La Délégation de Service Public nuit gravement à la démocratie !
Dans nos circonscriptions de l’Hérault, à deux jours du 1er tour des élections législatives, les enveloppes devant contenir les professions de foi et bulletins de vote des candidat-e-s, matériel officiel validé par la Préfecture, sont presque toutes arrivées… Il était temps !
Malheureusement, pour beaucoup de nos concitoyen-ne-s, ces enveloppes sont loin d’être complètes. Beaucoup de professions de foi et bulletins de nos nombreux candidat-e-s sont portés disparus !
C’est absolument inadmissible car, pour beaucoup de “petits candidats” ne bénéficiant pas d’un accès facile aux médias, ce matériel de campagne est le seul moyen de faire connaître aux électeurs leur positionnement politique.
Les changements opérés cette année sont absolument aberrants :
Première aberration, la centralisation du matériel électoral en région lyonnaise pour les circonscriptions de l’Hérault a nécessité des livraisons coûteuses pour les candidat-e-s qui ne dépasseront pas 5%, ou coûteuses pour l’État lors de leurs remboursements pour les autres. Ces livraisons ont été effectuées par transport routier et sont donc coûteuses également en énergie et en carbone.
Seconde aberration, jusqu’à cette année, la mise sous enveloppe était assurée par La Poste, cette année, la casse de ce Service Public aidant, ce service a été délégué à une entreprise privée. Or la sous-traitance, la précarité du travail, l’exigence de rendement et les bas salaires n’ont jamais permis d’effectuer un travail de qualité.
Le résultat est là, la pluralité politique de ces élections a été mise à mal, avec pour conséquence une atteinte grave à notre “démocratie” déjà bien malade.
Cette situation est inadmissible. Beaucoup de nos concitoyennes et concitoyens ont coutume d’attendre ces professions de foi pour faire leur choix et/ou préparer leur bulletin de vote avant d’aller voter. Il s’agit d’un gâchis d’argent et de papier et d’une atteinte forte à la démocratie de notre pays que nous ne pouvons pas tolérer.
Ensemble! 34 demandent que l’État et ses préfectures prennent les mesures nécessaires pour réparer ces préjudices. La pluralité politique dans les élections doit être respectée. Et enfin, tout doit être mis en œuvre pour que cela ne se reproduise plus.