Jeudi 28 septembre, Ensemble!Montpellier propose une animation autour de ce film, projeté en séance unique.
La projection sera suivie d’une rencontre avec Richard Abauzit, militant syndicaliste, inspecteur du travail à la retraite. Au cinéma Utopia, 5 rue du docteur Pezet, à 20h.
Article du site du cinéma Utopia :
LES PROLOS
Marcel TRILLAT – documentaire France 2002 1h32mn –
Du 28/09/17 au 28/09/17
Qui sont les ouvriers aujourd’hui ? Quelle est leur condition, quelles sont leurs aspirations, leur conscience d’eux-mêmes et de leur force ou de leur vulnérabilité… ? Quelles armes leur reste-t-il pour défendre leurs droits ? Quels sont leurs engagements ? Ont-ils conscience de leur importance, de leur utilité dans la société française ou se vivent-ils plus que jamais comme des malchanceux, des parias sans avenir ? Voici quelques-unes des questions posées par Les Prolos. C’est une promenade subjective de Marcel Trillat, un voyage dans la France des usines.
L’étymologie du mot prolétaire est la suivante : la racine latine est “proles” – lignée. « Citoyen de la dernière classe du peuple, exempt d’impôts et ne pouvant être utile à l’Etat que par sa descendance » (Dictionnaire le Robert, 1998). On pourrait dire aussi : « Dont les enfants sont la seule richesse ».
Les prolos, c’est le diminutif soit affectueux, soit méprisant des prolétaires. Ils semblent avoir disparu – lorsqu’on entend encore parler d’eux, c’est à l’occasion d’une fermeture d’usine. Les survivants se taisent, de peur d’attirer sur eux le mauvais sort. Ils sont pourtant près de 6 millions à produire la totalité des objets simples ou élaborés qui constituent notre univers quotidien. Mais la crise des années 80 et 90 a peu à peu désarmé leur combativité, affaibli leur puissance de frappe, encouragé les comportements individualistes.
Le film va ainsi d’une région à l’autre, d’une industrie à l’autre, avec des haltes dans des entreprises très diverses, plus ou moins modernes et importantes, parfois conviviales, parfois conflictuelles. Avec un détour dans des catégories qui ne sont pas à proprement parler ouvrières, comme ces immigrés chargés par un syndic d’immeubles de sortir et rentrer les poubelles et d’assurer le nettoyage des escaliers. Des hommes soumis à des horaires et à des conditions de travail qui en font des parias sans droits. (Marcel Trillat)
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