« Le Président » : Georges Frêche, la face noire de la politique (Le Monde)

Croqué par Karak, Frêche …
dans un de ses meilleurs moments …

Le Président, portrait en pied d’un maître de guerre doublé d’un ogre retors, fournit une explication à ce phénomène [la capacité de Frêche a se maintenir au pouvoir]. Elle est simple. La démagogie et le mensonge, l’insulte aux adversaires, l’opportunisme et la médiocrité apparaissent comme le régime naturel de la bonne santé politique. Georges Frêche, géant perclus au verbe haut, tient alternativement le rôle d’un vieillard exténué et d’un tueur toujours en alerte. Il pose en roi Ubu entouré d’une trinité (Frédéric Bort, directeur de cabinet, Laurent Blondiau, directeur de la communication, Pascal Provencel, publicitaire) qui est à la fois son premier public et une force de proposition qui n’hésite jamais à le tirer vers le bas. […]

La cruauté du film peut être résumée par le rapprochement de deux moments. Le premier est un vibrant discours humaniste du candidat qui évoque dans un meeting, les larmes aux yeux, la mémoire d’un père paysan montant avec ses sabots à la ville. Le second, survenant plus tard en présence de son équipe, est l’aveu rigolard de l’invention pure et simple de cet épisode, seul moment du film qui établissait la dignité du personnage et suscitait l’émoi du spectateur. La politique, en vient-on à se demander, se réduirait-elle à cette farce cynique ?

L’intégralité de l’article du Monde

Yves Jeuland, le réalisateur du film : « Je voulais dire que, parfois, il faut savoir ruser. Peu importent les moyens » (Le Monde)

« Le Président » : le système Frêche sur grand écran (Rue 89)

Sur notre blog :

Ce que révèle le documentaire d’Yves Jeuland sur Frêche (Montpellier Journal)

PS Le jugement de la cour d’appel d’Aix démontre que Christian Bourquin a menti (Montpellier Journal)

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Ensemble 34