Vendredi 6 février, à la
Médiathèque André Malraux, une réunion publique a été organisée par le CARPE (
collectif d’animation pour une régie publique de l’eau).
Pour la fourniture d’eau
potable et le traitement des eaux usées, la communauté d’agglomération Béziers
Méditerranée va devoir choisir entre une gestion publique et la poursuite d’une
gestion privée. Les enjeux sont vitaux.
Après la projection de 3
vidéos décapantes, pour débattre avec la salle, 4 élus se sont installés à la
tribune: le sénateur Henri Cabanel, Robert Gély, vice-président de l’agglo, le
conseiller communutaire Aimé Couquet et Philippe Vidal, maire de Cazouls les
Béziers. Ph. Vidal, dont la commune est en régie pour l’eau, l’assainissemnt et
même l’électricité, a expliqué les multiples avantages d’une gestion publique.
Aisi à Cazouls, le M3 d’eau ne coûte que 1,05 euro aux consommateurs.
Un citoyen a noté qu’en
abandonnant à des firmes multinationales les services publics
eau/assainissement, la France fait exception sur la planète: la Suisse tout
entière est en régie. Aux USA, forteresse du libéralisme, la régie est la
règle.
Le marché mondial de l’eau
est dominé par 3 multinationales. Entre elles, la concurrence est illusoire.
Elles peuvent donc dicter leurs conditions à n’importe quel client. C’est
pourquoi le retour à une régie publique s’impose.
Si les guerres du 20ème
siècle furent souvent des guerres du pétrole, celles du 21ème siècle risquent
d’être des guerres de l’eau. Ce bien vital entre tous ne doit plus être
abandonné aux grands appétits privés.
C’est pourquoi le CARPE
demande aux élus communautaires de sérieusement prendre en considération le
retour en régie publique de l’eau. Pour cela, nous leur demandons de revenir
sur leur décision de « boucler le dossier » en février, ce qui n’est en
rien une urgence, pour prendre le temps d’informer la population par le biais
d’une campagne débouchant sur l’organisation d’un référendum local.