Les salariés d’Agropolis Museum vivent une situation difficile.
Ils ont appris que la Région avait décidé de fermer la structure par leur directrice qui ne leur a rien dit de plus. La presse semble plus informée, ce qui paraît indiquer que les choses ont été planifiées (voir ci-dessous).
Leur souci, légitime, est leur devenir. Il sont en train d’essayer de le négocier.
Le dénouement aura lieu le 19 juillet prochain à 18h lors de l’assemblée générale de l’association qui a à son ordre du jour la dissolution.
Ils souhaiteraient que les membres de la communauté Recherche-Universités soient présents. Le contenu de cette manifestation dépendra de l’issue des négociations de cette semaine.
Ils comptent sur nous malgré la période estivale.
Pour les contacter : Irène Sauvaget <sauvaget@agropolis.fr>
Montpellier Agropolis Museum ferme définitivement ses portes (Midi Libre)
L’aventure d’Agropolis museum va s’achever. Le 19 juillet prochain. À l’issue de la dernière assemblée générale, l’association qui gère le musée agronomique va être dissoute. Un liquidateur sera nommé. Et le projet, créé en 1994, ne sera plus.
Un enterrement de première classe. Pour cause de désengagement de l’État, qui versait une subvention de 250 000 €, et surtout de l’absence de public. L’an passé, « 13 000 personnes à peine » ont poussé la porte du musée, selon la présidente, « déçue », de l’association, Anne-Yvonne Le Dain (lire ci-contre). « Pas assez pour justifier les 622 000 € financés uniquement par la Région, soit 95 % du budget total du musée. »
Mais cette défection du public tient peut-être aussi du manque de volonté de développer cet outil, premier à parler
de la nourriture à l’heure de la malbouffe et à tisser des liens directs entre cultures scientifiques et savoirs citoyens. En effet, Agropolis Museum, qui n’a plus de conservateur depuis dix ans, n’a réussi à développer aucune véritable stratégie ces dernières années. Et d’autant moins que, depuis 2006, trois directeurs différents se sont succédé (la titulaire étant en maladie depuis mars, c’est une directrice intérimaire qui gère l’espace). En plus, le poste de chargée de communication a été supprimé.Sans encadrement stable ni projet, sans publicité dans les journaux ni signalétique visible sur la ville, la pérennité d’Agropolis museum était difficilement imaginable…
Du côté des onze salariés, l’ambiance est tendue. Si « le musée reste ouvert jusqu’au 19 juillet », aucun ne veut parler. Et ce n’est qu’en catimini que deux d’entre eux racontent : « Mme Le Dain nous a avertis le 30 juin mais c’était par pure politesse, car notre sort était scellé le lendemain dans un article lapidaire » paru dans un hebdo local.
Et « vingt-quatre heures après, un coup de fil du Pôle emploi aux salariés licenciés a enfoncé le clou ». Pour l’équipe, la décision serait « politique… Autrement, pourquoi faire des frais pour le musée de Lattes, déficitaire lui aussi, et pourquoi financer l’ouverture d’un musée de l’histoire de la France en Algérie ? »Souffrant du sentiment d’être malmenés, les employés d’Agropolis museum se retrouvent « non seulement à la porte mais aussi apparemment tenus pour responsables de l’échec » d’une entreprise scientifique et culturelle qui avait toute sa pertinence dans notre société de consommation. (Midi Libre 6 juillet 2010)
Anne-Yvonne LE DAIN Présidente d’Agropolis Museum (entrevue)