Comme dans l’Hérault, la majorité du NPA de la région de Carcassonne, a décidé de poursuivre son activité au sein de la Gauche Anticapitaliste. Communiqué et article de presse ci-dessous.
Communiqué
Du NPA à la
Gauche Anticapitaliste, notre combat continue !
Le NPA
a tenu une conférence nationale pour faire le bilan de la dernière séquence et
répondre aux défis de la nouvelle situation politique. L’orientation
isolationniste n’a pu être inversée.
Par conséquence, la
majorité du NPA du Carcassonnais a décidé de
quitter le parti que nous avions largement contribué à construire. Nous
poursuivons notre engagement au sein de la Gauche Anticapitaliste, dans le
cadre du rassemblement qu’est le Front de Gauche, en tant qu’organisation
indépendante.
A la création du NPA
en 2008-2009, nous avions l’ambition de construire un parti anticapitaliste
large, capable d’incarner l’espoir à gauche, un parti qui rassemblerait et
fédèrerait le meilleur du féminisme, de l’écologie et du mouvement ouvrier dans
la pluralité de ses traditions.
Le NPA a suscité un
espoir et rencontré un écho important, mais nous avions sous-estimé les
difficultés dans l’euphorie d’une naissance réussie. Le NPA s’est aussi enfermé
dans une orientation qui a conduit à sa marginalisation.
Le choix de ne pas se
rassembler avec le Front de gauche pour les échéances électorales s’est traduit
par un échec aux élections tel que l’extrême gauche n’en avait pas connu depuis
quarante ans.
Plutôt que de prendre
la mesure de cet échec, la majorité nationale du NPA au lieu de chercher les
convergences avec le Front de gauche en s’appuyant sur son évolution vers la
gauche depuis sa création, n’a de cesse d’en dénoncer les insuffisances et de
rechercher les signes d’une future trahison.
Nous avons proposé en
vain de changer d’orientation. Le PS est au pouvoir depuis quelques semaines et
met déjà en œuvre une politique d’austérité. Cette politique conduira à la
régression des conditions de vie de la majorité de la population tandis que le
FN cherchera à se construire sur le désarroi social.
Dans une telle
situation, nous devons œuvrer au développement des mobilisations sociales et
écologiques. C’est uniquement sous la pression des luttes que le PS peut être
contraint de mener une autre politique. C’est aussi dans l’action collective
que se créent les solidarités capables de faire contrepoids au discours de
division du FN.
Il faut construire
aussi une force politique capable d’être une alternative de gauche au PS dans
la perspective d’une rupture avec le capitalisme.
La situation grecque
montre qu’après des mois de mobilisations sociales, l’espoir est aussi venu du
succès électoral de la coalition de la gauche radicale (Syriza), alors que le
KKE et les groupes d’extrême gauche qui avaient choisi l’isolement
s’effondrent. De l’autre côté de l’échiquier politique, un parti ouvertement
néo-nazi et violent, réalise une percée lourde de menaces.
Dans une situation où
la crise économique peut conduire à une course de vitesse entre l’extrême
droite et la gauche radicale, aucun des partis à gauche du PS n’a les moyens de
relever seul le défi.
Le rassemblement des
anticapitalistes, des antilibéraux, des écologistes radicaux, des syndicalistes
et des acteurs et actrices du mouvement social est un impératif.
Lors de la campagne
présidentielle, le Front de gauche a mobilisé très largement et a porté bon
nombre de propositions communes avec celles du NPA. En n’allant pas au
gouvernement Ayrault et en refusant de lui accorder sa confiance à l’assemblée,
il s’est engagé dans la voie de l’indépendance vis à vis du PS. Il s’oppose aux
politiques d’austérité et a l’ambition de construire une alternative politique.
Nous connaissons les
limites du Front de gauche, nous connaissons le poids de certains appareils et
de certaines mauvaises habitudes en son sein mais il ne peut être résumé à
cela.
Aussi, pour nous, au
vu de ces éléments, le NPA aurait dû intégrer le Front de gauche, afin de
retrouver une utilité et une capacité d’action, afin de continuer à faire vivre
nos idées. Il n’a pas fait ce choix, pour des questions de préséances ou
d’étiquettes, par peur de la dilution qui traduit en fait un manque de
confiance dans son projet, ou encore par hostilité à toute idée de
rassemblement durable.
Nous voulons un
projet qui soit le prolongement, adapté à une nouvelle situation, plus
difficile, lourde de menaces mais aussi porteuse d’espoir, de ce qui nous avait
animé ou enthousiasmé lors de la création du NPA.
Nous avons la volonté
de travailler à la construction et à la transformation, à l’approfondissement
et à l’ancrage du Front de gauche.
Nous voulons aussi y
faire vivre avec d’autres, un pôle éco-socialiste, un pôle rouge et vert.
Pour cela, dès la
rentrée de septembre, la Gauche Anticapitaliste 11
rencontrera les composantes Audoises du Front de Gauche afin de discuter des
modalités de son intégration aux instances départementales du Front de Gauche.
Pour contacter la Gauche Anticapitaliste de l’Aude : ga.11@free.fr
Article paru dans l’Indépendant, mercredi premier août 2012 :