sans préparation, 300
salariés d’un côté et 600 de l’autre, composent une nouvelle entité de
900 salariés percutés par des mutations non expliquées, des changements
de services et des rythmes de travail plus intenses – et pour cause les
retraités ne sont pas remplacés -. L’informatisation a déshumanisé les
relations internes tant qu’externes.

T.Hainaut a été sacrifié sur l’autel de la rentabilité.

Pour
le NPA, le seul moyen de lutter contre la souffrance au travail et le
harcèlement moral est d’étendre les moyens et les compétences du CHSCT
(Hygiène et Sécurité) dans les entreprises. Quand
les « gestions » des ressources humaines, maltraitantes, sont dénoncées
et sanctionnées il est en effet possible d’inverser la tendance…

 

Pour le NPA, cette logique du chiffre à n’importe quelle condition est insupportable !

Sous le règne, sans service public, de  Sarkozy, à France Telecom, Renault, Pôle emploi, dans l’Enseignement, la CPAM, la Mairie ou La PosteLES SALARIES PERDENT LEUR VIE A VOULOIR LA GAGNER !

 

Ecologie. Parc Naturel Régional du Haut Languedoc : l’éolien industriel ne passe toujours pas

 

Créé
en 1973, le Parc Naturel Régional du Haut Languedoc regroupe 121
communes et 180 000 habitants à cheval sur le Tarn et les hauts cantons héraultais. Créé
pour mettre en valeur de grands espaces ruraux d’un point de vue
environnemental, économique et social, le PNR a abandonné sa mission
initiale en cédant au lobby de l’éolien industriel.

Depuis
plusieurs années les grands groupes industriels qui veulent faire des
bénéfices avec le vent tentent d’implanter plusieurs centaines
d’éoliennes géantes.

Ils
le font soit dans le cadre de projets de grande envergure soit dans une
moindre mesure par mitage de zones implantées de dix à vingt
éoliennes. Tout cela se passe sans concertation dans le plus grand
secret. Face à ce déni de démocratie un collectif « Toutes nos
énergies
 » fédère les combats écologistes et mène une lutte sur le
terrain, une lutte administrative et une lutte politique. Cette
lutte politique vient d’obtenir un nouveau succès avec le refus de deux
communes tarnaises (Mazamet et Lacabanède) de rejoindre le parc tant que
l’éolien industriel sera imposé.

Si l’on ajoute la décision similaire de l’agglomération Castres/ Mazamet, ce sont 21 communes qui vont sortir du parc éolien.

Pour
le NPA, la question de l’éolien industriel est à relier au capitalisme
vert. Laisserons-nous de grands groupes faire du fric, tuer les
biotopes, saccager les territoires, sous couvert de tendance générale à
l’écologie ? Elle est aussi à relier à la démocratie : comment des élus  peuvent-ils justifier des choix faits sans consulter les populations ?   


Pour le NPA, il faut régler cette question par une mesure démocratique : la révocabilité des élus !      

 
Souffrance et harcèlement au travail :  pour aider ceux qui supportent l’insupportable, il existe des relais extérieurs
 
 L’Association Contre le Harcèlement Moral et la Souffrance au Travail ( ACHM) est née en 2003
après le suicide de Jean Michel Rieux. Jean Michel travaillait à la
mairie de Béziers, il a été harcelé, il en est mort. En 2003, la notion de harcèlement et de souffrance au
travail n’existait pas…Ces questions relevaient de la sphère privée,
familiale, et elles étaient  rarement posées collectivement. Depuis lors,
il est devenu évident que le travail tue et / ou brise des vies. L’ACHM
c’est un lieu d’écoute et de parole, c’est aussi un lieu où la
résistance est envisagée sous des formes adaptées à chaque
situation. Pour plus de précisions  et d’informations, vous pouvez
contacter cette association au 04 67 31 00 42 ou à son adresse : 1, rue du
stade à Valras ou par mail  achm34@wanadoo.fr
 
Le cabinet Technologia est
spécialisé dans les risques, il intervient à la demande de comités
d’entreprises et / ou de CHSCT. Au plus fort de la vague de suicides
chez France Télécom, Technologia a rendu 9 rapports. Plus récemment,
il vient de rendre un audit sur le CHU de Montpellier après le
suicide de 6 personnes. Aujourd’hui, , le cabinet demande la création
d’un observatoire du suicide aux candidats à la
présidentielle. Mélenchon, Poutou, Joly et Arthaud soutiennent cette idée.
Bayrou, Hollande et Sarkozy n’ont pas répondu…Etonnant?
Pour le NPA, la question
des relais extérieurs est essentielle pour traiter la
souffrance et le harcèlement au travail. C’est en effet en faisant sortir
cette question de l’entreprise et de l’isolement de l’individu concerné que l’on  peut
espérer la traiter.
 
Social. Béziers : grève victorieuse à SBM Formulation
Entamée la semaine
dernière, la grève illimitée des salariés de SBM Formulation, dans la
zone du Capiscol à la Devèze, vient de se conclure par une victoire
atypique sur laquelle il convient de revenir.

SBM Formulation, c’est une entreprise d’engrais et de pesticides classée Seveso 2. Elle avait fait la une de
l’actualité lorsqu’un stock de produits s’était enflammé et qu’un
ouvrier avait été intoxiqué par les produits ensachés. Au départ de ce
conflit il y a les négociations annuelles obligatoires (NAO). Le
mandat des délégués syndicaux  FO, CGT et CFDT était clair : 2.5%
d’augmentation pour tous et un talon unique de 70 euros pour éviter de
creuser l’écart entre gros et petits salaires. Au retour les mêmes
délégués disent que c’est 2.4 % pour tous et pas de talon et expliquent
qu’ils sont prêts à signer. La réponse des salariés est fulgurante :
refus de l’abandon du talon, demande de réouverture des négociations. La
direction est  obligée de renégocier avec des délégués désormais sous
contrôle de leur base. Avec une telle volonté revendicative, le succès est au rendez
vous : 2.4% d’augmentation générale des salaires avec un minimum garanti
de 65 euros d’augmentation mensuelle pour les catégories les plus
basses ( le talon ).

Pour le NPA, la grève
victorieuse à SBM Formulation est emblématique de la force que peut
représenter une base unie, solidaire et déterminée, devant une
direction et des délégués qui ne respecteraient pas le mandat donné.
 
Social et rural. Villeneuve Minervois : la pompe à essence  municipale met du carburant dans le social et la solidarité
 
Villeneuve Minervois c’est
un petit village au pied de la Montagne noire aux limites de l’Aude et
de l’Hérault. Depuis octobre 2010, les 1100 habitants de cette commune
achètent leur 04_03_12_Pompe_essence_municipale.jpggazole et leur essence à la mairie et ils la paient parfois
moins cher qu’en grande surface.

L’idée de cette municipalisation du
carburant est née en 2003 avec la création d’une zone d’activité. La
municipalité y réserve un terrain pour une station service. Les stations
des alentours n’étaient plus  aux normes et devaient fermer. La plus
proche se situait à 10km du village. Cette situation combinée à des
dispositifs d’aide à la ruralité fait qu’avec un investissement de 200
000 euros il a été possible de créer une station ouverte 24h sur 24.

Aujourd’hui
les annuités
d’emprunt municipal sont couvertes. C’est une opération blanche, rien
n’est pris sur le budget général. Tout reste en régie directe. Il n’y a
pas de
profit mais une redistribution sous forme de cartes qui permettent
d’être facturé en fin de mois avec une ristourne de 1%. Chaque premier
samedi du
mois le carburant est vendu à prix coûtant.

Pour le NPA, l’exemple de la
municipalisation des carburants à Villeneuve Minervois montre la voie
des ruptures qui peuvent être faites avec le capitalisme. Au vu de ce qui
est fait, avec un système qui permet seulement de poser ces questions à
la marge, il est facile d’envisager ce qui pourrait être fait avec un
système délibérément tourné vers le social et le solidaire et plus sur la finance et
les produits boursiers.

 
 Vie militante locale
  • réunion des commissions sociale et écologique dans le cadre de la candidature unitaire le jeudi 15 mars à 18h30 au local NPA
  • réunion “priorité à
    l’éducation ” du Front de Gauche 34, jeudi 15 mars 2012 à 20h30 à la
    colonie Espagnole, rue de la Vielle citadelle à Béziers, avec Gérard  Aschieri et René Revol

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La précédente Lettre Electronique

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Pour contacter le NPA Biterrois : écrire à
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Le tabac/presse de la Devèze,
derrière la Poste
et le tabac/presse « La fraîcheur » face au Trésor Public de
l’Iranget.

Pour notre hebdo national, Tout est à nous (TEAN),
après la presse de Auchan, la presse de l’Intermarché, près de la cave
coopérative de Béziers, propose à la vente 7 numéros.

Pour développer notre presse, nous invitons nos sympathisants et nos militants
à se fournir sur ces lieux.

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