Haut Cantons. Micro-éolien ou éolien industriel ?



Attac
Hauts Cantons propose le microéolien en alternative aux machines à vent géantes
du Col de Fontfroide (Massif du Caroux), au cœur du parc naturel régional du
Haut Languedoc. 



Attac Hauts Cantons propose le microéolien en alternative aux
machines à vent géantes du Col de Fontfroide (Massif du Caroux), au cœur du parc
naturel régional du Haut Languedoc

 

Photo0023.jpgLe
vendredi 17 Mai, ATTAC et plusieurs associations du plateau du Somail (les
Vendredi de l’Atelier, l’Engoulevent, les Amis de l’Espinouse, la Ligue de
Protection des Oiseaux) se sont coordonné pour avancer une autre énergie
renouvelable que l’éolien industriel.

 L’inauguration prévue par EDF énergies
nouvelles en coorganisation avec le Conseil Général de l’Hérault (majorité
social-libérale PS) a donc été fortement contestée sur le site du col et
pendant le lunch offert par EDF aux élus à la salle polyvalente de Fraïsse
offerte à la commune par EDF pour services rendus à cette entreprise du CAC 40.

Attac
regrette qu’il n’ait pas pas été possible de discuter sur le fond, les
gendarmes de La Salvetat appelés par Francis Cros (Conseiller Général, PS) faisant
évacuer la salle alors qu’à 14 heures, après plus de deux heures d’attente
pendant que les élus (PS) se gobergeaient, les alteréolienindustriel
proposaient un débat ouvert. 

Un
tract “l’imposture verte”  est diffusé à cette occasion.  







Inauguration d’un Grand Projet
Inutile Imposé sur le site protégé (fort mal) du col de Fontfroide, paysage
emblématique du Parc Naturel 
Régional du Haut Languedoc

 

Photo0022.jpgUne Imposture Verte

Quinze ans après la naissance du projet, la triade composée
du Conseil Général de l’Hérault, 
EDF énergies nouvelles et la communauté de Communes du Haut Languedoc,  inaugure  Ses dix éoliennes industrielles. Leurs chères machines à
vent géantes  produiraient de quoi
alimenter 40 000 foyers, assertion fausse et malhonnête comme ce sera
démontré, symptomatique du dossier manipulé au nom du droit, bien entendu,
comme cela était le cas à Notre Dame des Landes, à la différence que les
citoyens sont ici défaits mais peut-être pas aussi vaincus que la triade ne le
croit.

 

Ici, l’éolien industriel bafoue le Grenelle de l’environnement

La construction des routes pour emmener les pales et les mats
à raison de soixante camions par jour pendant deux mois  a produit plus de CO2 que l’économie
sur la production par des centrales à charbon théoriquement gagné par les
éoliennes , premier point : non respect de la lutte contre l’effet de
serre. La fabrication des joyaux d’alternateurs de la société allemande Enercon,
à la fois puissants et légers,  est
à la base de terres rares extraites en Chine qui dévastent plus de quinze mille
hectares de terres agricoles pour leur extraction et tue des vies dont le
nombre augmente de jour en jour, deuxième point : négligence du principe
ne pas polluer en dépolluant. Les lieux de nidification de la bécassine sourde,
les stations de tulipe sauvage et de plantes carnivores, le passage des
circaétes Jean Le Blanc ont été presque tous détruits par les travaux,
troisième point : la défense des espèces protégées pass’ à l’as en
prétextant que la nature reprendra ses droits qu’ils commencent par lui enlever.
Au cas où le grenelle de l’environnement n’aurait pas été ainsi  suffisamment mis à mal, il faut noter
qu’un site charnière entre deux climats, le méditerranéen et l’étage alpin
moyen,  est bouleversé   par mille hectares de landes et
de terres de bruyères arasées, alors que nous sommes au cœur du Parc Naturel dont
la vocation est justement de défendre bec et ongles le site original et non
négociable.

 Comme le Collectif Fontfroide l’a
souventes fois patiemment expliqué la biomasse autour du bois est le
fondamental sérieux pour respecter le Grenelle.

Les dix éoliennes d’EDF sur Fontfoide n’ont rien à voir avec le
développement des énergies renouvelables

Si c’était
le cas elles alimenteraient 40 000 foyers sur Béziers ou Castres, ce ne
l’est pas  faute d’équipements du
réseau  de distribution  (en smart grid de Schneider Electric  qui existent aux Etats Unis) pour
palier au foisonnement de la production en amont des consommateurs ;
quelquefois au cœur de l’été les climatiseurs de Sète recevront un petit peu
d’électricité des alternateurs Enercon. Sinon toute la production, survoltée à
70 000 volts à Montahut  part
vers l’usine de Wolkswagen à Mataro dans l’Etat espagnol,  en complément de l’électricité atomique
de la vallée du Rhône qui assure l’essentiel. C’est la doctrine Sarkozy de la
complémentarité de l’éolien industriel et du nucléaire  qui est illustrée à la perfection par
Fontfroide, on en connaît, des antinucléaires de vieille souche, qui vont se
retourner dans leur tombe très bientôt sous peu. Une énergie renouvelable
sérieuse, ce serait le petit éolien de proximité couplé avec la mise en place
de l’autonomie énergétique des communes et des hameaux du Plateau du Somail. Le
Collectif Fontfroide anime des assises-débats sur ce thème en Octobre à La
Salvetat.

Un paysage  caviardé,
violé et bouleversé par les machines à vent. A quoi sert la charte du Parc ?

Comme
l’association Engoulevent l’a démontré : si on rapprochait l’étude d’impact,
motivant la vieille décision favorable, de l’état des lieux actuels, personne
ne pourrait nier que rien de ce qui était prévu n’a été respecté ; cela
concerne principalement les oiseaux et les chauves souris.  Quant à la remise en état des endroits
dévastés (le Gr 10, la source du Crouzet, les pistes de ski de fond qui
s’ajoutent aux exactions du point 1 ci-dessus), elle n’est même pas planifiée
parce que tout simplement impossible et trop coûteuse. Pas de respect de
l’étude d’impact, remise en état aux abonnés absent et forcément dévoiement du
cahier des charges fondant l’enquête d’Utilité Publique. La triade des
écologistes de papier prétend avoir gagné devant les tribunaux, mais ils ont
gagné en promettant ce qu’ils n’ont pas tenu, tout simplement. Sans carence
des services de l’Etat, ils seraient dans la nasse, qu’une  kyrielle de nazes de la préfectorale sévissant
à  Béziers  n’a pas su et voulu refermer sur les
EDF, Enercon, Cazal et consorts.
 

Vous avez dit
état de droit ?

 – Porca miséria (leo
ferré).

 

Collectif fontfroide, imprimerie spéciale du sureau,
mai 2013, ne pas jeter sur la voie publique ni ailleurs

 

Partager :
Ensemble 34