Montpellier. Les SDF de nouveau dans la rue après le plan grand froid (Midi Libre)
De retour dans la rue, sans toit, avec leur loi : celle de la
débrouille. Sans espoir, dans les jours à venir, de trouver une place
dans les structures existantes « occupées à 110 %.
« Nous avons reçu 145 demandes d’hébergement signalées par des citoyens,
la police, les maraudes du Samu social ou encore par les personnes
elles-mêmes. La moitié d’entre elles étaient inconnues de nos services.
Et pour cette période, le standard du 115 était débordé. Nous n’avons pu
répondre qu’à 60 % des appels, » dresse-t-il comme un amer constat. […]Environ 7 000 personnes sur les 18 000 dans l’Hérault bénéficient de
l’aide alimentaire apporté par les Restos du cœur. « Le chiffre est en
augmentation, entre 2 et 2,5 % par rapport à l’année précédente, »
indique Françoise Vezinhet, présidente de l’association pour l’Hérault.
Si les craintes d’une plus forte augmentation sont quelque peu
dissipées, en revanche, les centres des Restos continuent d’enregistrer
de nouvelles personnes, plus de deux mois après l’ouverture de la
campagne 2012.« C’est un fait nouveau, tout comme le nombre de gens ou de familles qui
bénéficient d’une dotation majorée. Ce chiffre explose de près de 25 %.
Cela signifie que les gens sont de plus en plus précaires. » Et ceux-là
n’ont comme revenus mensuels que 250 € par mois. « C’est la traduction
d’une misère de plus en plus sévère. On peut s’imaginer que les
personnes dans cette situation manquent de soins, et si elles perdent
leur logement qu’elles ont peut-être encore,
elles ne pourront pas en retrouver », remarque, avec douleur, Françoise Vezinhet.Dernières indications pour cet hiver 2012, la précarité n’est plus
l’apanage des centres urbains. « C’est en milieu rural que le nombre des
bénéficiaires augmente le plus. » Quant au fait que les Restos pourront
assumer leur fonction jusqu’à la fin de cet hiver « en tapant dans nos
réserves », c’est une bien maigre consolation « car on ne pourra
pas tenir éternellement ».La moitié des appels au Samu social restés sans réponse en décembre
C’est la rue qui tue, pas le froid
Région. Retraités : misère, misère, désolation (1)…
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