DU NPA A LA GAUCHE ANTICAPITALISTE, NOTRE COMBAT CONTINUE !

Déclaration unanime des membres du conseil exécutif du NPA 34 (8 juillet 2012)
Le NPA a tenu une conférence nationale où a été discutée la proposition d’intégrer le Front de Gauche, celui-ci ayant refusé de participer au gouvernement et de lui accorder la confiance à l’assemblée. Cette proposition a été faite par le courant unitaire Gauche Anticapitaliste. Celle-ci est majoritaire (50,7 %) au sein du NPA 34, devant deux autres sensibilités (35,8 % et 13,4%), ce qui confirme l’orientation unitaire que nous avons toujours eu ici. A l’échelle nationale, cependant, le courant unitaire GA a obtenu 22,3 %. L’orientation isolationniste n’a pu être inversée.

Nous avons décidé à l’issue de la conférence nationale des 7 et 8 juillet de quitter le parti que nous avions largement contribué à construire sur ce département. Nous poursuivons notre engagement au sein de la Gauche Anticapitaliste, devenue organisation indépendante, dans le cadre du rassemblement qu’est le Front de Gauche.





Du NPA à la Gauche Anticapitaliste, notre combat continue !

Sophie
Biétrix, Boris Chenaud, Marie Gréco, David Hermet, Francis Viguié,

 conseil exécutif du NPA 34.

(Sophie
Biétrix, Boris Chenaud et David Hermet étaient aussi membres jusqu’à aujourd’hui
de la direction nationale du NPA, Francis Viguié est élu au conseil municipal
de Montpellier, David Hermet était porte parole du NPA 34) 

Le NPA a tenu une conférence nationale où a été discutée la proposition d’intégrer le Front de Gauche, celui-ci ayant refusé de participer au gouvernement et de lui accorder la confiance à l’assemblée. Cette proposition a été faite par le courant unitaire Gauche Anticapitaliste. Celle-ci est majoritaire (50,7 %) au sein du NPA 34, face à deux autres sensibilités (35,8 % et 13,4%), ce qui confirme l’orientation unitaire que nous avons toujours eu ici. A l’échelle nationale, cependant, le courant unitaire GA a obtenu 22,3 %. L’orientation isolationniste n’a pu être inversée.


Nous avons décidé à l’issue de la
conférence nationale des 7 et 8 juillet de quitter le parti que nous avions
largement contribué à construire sur ce département. Nous poursuivons notre
engagement au sein de la Gauche Anticapitaliste, devenue organisation
indépendante, dans le cadre du rassemblement qu’est le Front de Gauche.

A la création du NPA en
2008-2009, nous avions l’ambition de construire un parti anticapitaliste large,
capable d’incarner l’espoir à gauche, un parti qui rassemblerait et fédèrerait
le meilleur du féminisme, de l’écologie et du mouvement ouvrier dans la
pluralité de ses traditions.

Le NPA a suscité un espoir et
rencontré un écho important, mais nous avions sous-estimé les difficultés dans
l’euphorie d’une naissance réussie. Le NPA s’est aussi enfermé dans une
orientation  qui a  conduit à sa marginalisation.

Le choix d’une ligne identitaire
face à la dynamique de la campagne de Jean Luc Mélenchon s’est traduit pas un
échec électoral tel que l’extrême gauche n’en avait pas connu depuis quarante
ans.

Plutôt que de prendre la mesure
de cet échec, amplifié par la perte des 3/4 des militant-e-s d’origine, la
majorité nationale du NPA a fait le choix de la méthode Coué (tout ne va pas si
mal ou tout ira mieux demain), de la faute à pas de chance (la situation
politique est mauvaise) quand ce n’est pas carrément la minorité unitaire
(Gauche Anticapitaliste) qui est désignée responsable des difficultés.

Ainsi, au lieu de chercher les
convergences avec le Front De Gauche en s’appuyant sur son évolution vers la
gauche depuis sa création, elle n’a de cesse d’en dénoncer les insuffisances et
de rechercher les signes d’une future trahison.

Nous avons proposé en vain de
changer d’orientation.

Le PS est au pouvoir depuis
quelques semaines et met déjà en oeuvre une  politique d’austérité. Cette politique conduira à la
régression des conditions de vie de la majorité de la population tandis que le
FN cherchera à se construire sur le désarroi social.

Dans une telle situation,  nous devons œuvrer au développement des
mobilisations sociales et écologiques. C’est uniquement sous la pression des
luttes que le PS peut être contraint de mener une autre politique. C’est aussi
dans l’action collective que se créent les solidarités capables de faire
contre-poids au discours de division du FN.

Il faut construire aussi une
force politique capable d’être une alternative de gauche au PS dans la
perspective d’une rupture avec le capitalisme. 

La situation grecque montre
qu’après des mois de mobilisations sociales, l’espoir est aussi venu du succès
électoral de la coalition de la gauche radicale (Syriza), alors que le KKE et
les groupes d’extrême gauche qui avaient choisi l’isolement s’effondrent. De
l’autre côté de l’échiquier politique, un parti ouvertement néo-nazi et
violent, réalise une percée lourde de menaces.

Dans une situation où la crise
économique peut conduire à une course de vitesse entre l’extrême droite et la
gauche radicale, aucun des partis à gauche du PS n’a les moyens de relever seul
le défi.

Le rassemblement des
anticapitalistes, des antilibéraux,des
écologistes radicaux, des syndicalistes et des acteurs et actrices du mouvement
social est un impératif.

Cette politique de rassemblement,
le NPA 34 l’a défendue et l’a réaliséenotamment
lors des régionales en Languedoc-Roussillon avec la liste « A Gauche
Maintenant ».

Nous faisons le constat qu’il est
désormais impossible de mette en œuvre à l’échelle locale une orientation
unitaire quand la direction nationale du NPA s’y oppose politiquement.

A l’inverse, depuis sa création,
le Front de Gauche a évolué à gauche, s’est élargi et a suscité l’espoir que le
NPA avait voulu incarner.

Nous connaissons les limites du
FDG, nous connaissons le poids de certains appareils et de certaines mauvaises
habitudes en son sein mais le FDG ne peut être résumé à cela. 

Lors de la campagne
présidentielle, le FDG a mobilisé très largement et a porté bon nombre de
propositions communes avec celles du 
NPA. En n’allant pas au gouvernement Ayrault et en refusant de lui
accorder sa confiance à l’assemblée, il s’est engagé dans la voie de
l’indépendance vis à vis du PS. Il s’oppose  aux politiques d’austérité et a l’ambition de construire une
alternative politique.

Aussi, pour nous, au vu de ces
éléments, le NPA aurait du intégrer le FDG, afin de retrouver une utilité et
une capacité d’action, afin de continuer à faire vivre nos idées. Il n’a pas
fait ce choix, pour des questions de préséances ou d’étiquettes, par peur de la
dilution qui traduit en fait un manque de confiance dans son projet, ou encore
par hostilité à toute idée de rassemblement durable.

Nous refusons la paralysie dans
la nostalgie d’un passé révolu.

Nous voulons un projet qui soit
le prolongement, adapté à une nouvelle situation, plus difficile, lourde de
menaces mais aussi porteuse d’espoir, de ce qui nous avait animé ou
enthousiasmé lors de la création du NPA. 

Nous allons donc renouer avec le
projet de départ. Nous ne cédons rien sur le fond. Nous défendrons le programme qu’avait
adopté le NPA  dans  «
Nos réponses à la crise ».

Nous avons la volonté de
travailler à la construction et à la transformation, à l’approfondissement et à
l’ancrage du Front de Gauche.

Nous voulons aussi y faire vivre
avec d’autres, un pôle éco-socialiste, un pole rouge et vert.

Nous voulons retrouver une
dynamique positive. Nous savons que cette perspective intéresse nombre de
camarades, issu-e-s du NPA ou ayant été proches de celui-ci. 

Nous vous invitons à y participer
et à nous rejoindre.

Contact : gaucheanticapitaliste34@gmail.com

Site : www.resistons.net   


Pour info

La gauche anticapitaliste 34 a participé cette semaine à la coordination départementale du Front de Gauche. Au menu : l’analyse de la politique du gouvernement et la nécessité d’une riposte sociale (front des luttes), la solidarité avec les salariés de Sanofi, la place des assemblées citoyennes dans la coordination du Front de Gauche 34, le rôle de celle-ci, la place respective des partis et du front, les initiatives à prendre à la rentrée…


Partager :
Ensemble 34