SOMMAIRE (lire ci-dessous)
Olivier Besancenot sur France Inter le 5 octobre : le NPA, la grève reconductible, l’unité…/ Une seule solution : grève générale reconductible ! / Communiqué du NPA. Reconduire la grève pour obtenir le retrait de la réforme des retraites
6 octobre : La CFDT dépose à son tour un préavis de grève reconductible à la RATP (Le Monde) / La CGT du groupe Total est aussi pour et la fédération CGT de la Chimie en discute (France Info) / Réforme des retraites : les cheminots votent pour une grève reconductible à la SNCF (Le Monde) / Les grèves reconductibles secteur par secteur (Le Monde) / Appel de l’UD Cgt du 67 pour construire la paralysie du pays
5 octobre : Les préavis de grève reconductible se multiplient dans les transports (Libé) / Trois syndicats de la SNCF appellent à une grève reconductible pour le 12 octobre (Le Monde) / La CGT Poste des Bouches-du-Rhône appelle les postiers à la grève reconductible dès le 12 octobre / Intervention de Mireille CHESSA Secrétaire Générale de l’Union Départementale des Syndicats CGT des Bouches du Rhône / L’UNSA-Transport va déposer un préavis de grève reconductible à la RATP pour le 12 octobre (NouvelObs) / Marins: appel à la grève reconductible (Figaro) / Sud Santé-Sociaux dépose un préavis de grève illimitée
4 octobre : RATP : préavis de grève illimitée à compter du 12 octobre (NouvelObs) / Retraites : la mobilisation prend pension (Libé) / Vidéo : La manif du 2 octobre à Paris et à Toulouse
« Après avoir fait le plein samedi, et sans concessions importantes du gouvernement, le mouvement devrait durer, voire se radicaliser. »
3 octobre : lu dans Libération : La base réclame une évolution d’octobre : La radicalisation commence à gagner du terrain au sein des organisations syndicales. Lire ci-dessous
2 octobre : 35 000 personnes à Montpellier, 8 000 Béziers, les manifestations ont été, dans l’ Hérault comme ailleurs, un succès, preuve que la mobilisation et la détermination ne faiblissent pas. Face à un gouvernement affaibli mais qui veut passer en force, il est temps de passer à la vitesse supérieure. Réussissons les initiatives du 5 octobre, faisons du 12 octobre une nouvelle grande journée de lutte et de grève mais préparons aussi les suites. C’est la grève générale qui est nécessaire pour faire céder Sarkosy !
Photos de la manifestation de Montpellier et articles de presse ci-dessous.
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Olivier Besancenot sur France Inter le 5 octobre : le NPA, la grève reconductible, l’unité…
Une seule solution : grève générale reconductible ! (NPA)
Il faut franchir un pas dans la mobilisation. Il n’y a pas d’autre solution pour bloquer ce plan de destruction de notre système de retraites, que de bloquer l’activité économique et sociale du pays. Le gouvernement veut non seulement nous imposer une défaite sur les retraites, symbole de son quinquennat, mais aussi continuer par la casse de la Sécurité sociale, de l’école, de l’hôpital public, ce qui reste des 35 heures et par de nouvelles atteintes aux libertés publiques.
Les salariés de nombreuses professions, de nombreuses régions ont bien compris cette volonté du gouvernement de nous attaquer sur tous les terrains.
Une seule solution : grève générale reconductible !
Communiqué du NPA. Reconduire la grève pour obtenir le retrait de la réforme des retraites
Appel de l’UD Cgt du 67 pour construire la paralysie du pays
6 octobre : pour la grève reconductible…
La CFDT dépose à son tour un préavis de grève reconductible à la RATP (Le Monde)
Dans le secteur de la chimie, la CGT du groupe Total majoritaire- appelle elle aussi à la grève reconductible, une question également en débat dans toute la fédération CGT de la Chimie : France Info
Réforme des retraites : les cheminots votent pour une grève reconductible à la SNCF (Le Monde)
Les grèves reconductibles secteur par secteur (Le Monde)
5 octobre : Les préavis de grève reconductible se multiplient dans les transports (Libé) / Trois syndicats de la SNCF appellent à une grève reconductible pour le 12 octobre (Le Monde) / La CGT Poste des Bouches-du-Rhône appelle les postiers à la grève reconductible dès le 12 octobre / Intervention de Mireille CHESSA Secrétaire Générale de l’Union Départementale des Syndicats CGT des Bouches du Rhône / L’UNSA-Transport va déposer un préavis de grève reconductible à la RATP pour le 12 octobre (NouvelObs) / Marins: appel à la grève reconductible (Figaro) / Sud Santé-Sociaux dépose un préavis de grève illimitée
Les préavis de grève reconductible contre le projet de réforme des retraites se multiplient dans les transports, avec les appels dans ce sens mardi de la fédération FO transports et de la CGT des transports urbains, qui ont emboîté le pas à la CGT-Ratp et aux syndicats SUD.
La fédération FO transports et logistique «appelle ses délégués syndicaux à déposer des préavis de grève reconductible et ce dès le 12 octobre, afin que les salariés des transports organisent les suites du mouvement social», selon un communiqué.
La CGT Transports, également dans un communiqué, appelle ses syndicats dans les réseaux de transports urbains à déposer des préavis allant du 12 au 30 octobre, ce qui ouvre la voie à une reconduite de la grève le 12 octobre lors d’assemblées générales.
Les préavis de grève reconductible se multiplient dans les transports (Libé)
La CGT Poste des Bouches-du-Rhône appelle les postiers à la grève reconductible dès le 12 octobre.
Les syndicats CGT, CFDT, CFTC, FO, Solidaires, CFE/CGC, FSU, UNSA, UNEF, appellent tous les salariés à continuer et à élargir l’action pour l’abandon du projet de loi gouvernemental, pour une vraie réforme des retraites, une juste répartition des richesses. Ils appellent à l’amplification du mouvement, notamment par la reconduction de l’action décidée dans le cadre d’assemblées générales unitaires dans les entreprises et les services. Ils appellent à s’appuyer sur les cahiers revendicatifs définis dans les entreprises et les services.
La CGT Poste des Bouches-du-Rhône appelle les postiers à la grève reconductible dès le 12 octobre.
Intervention Mireille CHESSA Secrétaire Générale de l’Union Départementale des Syndicats CGT des Bouches du Rhône (Bellaciao)
Depuis lundi, des votes à bulletins secrets se déroulent dans les entreprises comme à la SNCF, à EDF Marseille, sur l’Aéroport de Marignane, à la Poste, aux Impôts, au Trésor…..
Ces consultations démontrent un large accord des salariés pour arriver à un blocage économique de masse dans le département.
Le 12 octobre, dernier jour de l’ultimatum lancé par les 8 organisations syndicales sur le plan national doit être une immense journée de grèves et de manifestation. Dès le 13, si le gouvernement ne cède pas, il nous obligera à reconduire la grève partout. Je le dis avec solennité, il est des moments où prendre les bonnes décisions, est crucial pour la tournure des évènements. Pour la CGT, nous sommes dans cette séquence.
L’affrontement de type majeur devient inévitable face au mépris du gouvernement, du président de la république et du Medef.
Certes des salariés nous disent être étranglés financièrement, oui la grève coûte cher, mais elle coûtera toujours moins cher que les deux années de vie que l’on veut nous voler.
Ni 62 ans … Ni 67 ans… Tous ensemble pour gagner ! «
Marins: appel à la grève reconductible (Figaro)
Sud Santé-Sociaux dépose un préavis de grève illimitée
4 octobre : RATP : préavis de grève illimitée à compter du 12 octobre (NouvelObs)
Retraites : la mobilisation prend pension (Libé)
Une partie de la base militante ne veut plus de journées de grève ponctuelles, et souhaite aller vers des blocages reconductibles. […] Entre mobilisation forte et durable d’un côté, et intransigeance, de l’autre, la sortie de conflit pourrait se révéler musclée… »
Retraites : la mobilisation prend pension (Libé)
Vidéo : la manif du 2 octobre à Paris et à Toulouse
3 octobre : La base réclame une évolution d’octobre (Libé)
Ça passe… ou ça bloque. Après six mois et cinq journées d’action, le mouvement contre la réforme des retraites pourrait prendre une tournure plus inquiétante pour le gouvernement. Jusque-là très encadrée par les centrales syndicales, la contestation montre quelques signes d’une possible radicalisation. Et crée des tensions au sein de certaines organisations.
A Total, les salariés ont à chaque fois prolongé de vingt-quatre heures les journées de grève du 7 et du 23 septembre, avec des taux de grévistes allant de 50% à 80% suivant les raffineries. Pour le 12 octobre, c’est à nouveau une grève reconductible qui sera proposée aux salariés. «On s’épuise à faire des grèves saute-mouton, regrette Charles Foulard, délégué CGT à Total. Il faut désormais penser à une grève générale, seule à même de faire plier le gouvernement.» Au port du Havre, une grève a débuté dès vendredi et devrait durer jusqu’à lundi matin, bloquant l’activité sur tous les terminaux à conteneurs. A Marseille, c’est tout un ensemble de secteurs – bus, cantines, crèches, commerces, ports – qui est touché, en lien avec la réforme des retraites, mais aussi en raison de revendications plus sectorielles. «Pour faire reculer le pouvoir, il ne suffit plus de mettre trois millions de personnes dans la rue, estime Claude Michel, de la fédération CGT spectacle. Seule la généralisation de la grève permettrait d’amplifier le rapport de forces.» Dans l’Education nationale, des assemblées générales sporadiques et des grèves reconductibles ont eu lieu la semaine dernière, mais restent pour l’instant minoritaires. «Il faut arrêter les journées prétextes proposées par les grandes centrales, et pousser pour des grèves reconductibles», insiste Sud éducation Paris.
Aux sièges des grandes centrales, on reconnaît, comme à la CGT, que «nombre de salariés ont envie d’en découdre». Tout en rétorquant que la grève générale ne se décrète pas, mais se décide entreprise par entreprise. Et l’on refuse, surtout, de se sentir en porte-à-faux. «On ne craint pas la radicalisation, avance ainsi Eric Aubin, le Monsieur Retraites de la CGT. Et si elle a lieu, ce sera la responsabilité du gouvernement, dont personne ne comprend aujourd’hui l’entêtement.» Reste que plusieurs militants, au sein de l’organisation de Bernard Thibault, jugent leurs responsables frileux. «Ça brasse chez eux, surtout dans le contexte actuel de recentrage de la direction», observe un dirigeant d’une autre organisation syndicale. En Auvergne, les militants en sont même venus aux mains, entre partisans de la ligne confédérale et tenants d’une contestation plus affirmée au projet du gouvernement. Opposant déclaré à Bernard Thibault, Jean-Pierre Delannoy, de la métallurgie du Nord, estime, lui, que «ça commence à devenir très tendu en interne». Et d’affirmer que, après «dix ans d’échecs sur les enjeux sociaux (hormis le CPE), une défaite sur les retraites serait un désastre pour le mouvement syndical».
La base réclame une évolution d’octobre (Libé)
Montpellier. La mobilisation reste importante sur les retraites : (Midi Libre)
L’appel des syndicats a rassemblé de 20 000 à 25 000 personnes, hier. Une participation similaire à celle du 23.
13 000 participants selon l’une, 60 000 manifestants d’après les autres. Le décalage entre le comptage de la police et celui des syndicats a atteint des proportions très… marseillaises hier. L’amplitude de « la fourchette », assez inhabituelle à Montpellier, traduit assez bien l’importance de l’enjeu pris par cette contestation de la réforme des retraites.
Les estimations minimaliste ou inflationniste mises à part, il semble que ce nouveau rendez-vous social, le troisième en moins d’un mois, a rassemblé entre 20 000 et 25 000 personnes. Une mobilisation sensiblement équivalente, donc, à celle du jeudi 23 septembre dernier et une démonstration que le mécontentement des salariés face aux choix du gouvernement n’a pas vraiment diminué et s’installe dans la durée.
« Les sondages indiquent que sept salariés sur dix restent opposés à la réforme. C’est-à-dire qu’il y a encore un potentiel. Les gens attendaient cette journée, un samedi, maintenant on va construire l’action du 12 », note Bruno Gagne (CGT). Selon le syndicat, les cortèges d’hier étaient renouvelés d’un tiers dans leur composition.
« Nous étions plus nombreux. Le mécanisme est intéressant », confirme Jacques Artières (CFDT). « Il y avait plus de couples, de familles et globalement d’actifs mais pas ou peu de jeunes » , observe cependant un fonctionnaire. L’appel de l’intersyndicale en direction des lycéens, des étudiants ou des jeunes salariés n’a pas vraiment été entendu. « Chez nous, 35 ans de moyenne d’âge, la plupart des salariés ne s’en préoccupe pas et seuls les plus anciens sont là », regrette une employée d’Ikea, l’une des rares enseignes de commerce formellement identifiables, à l’inverse du défilé du 7 septembre. D’autres secteurs, tels que la santé privée, en pointe avant l’été et lors du rassemblement du 7, sont apparus moins mobilisés. « Il y a un essoufflement au niveau financier et aussi une peur des réquisitions, analyse un responsable syndical.
L’objectif, clairement affiché par les organisateurs, est désormais de faire du 12 octobre une journée « de grève massive ». « Il faut rassembler les salariés qui ont manifesté les 7 et 23 septembre et le 2 octobre. Je pense qu’on en a les capacités », soutient Bruno Gagne. Au départ du cortège, un participant se montrait moins optimiste : « Je crains la période sans manif, entre le 2 et le 12 octobre. Et si le gouvernement veut aller vite… »
Montpellier. La mobilisation reste importante sur les retraites (Midi Libre)
Beziers. Manifestation « Quand on lutte on gagne », clame la foule (Midi Libre)
Ils étaient autour de 10 000 selon les syndicats, et environ 3 800 selon la police. Un grand écart habituel. Ce qui est certain, c’est que ce samedi a rempli son objectif : maintenir la mobilisation contre la réforme des retraites, et la muscler de tous ceux que les jours ouvrables éloignent du pavé.
On a donc noté une présence accrue des salariés du secteur privé. Par contre, la jeunesse ne s’est pas vraiment mobilisée. Partie de la Bourse du travail à 10 heures, le cortège s’est étiré tout le long du boulevard de la Liberté jusqu’au rond-point de Polygone Rive gauche. Là, les salariés de France Télécom ont rappelé leur victoire. Devant la gare, les cheminots ont appelé à sauver les 300 emplois menacés par la suppression de la ligne Béziers-Neussargues et à chaque étape, la même phrase fétiche : « Quand on lutte, on gagne ». Dont acte.
Beziers. Manifestation « Quand on lutte on gagne », clame la foule (Midi Libre)