Avenir du Front de Gauche : Ensemble ! 34 s’adresse au PCF et PG

 Ensemble 34 s’adresse  au PCF et au PG de l’Hérault. Le mouvement Ensemble ! est persuadé que le Front de Gauche doit continuer à rassembler et à agir pour incarner une véritable alternative de gauche au PS. Courrier ci-dessous ainsi que deux textes adoptés par le collectif national de Ensemble (sur le mouvement pour la 6° rep et  sur les prochaines cantonales avec la nouvelle réforme)



 

Lettre de Ensemble 34 au PCF et au PG

CLR_ensemble_mages_fdg_600.pngEnsemble 34                            

 

Au PCF 34, au PG 34

 

 

Cher-es
camarades,

 

En cette rentrée, les enjeux politiques
sont énormes. Le gouvernement hollande n’a cessé de désespérer notre camp
social en s’alignant sur les demandes du patronat et sur une orientation
libérale dont la mise en place du dernier gouvernement Valls et de son
programme ne laisse aucun doute sur le désastre à venir. Rajouter de
l’austérité à l’austérité ne sert qu’à aiguiser l’appétit du Medef, à faire
monter le FN et à laisser de l’espoir à la droite la plus réactionnaire. La
nécessité d’une alternative politique de gauche est plus que jamais vitale et
impérative. Nous pensons que le Front de Gauche a un rôle majeur pour sa
construction de cette alternative.

 

Le but de notre courrier est de
vous faire un certain nombre de propositions pour redynamiser le Front de
Gauche.

 

Nous proposons de relancer les
instances du Front de Gauche dans notre département et au niveau des villes.
Remettre en place les coordinations nous permettrait de réagir et de faire des
propositions sur les sujets d’actualités locaux. Ceux-ci ne manquent pas :
réforme territoriale et métropole, mobilisation pour la recherche, budget de
l’Etat et coupes dans les services publics, guerres…. Rendre crédible une
alternative à la politique gouvernementale et aux équipes locales du PS
soutenant le gouvernement suppose, en lien avec le mouvement social et ses
organisations, apporter des revendications, des réponses répondant aux besoins
sociaux. C’est tout le rôle du Front de Gauche, c’est pourquoi nous proposons
de nous mettre au travail pour sortir des logiques d’austérité et redonner de
l’espoir à la majorité de celles et ceux 
qui, comme nous, veulent vivre mieux et changer de société.

 

Comme vous le savez, Ensemble ! fait la proposition d’assises pour
la transformation sociale et écologique. La politique catastrophique du gouvernement
ouvre des débats et des crises multiples. En témoignent :  la sortie du gouvernement d’EELV et de
certains socialistes,  la naissance
au sein du PS du courant « Vive la gauche ». Ces ruptures sont
positives même si elles sont pour l’instant insuffisantes.   De son côté, le mouvement
syndical prend des initiatives de mobilisation cette rentrée, le collectif AAA
fait suite à notre manifestation réussie du 12 avril…. L’acquis que représente
le Front de Gauche  doit permettre
d’ouvrir le débat et de chercher des perspectives avec tous les courants qui
refusent la politique d’austérité du gouvernement.  Nous pourrions à l’échelle de notre département, voire de la
région si nos camarades en étaient d’accord, envisager des Assises
co-organisées.

 

Enfin, comme nous le savons
maintenant, il y aura des élections cantonales en Mars 2015. Il nous semblerait
très positif que le Front de Gauche envoie un signe à toutes celles et ceux qui
cherchent une alternative en disant « le Front de Gauche ira sous ses
propres couleurs, uni, dans tous les cantons ». D’ici Mars, sauf si nous
connaissons le puissant mouvement social que nous espérons, la situation ne
peut que se dégrader, la crise de régime s’accélérer. Nous devons donc proposer
une alternative. Au delà de notre cohérence politique, cette alternative doit
être indépendante du PS au vu de la politique suivie par le gouvernement PS.
Nous pouvons, bien entendu, être ouvert à d’autres courants, mais l’urgence est
d’affirmer la présence du Front de Gauche. Nous pensons qu’il est tout à fait
possible d’arriver à un accord politique entre nous que ce soit sur la
condamnation de la politique gouvernementale comme viennent de le faire les
députés du Front de Gauche en votant « contre » la confiance et sur
la « contre réforme territoriale ».

Nous vous proposons de nous
rencontrer pour échanger sur ces différents points et aussi sur les points que
vous souhaiteriez aborder.

Ensemble ! 34 


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ci-dessous : Résolutions adoptées par le collectif national de Ensemble le 28 sept 2014






1° Position
d’Ensemble concernant le « mouvement pour la VIe République »

 

Le Parti de gauche et Jean-Luc Mélenchon ont lancé
un mouvement sur la VIe République qui appelle une position de notre part.

La VIe République fait partie de notre bagage
commun. C’est une proposition qui a été discutée depuis dix ans au moins, a
fait partie des axes principaux de la campagne présidentielle et prend
aujourd’hui une dimension particulière à un moment où nous sommes confrontés à
ce que nous analysons comme une crise de régime prise au sens large du terme
c’est-à-dire une crise de représentation politique globale interrogeant les
fondements mêmes de la société française.  Il n’y a donc aucun problème à
considérer cette proposition comme un axe majeur de reconstruction d’un rapport
de force dans la société et d’un nouveau projet émancipateur.  Il reste
alors deux problèmes à discuter :

– ne pas limiter le projet de VI république à une
logique de substitution institutionnelle mais considérer un processus
constituant comme étant le produit de la mobilisation de la société et donc
intégrant les dimensions sociales et écologiques ; la démocratie active
jusqu’au bout. Décider ensemble dans nos territoires et dans nos entreprises ;

– ne pas considérer la VI° République comme l’axe
unique de reconstruction d’une gauche digne de ce nom dans ce pays mais comme
une des propositions permettant de répondre aux crises qui frappent la planète,
l’Europe, la France ; le combat contre l’austérité, le chômage et le
précariat ; la transition écologique, les luttes pour l’égalité sont tout
aussi, pour le moins, déterminantes.

Le lancement du mouvement VIe République pose un
certain nombre de problèmes dont nous avons discutés avec une délégation du PG
le jeudi 24 septembre.

– Il est une nouvelle fois le produit d’une
décision unilatérale de la direction du PG sans consulter en amont les autres
composantes du Front de gauche, les autres forces qui pourraient s’associer.

– Dans un moment de crise du Front de gauche, il
peut être interprété largement comme un contournement de celui-ci bien que la
direction du PG nous ait expliqué le contraire.

– Il s’inscrit dans un rapport direct au peuple,
dans un schéma qui pourrait être pertinent lorsqu’existent des
mobilisations  type « mouvement des indignés », mais qui apparait
plaqué sur la réalité française, bien que des mouvements analogues soient
souhaitables ici même.

– Il s’inscrit dans une vision extrêmement
optimiste des rapports de force au risque de nouvelles désillusions. 

– Certaines déclarations qui  accompagnent le
lancement de l’initiative visent à effacer le rapport droite/gauche ; ce
qui correspond à un constat que nous pouvons partager pour une partie de la
population qui a décroché, mais dont la revendication grand public est déjà préemptée
par le FN et par désormais par Sarkozy

Sans participer en tant qu’organisation au « Mouvement pour la 6ème
République », nous assurerons la participation de membres de l’Equipe
d’Animation Nationale d’Ensemble aux débats et aux initiatives.

Notre démarche de rassemblement des forces
politiques et sociales ainsi que le développement et redéploiement du Front de
gauche constituent nos priorités. C’est dans ce cadre qu’il faut faire entendre
l’exigence d’une 6ème République et d’une Assemblée Constituante. Il
ne s’agit pas de créer un mouvement supplémentaire uniquement centré sur cette
question, mais de développer des initiatives, des débats, des appels… qui
nourrissent la reconstruction d’une alternative démocratique, sociale et
écologique.



  2° Faire s’exprimer aux cantonales
l’opposition au gouvernement et le rejet des politiques d’austérité,



Faire reculer la droite et l’extrême droite.

 

Le Front de Gauche doit faire entendre sa voix
dans la campagne des cantonales.

Ensemble ! propose que cette question soit
traitée  par la Coordination
nationale du Front de Gauche et que celui – ci travaille à un texte d’orientation
stratégique, traitant notamment des prochaines élections départementales de
mars 2015.

 

Un enjeu
majeur pour les classes populaires

Malgré les réserves exprimées par de nombreux élus et
fonctionnaires, M Valls a choisi une nouvelle fois le passage en force

et impose, dans un contexte territorial en plein
bouleversement, des élections en mars 2015. Pourtant une multitude de recours
contre le nouveau découpage des cantons n’ont pas encore été traités par la
justice.

Il est à craindre que la participation soit encore très
faible a fortiori puisqu’il s’agira d’élire des conseillers départementaux dont
les compétences n’ont pas encore été clarifiées. De plus, pour les cantons de
France concernées par une métropole, les conseils généraux sont appelés à
disparaître dans des délais et des conditions encore indéfinis.

Dans le contexte de rejet croissant de la
politique du gouvernement, elles risquent de traduire la mobilisation de la
droite et de l’extrême droite et peuvent entrainer le basculement de nombreux départements
porteurs rappelons de toutes les politiques sociales : Assistantes sociales,
versement des allocations de solidarité (RSA, APA, PCH, …), placement et
suivi des mineurs étrangers, politiques en direction de l’enfance en danger,
PMI, …

Ces cantonales de mars ont pourtant un caractère majeur car
elles seront les premières élections de l’ère de la réforme territoriale imposée
par F Hollande et M Valls.

Ces élections doivent s’inscrire dans un
mouvement beaucoup plus large de rejet de la réforme territoriale.
 Et elles doivent marquer autant le rejet
d’un retour des politiques de droite qu’une censure
de la politique gouvernementale d’austérité.

Ensemble !
appelle à une démarche commune du FDG dans la campagne des cantonales.

 

Les récentes prises de
position du PCF appelant pour les élections départementales à construire « 
des rassemblement de gauche
très larges permettant de faire gagner des politiques progressistes pour les territoires
qui seront autant de forces de résistance à l’austérit
é », comportent une ambiguité qu’il faut clarifier. Il importe  de préciser la place du Front de Gauche
dans cette démarche.

Le Front de Gauche doit se doter d’une
orientation commune pour cette prochaine échéance, comme il avait su le faire
lors des
précédentes élections cantonales de 2011. Ensemble défend la
construction de candidatures autonomes du Front de Gauche, qui chercheront à
construire  des majorités dans les
conseils généraux en opposition à la politique
libérale du
gouvernement

(« performance »,
compétition, concurrence, mesures xénophobes pour diviser, casse du code du
travail aides massives au patronat, répressions des syndicalistes à la demande,
réforme territoriale…)

Il sera nécessaire de chercher à créer les
conditions de candidatures de rassemblement, partout où cela est possible avec
des
secteurs de la gauche, socialiste, écologiste, ou de l’extrême gauche,
des forces citoyennes et des acteurs du mouvement social… qui s’inscrivent dans
cette orientation. Cette perspective est renforcée par le fait qu’EELV et les « frondeurs »
du PS ne sont de fait plus dans la majorité gouvernementale

Cette question, singulièrement après la
rencontre du 6 septembre, est fondamentale pour la relance et la refondation du
Front de gauche, sorti affaibli de la double séquence électorale précédente, et
qui doit retrouver force de mobilisation et clarté. Ces élections sont une  échéance sur le chemin de la
construction d’un front anti austérité que notre mouvement veut susciter.

Nos campagnes, nos listes doivent refléter cet
objectif de regrouper toutes celles et tous ceux qui veulent s’opposer à la
politique d’austérité du gouvernement, sur la base d’un rejet de la réforme
territoriale, de l’ouverture d’un débat démocratique sur le sujet, et sur le
rejet clair des politiques d’austérité gouvernementales.

 

Nous
devons agir pour refuser cette réforme 
territoriale

 

En décidant de la création de 13 métropoles, la
fusion autoritaire de régions pour en réduire le nombre à 13, dotées de compétences
renforcées, la suppression de départements et la transformation d’autres, le
gouvernement opère une réelle recentralisation, accompagnée d’un recul démocratique
majeur.

Parce que cette réforme vise avant tout à répondre
aux impératifs de la finance et de la concurrence « libre et non faussée ».
Le gouvernement a fait le choix de la présenter comme une démarche complexe et
technique ; en réalité, il organise la mise en concurrence des territoires
et rompt avec les principes républicains d’égalité et de solidarité
territoriale.

Cette réforme s’inscrit dans le cadre des
politiques d’austérité, et particulièrement celles qui touchent les collectivités
territoriales sommées de réduire leur dépenses et leurs effectifs, condamnées à
voir leurs dotations drastiquement réduites alors qu’elles assurent 70% de
l’investissement local et jouent un rôle indispensable en période de crise en
direction des populations.

Les résultats sont prévisibles : les
territoires « gagnants » de la lutte économique décrocheront des
autres qui seront demain délaissés, les services publics locaux et
l’investissement public, seront voués à une disparition progressive. Déjà, des
coupes budgétaires touchent en premier lieu les politiques publiques de
solidarité …

Pour toutes ces raisons, Ensemble ! rejette
cette réforme territoriale et propose au Front de Gauche de relancer la
dynamique de référendum sur ce sujet.

 

Le collectif National d’Ensemble – le 28
septembre 2014


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