Didier Daeninckx a séjourné à Béziers en mars 2014. Il en a tiré une nouvelle « Retour
à Béziers » à propos de la campagne des municipales qui a vu la victoire de l’extrême droite dans un contexte de paupérisation de la ville. Présentation et revue de presse.
Retour à Béziers, de Didier Daeninckx : une nouvelle autour des dernières municipales à
Béziers. Présentation et revue de presse.
Résumé
Contrainte
de quitter Paris parce que sa retraite est trop faible, Houria décide de
revenir vivre à Béziers, la ville de son enfance. Elle trouve facilement à se
loger dans un immeuble haussmannien du centre-ville avec vue sur les
Champs-Élysées biterrois, les allées Paul-Riquet qu’arpentent les candidats aux
élections municipales. Plus grand-chose ne subsiste de la ville florissante de
son souvenir. L’ancienne capitale du Midi viticole est aujourd’hui rongée par
la pauvreté, frappée de déshérence, victime de l’incurie. On y perd même au
rugby…
Au printemps 2014, alors que les
thématiques du Front National y trouvaient un écho amplifié, Didier Daeninckx a
suivi Houria le long des façades délabrées, des vitrines murées, des ruelles à
l’abandon, dans la cité de la Devèze où se sont succédés rapatriés et immigrés.
Un décor sur lequel ses personnages ne projettent plus que leurs ombres
désabusées.
Voir la
suite de la présentation du livre sur le site de l’éditeur.
REVUE DE PRESSE
L’Hérault du JourDidier Daeninckx : « Ménard est au-delà du Front
National » (Amélie Goursaud )
L’écrivain revient dans l’Hérault pour présenter son livre «Retour
à Béziers», écrit au cours d’une immersion de trois semaines dans la cité
biterroise en pleine campagne des municipales.
C’est un
livre très court. Plutôt une longue nouvelle. Dans « Retour à Béziers », Didier
Daeninckx s’est immergé dans la cité biterroise, pendant près de trois
semaines, alors que la campagne des municipales y battait son plein. De ce
qu’il perçoit, voit, entend, est né le personnage d’Houria. A la retraite, elle
quitte Paris pour revenir vivre dans sa ville natale… qu’elle ne reconnaît
plus. On la suit le long des façades délabrées, des vitrines murées, des
ruelles à l’abandon, dans la cité de la Devèze. Une balade en terre de
déshérence sur fond de tractages et de meetings des uns et des autres. Avec,
doucement, le piège qui se referme. Robert Ménard élu maire de la ville de Jean
Moulin.
Vous n’étiez
jamais venu à Béziers avant mars 2014. Qu’est-ce qui vous a frappé ?
Pour moi c’était une ville habitée par l’histoire de la
révolte vinicole. J’avais aussi l’image d’une cité médiévale, et touristique.
L’idée que je m’en faisais a volé en éclats.
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la suite sur le site de l’Hérault du Jour
Midi libreL’écrivain Didier Daeninckx ausculte les municipales à Béziers
(R.Fe.)
Pour
son dernier ouvrage, « Retour à Béziers », l’écrivain Didier Daeninckx
s’est immergé en ville et analyse le rapport au politique.
Dans Retour à Béziers,
Didier Daeninckx
dresse un portrait, sans concession, de la ville : « Je me suis enfoncée dans le réseau des voies
médiévales par la rue des Balances bordée d’hôtels particuliers. La majesté des
palais comme celui de Sarret (…) contrastait avec l’enfilade de commerces
fermés, de vitrines passées au blanc d’Espagne, de devantures défraîchies.
(…) Même ambiance aux alentours de la mairie avec son lot de pizzerias et de
boulangeries en déshérence. (…) Plus j’approchais des halles, et plus mon
regard accrochait les traces du désastre. Pas un passage qui ne recèle deux ou
trois boutiques moribondes, alors que me revenaient les images d’hier quand une
foule avide se pressait sur les trottoirs et que le moindre espace donnant sur
la chaussée regorgeait de marchandises. »
Dans
les pas de Houria
Le nouvel ouvrage de Daeninckx invite le lecteur à suivre
Houria. À 65 ans et en raison d’une retraite trop faible, elle est obligée de
quitter Paris pour revenir vivre à Béziers où elle a vu le jour. Nous sommes en
mars 2014 et la retraitée retrouve une ville sinistrée, commercialement,
architecturalement, dans tous les domaines. « Elle découvre les vautours qui planent au-dessus de la ville. Elle
comprend que rien n’est plus comme avant…« , précise Didier Daeninckx.
L’auteur s’est immergé dans Béziers, trois semaines
durant, suivant au plus près l’ombre de Houria, s’imprégnant de l’atmosphère de
la cité, alors que les thématiques du Front national y trouvent un écho
amplifié.
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Midi libre Béziers : « Une ville passionnante saisie par le désespoir »
pour Daeninckx
Comment vous y
êtes-vous pris pour rédiger Retour à Béziers ?
Je me suis
installé, en mars dernier, dans un hôtel du centre-ville, face au Plateau des
Poètes, pendant deux semaines, et j’ai sillonné Béziers à pied, jour et nuit,
rue par rue, en faisant des centaines de photos. Ce qui m’a permis de nouer
nombre de conversations avec des gens de tous horizons. J’ai joué le rôle
dévolu à mon héroïne en cherchant un appartement à acheter dans les agences des
allées Paul-Riquet. J’ai écouté les orateurs dans les meetings de la campagne
électorale, discuté avec les distributeurs de tracts, traîné à la Devèze,
participé à des fêtes comme celle organisée par la Cimade en solidarité avec les
sans avenir fixe… Puis j’ai compulsé les archives du Midi Libre à la
médiathèque pour retrouver un peu de l’ambiance animée de la ville des années
60 et 70… Peu à peu la figure de Houria s’est imposée et je lui ai construit un
passé d’adolescente à cette époque. Un passé qui entre en collision violente
avec une ville passionnante saisie par le désespoir.
Avez-vous été
surpris par l’élection de Robert Ménard ?
Après trois ou quatre jours de rencontres impromptues, j’ai pris conscience du
mouvement puissant de rejet de l’équipe en place dans la population. Et des
passerelles idéologiques nombreuses que la droite biterroise avait jetées vers
la nébuleuse frontiste. L’hommage aux tueurs de l’OAS, avec Ménard et Aboud au
coude à coude, vaut pour confirmation.
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