Journée internationale pour les droits des femmes, pour nous le 8 mars, c’est tous les jours.

 En période de crise, ce sont toujours les droits des femmes qui sont les premiers remis en cause. Les mesurettes proposées par le gouvernement seront sans effets réels dans la vie des femmes dans le cadre d’une politique gouvernementale qui se plie aux desideratas du patronat. Alors que des députés UMP demandent le déremboursement de l’IVG, le PS ne revient pas sur la loi Bachelot qui ferme les centres IVG…. 

En période de crise, ce sont toujours les droits des femmes qui sont les premiers remis en cause. Les mesurettes proposées par le gouvernement seront sans effets réels dans la vie des femmes dans le cadre d’une politique gouvernementale qui se plie aux desideratas du patronat ; qu’il s’agisse de l’âge de la retraite, des accords de compétitivité, de la stagnation du SMIC, du démantèlement des services publics. Nous ne pouvons accepter ces capitulations face à la droite la plus réactionnaire : loi sur la famille, PMA. Dans un même temps l’égalité salariale et la parité ne sont toujours pas réalisées.

Alors que des députés UMP demandent le déremboursement de l’IVG, le PS ne revient pas sur la loi Bachelot qui ferme les hôpitaux de proximité et les centres IVG.

 

On assiste à une offensive multiforme contre les droits des femmes.

 

L’égalité et le droit de disposer de son corps sont sans doute les plus attaqués sur fond de mobilisation de la droite, de l’extrême droite et des Eglises pour promouvoir une conception traditionnelle de la famille et des rôles différenciés des hommes et des femmes.

 

x En matière d’égalité, le gouvernement a revu ses ambitions à la baisse en annonçant le report sine die du projet de loi sur la Famille, qui devait être examiné cette année. Cette annonce est survenue au lendemain d’une énième Manif pour tous farouchement opposée à la PMA, mesure qui ne figurait pourtant pas dans le projet de loi. Alors, de quoi le gouvernement a-t-il eu peur ? Des accusations de “familiphobie” des manifestants ? Des campagnes de désinformation des lobbys conservateurs ? Du contexte d’ “hystérisation” du débat ? Où est le courage politique du gouvernement qui promettait de défendre “toutes les familles ?

Bien que l’ouverture de la PMA aux femmes seules et aux couples de lesbiennes ait été rapidement évincée du projet de loi, ce dernier avait au moins le mérite d’aborder la notion de parentalité sous un nouveau jour, plus conforme aux réalités des familles d’aujourd’hui. En confortant le statut des personnes qui « font famille » au sens large, cette mesure devait permettre de valoriser la parentalité sociale, qui met en avant le projet parental, porteur de la vie de l’enfant, et non le lien biologique.

 

Avec ce revirement, le gouvernement abandonne un chantier auquel le candidat Hollande avait pourtant promis de s’attaquer. Il ouvre un nouveau boulevard aux manifestants de la Manif pour tous qui ne sont autres que ceux qui manifestaient contre le mariage pour tous hier et qui s’opposent aujourd’hui aux ABCD de l’égalité, à grands coups de désinformation.

La peur, les menaces sont aujourd’hui utilisées pour semer trouble et confusion. En fait pour remettre en cause une réalité aussi concrète que mesurable : l’inégalité de statut social entre les femmes et les hommes et la nécessité de lutter contre cette inégalité. Etre un homme et une femme ne donne pas la même place dans la société (salaires, pouvoir..), des études le prouvent. Personne ne peut ignorer les statistiques et les réalités qu’elles décrivent.

 

x Alors pourquoi aujourd’hui, devant la mise en œuvre des ABCD de l’égalité ou devant les actions d’éducation à la sexualité que les équipes éducatives développent dans les établissements scolaires, certains montent-ils au créneau, affolant, insultant voire menaçant les parents et les enseignant-e-s sur les dangers d’une prétendue «théorie du genre » qui n’existe que dans leur tête !

Parce que les enjeux de l’éducation à la sexualité et à l’égalité sont de pouvoir inscrire dans la pratique, dans les comportements et les mentalités cette égalité qu’ils refusent. C’est l’apprentissage d’autres modèles, basés sur le respect de soi et de l’autre, quelle que soit son orientation sexuelle ou son identité de genre, qui le permettra.

Parce que refuser les dimensions affectives, relationnelles et sociales de la sexualité, c’est la réduire au biologique et à la procréation, objectif affiché de ceux qui aujourd’hui rêvent du retour de la femme au foyer, dans le rôle maternel exclusif qu’elle se doit d’assurer.

Parce que refuser de prendre en compte l’hégémonie de la norme hétérosexuelle et l’impact des assignations aux rôles sociaux des femmes et des hommes, qui enferment autant les filles que les garçons, contribue à maintenir les inégalités et la stigmatisation de l’homosexualité.

 

x Pourtant les pays où l’égalité femme homme est la plus avancée sont ceux où l’acceptation de la sexualité des jeunes est la plus importante. Le taux de couverture contraceptive y est le plus élevé et les taux de grossesses non voulues les plus bas.

Aucune différence ne justifie les inégalités et le cortège des discriminations à l’oeuvre aujourd’hui en matière de sexualité.

L’information et l’éducation pour toutes et tous est un droit que nous devons garantir, droit inscrit dans la loi depuis 2001 à raison de 3 séances par an à l’école, en collège et en lycée. L’éducation à la sexualité doit réellement faire partie du socle commun des savoirs de base et des compétences. C’est un enjeu de démocratie et de progrès social et c’est à ceux qui nous gouvernent de le faire respecter !


A la veille des élections municipales, nous devons nous mobiliser contre ceux qui, ayant perdu une manche dans leur bataille contre l’avortement, attaquent maintenant violemment toutes celles et tous ceux qui veulent construire une société d’égalité et de liberté.

 

Le droit à disposer de son corps est sans doute le droit des femmes le plus mis à mal depuis quelques mois.

 

L’échec de la tentative pour faire adopter au Parlement européen le rapport Estrela du nom de la députée européenne, membre de la commission des droits de la femme et de l’égalité des genres, qui l’a présenté en a été le premier symptôme en décembre dernier. S’il avait été adopté, l’avortement devenait un droit fondamental pour toutes les citoyennes européennes et donc la base légale pour tous les pays membres alors qu’il encore aujourd’hui soumis au principe de subsidiarité ; c’est-à-dire à la seule responsabilité des états membres. L’Irlande, la Pologne et Malte sont donc libres d’interdire l’avortement en toute impunité. C’est aussi une possibilité donnée aux états, comme en Espagne, x de revenir sur les droits qui semblaient acquis. Dans le sillage de la décision du parlement européen, le gouvernement conservateur espagnol, sous la pression des Eglises, a en effet proposé de supprimer le droit à l’avortement dans le pays ramenant ainsi les espagnol-e-s à l’aire franquiste. Après l’offensive des opposants aux droits des femmes contre le rapport Estrela, cette démarche du gouvernement espagnol vient s’inscrire dans le mouvement européen réactionnaire et conservateur qui n’a toujours pas accepté le droit des femmes à disposer de leur corps, et les considère comme des sous citoyennes incapables de décider par elles-mêmes.

Et la France n’échappe pas à l’offensive réactionnaire. Dans la foulée, des députés UMP proposent de dérembourser l’avortement en France, proposition empruntée au programme du Front National aux dernières présidentielles !

 

Dans ce contexte, l’amendement réaffirmant la primauté du choix des femmes dans une décision d’IVG et la suppression de la notion de « détresse » dans les textes par le gouvernement PS ne sont pas à la hauteur des enjeux politiques. D’autant plus que les attaques, bien entendu, continuent.

 

Dernièrement, la seconde Initiative Citoyenne Européenne, agréée par la Commission européenne, vise à établir une interdiction du financement des actions qui conduisent à la « destruction d’embryons humains, spécialement dans le domaine de la recherche, de l’aide au développement et la santé publique ». Cette demande appuyée par le lobby « Un de nous » s’inscrit dans le courant des opposants aux droits sexuels et reproductifs des femmes qui veulent remettre en cause leur droit à avorter et obtenir la reconnaissance d’un statut de personne humaine juridique à l’embryon.

Au mépris de toutes les données internationales de santé publique, qui confirment que la légalisation de l’avortement rend ce dernier sûr et évite les souffrances et les morts conséquentes aux avortements clandestins, ces opposants visent un seul but : maintenir un système d’oppression patriarcale et de contrôle du corps des femmes ! Si elle était suivie d’effet, cette initiative serait non seulement une grave atteinte aux droits humains fondamentaux, mais entérinerait ni plus ni moins l’organisation institutionnelle de la discrimination et de la violence à l’encontre des femmes. Car imposer aux femmes des grossesses qu’elles ne veulent pas, c’est nier leur liberté de maîtriser leur choix de vie, socle incontournable d’une société qui prône l’égalité entre les femmes et les hommes.  

 

Que peut faire la Ville en matière de droits des femmes ?

 

C’est, en effet, une question que l’on peut légitimement se poser, à la veille des élections municipales. Si le statut de Métropole est adopté pour Montpellier et son agglomération, les compétences dont disposera la Ville seront renforcées. Autant en faire un outil pour la promotion des droits et des libertés au service des citoyen-ne-s. C’est ce que se propose de faire les membres de la liste LA GAUCHE, LA VRAIE ! dans le programme qu’elle soumet au suffrage des Montpelliérains.

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Au niveau de l’emploi

 

Le travail des femmes est souvent  par les tâches domestiques qu’elles assument encore à 80%, notamment auprès des enfants et des personnes âgées. Le rapport de la Chambre régionale des comptes présenté au conseil municipal de décembre 2013 pointe le manque de places en crèche surtout en accueil collectif et public. La politique de la municipalité actuelle, si elle a augmenté le nombre de places en crèche, l’a fait au profit du privé, plus onéreux et ne répondant pas à la demande des parents. Ce même rapport soulignait la difficulté de scolariser les moins de 2 ans à cause d’un manque d’écoles pouvant les accueillir.

 

Il faut augmenter le rythme de création de places de crèches publiques jusqu’à ce que tous les enfants y aient une place.

Construisons les écoles maternelles nécessaires pour pouvoir accueillir les enfants de moins de 2 ans. x

Développons le service public et l’accompagnement des personnes âgées.

 

Mettons en place concrètement le processus d’égalité femmes/hommes :

 

Par une politique des carrières des personnels municipaux

En veillant à l’application du protocole cadre favorisant l’égalité femmes/hommes dans les collectivités territoriales

En mettant en place un service municipal d’information pour que les femmes qui le désirent puissent avoir l’information nécessaire pour l’accès à leurs droits.

 

Les violences

 

Deux centres d’hébergement existent actuellement. C’est très insuffisant.

Il faut développer des centres supplémentaires et réserver  des logements sociaux pour l’hébergement d’urgence des femmes victimes de violences et de celles en situation de prostitution désirant en sortir avec un accompagnement dans la durée de ces personnes afin de faciliter leur reconstruction.

 

L’égalité, une nécessité sans condition :

 

Nous nous prononçons clairement pour la poursuite du programme ABCD pour l’égalité qui s’emploie à sensibiliser nos enfants à l’égalité femmes/hommes et au respect des différences pour que cessent les violences et les discriminations.

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Les membres de la liste Front de Gauche LA GAUCHE LA VRAIE ! participeront aux initiatives De la Journée internationale pour les droits des Femmes et viendront à la rencontre de la population :

 

SAMEDI 8 MARS

Place de la Comédie – Montpellier

A partir de 14 h

 

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