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Un mensuel au coeur des luttes

Article en ligne : Montpellier. La mobilisation se poursuit avec les sans papiers !

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Pendant la manif du 6 novembre à Montpellier

Montpellier. La mobilisation se poursuit avec les sans papiers ! (tiré du numéro de novembre)

Aucun être humain n’est illégal !

Parce que nous militons pour la fin des politiques répressives et la criminalisation de tous, pauvres, jeunes, sans papiers (et en particulier pour l’arrêt de la chasse aux sans papiers et de la chasse au faciès, pour la fermeture des centres de rétention et pour la fin de toutes les formes de fichage), nous joignons nos forces aux mobilisations des personnes sans papiers, sur Montpellier notamment.

Des camarades du NPA participent et appuient les actions organisées par la Coordination des Comités de soutien aux Sans-papiers (la Coord) qui s’est constituée à Montpellier en 2007; ils apportent leur soutien à des personnes installées en France depuis des années et qui sont progressivement « reclassées » dans l’illégalité suite au resserrement des conditions de séjour en France (lois Sarkozy, Hortefeux et Besson).
La Coord regroupe deux comités de soutien (un à Figuerolles et un à la Paillade), ainsi qu’un ensemble d’organisations associatives (comme la Ligue des Droits de l’Homme), syndicales (Solidaires, CNT) et politiques (NPA, CGA, Alternative Libertaire, Parti de Gauche, FASE).

Actions et manifestations : depuis septembre 2009, la Coord a accompagné 80 sans papiers dans la constitution de leur dossier de demande de régularisation. Après 4 manifestations qui ont réuni chacune plus de 500 personnes (le 21 novembre, le 6 février, le 20 mars et le 18 septembre), 6 rassemblements devant la préfecture avec près de 150 personnes à chaque fois (les 10 et 17 février, le 2 mars, le 14 avril, le 18 mai à l’occasion du dépôt de 67 dossiers de demande de régularisation et le 21 juin pour la fête de la musique), l’occupation de l’Université Montpellier 3 (le 17 mars) et 2 rassemblements dans les quartiers (le 27 février à la Paillade et le 13 mars à Figuerolles), notre détermination est intacte. Mais la préfecture maintient une position très dure concernant les 67 personnes qui ont décidé de déposer leur dossier le 18 mai malgré le refus de l’administration d’accepter un dépôt collectif.

Que dit la préfecture?

Dans cette situation, la préfecture affirme par voie de presse :

– Qu’une « majorité de personnes a fait l’objet d’un ou de plusieurs refus de séjour » et que 44 refus de séjour seront pris concernant des personnes qui ont déjà déposé un dossier (leurs dossiers ne seront donc pas examinés). On omet de préciser que la démarche des personnes concernées (de refaire un dossier même après un refus) montre bien au contraire leur volonté de voir leur séjour sur le territoire français officialisé et de sortir ainsi de la clandestinité (au risque de l’expulsion – la plupart ont d’ailleurs déposé leur dossier dans l’année qui a suivi leur arrivée sur le territoire). Pour plus des 3/4 d’entre elles, la dernière OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) date de plus de 2 ans (10 ans pour 3 d’entre eux). La préfecture passe sous silence et décide d’ignorer ce que les personnes ont pu vivre et construire entre temps, et jette leurs dossiers et leurs vies à la poubelle.

– Que sur les 10 derniers mois (communiqué de presse du 8 octobre), elle a régularisé 273 personnes et procédé à un refus pour 469 personnes ; elle veut ainsi nous faire croire que le taux de régularisation est de 37% alors qu’elle passe sous silence tous les refus implicites (les personnes qui ne reçoivent aucune notification officielle du refus de leur demande de régularisation)

– Que, sur les 67 personnes concernées, seules 10 à 12 bénéficieraient d’une régularisation (donc moins de 15%), toutes en raison d’un travail, en omettant de préciser que sur les précédents dépôts collectifs, le taux de régularisation était respectivement de 70% et de 50% (après les recours), et que sur les 67 personnes concernées aujourd’hui, les 3/4 sont présentes en France depuis 5 ans au moins et qu’elles ont en moyenne 8 membres de leur famille présents en France. Alors même qu’elle tente de se débarrasser d’une famille en l’expédiant en Italie, alors que seul l’homme dispose d’un titre de séjour italien et que la femme et l’enfant seraient dans l’illégalité de ce fait.

– que les personnes concernées par une OQTF ne seraient pas protégées de l’expulsion, même en cas de recours devant le Tribunal administratif (TA), ce qui montre bien le caractère inhumain des pratiques de la préfecture qui ne tient pas compte des recours et de la possibilité qu’a le TA de remettre en cause la décision d’expulsion.

Notre action face à cette situation

Outre que ces méthodes (communiqués par voie de presse) dénotent un mépris certain de la Coordination, la préfecture montre bien son embarras face aux situations que recouvrent les dossiers déposés, et veut par une communication faite de mensonges, de demi-vérités et d’approximations, justifier une politique de traitement des demandes foncièrement répressive et injuste, très largement tournée vers une logique d’expulsion.
Face à ces arguments, au refus de la préfecture de considérer les personnes non pas comme des statistiques d’expulsion mais comme des êtres humains, il est important de maintenir la solidarité avec les personnes pour éviter leur retour vers la clandestinité et vers la peur des expulsions dans lesquels la préfecture veut les renvoyer.

Notre action dans un tel contexte : nous maintenons tout d’abord l’unité entre nous. Ainsi, les réunions régulières que nous organisons ensemble, soutiens et sans papiers, ne désemplissent pas.
L’unité sera également maintenue pour les nombreux recours que nous effectuerons auprès du tribunal administratif et du préfet.

Nous tenons ensuite à rappeler notre détermination à ne pas autoriser une seule expulsion.

Nous consolidons et élargissons actuellement le dispositif de réaction d’urgence en cas d’arrestation afin que notre réaction soit la plus forte possible si une arrestation devait se produire.

Nous allons également organiser diverses manifestations dans les quartiers avant la fin de l’année (des rassemblements, des soirées rencontres-débats et une manifestation) afin d’informer le maximum de personnes sur les pratiques de la préfecture et sur la situation inacceptable qu’elle fait vivre aux personnes concernées et qu’elles puissent nous rejoindre dans la lutte.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de la Coord: http://soutienauxsanspapiers.hautetfort.com/

A suivre, avec vous.

Contact : Fred Burguin-Casy (Comité NPA Mas Drevon Croix d’Argent – fredbc3472@yahoo.fr)

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