600 personnes ont manifesté à Montpellier, essentiellement des personnels du second degré. Pour les professeurs des écoles, la date coïncidait avec des activités de fin d’année prévue de longue date.
Cette première mobilisation est encore insuffisante au regard de l’ampleur de l’attaque et de l’unité syndicale réalisée. Le projet rejeté vise à introduire des critères d’évaluation des personnels calqués sur ceux des services publics qui ont été privatisés. La mobilisation devra se poursuivre pour arriver au retrait du projet.
16 décembre : Carcassonne. Les profs bloquent l’avenue Bunau-Varilla (Midi Libre)
Dans le cortège des syndicalistes jouent le chef d’établissement modèle « manager » face à des enseignants dont la mission d’enseignement et la liberté pédagogique sont remis en cause.
16 décembre : Carcassonne. Les profs bloquent l’avenue Bunau-Varilla (Midi Libre)
«Chatel tu perds ton triple A» (Libération)
Les enseignants mobilisés contre le projet de réforme de l’évaluation (Le Monde)
Le SNES : «Nous défendons le maintien d’une double évaluation» (Libération)NPA. Notre campagne en questions. L’Éducation nationale
RASSEMBLEMENT à Montpellier place de Thessalie à 11 H
Les enseignants s’indignent (NPA)
Selon les projets du ministre de l’Éducation, les chefs d’établissement
jugeraient leur activité dans toutes ses dimensions, y compris la
pédagogie et le contenu scientifique de leur travail (un proviseur
ancien prof de maths va devoir, par exemple, juger le travail d’un prof
d’espagnol alors qu’il ne connaît pas cette langue) ! Cela en dit long
sur le peu d’intérêt du ministère pour la qualification des
enseignantEs, comme on l’a vu lorsqu’il a bradé leur formation. Cette
appréciation déterminerait l’avancement plus ou moins rapide dans la
carrière des personnels, donc avec des conséquences financières
importantes. Les personnels non promus par leur chef (la grande
majorité sans doute) avançeront au rythme le plus lent (alors
qu’aujourd’hui la moitié des enseignantEs avance à un rythme plus
rapide). […]Au-delà des aspects financiers évidents, le sens de cette réforme est
clair : faire évoluer l’école vers les méthodes du privé. Derrière ce
projet de Chatel, se profile le recrutement des professeurEs par les
proviseurs et principaux. Avec une extension prévisible pour les
instits, le directeur d’école recevant alors un pouvoir hiérarchique
qu’il n’a pas actuellement. Tous les trois ans, les enseignantEs
seraient soumis à entretien basé sur un contrat d’objectifs,
sous-entendu sur leur capacité à mettre en œuvre les contre-réformes.
Déjà, dans des dizaines de collèges (baptisés « Clair »), cette méthode
est expérimentée. Si elle s’imposait, comme c’est déjà le cas ailleurs
en Europe, ce serait la fin de l’école publique et
l’institutionnalisation de l’inégalité entre les élèves. Cela
affaiblirait aussi, en le divisant, un secteur qui a marqué ces
dernières années par ses luttes et son syndicalisme encore puissant. […]C’est bien pourquoi la riposte à ces projets est essentielle. Même si,
par ailleurs, nous ne défendons pas la méthode d’évaluation actuelle.
EDUCATION
NATIONALE : POUR LE RETRAIT DES PROJETSDE DECRET ET D’ARRETE SUR L’EVALUATION
DES PERSONNELSTOUS
EN GREVE LE JEUDI 15 DECEMBRE
Communiqué intersyndical national du 6 décembre
«
L’ampleur de la mobilisation contre les projets de textes concernant
l’évaluation des personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation (appel
à la grève, pétition qui a déjà recueilli 50 000 signatures, assemblées
générales de personnels, motions de conseils d’administration de collèges et de
lycées, motions de conseils d’écoles…) a contraint le ministre de l’Education
Nationale à revenir sur la suppression de toutes les promotions entre 2012 et
2015. Il renonce aussi à présenter ce texte dès décembre au CTM. Il tente de
désamorcer la mobilisation des personnels de l’éducation en proposant un
simulacre de négociations sur ces textes. Il affirme aujourd’hui que ces textes
ne sont pas définitifs et sont ouverts à la discussion. Mais dans le même temps
il confirme qu’il n’entend pas revenir sur les principaux points de désaccord :
– le
rôle majeur du supérieur hiérarchique : IEN dans le premier degré et
positionnement du chef d’établissement comme seul évaluateur dans le second
degré,– le
contenu de l’évaluation : elle ne porterait plus principalement sur l’activité
en classe avec les élèves,– l’évolution
des carrières : déroulement ralenti, sans transparence, renforçant inégalités
et injustices.
Les organisations
CGT Educ’action, FNEC FP-FO, FSU, SE-UNSA, SNALC-CSEN, SNCL-FAEN, SNEP-FSU,
SNES-FSU, SNETAA-FO,SN-FO-LC, SIES-FAEN, SNUDI-FO, SNUEP-FSU, SNUipp-FSU,SUD
Education, UNSA considèrent que les annonces ministérielles ne répondent pas à
leurs attentes, et confirment leur demande de retrait du projet de décret et
d’arrêté.Elles
appellent à signer et à faire massivement signer la pétition nationale pour le
retrait du projet. Elles maintiennent leur appel à la grève le 15 décembre et
elles appellent les personnels à participer massivement à la
mobilisation »
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Dans le département de l’Hérault , les sections départementales des fédérations ou des
syndicats CGT-éduc’action, FAEN, FNEC FP -FO, FSU , SNALC, UNSA,
appellent les Personnels enseignants, d’éducation et
d’orientation des Premier et Second
Degré,
- à se mettre massivement en grève le jeudi 15
décembre 2011
- et à se rassembler
le même jour à Montpellier place de Thessalie à 11 Hpour se rendre en
manifestation au rectorat et y être reçus en audience.A lire aussi
Controverse autour de l’évaluation des enseignants (Le Monde)
Inspecteurs d’académie: espèce en voie de disparition? (Marianne)
Education Nationale : la prise de pouvoir des petits chefs incompétents ? (Bellaciao)