Dans le cadre des assises régionales de la santé proposées le 16 mars par le Front de Gauche, ci-dessous une sélection d’articles sur le sujet par la Gauche Anticapitaliste
L’accord national interprofessionnel
et les complémentaires santé : le billard à 3 bandes du Medef.
L’accord
national interprofessionnel (ANI) sur la flexisécurité signé le 11 janvier
dernier est largement commenté sous l’angle des reculs concernant les droits
des salariés en matière de contrat de travail et les facilités offertes au
patronat pour licencier.
La question
de la généralisation d’une complémentaire santé y a été présentée comme une
compensation par les 3 syndicats signataires et le MEDEF.
D’après les
estimations effectuées, le coût en serait de 4 milliards d’euros.
Loin d’être une avancée en matière
de santé publique, l’idée essentielle est d’imposer la place des
complémentaires santé.On élargit progressivement leur champ d’action et
cette stratégie accompagne la tendance de la Sécurité sociale à réduire son champ
d’intervention via l’augmentation des restes à charges (franchises, forfait…),
la limitation de ses ressources, et la limitation de l’accès aux soins. Coup
double donc pour le MEDEF si cela est prochainement voté dans une loi.
Pour en savoir plus :
http://www.gauche-anticapitaliste.org/content/laccord-national-interprofessionnel-et-les-complementaires-sante-le-billard-3-bandes-du
La
santé marchandisée, les complémentaires santé en embuscade
Dans la même logique que l’accord
interprofessionnel du 11 mars et son article 1 sur les complémentaires santé,
l’Assemblée Nationale a enregistré en octobre 2012 une proposition de loi
visant à permettre aux mutuelles de
mettre en place des réseaux de soins. Les complémentaires pourraient passer des conventions avec
des médecins ou des professionnels de santé et au nom de ce conventionnement « instaurer
des différences dans le niveau des prestations ».
Si cette loi est votée, le gouvernement et les députés socialistes
s’apprêtent à officialiser l’inégalité par l’argent face à la maladie.
Ce serait un pas supplémentaire vers une protection sociale santé individualisée,
payée de la poche de chacun et non mutualisée, permettant ainsi de justifier de
nouvelles exonérations de cotisations patronales.
Le programme que nous défendons,
la perspective qu’il faut tracer, c’est celle d’une reconquête de la Sécurité
sociale. Pour une prise en charge à 100% par la Sécu, solidaire et universelle.
Un financement basé sur la cotisation sociale et le salaire socialisé. Et pour
le soin le développement d’un vaste réseau de centres de santé
pluridisciplinaires, publiques de proximité.
Pour en savoir plus :
http://www.gauche-anticapitaliste.org/content/la-sante-marchandisee-les-complementaires-sante-en-embuscade
Santé : renoncements à tout va !
Dans la déjà longue liste des renoncements aux maigres promesses faîtes
par François Hollande pendant sa campagne, ceux concernant la santé et la
protection sociale méritent d’être soulignés. La loi HPST bat son plein et après
les élections les annonces de regroupements et les fermetures de service ont
repris. L’encadrement strict des dépassements d’honoraires a été remplacé par
une négociation avec les syndicats médicaux libéraux sur des dépassements
raisonnables !!
Enfin, les annonces sur la fin de la convergence tarifaire masquent mal
que déjà le gouvernement Sarkozy l’avait repoussée à 2018 tant cela mettait en
péril financier de nombreux hôpitaux publics. Quant aux ‘’tarifs T2A’’ qui
avaient été fixés dans ce cadre, ils n’ont pas été modifiés et continuent
d’étrangler le service public.
Mais, c’est sur le terrain du
financement de la protection sociale et notamment de la santé que s’annoncent
les renoncements les plus importants : exonérations de cotisations
sociales supplémentaires, augmentation de la CSG, de la TVA…voilà ce qui se
profile à l’horizon.
Le PLFSS (projet de loi de
financement de la SECU) prévoit 2,4 milliards d’économies et fixe un objectif
national des dépenses d’assurances maladies en augmentation de 2,7% alors que
3,5% serait le minimum pour faire face aux besoins.
Pour les personnels hospitaliers,
ce sont de nouvelles dégradations des conditions de travail et des suppressions
de postes qui s’annoncent. Quant aux usagers, l’accès aux soins est une nouvelle
fois attaqué.
Pour en savoir plus :
http://www.gauche-anticapitaliste.org/content/sante-renoncements-tout-va
Entourloupe
sur la CSG…
De manière à
peine déguisée le gouvernement Hollande envisage une hausse de la CSG
permettant encore plus d’alléger ce que le patronat appelle les ‘’charges
sociales ‘’.
Le rapport
de la Cour des comptes début juillet 2012 a lancé publiquement l’idée, qui
existe depuis longtemps dans les cartons du patronat. L’opération ‘’préparation
de l’opinion publique ‘’ est ainsi engagée.
Peu d’idées
concrètes en sont sorties mais le passage du discours sur ‘’la nécessité d’une réforme du mode de financement de la protection
sociale pour qu’il ne pèse pas seulement sur le travail ‘’ a été droit au
cœur de madame Parisot.
Pour
en savoir plus :
– http://www.gauche-anticapitaliste.org/content/entourloupe-sur-la-csg
– http://www.gauche-anticapitaliste.org/content/la-csg-solution-juste-lentourloupe-socialiste
La
crise et les enjeux de santé et de protection sociale
Dans toute l’Europe, les systèmes
publics de soin et de protection sociale sont menacés par les appétits
capitalistes. Avec le pacte de stabilité, le MES et le pacte europlus, les
institutions y organisent l’austérité. L’idée que des masses financières
énormes ne passent pas par la case « marchés financiers » et ne
soient pas source de dividendes est insupportable pour des capitalistes.
Ainsi toutes les politiques libérales mises en place ont visé ce seul
objectif : ouvrir le secteur marchand de la santé. En supprimant le
remboursement à 100% des soins par la SECU (franchises, déremboursements…etc),
cela à pousser ceux qui le peuvent à souscrire des contrats auprès d’assurances
privées.
Du côté des hôpitaux publics, avec la mise en place des ARS (Agences
Régionales de la Santé), une politique strictement comptable et financière favorise,
par voie de conséquence, les cliniques privées.
D’autre part, la tarification à l’activité mise en place sous Fillon avec
le plan « hôpital 2007 » pousse l’hôpital public à se transformer en
hôpital-entreprise commerciale. Nombreux même, sont ceux qui s’endettent auprès
des banques pour pouvoir survivre.
La crise économique sert à
justifier la privatisation de la santé partout en Europe avec des cas
dramatiques et sinistres comme en Grèce où notamment les médicaments
anticancéreux ne sont plus remboursés.
Pour en savoir plus :
– Communiqué
du réseau européen contre la privatisation et la commercialisation de la santé
et de la protection sociale : http://www.gauche-anticapitaliste.org/content/communique-du-reseau-europeen-contre-la-privatisation-et-la-commercialisation-de-la-sante-et
Santé et Féminisme :
Appel de féministes contre le Pacte
budgétaire
La
gauche anticapitaliste est signataire de l’appel des féministes qui a refusé le
traité européen Sarkozy/Merkel qu’Hollande, malgré ses belles promesses, n’a
pas modifié d’une virgule. Ce traité, maintenant voté, doit être abrogé. Il
grave dans le marbre l’austérité budgétaire pour tous les peuples européens,
entraînant la casse des acquis sociaux et des services publics. Les femmes
subissent les premières ces mesures, notamment en matière de santé par la
fermeture de centres IVG, de maternités de proximité ou encore par les
réductions budgétaires que les collectivités imposent aux antennes du planning
familial. En détruisant ces structures, c’est directement aux droits des femmes
auxquels s’attaquent aujourd’hui les marchés financiers et les gouvernements
qui les relaient.
Pour en savoir plus :
http://www.gauche-anticapitaliste.org/content/appel-de-feministes-contre-le-pacte-budgetaire
http://www.gauche-anticapitaliste.org/content/grece-femmes-contre-la-dette
Non aux suppressions
d’emploi à Sanofi, une entreprise parmi les plus rentables du CAC40.
900 suppressions d’emplois, en France, sont annoncées
par Sanofi, le géant pharmaceutique, à l’horizon 2015, mais les syndicats en
redoutent 2500 sur les 28 000 salarié-e-s actuel-le-s. Ils s’ajoutent aux
4000 suppressions de postes effectives depuis 2009.
Depuis son arrivée en 2008, le PDG de Sanofi, Chris
Viehbacher, a engagé une course effrénée au profit, à travers les acquisitions
d’entreprises, la réorganisation du groupe et les licenciements de personnels.
Les centres de Toulouse et Montpellier sont aujourd’hui directement visés.
Pourtant la rentabilité actuelle de SANOFI, en fait
une des entreprises du CAC 40 « les plus performantes ».
Sanofi a fait 8,8
milliards d’euros de profits en 2011 pour un chiffre d’affaire de 33
milliards d’Euros.Son PDG, qui a touché 7 millions d’Euros l’an
dernier, a promis aux actionnaires de leur reverser 50% des bénéfices,
contre 35% (soit 3,5 milliards en dividendes) en 2011.
Sanofi a aussi reçu 130 millions d’Euros de
financements publics pour son activité de recherche.
Depuis des mois, les salarié-e-s de Sanofi se
mobilisent, les organisations syndicales ont refusé d’assister au comité
central d’entreprise en signe de protestation.
Pour en savoir plus :
Saint Pons : L’HÔPITAL LOCAL, RURAL,
c’est vital !
À Saint-Pons de Thomières
(Hérault), la santé publique est d’ores et déjà presque absente.
Au lieu de prendre en charge
cette situation inacceptable, l’Agence régionale de l’Hospitalisation décide,
carrément, de la supprimer en fermant la partie médecine de l’hôpital local. La
même chose est en train de se produire à Bédarieux. Un collectif dont la GA
fait partie mène aujourd’hui bataille pour des hôpitaux publics de qualité dans
cette partie de l’Hérault. La population plus âgée qu’ailleurs a en plus besoin
de soins pour des pathologies graves.
Pour en savoir plus :
Hérault. Recherche médecins
désespérément…
Dans
l’Hérault, hors la bande littorale, trouver un médecin généraliste, un hôpital
ou une maternité relève de plus en plus du parcours du combattant. Ces déserts
médicaux, engendrés par la politique comptable des ARS, ne font que s’accélérer
avec le manque de moyens accordés à la santé publique. Cette situation
inadmissible ne va faire que renforcer les inégalités d’accès aux soins entre
les individus, ici entre les habitants des zones rurales et ceux des villes.
Pour en savoir
plus :
http://www.resistons.net/index.php?post/2012/03/25/Hérault.-Recherche-médecins-désespérément…
Municipalité de Montpellier : nous
ne votons pas le budget 2013 !
Montpellier
est frappée de plein fouet par la crise : les plans de licenciements
concernent des entreprises-phares, la ville connaît des taux record de pauvreté
(27% en dessous du seuil de pauvreté) et de chômage. Malheureusement, dans la
logique du soutien au pacte européen Merkel-Sarkozy, le choix qui est fait par
le gouvernement socialiste est celui de l’austérité avec notamment la baisse de
la dotation budgétaire dans les collectivités.
Une
vraie politique de gauche à l’agglo de Montpellier, à majorité socialiste,
devrait être celle d’un véritable bouclier social, notamment en finançant
massivement les services publics, éducation, santé, le logement, les transports.
Ce n’est pas le tournant qu’a malheureusement pris la majorité socialiste en
terme d’orientations budgétaires pour 2013.
La
GA refuse cette politique d’austérité. Dans cette politique, la restructuration
de l’hôpital présente une ardoise de plus de 300 suppressions d’emplois !
La Mairie et l’Agglo siègent au Conseil d’Administration et en ont la
présidence. Nous nous opposons à ces suppressions de postes et nous nous mobilisons
pour défendre un service public de la santé de qualité!
Pour en savoir
plus :