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Françafrique : il est fini le temps des colonies !

Macron a décidé l’organisation d’un sommet Afrique-France à Montpellier.Au vu du moment actuel du continent africain, dont les migrant.es nous disent chaque jour la situation dramatique, nous ne pouvions laisser la parole aux puissant.es. Un contre sommet est organisé, il regroupe plus de soixante organisations nationales et locales et organise des débats du 6 au 10 octobre. Le samedi 9, une manifestation de rue aura lieu.
Retrouvez tout le programme des initiatives !

«  Françafrique : il est fini le temps des colonies ! » 
 
Ce mot d’ordre sera la banderole de tête de notre manifestation du samedi 9 octobre. Il dénonce clairement la Françafrique, une politique continue au-delà des gouvernements de droite ou du PS, et le colonialisme.
Macron a décidé l’organisation d’un sommet Afrique-France à Montpellier, sommet accueilli avec enthousiasme par le maire Michael Delafosse qui ne lésine pas sur les moyens et l’argent public pour faire de ce sommet un gros évènement.
Au vu du moment actuel  du continent africain, dont les migrant.es nous disent chaque jour la situation dramatique, nous ne pouvions laisser la parole aux puissant.es. Un contre sommet est organisé, il regroupe plus de soixante organisations nationales et locales (pour voir la liste des signataires : contresommetfrancafrique@protonmail.com) et organise des débats du 6 au 10 octobre. 
Le samedi 9, une manifestation de rue aura lieu. Elle doit avoir un écho important, toutes les organisations agissent en ce sens et pour prendre un exemple, la Marche des Solidarités regroupant les collectifs de sans-papiers y sera fortement présente.
A nous toutes et tous de faire de ce contre sommet un événements politique de la solidarité , de la lutte contre la françafrique et le colonialisme

AfriqueContre Sommet Afrique FranceContre sommet Afrique France

En parallèle d’un sommet Afrique-France relooké, organisation d’un contresommet
à Montpellier du 6 au 10 octobre

Du 6 au 10 octobre prochains à Montpellier, un collectif d’associations, de syndicats et de
partis politiques organise un contre-sommet pour dénoncer la Françafrique et jeter la lumière
sur la face cachée du « Nouveau Sommet Afrique-France » qui se tient le 8 octobre.
Conférences, ateliers et manifestations viendront rythmer ces journées de mobilisation contre
un Sommet dont le relookage, devenu indispensable pour coller aux discours de « rupture »
du moment, illustre une offensive de communication plutôt qu’un réel changement de la
politique française en Afrique.
Le contre-sommet Afrique-France a pour principal objectif de mettre en lumière la continuité de la
politique française sur le continent africain, par delà les ravalements de façade entrepris récemment
par l’Elysée. À travers une analyse des volets économiques, militaires et anti-migrant.e.s de cette
politique, ces rendez-vous montreront en effet que la politique de la France vis-à-vis de l’Afrique
n’a pas plus changé de cap durant le quinquennat d’Emmanuel Macron que durant celui de ses
prédécesseurs, qui revendiquaient pourtant aussi une « rupture » avec la Françafrique, trop vite
résumée au « Foccartisme ». Les piliers institutionnels de cette politique restent inébranlés : des
liens militaires, monétaires, diplomatiques et financiers « privilégiés » unissent encore la France et
des régimes autocratiques et corrompus, on l’a encore vu récemment au Tchad. Cette étroite relation
sert aussi des intérêts privés, ceux de grands groupes comme Bolloré, Orange, Castel ou Total dont
les positions sur le continent se sont renforcées alors que l’immense majorité des populations
locales luttent au quotidien pour leur survie. Ce sommet, censé « réinventer la relation francoafricaine
» selon le gouvernement, s’inscrit dans une vaste offensive de communication destinée à
occulter cette continuité.
Au cours de ces dernières années, les annonces présidentielles au sujet de la politique africaine de la
France ont été volontairement frappantes : restitution des oeuvres d’art, réforme du franc CFA,
politique mémorielle, fin prochaine de l’opération Barkhane… Loin de retourner la table, le
président Macron cherche à « tout changer pour que rien ne change ». Ces annonces ne sont de fait
que peu suivies d’effet. En quatre ans, une infime part des oeuvres d’art spoliées ont été rendues à
des pays africains. La politique mémorielle est à géométrie variable puisque les crimes de la
colonisation ou l’appui aux génocidaires rwandais ne sont évoqués que pour appeler à mieux
tourner la page, sans en tirer de leçon pour la politique africaine de la France et l’imaginaire
colonial qui continue de l’irriguer. La réforme du franc CFA, qui a au passage fragilisé les
initiatives en faveur de la future monnaie ouest-africaine Eco, garantit toujours un rôle central à la
France dans la politique monétaire des pays du « pré carré ». Quant à la fin annoncée de l’opération
Barkhane, elle s’inscrit, comme les précédentes réformes du maillage militaire en Afrique, dans un
redéploiement opérationnel visant à conserver ou renforcer l’influence française à moindres frais,
par le biais de la coopération militaire et de l’action des forces spéciales.
Ces annonces pompeuses ne font pas rupture. Mais elles permettent à la France, de plus en plus
confrontée à la colère des rues africaines, de mener une opération séduction à destination de la
jeunesse africaine, dans un contexte de concurrence internationale accrue. Ainsi, le président
Macron cherche à se démarquer de ses prédécesseurs en renouvelant symboliquement les vieux
sommets franco-africains, pour mettre à l’honneur « la jeunesse et les acteurs issus de la diaspora,
de l’entrepreneuriat, du monde culturel et sportif ». Ces mêmes individus jetés sur les routes
dangereuses de l’émigration clandestine faute de visa et de perspectives. Ou encore ces étudiants à
qui le gouvernement d’Edouard Philippe a voulu imposer en 2018 une augmentation de 1500 % des
frais d’inscription à l’université dans le cadre d’un projet cyniquement intitulé « Bienvenue en
France ». Et même si lors de ces « dialogues Afrique-France », certain.e.s participant.e.s interpellent
le président français sur la réalité crue de sa politique, le format – déjà expérimenté en France avec
le grand débat national – offrira à ce dernier une tribune idéale pour dérouler, sans contradiction, le
storytelling d’une relation renouvelée. Ce « Nouveau Sommet Afrique-France » n’est qu’une
nouvelle déclinaison de la politique de relations publiques présidentielle. Or, derrière la poudre de
perlimpimpin macronnienne, la Françafrique reste d’actualité. L’objectif du contre-sommet Afrique-
France est de le rappeler et de le montrer.

Vous pouvez retrouver ci-dessous, l’appel au contre-sommet, le programme, ainsi qu’une sélection
d’articles qui illustrent les thématiques abordées durant le contre-sommet :
Programme du contre-sommet Afrique-France :
https://survie.org/themes/francafrique/article/programme-du-contre-sommet-afrique-france-amontpellier-
du-6-au-10-octobre-2021

Appel à un contre-sommet Afrique-France :
https://survie.org/themes/francafrique/article/appel-a-un-contre-sommet-afrique-france-amontpellier-
les-7-8-et-9-octobre

CADTM, Survie, « Le New Deal avec l’Afrique, c’est en finir avec son pillage et le néocolonialisme
», juillet 2021 :
https://survie.org/themes/economie/cooperation-et-developpement/article/le-veritable-new-dealavec-
l-afrique-c-est-d-en-finir-avec-son-pillage-et-le

Survie, « Du franc CFA à l’ECO, tout changer pour que rien ne change », janvier 2020 :
https://survie.org/billets-d-afrique/2020/293-janvier-2020/article/du-franc-cfa-a-l-eco-tout-changerpour-
que-rien-ne-change

Survie, Ndongo Samba Sylla « La problématique de la dette est liée à celle de la souveraineté
monétaire », juin 2020 :
https://survie.org/billets-d-afrique/2020/298-juin-2020/article/ndongo-samba-sylla-laproblematique-
de-la-dette-est-liee-a-celle-de-la

Attac, « Sommet des Banques de développement: Mais quel développement? Et le
développement de qui? », novembre 2020 :
https://france.attac.org/nos-publications/notes-et-rapports/article/note-sommet-des-banques-dedeveloppement-
mais-quel-developpement-et-le

Attac, Dossier Afrique de Lignes d’Attac: « L’Afrique entre néocolonialisme et extractivisme »,
juillet 2021 :
https://france.attac.org/nos-publications/lignes-d-attac/article/dossier-la-126-l-afrique-entreneocolonialisme-
et-extractivisme

CRID, « Souveraineté alimentaire : quels enjeux pour des échanges équitables avec l’Afrique
de l’Ouest ? », octobre 2021 :
https://m.uneseuleplanete.org/Souverainete-alimentaire-quels-enjeux-pour-des-echanges-equitablesavec-
l

Survie, « Guerre française au Sahel, on repart pour dix ans ? », mars 2021
https://survie.org/billets-d-afrique/2021/305-mars-2021/article/guerre-francaise-au-sahel-on-repartpour-
10-ans

Survie, « Frontex, la grande hypocrisie », janvier 2021
https://survie.org/billets-d-afrique/2021/fevrier-2021/article/frontex-la-grande-hypocrisie
Attac, « Dettes et migrations contraintes : l’étroite imbrication entre exil forcé et domination
subie par l’endettement », juin 2021
https://france.attac.org/nos-publications/les-possibles/numero-28-ete-2021/dossier-rapportsinternationaux-
et-geopolitique/article/dettes-et-migrations-contraintes-l-etroite-imbrication-entreexil-
force-et

CADTM, « Mettre fin aux politiques néocoloniales de l’UE en matière de commerce et
d’investissement », avril 2020
https://www.cadtm.org/Mettre-fin-aux-politiques-neocoloniales-de-l-UE-en-matiere-de-commerceet-
d

CADTM, « Un projet contre l’Europe militariste », juin 2020
https://www.cadtm.org/Un-projet-contre-l-Europe-militariste

Date

09 Oct 2021
Expiré!

Heure

10h00 - 10h00
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