Montpellier. René Revol et Frêche. Précisions sur un article de Midi Libre

Midi Libre s’interroge en titre sur son site : René Revol: fervent supporteur de Frêche?

René Revol à la fête du NPA 34 début octobre


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Midi Libre s’interroge en titre sur son site : René Revol: fervent supporteur de Frêche?  Et plus loin nous lisons : « René Revol a même prévu de rendre «un
hommage solennel à Georges Frêche», lundi prochain, lors du conseil
municipal. » Ayant fait campagne commune avec René Revol, tête de liste,
aux dernières Régionales, sous l’étiquette A Gauche Maintenant !, et
ayant tiré un bilan positif de cette campagne, nous n’oublions pas que
celle-ci s’était montrée sans concession vis-à-vis de la Frêchie !
Alors…

Alors, d’abord, voici l’article de Midi Libre : René Revol: fervent supporteur de Frêche?

Ensuite nous publions, avec son accord, les explications complémentaires que René Revol a bien voulu nous donner :

« A la suite du décès de Frêche, en tant que maire d’une commune de l’agglomération, j’ai eu pour attitude de manifester l’hommage républicain que l’on doit à un élu disparu par des gestes habituels en ces circonstances (par exemple mise en berne des drapeaux, minute de silence au Conseil Municipal, participation aux obsèques aux côtés des autres maires de l’agglo). Comme je l’ai écrit, cet hommage ne remet naturellement pas en cause mes divergences et oppositions politiques avec cet important personnage politique dans notre région.

Une journaliste de ML ayant noté dans son article que je m’abstenais d’applaudir à la séance de l’agglo et suggéré que je « m’abstenais » de rendre un hommage, je lui ai fait part des précisions rappelées ci-dessus en précisant que, si au conseil d’agglo, je m’étais levé pour les trois minutes de silence et applaudi les propos d’hommages généraux, je m’étais abstenu volontairement de participer à une standing ovation que j’ai trouvé du plus mauvais goût après un film qui ressemblait plus à un règlement de compte post mortem qu’à un hommage solennel. Cette retenue qui a été la mienne dans ce moment (je ne fus pas le seul) ne signifiait pas que je m’abstenais d’un hommage républicain. Ensuite Midi Libre introduit avec ça l’idée que je serais avec cette mise au point « un supporteur de Frêche »….C’est ridicule et stupide et fait partie de cette nouvelle manière de faire du journalisme qui déforme ce que vous dites en permanence pour prétendre avoir toujours raison. Décidément le bouleversement des médias dans un sens démocratique fait partie des urgences de la révolution citoyenne que j’appelle de mes voeux. »

Nos remarques : nous prenons acte des explications apportées par René Revol et sommes conscients des déformations que le traitement médiatique fait subir aux positionnements des uns et des autres.

Nous relevons cependant que, sur son site, le PG 34 reproduit un communiqué intitulé « René Revol : « Georges Frêche, comme Maire de Montpellier, nous lègue une oeuvre importante ». Avec le texte suivant :

Communiqué

Ce dimanche 24 octobre Georges Frêche, Président de Région, Président de l’Agglomération de Montpellier, est décédé d’un arrêt cardiaque. Au delà de ce qui a pu nous opposer ces dernières années, je salue sa mémoire. Ce fut notamment un grand Maire de Montpellier qui laisse une oeuvre importante.

Je présente toutes mes condoléances à sa famille.

René REVOL

Maire de Grabels


Le communiqué sur le site du PG 34

Nous renvoyons les lecteurs à la position exprimée par le NPA 34 à l’annonce de la mort de Georges Frêche :

Si nous respectons la douleur de la famille, nous ne nous associons pas à la série d’hommages à Georges Frêche.

Avec ses dérapages, provocations et plaisanteries douteuses, l’homme politique a contribué à la banalisation du racisme dans notre région.

Profitant des pouvoirs donnés pas les lois de décentralisation et cumulant les mandats, il a mis un place un système de gouvernement autoritaire et clientéliste : chantage aux subventions pour contrôler les élus mais aussi menaces et insultes, accords en sous-main ou au grand jour avec des élus de droite contre ses « amis » politiques, pressions pour avoir une presse aux ordres (Midi Libre avait été privé pendant un an de publicités issues des institutions contrôlées par Frêche suite à un article critique)… Notons aussi qu’un pouvoir sans partage sur plusieurs décennies avait provoqué chez lui une forme particulière de mégalomanie, la septimanie.

la suite de notre communiqué

Le point de vue d’un militant du NPA:

Qu’il nous soit permis ici de contester que, contrairement à ce qui est dit dans le communiqué de René Revol, « Georges Frêche nous ait légué une oeuvre importante ». Une telle formulation relève des approximations de langage propres aux médias que, par ailleurs, René Revol dénonce dans le message qu’il nous a adressé et que nous reproduisons plus haut.

La mort des personnages qui « tiennent » le système que nous combattons est l’occasion d’un matraquage idéologique et politique, sous le signe du consensus républicain, qui travaille essentiellement à annuler, quoi que l’on en dise, tous les contrefeux différenciateurs et critiques. Dans notre région, Frêche a été une pièce maîtresse dudit système, en collusion avec les forces patronales, en connivence avec des nostalgiques de l’Algérie française, au détriment de l’expression démocratique de la population et en convergence avec le sarkozysme, y compris paradoxalement aux dépens des sarkozyens locaux : son oeuvre c’est fondamentalement la Frêchie, la mainmise d’un clan d’opportunistes médiocres dont, pour reprendre la terminologie frêchiste, le « successeur », Bourquin, n’est que la face émergée. La conséquence en est la dénaturation de l’idée même de gauche et l’appui électoral que cette option politique reçoit ne fait que souligner la gravité du problème et l’importance du défi posé à toute volonté d’alternative anticapitaliste.

Des concessions à la doxa de la « grande oeuvre » renforcent ce matraquage des consciences et troublent, de par l’impact démultiplié que les médias donnent à celui-ci, tout ce que l’on peut dire par ailleurs sur les critiques que l’on porte sur cette « oeuvre ». Le confusionnisme de l’article de Midi Libre est à cet égard révélateur de ce processus d’obscurcissement des enjeux politiques sous-jacents à la mort de Georges Frêche. Raison de plus pour dire et redire sobrement que la grande oeuvre de Frêche, c’est la Frêchie et le frêchisme et que nous les combattons sans tergiversation aujourd’hui sans le Chef comme hier avec lui. Un point c’est tout !

Antoine (comité NPA du Pic-Saint-Loup)

Sur Frêche et surtout sur la Frêchie incrustée dans les institutions locales

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