Narbonne Fin de la grève à la Polyclinique !

Sommaire


1/ Polyclinique : accord signé, grève terminée (La Dépêche) / Les salariés de la Polyclinique reprenent le chemin du bloc (L’Indépendant) / Fin du conflit à la polyclinique Le Languedoc (Midi Libre)

2/ 28 juillet : Polyclinique Le préfet veut réquisitionner du personnel (Midi Libre) / Puis, “Il y a urgence au niveau… (L’Indépendant)

3/ 27 juillet : Polyclinique La pression monte d’un cran chez les grévistes (Midi Libre) / Le PCF et la grève à la “Poly” : soutien et “choix des soins” (L’Indépendant)


Suite du sommaire

4/ 25 juillet : Marcel Hermann fait son retour à la table des négociations (L’Indépendant) / « Petites avancées » dans les négociations (Midi Libre)

5/ 24 juillet : vers un 17 e jour de grève à la Polyclinique (L’Indépendant) / Poly Le président pour négocier (Midi Libre)

6/ 23 juillet : Les grévistes de la Poly à Carcassonne pour négocier (L’Indépendant)

7/ 22 juillet : Quinzième jour de grève à la Polyclinique ! (L’Indépendant) / La “Poly” reste en grève (Midi Libre)

8/ 21 juillet : La grève paralyse toujours la polyclinique (Midi Libre)

Pour info : Montauban. De l’emploi et du neuf à la clinique du Pont de Chaume (La Dépêche)

http://www.ladepeche.fr/article/2010/07/21/876937-Montauban-De-l-emploi-et-du-neuf-a-la-clinique-du-Pont-de-Chaume.html

9/ 20 juillet : Polyclinique : le mouvement de grève se poursuit (L’Indépendant)

10/ 18 juillet : Les négociations avancent à la Polyclinique (Midi Libre)

Communiqué du NPA Narbonne : Soutien aux grévistes de la Polyclinique

Communiqué repris par L’Indépendant du 19 juillet : http://www.lindependant.com/articles/2010-07-19/soutien-aux-grevistes-de-la-poly-217526.php

11/ 16 juillet : Lettre ouverte des salariés de la Polyclinique en grève (L’Indépendant) /Poly Malgré le médiateur, la grève est reconduite (Midi Libre)

A lire aussi sur le site national du NPA: Clinique de la Côte d’Opale : le bras de fer (http://www.npa2009.org/content/clinique-de-la-cote-d%E2%80%99opale%E2%80%89-le-bras-de-fer)

Sur la fin de la grève à la clinique de la Côte d’Opale dans La Voix du Nord : http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Boulogne_sur_Mer/actualite/Secteur_Boulogne_sur_Mer/2010/07/06/article_les-salaries-de-la-clinique-ont-repris-l.shtml

On relèvera les lignes suivantes : “La direction était restée sur 3 % d’augmentation et les syndicats maintenaient leur revendication à 5 %. Finalement, la poire a été coupée en deux. Ce sera 4 %. 3 % au 1 er juillet, 0,5 % en juillet 2011 et 0,5 % en juillet 2012 si le chiffre d’affaires de la clinique augmente de 2 % en 2010. Les grévistes ont également obtenu la transformation de huit contrats CDD en CDI chez les infirmières et un audit des comptes de l’établissement sera réalisé par le comité d’entreprise. Par ailleurs, un jour de grève sera effacé et le reste sera étalé sur quatre mois de paye.”

12/ 14 juillet : Polyclinique Le personnel en blouse… sur la pelouse (Midi Libre) / La “garden party” des grévistes de la Poly (L’Indépendant) / Poursuite de la grève aux urgences (La Dépêche)

13/ 13 juillet : Narbonne. La grève se durcit et les services ont dû fermer (Midi Libre)

14/ 12 juillet : Bagnols. La clinique La Garaud vendue au groupe Clinipôle (Midi Libre)

15/ 11 juillet : Narbonne. Le personnel de la polyclinique dans la rue (Midi Libre)

16/ 10 juillet : Narbonne. Polyclinique Les salariés reconduisent la grève (Midi Libre)

Le personnel de la polyclinique “Le Languedoc” réclame une hausse de 10 % du salaire et un « véritable » 13e mois

17/ 9 juillet : Narbonne. Les salariés de la Poly sont en grève illimitée (Midi Libre)

…………………………

1/ Polyclinique : accord signé, grève terminée (La Dépêche) / Les salariés de la Polyclinique reprenent le chemin du bloc (L’Indépendant) / Fin du conflit à la polyclinique Le Languedoc (Midi Libre)

Polyclinique: accord signé, grève terminée (La Dépêche)

Le sourire aux lèvres, hier soir : « la grève est suspendue, nous avons signé le protocole d’accord. Le meilleur accord salarial en France dans les cliniques » n’hésitait pas à nous annoncer Magali Astruc pour la CGT, à l’issue de l’assemblée générale qui s’était tenue hier après-midi. « Deux pour cent d’augmentation hors augmentation indiciaire nationale, 300 euros de prime, le treizième mois à partir de la première année, et le paiement de 7 jours de grève » ajoutait la déléguée syndicale. « Les salariés sont très contents et la mobilisation a payé » expliquait-elle.

Cela faisait déjà près de trois semaines que le conflit durait à la Polyclinique, tant et si bien que les services de l’état avaient offert leur médiation : « le préfet soucieux des répercussions que pourrait avoir le mouvement sur l’offre de soins durant la période estivale, a demandé à la directrice de l’unité territoriale d’effectuer une médiation » précisait mardi soir la préfecture de l’Aude dans un communiqué.

Une réunion a eu lieu hier matin vers 10 heures, et au final, un accord a donc été signé. « Cette réunion a abouti à la rédaction d’un accord collectif de fin de grève qui vient d’être signé par le directeur de l’établissement et les délégués syndicaux. La reprise du travail à compter du 29 juillet a été décidée par le personnel ».

Reprise du travail donc dès ce matin, qui met fin à une des plus longues grèves qu’ait eu à subir un établissement de soins audois, et l’une des plus longues aussi sur le plan régional, puisque d’autres cliniques (à Montpellier notamment) avaient également subi des mouvements sociaux. (La Dépêche)

Les salariés de la Polyclinique reprenent le chemin du bloc (L’Indépendant)

22 jours de grève se sont achevés ce matin, à 6 h 30. Les salariés qui réclamaient 3 % d’augmentation ont signé le protocole sur une augmentation de 2 %. Ils conservent le bénéfice éventuel des négociations nationales, débutées cet automne.


C’est avec un sentiment général de satisfaction que la reprise a été votée hier, à 80 % lors d’une dernière assemblée générale.
Les salariés ont fait preuve d’une grande détermination, gardant le cap sur leurs revendications pendant 22 jours. La Polyclinique le Languedoc, qui ne fonctionnait qu’au rythme des consultations a été fortement perturbée par la fermeture du bloc opératoire. Les opérations étaient repoussées, et les femmes enceintes envoyées accoucher à l’hôpital ou à la clinique Saint Pierre à Perpignan. “Nous avons atteint le stade du problème sanitaire, avec des cas sensibles, notamment au niveau de la cancérologie explique le maire et président du conseil d’administration de l’hôpital Jacques Bascou, qui a suivi de très près le conflit. “J’ai poussé à ce qu’une médiation ait lieu entre les salariés en grève et Marcel Hermann. “En effet, les négociations ont pris une nouvelle tournure sous l’égide de la Dirrecte de l’Aude, chargée d’amener les parties à sortir dignement du conflit.

Médiation et négociation

Charge délicate qu’une telle médiation, tant une reprise du travail contrainte et forcée nourrit de nouveaux conflits. A la Polyclinique, c’est loin d’être le cas, à entendre les salariés, hier soir, devant la Direccte (antenne Narbonnaise de l’Inspection du Travail) après la signature du protocole de fin de conflit : “Nous avons fait plier Marcel Hermann, allant plus loin que nos collègues de Montpellier et Montauban, car au fil des négociations Marcel Hermann avait gelé les possibilités d’augmentation pour 2010, alors que des négociations nationales vont s’ouvrir. Ce qui voulait dire que nous n’aurions pas pu en profiter. Maintenant, si une augmentation dans l’ensemble de l’hospitalisation privée a lieu, nous la toucherons.” Les salariés ont obtenu une augmentation de 2 % de la valeur du point, une prime de 300 euros versée en 3 fois, 7 jours de grève payés et le principe que l’augmentation n’est effectivement pas gelée à fin 2010. “Au niveau de la fédération hospitalière privée, c’est le meilleur accord de fin de conflit ” se félicite la CGT. Pour les salariés, la satisfaction vient également de la solidarité maintenue entre les différentes catégories professionnelles tout au long de cette grève. (L’Indépendant 29 juillet 2010)

Fin du conflit à la polyclinique Le Languedoc (Midi Libre)

RAPPEL : En grève depuis 21 jours, les salariés réclamaient 3 % d’augmentation et l’amélioration de leurs conditions de travail

« La grève est finie. » Après 21 jours de conflit, salariés et direction de la Polyclinique “Le Languedoc” sont finalement parvenus à un accord. « Nous sommes contents d’avoir enfin signé ce protocole », déclarait, hier, Pierre Lagrange, le directeur de l’établissement.

À ses côtés, les deux représentantes syndicales, Catherine Ayrolles pour la CGT et Brigitte Legrand, CFDT, semblaient elles aussi soulagées.

Il est 17 h quand tous trois sortent de l’antenne narbonnaise de la Direction du travail, sous les applaudissements des salariés, le protocole de fin de grève à la main, signé.
L’émotion est palpable parmi les grévistes. « Ça a été un moment très difficile pour nous tous, commente Brigitte Legrand. Mais les salariés ont fait preuve d’une immense et exceptionnelle solidarité. Désormais, on a une nouvelle âme. » Finalement, le personnel de la “Poly” aura obtenu non pas 3 % mais 2 % d’augmentation. Et évité le gel des salaires. « Nous avons fait un dernier geste », précise Pierre Lagrange. Les salariés ont également négocié la suppression du terme “prime” sur leur fiche de paye, concernant le 13 e mois. Ainsi que le paiement de sept jours de grève – ils pourront rattraper les 14 autres jours sur leurs RTT et leurs congés – et une prime de 300 €, versée en trois fois.

« C’est le meilleur accord salarial signé cette année, parmi tous ceux négociés dans les cliniques privées », indique Magalie Astruc, déléguée CGT.

Du côté des syndicats, comme pour la direction, le conflit aura surtout permis d’engager le dialogue, en vue de l’harmonisation des conditions de travail entre la “Poly” et la clinique des Genêts.
D’ici un an, en effet, les deux cliniques privées narbonnaises, du groupe Médipôle Sud Santé, auront fusionné. « L’expérience nous a permis de nous découvrir », confie Pierre Lagrange.

Le vote de la fin de la grève survient au lendemain de l’annonce, par la préfecture de l’Aude, de nouvelles réquisitions du personnel de santé, en raison de « l’afflux massif de population sur le littoral narbonnais » durant l’été. Ces réquisitions-là n’auront donc pas été nécessaires car, ce matin, dès 6 h 30, les salariés de la Polyclinique “Le Languedoc” ont regagné leur poste de travail.

Anaïs BORIOS (Midi Libre 29 juillet 2010)

2/ 28 juillet : Polyclinique Le préfet veut réquisitionner du personnel (Midi Libre) / Puis, “Il y a urgence au niveau… (L’Indépendant)

Polyclinique Le préfet veut réquisitionner du personnel (Midi Libre)

Déjà trois semaines de grève à la Poly. Une nouvelle négociation est prévue ce matin

Le mouvement de grève qui paralyse la Polyclinique du Languedoc est reconduit aujourd’hui. Et le préfet de l’Aude, Anne-Marie Charvet, a désormais décidé de réquisitionner du personnel pour « rouvrir certaines unités ou services ciblés ». Invoquant « l’afflux massif de population sur le littoral narbonnais, qui peut connaître un pic de population à 400 000 habitants l’été », le préfet annonce, en lien avec l’Agence régionale de santé (ARS), que la priorité sera donnée « aux opérations de chirurgie, notamment cancérologie, à l’unité de surveillance continue et obstétrique, qui viendront en appui du service des urgences et à la chimiothérapie ambulatoire qui fonctionnent actuellement partiellement, avec des personnels non grévistes ».

En ville, les actions des salariés en colère se multiplient, mais les négociations restent, pour l’heure, figées. Trois semaines après le début du conflit social, aucun terrain d’entente n’a été trouvé. Mais la médiation, confiée par le préfet à la directrice de la DIRRECTE, se poursuit.

Un point, notamment, pose problème : là où les employés demandent 3 % d’augmentation, la direction propose 2 %, « et surtout avec, ensuite, un gel des salaires. C’est le principal point d’achoppement » , précisait, hier soir, Magali Astruc, de la CGT de Narbonne. Au même moment, les responsables de la Polyclinique planchaient sur « de nouvelles propositions » , révélait Pierre Lagrange, le directeur de la Poly.

Une nouvelle séance de négociations sera organisée ce matin, à 10 h. « Les choses avancent. Je pense qu’on peut arriver à un dénouement » , commente Jacques Bascou. Le député-maire, qui suit de près le dossier depuis le début du conflit social, a reçu, hier, une délégation. Des grévistes qui se sont également invités dans les locaux de la Caisse primaire d’assurance maladie. La veille, ils avaient tenté d’entrer en force dans les jardins de la sous-préfecture. (Midi Libre 28 juillet 2010)

Puis, “Il y a urgence au niveau… (L’Indépendant)

Puis, “Il y a urgence au niveau du pouvoir d’achat des salariés, et la situation est inadmissible” ont expliqué, Magali Astruc et Christophe Garetta, responsables locaux de la CGT. Les négociations ont buté lundi sur 2 % de la valeur du point, avec un gel jusqu’en décembre 2010. Marcel Hermann, à la tête du groupe de Médipôle Sud Santé a accepté le règlement de 7 jours de grève.

Ils attendaient la reprise des négociations. “Cette action devant la Sécurité sociale est symbolique. La Sécu finance la santé en France, y compris les cliniques privées. Il faut que Marcel Hermann cesse de s’appuyer sur le poids des cotisations sociales alors qu’elles le font vivre. Lorsqu’on voit l’écart avec le secteur hospitalier public, on mesure à quel point le patronat garde cet argent et refuse de le verser aux salariés”.

19 e jour de grève à la Polyclinique “Le Languedoc”. Les salariés ont reconduit la grève hier avec un vote à bulletin secret à l’issue d’une assemblée générale dans la matinée. Dans l’après midi, les grévistes se sont rassemblés devant la Caisse primaire d’assurances maladie pour exprimer leur impatience. (L’Indépendant 28 juillet 2010)

3/ 27 juillet : Polyclinique La pression monte d’un cran chez les grévistes (Midi Libre) / Le PCF et la grève à la “Poly” : soutien et “choix des soins” (L’Indépendant)

Polyclinique La pression monte d’un cran chez les grévistes (Midi Libre)

Au 19e jour de grève, les rapports entre les salariés de la Polyclinique “Le Languedoc” et leur direction ne s’améliorent guère. Vers 11 h 30, hier, une centaine de grévistes a tenté de pénétrer dans les jardins de la sous-préfecture, afin d’obtenir un nouveau rendez-vous avec le PDG du groupe “Médipôle Sud Santé”, Marcel Hermann. Une vingtaine de manifestants a réussi à entrer, après des échanges “musclés” avec les officiers de police.

Le coup de force aura permis la réouverture des négociations, dès 15 h 30, entre les parties opposantes et la directrice du travail, Christine Calmels. La direction accorde le paiement de sept jours de grève, mais reste ferme sur les 2 % d’augmentation, alors que les salariés en demandent 3 %. La grève est reconduite jusqu’à 9 h ce matin,
en attendant une reprise du dialogue. (Midi Libre 27 juillet 2010)

Le PCF et la grève à la “Poly” : soutien et “choix des soins” (L’Indépendant)

La section du PCF de Narbonne communique : Depuis maintenant une vingtaine de jours, un large mouvement de grève touche la Polyclinique du Languedoc à Narbonne, paralysant presque tous les services. Ce n’est pas de gaieté de coeur qu’un personnel prend une telle décision. D’ailleurs, dans une lettre ouverte parue dans la presse, dans laquelle ils expriment leurs souffrances, les salariés ont montré leur attachement à leur travail : “Nous aimons notre métier, nos praticiens sont de grande compétence. Nous apportons chaque jour le meilleur de nous-mêmes aux patients…”. Cette décision résulte d’une dégradation continue des conditions de travail et du refus constant de la part de la Direction d’augmenter les salaires. Cela depuis 3 ans, c’est-à-dire depuis le rachat de la clinique par le Groupe Médipôle Sud Santé, qui a pourtant suffisamment d’argent pour acheter à Nîmes une autre clinique privée, en vue d’avoir une situation de monopole. Il s’agit là d’un processus qui s’est mis en place depuis plusieurs années dans tout l’hexagone : le Gouvernement et les ministres de la Santé successifs ont favorisé la privatisation du service de santé, amputant le budget de l’hôpital public et finançant le secteur privé santé. Les structures privées se développent en véritables entreprises de santé, comme elles le revendiquent elles-mêmes, les structures en difficulté sont rachetées et rentabilisées par des suppressions de postes, par des salaires dérisoires, au détriment de la qualité des soins et du bien-être des patients. Car ce financement du privé par le public n’a pas pour but d’améliorer la qualité des soins, ni les conditions de travail et les salaires des personnels : les fonds publics transférés au privé servent à diverses opérations financières sans aucun lien avec la santé, servent à spéculer, à apporter des dividendes aux actionnaires.

Par leur lutte, les salariés en grève de la “Poly” se battent non seulement pour leurs conditions de travail et de vie, mais aussi pour tous les patients qui refusent que la santé devienne une marchandise, qui veulent avoir le choix de leurs soins, et qui refusent une médecine à deux vitesses.

La venue du PDG sur le site n’a rien changé, il n’y pas eu de dialogue, le mouvement a été reconduit. Cette situation est regrettable et ne doit pas durer. Les communistes de Narbonne apportent tout leur soutien à la lutte difficile, courageuse et exemplaire du personnel, demandent que tous les pouvoirs, administratifs, politiques, locaux et régionaux interviennent à leur niveau de responsabilité, pour que le dialogue enfin s’instaure, que les grévistes soient entendus. Ils appellent tous leurs militants et amis à manifester leur solidarité moralement et matériellement au personnel en grève.

Contact lecteurs : Pour le PCF J. Rougier, Atelier Populaire, Place de Belfort, 11 100 Narbonne. (L’Indépendant 27 juillet 2010)

Pour suivre le soutien du NPA de l’Aude aux grévistes, cliquer ici :
http://npa11narbonne.free.fr/accueil.html

4/ 25 juillet : Marcel Hermann fait son retour à la table des négociations (L’Indépendant) / « Petites avancées » dans les négociations (Midi Libre)

Marcel Hermann fait son retour à la table des négociations (L’Indépendant)

Les journées sont longues, pour les grévistes de la Polyclinique Le Languedoc engagés depuis plus de deux semaines dans un bras de fer avec leur direction… et à travers elle avec Marcel Hermann, le patron du groupe Médipôle Sud Santé. Les salariés s’étaient d’ailleurs indignés de son absence, vendredi, alors qu’ils étaient venus négocier à Carcassonne dans les bâtiments de la Direccte (ex DDTE). “On nous a encore demandé d’exposer nos revendications, alors que nous n’arrêtons pas de le faire depuis le début du conflit”, s’exclame Magali Astruc, responsable CGT à Narbonne. “On finit par se dire que les services de l’Etat nous prennent pour des idiots !”

Face à la pression des grévistes, Marcel Hermann est donc revenu négocier en personne vendredi, en toute fin d’après-midi. Les discussions ont eu lieu à Narbonne, et se sont prolongées jusqu’à tard dans la soirée. “Il a fait un petit geste au niveau des primes, mais le compte n’y est pas concernant les hausses de salaire”, indique Magali Astruc. “Il faut savoir qu’à la Polyclinique, les salaires n’ont pas bougé depuis trois ans !” La délégation syndicale a donc demandé la poursuite des négociations dès ce week-end… proposition déclinée par Marcel Hermann, l’homme précisant toutefois qu’il ne quittait pas la table des négociations. Celles-ci devraient donc reprendre vraisemblablement demain matin : la grève se poursuit donc jusque-là. “Lundi, à 17 h, une nouvelle assemblée générale décidera des suites à donner au mouvement en fonction des avancées obtenues.” A suivre… (L’Indépendant 25 juillet 2010)

« Petites avancées » dans les négociations (Midi Libre)

Les discussions ont duré près de quatre heures, vendredi soir. A la table des négociations : Marcel Hermann, président du groupe, Pierre Lagrange, directeur de la Polyclinique, six représentants des salariés, Magali Astruc, de la CGT, et la responsable de la direction du travail, Christine Calmels.

A l’inverse des premières entrevues, la rencontre a été nourrie par « beaucoup d’échanges », de l’avis même des grévistes, qui ont noté quelques « petites avancées ». La direction consentirait à leur accorder une prime « plus confortable » de 300 € échelonnés sur trois mois, contre les 220 € jusque-là proposés. Elle accepterait aussi de requalifier la prime de rente annuelle garantie en treizième mois. En revanche, elle campe sur les 2 % d’augmentation, quand les salariés en demandent 3 %.

Hier matin, les salariés se sont réunis en assemblée générale. La grève a été reconduite jusqu’à lundi, date à laquelle une nouvelle réunion est prévue entre les grévistes. « Les négociations continuent, nous attendons un nouveau rendez-vous avec la direction », confiait une représentante du personnel. Le dialogue est ouvert. (Midi Libre 25 juillet 2010)

5/ 24 juillet : Vers un 17 e jour de grève à la Polyclinique (L’Indépendant)

Hier, une cinquantaine de salariés de la clinique du Languedoc étaient devant les grilles de la direction départementale du travail. ils revendiquaient une hausse de salaire de 3 % et une prime.

C’était le 16 e jour de grève, hier, des salariés de la polyclinique du Languedoc de Narbonne. Hier matin, une cinquantaine d’entre eux avaient fait le déplacement à Carcassonne devant les grilles de la DDTE (direction départementale du travail et de l’emploi). Ils étaient venus montrer leur détermination dans le bras de fer qu’ils ont engagé avec leur employeur, le groupe Médipôle Sud Santé. “Nous sommes ici car la directrice de la DDTE nous a convoqués pour négocier avec nous. C’est un comble, car ce n’est pas à elle mais c’est au patron de Médipôle Sud Santé d’être présent. Le rôle de l’Etat doit être un médiateur mais pas se substituer à l’employeur”, s oulignait, hier, Magali Astruc, responsable départementale de la branche Santé à la CGT.

Lutte contre les bas salaires

Rappelons que les salariés de la polyclinique ont décidé de débrayer massivement (80 % de grévistes sur 250 agents) depuis le 8 juillet, car ils n’ont pas eu d’avancée concernant leurs revendications salariales. Concrètement, par la voix des syndicats CGT et CFDT, ils demandaient une augmentation de salaire de 3 %, une prime de 100 euros par mois pour chacun, et la transformation de la prime de fin d’année en 13 e mois. Sur ces trois points, ils n’ont pas obtenu gain de cause. La rencontre des salariés avec M. Hermann, le patron du groupe Médipôle Sud Santé (qui compte 7 établissements dans le sud de la France) qui a eu lieu le mardi 20 juillet, n’a pas été satisfaisante, selon les syndicats. En clair, il y a eu très peu d’avancée de la part de la direction. “Il nous a dit qu’il ne pouvait pas procéder à ces augmentations car cela impliquerait qu’il le fasse dans les autres établissements du groupe. Ce n’est pas un argument recevable dans la mesure où déjà aujourd’hui, il y a des différences de salaire”, confiait la syndicaliste.

Hier, l’entrevue avec la directrice du Travail n’a pas été à la hauteur des attentes des salariés. “On nous a proposé 2 % d’augmentation bloquée pendant un an. On est loin du compte”, avançait un syndicaliste.
Depuis le 8 juillet, les salariés de la polyclinique se sont lancés dans la lutte sociale pour voir leur fiche de paie augmenter. “A l’heure actuelle, un agent administratif touche 1050 euros par mois, un aide-soignant entre 1000 et 1100 et une infirmière entre 1500 et 1600 euros… Pour une infirmière, par exemple, l’écart peut être de 500 euros par mois avec une infirmière de l’hôpital”, annonçait Magali Astruc.

Hier après-midi, les salariés ont voté la poursuite de la grève pour 24 heures supplémentaires. Ils formulaient le voeu que leur employeur vienne au plus vite se mettre autour de la table des négociations. (L’Indépendant, 24 juillet 2010)

Poly Le président pour négocier (Midi Libre)

Les salariés auront attendu toute la journée. Pas pour rien cette fois-ci. Hier, peu avant 19 h, les grévistes s’apprêtaient à entrer en réunion avec Marcel Hermann, président du groupe Médipôle, détenteur de la Polyclinique et d’autres établissements privés de la région, dont les Genêts à Narbonne.

Le matin même, une délégation de six représentants du personnel gréviste rencontrait la responsable de Dirrecte, l’ex direction du travail, Christine Calmels. Les salariés ont exposé leur situation et leurs revendications. Ils ont été accompagnés d’une soixantaine de grévistes, restés devant les locaux carcassonnais, le temps de l’entrevue.

80 % du personnel est en grève depuis 17 jours. Ils demandent une augmentation de 3 % de leurs salaires et une prime mensuelle nette de 100 €, dans le cadre de la fusion de la Polyclinique avec l’établissement des Genêts. (Midi Libre, 24 juillet 2010)

6/ 23 juillet : Les grévistes de la Poly à Carcassonne pour négocier (L’Indépendant)

Les salariés ont rendez-vous ce matin dans les locaux de l’ex Direction départementale du travail… mais Marcel Hermann sera absent. Hier, ils ont été reçus par la sous-préfète Marie-Paule Bardèche.

Des avancées, oui, mais aussi une part de méfiance. Hier, les salariés en grève de la Polyclinique Le Languedoc oscillaient entre satisfaction et inquiétude. L’heure était pourtant à l’espoir en fin de matinée, à l’issue de leur rencontre avec la sous-préfète Marie-Paule Bardèche. “Les négociations avec Marcel Hermann reprendront au plus tard demain matin (ce matin, ndlr), et elles se feront sous l’égide de la sous-préfecture ou de la préfecture”, indiquait alors Magali Astruc, responsable CGT. “C’est un réel progrès car mercredi, à la Polyclinique, Marcel Hermann s’est adressé à la fois au personnel gréviste et non gréviste sans chercher à ouvrir de discussion. A présent, il rentre vraiment en négociation !”

Mais en fin d’après-midi, l’enthousiasme cédait la place à l’incrédulité. Le médiateur ne sera finalement ni la sous-préfecture, ni la préfecture… mais la Direccte, ex Direction départementale du travail. Les négociations se poursuivront donc ce matin, dans ses locaux de… Carcassonne. “Pourquoi là-bas, alors que le conflit se déroule à Narbonne”, s’interroge Magali Astruc. “Pourquoi est-ce aux salariés de se déplacer ?” Mais pour les grévistes, il y a plus préoccupant. “Marcel Hermann ne sera finalement pas là”, déplore en effet la responsable syndicale. Plus surprenant encore : “C’est la directrice du travail qui le représentera.” Une perspective qui fait bondir la CGT. “Les services de l’Etat ne peuvent pas se substituer à un employeur pour jouer son rôle et négocier à sa place ! On n’a jamais vu ça !” Bref : au 16e jour de grève, l’incertitude reste de mise. (L’Indépendant du 23 juillet 2010)

7/ 22 juillet : Quinzième jour de grève à la Polyclinique ! (L’Indépendant) / La “Poly” reste en grève (Midi Libre)

Quinzième jour de grève à la Polyclinique ! (L’indépendant)

C’était une exigence des salariés dans la lutte : ils ont été entendus… mais ont vite déchanté. Hier, les grévistes de la Polyclinique Le Languedoc ont en effet pu enfin rencontrer Marcel Hermann. Le patron du groupe Médipôle Sud Santé, auquel appartient la Poly, a fait le déplacement à Narbonne pour négocier en personne avec les syndicats et les employés en grève.


Inchangées depuis le début du mouvement, les revendications portent sur des hausses de salaires, le versement d’une prime et l’amélioration des conditions de travail.
Las ! “Marcel Hermann campe sur ses positions”, ont annoncé les délégués du personnel en fin d’après-midi. Faute d’avancée, la grève a été reconduite pour la journée d’aujourd’hui. Cela fait donc deux semaines, jour pour jour, que le bras de fer est entamé. La Poly, elle, reste fermée. (L’Indépendant 22 juillet 2010)

La “Poly” reste en grève (Midi Libre)

« Nous avons rencontré M.Hermann et ça n’a rien donné, nous n’avons parlé de rien ! » Au bout de deux semaines de grève, suivie par 80 % du personnel de la Polyclinique “Le Languedoc”, les salariés grévistes dénoncent toujours les bas salaires et exigent 3 % d’augmentation, au lieu des 2 % proposés, ainsi qu’une prime mensuelle de 100€ net.

Hier après-midi, l’ensemble du personnel était reçu par Marcel Hermann, PDG du groupe Médipôle Sud Santé, pour une réunion d’information. « L’ensemble des grévistes a quitté la salle au bout de trente minutes », commente Marie Carmen Hidalgo, déléguée CGT.

De son côté, Pierre Lagrange, le directeur de la Polyclinique, ne comprend pas « l’acharnement des grévistes, alors que nous leur avons accordé 2 % au bout de deux jours de conflit et que la Polyclinique, reprise par le groupe alors qu’elle était en déficit, vient à peine d’atteindre l’équilibre financier ».

Dans l’attente d’une reprise éventuelle des négociations, la grève a été reconduite. Néanmoins, dès le 29 juillet, les discussions concernant l’harmonisation des deux cliniques privées de Narbonne devraient avoir lieu. (Midi Libre 22 juillet 2010)

8/ 21 juillet : La grève paralyse toujours la polyclinique (Midi Libre)

La grève qui touche la polyclinique le Languedoc depuis le 8 juillet se poursuit. Ainsi en ont décidé les salariés réunis, hier, en assemblée générale au Palais du Travail.

Les dernières avancées des négociations – le paiement de cinq jours et demi de grève – n’auront pas fait infléchir la position des grévistes. La direction propose une augmentation de 2 %, là où les grévistes demandent 3 %. Et une prime exceptionnelle de 220 €. « Or, nous demandons une prime de 100 € net, mensuelle » annonçait, hier, une syndicaliste CGT, à l’issue de l’assemblée qui aura mobilisé une centaine de personnes salle Elie-Sermet.

Une séance animée, ponctuée d’échanges reflétant l’état de colère d’une partie du personnel. « A quoi ça servirait de reprendre le travail maintenant ? Ils nous proposent quoi de concret, sinon de perdre des ronds ? Il ne faut pas lâcher maintenant. Il faut tenir bon ! » Une position confirmée par le vote à bulletin secret organisé en fin de séance. La nouvelle a été rapidement transmise au directeur de la Polyclinique, Pierre Lagrange. L’échange téléphonique fut aussi froid que bref… « On ne peut pas suivre sur la question de la prime mensuelle de 100 €, commente Pierre Lagrange, il n’en est pas question. Nous avons fait déjà de nombreuses concessions, on ne peut pas aller au-delà. »

Hier, ni les syndicats, ni la direction n’étaient en mesure de fournir un taux de grévistes précisément réactualisé, alors que quelques salariés ont repris le travail. Mais tous s’accordent à dire que le mouvement est toujours suivi par une très large majorité des salariés. En fin de journée, aucune nouvelle séance de négociation n’était programmée. Une assemblée générale décidera aujourd’hui de la suite du mouvement.
En attendant, l’établissement reste paralysé. Seules la chimiothérapie et les consultations d’urgences sont assurées. (Midi Libre 21 juillet 2010)

9/ 20 juillet : Polyclinique : le mouvement de grève se poursuit (L’Indépendant)

Les salariés ont cessé le travail depuis le 8 juillet. Hier soir, les mécontents ont décidé de rester mobilisés, les négociations n’ayant toujours pas abouti. Le personnel réclame, entre autres, une augmentation du point de 10 %.

Depuis le 8 juillet, le personnel de la polyclinique “Le Languedoc” est en grève. Et hier soir, les mécontents ont pris la décision de reconduire le mouvement social, les négociations avec la direction n’ayant pas abouti. Cette grève a provoqué la fermeture du bloc opératoire, un fait rarissime qui ne s’était pas produit depuis 1999 où le mouvement avait alors duré 20 jours. 120 salariés sur les 250 que compte le personnel ont cessé le travail. Les interventions ayant été annulées, une grande partie des patients ont été renvoyés chez eux et plusieurs malades évacués. Ceux restant ont été regroupés dans le même service afin de faciliter la tâche des personnes assurant le service minimum.

Au départ, le personnel ne devait débrayer que 4 heures, mais les annonces de la direction dans un contexte particulièrement tendu depuis le rachat du site par le groupe Médipôle Sud Santé du Perpignanais Marcel Hermann qui regroupe 8 établissements (dont également la clinique les Genêts à Narbonne) ont changé la donne. Les salariés, qui demandent une augmentation du point de 10 % et le maintien de leur prime équivalent au 13 e mois, refusent toujours les propositions de la direction. Le personnel dénonce également les inégalités de salaire entre les différents sites.

Vendredi, la direction avait accepté de supprimer le terme de “prime” des feuilles de salaire, au sujet du treizième mois. Elle accorderait également une prime de 200€ euros aux salariés présents jusqu’au 31 décembre 2010 dans l’entreprise, et le paiement d’une journée de grève. (L’indépendant du 20 juillet 2010)

10/ 18 juillet : Les négociations avancent à la Polyclinique (Midi Libre)

Les salariés de la Polyclinique “Le Languedoc” ont revoté la grève jusqu’à lundi.

Pourtant, les dernières négociations entre syndicats et direction, datant de vendredi, laissent entrevoir une issue au conflit. Si le directeur, Pierre Lagrange, reste ferme concernant les 2 % d’augmentation de salaire, il accepterait de supprimer le terme de “prime” des feuilles de salaire, au sujet du treizième mois. Il accorderait également une prime de 200€ aux salariés présents jusqu’au 31 décembre 2010 dans l’entreprise et le paiement d’une journée de grève. Les négociations devraient reprendre lundi, à partir de 10 h. (Midi Libre 18 juillet 2010)

Communiqué du NPA Narbonne : Soutien aux grévistes de la Polyclinique

La fièvre monte ! Devant le refus scandaleux de la direction du groupe Médipole Sud Santé de négocier, le NPA apporte son soutien sans réserve au mouvement des grévistes.

Personne n’est dupe : la direction veut jouer le pourrissement de la situation ! Pourtant la grève reconductible des cliniques privées a pris de l’ampleur depuis quelques mois dans de nombreuses villes françaises (Montauban, Clermont Ferrand, Vichy, Montpellier,…) et leurs issues positives est encourageante pour la lutte narbonnaise. Partout en France la grève des personnels des cliniques privées est populaire.

La lutte, par la grève reconductible soutenue par la CFDT et la CGT, se fait autour de revendications claires : hausse des salaires, 13 ème mois, prime de 100 euros net et remise à plat des cadences de travail. La santé des patients passe par un refus de la déqualification des métiers de la santé induite par la pression à la baisse sur les salaires. Les personnels ont le droit d’expliquer aux concitoyens que eux aussi ont droit au respect dans le travail, que eux aussi ont droit à des conditions de vie décentes et dignes, que leur travail est digne et que leur salaire mérite de l’être aussi.

La politique de santé de la polyclinique ne doit pas se faire au bénéfice des seuls actionnaires !

La lutte paie, comme l’ont prouvé, il y a peu, sur le Grand Narbonnais, le mouvement de grève reconductible des postiers de Coursan, la grève des salariée-e-s de la clinique des Genêts.

Le Npa Narbonne salue le courage des salarié-e-s injustement exploités et appelle les patients et l’ensemble de la population à les soutenir jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction dans leurs revendications.

Communiqué repris par L’Indépendant du 19 juillet : http://www.lindependant.com/articles/2010-07-19/soutien-aux-grevistes-de-la-poly-217526.php

A lire (avec des photos!) sur le site du NPA 11 Narbonne : http://npa11narbonne.free.fr/accueil.html


11/ Lettre ouverte des salariés de la Polyclinique en grève (L’Indépendant) / Poly Malgré le médiateur, la grève est reconduite (Midi Libre)

Lettre ouverte des salariés de la Polyclinique en grève

Les salariés de la Polyclinique le Languedoc en grève, communiquent : Non ! Nous ne sommes pas une envolée d’intrépides gamins qui est allée tirer sur la sonnette du voisin pour l’agacer ! S’est-on seulement demandé pourquoi plus de 80 % des salariés d’une clinique (dont certains y travaillent depuis 30 ans) ont exprimé ainsi un ras le bol qui a atteint son apogée en se mettant en grève aussi rapidement que part un coup de fusil ? Et pourtant, nous aimons notre métier ; nos praticiens sont de grande compétence… Nous apportons chaque jour le meilleur de nous-mêmes aux patients…

Cela veut simplement dire que la grève devient le dernier cri pour exprimer la souffrance ! Cela faisait des mois, et plus… que le feu couvait et qu’on était au bord de l’explosion. Un praticien courageux de la clinique l’a exprimé par écrit. Merci à lui ! Non, nous aimons notre métier mais la pénurie de soignants est devenue chronique et il faut tous les jours compenser, compenser… Travailler dans des conditions extrêmes qu’on soit administratif ou soignant. Nous ne sommes pas attractifs en salaires et les conditions de travail n’invitent pas les nouveaux venus à rester. Au bloc, c’est la valse des surveillantes, dans les services, la valse des infirmières. Le nouveau standard avec numéro en 09 est une catastrophe, cela fait des mois qu’il ne fonctionne pas correctement et attire le courroux des usagers.

Non ! On ne peut pas nous donner de meilleurs salaires parce que la masse salariale… Parce que, parce que… Le Groupe… C’est la seule réponse que nous obtenons ! Sachant que le treizième mois que nous percevons après deux ans de présence est composé d’une part de Rémunération annuelle garantie (RAG) non mensualisée comme dans les autres établissements. Oui ! Parlons du Groupe Médipole Sud Santé, qui achète à cette heure une autre clinique à Nîmes. Il attribue 2 % d’augmentation à la clinique Les Genêts le jour de leur grève le 24 juin et donne une compensation de 400 euros pour la fonte de -86 % de leur intéressement. Le 9 juillet au matin, on nous attribue à la Polyclinique, l’augmentation attendue depuis 3 ans, 1,6 % tout d’abord, et au cours de l’après-midi suite au débrayage et notre protestation, on va nous rajouter les 0,4 % qui manquent sur une ligne à part (qu’on fera sauter à la première occasion d’harmonisation dans le cadre du rapprochement des acquis des deux cliniques, bien sûr !). Ceci augure déjà de la couleur de cette harmonisation ! Les tableaux comparatifs des salaires Poly-Genêts ne sont, paraît-il toujours pas accessibles alors que la fusion juridique est annoncée depuis un an et demi. Ou bien est-ce dérangeant de les présenter ?

Non ! Tout cela n’est pas sérieux… Quand on sait que l’intérim auquel on est obligé d’avoir recours coûte très cher. Quand on sait que des milliers d’euros de facturation sont en attente dans les tiroirs parce qu’on fait là encore de fausses économies de personnel qui reçoit les patients à vitesse grand V en sous effectif avec un standard saturé. Où est la qualité tant prônée de nos jours ? Nous, l’argent captif pour mieux nous payer on sait où il est. Il est là, les instances représentatives du personnel se fatiguent à le dire ! On scande dans les rues “Motivés, motivés” on pourrait scander “Epuisés, épuisés de travail et de parler dans le vide !”

Non ! On ne veut pas qu’à Perpignan ou ailleurs notre mouvement soit considéré comme la révolte d’un village gaulois marchant derrière des meneurs écervelés et irresponsables seulement avides de reconnaissance salariale, c’est le soulèvement de salariés parfaitement lucides qui crient pour être entendus, reconnus, correctement rémunérés et qui aiment leur métier, leur outil de travail et veulent être dotés de moyens humains nécessaires à une bonne qualité de soins. (L’Indépendant 16 juillet 2010)

Poly Malgré le médiateur, la grève est reconduite (Midi Libre)

Les négociations sont toujours au point mort entre les salariés de la polyclinique “Le Languedoc” et la direction, qui reste ferme sur sa proposition de 2 % d’augmentation.

Pourtant hier, les deux parties s’étaient mises d’accord pour faire appel à un médiateur, en la personne de Pierre Larrieu, directeur départemental du travail. « M. Larrieu n’est pas là pour mener les négociations, mais pour les faire aboutir au plus vite, en trouvant des terrains d’entente », explique Marie-Carmen Hidalgo, déléguée CGT.

Suite à l’échec de la rencontre d’hier après-midi, les salariés reconduisent leur mouvement de grève aujourd’hui et défileront dans les rues de Narbonne. En attendant la reprise des négociations. (Midi Libre 16 juillet 2010)


12/ 14 juillet : Poursuite de la grève aux urgences (La Dépêche)

Hier à midi les salariés grévistes de la polyclinique, ont fait le point à l’issue de leur dernière rencontre avec la direction, pour expliquer que les trois points sur lesquels portent les revendications n’ont pas été pris en compte. Après six jours de grève, les salariés qui demandent depuis le départ un véritable treizième mois, 3 % d’augmentation sur les salaires et une prime de 100 euros, n’ont toujours pas obtenu satisfaction.

Une grève qui intervient en pleine négociations annuelle sur les salaires comme nous l’expliquait Magali Astruc responsable du secteur santé à l’UL CGT Narbonne : « Après l’entrevue des salariés grévistes avec la direction on est toujours au point mort, elles ont obtenu seulement 2 % d’augmentation sur les salaires, qui correspond en fait une augmentation de 1,6 % plus 0,40 % qui provient d’argent qui a été déplacé d’ailleurs.

Depuis trois ans les salariés des urgences de la polyclinique n’ont rien obtenu, les négociations sont au point mort ». Le mouvement a donc été reconduit pour deux jours supplémentaires, jusqu’à jeudi, l’inspection du travail devrait intervenir dans les jours qui viennent.

Il y a dix ans déjà en juillet 2000, les salariés de la polyclinique avaient obtenu gain de cause après trois semaines de grève.

Gageons que l’on en arrive pas là, en pleine saison estivale, les urgences de l’hôpital sont d’ors et déjà saturées, une journée comme samedi ou plusieurs accidents sérieux se sont produits de façon concomitante (jeune blessé au gouffre de l’Œil Doux et jeune blessé à Portel dans les rochers au dessus de la Berre) sans compter les éventuelles interventions sur les plages, pour des débuts de noyade.

Du côté de la direction de la Polyclinique, on explique que l’augmentation de 2 % correspond à une ligne de conduite commune à toutes les cliniques du groupe, « Nous avons accordé la même augmentation à la Clinique Les Genêts » rajoutait Pierre Lagrange Directeur des deux établissements privés de Narbonne. (La Dépêche 14 juillet 2010)

La “garden party” des grévistes de la Poly (L’Indépendant)

La mobilisation ne faiblit pas chez les salariés de la Polyclinique Le Languedoc. Hier, pour leur sixième jour de mobilisation, le personnel en grève (80 % des soignants) a défilé en ville toute la matinée avant de participer à un casse-croûte revendicatif. Mais l’ouverture des négociations se fait attendre…

Plus décidés que jamais. Hier matin, les grévistes de la Polyclinique Le Languedoc ont démontré un peu partout en centre ville que leur mouvement ne s’essouffle pas. Bien au contraire : au sixième jour d’action (la grève a débuté jeudi dernier), 80 % du personnel soignant avaient cessé le travail. Un chiffre considérable, qui permet aisément de comprendre la paralysie quasi totale de la Poly. “Le bloc opératoire ne fonctionne plus depuis jeudi”, rappellent les délégués syndicaux. “Or il s’agit de l’élément moteur de la clinique !” Mais pendant que l’établissement tourne au ralenti, les salariés en grève redoublent d’initiatives pour se faire entende.

Hier matin, ils ont ainsi organisé des sittings devant les Genêts et l’hôpital puis sur la place des Pyrénées, avant de faire une incursion dans les Halles. Les revendications restent inchangées : hausse des salaires, treizième mois, prime de 100 euros net et remise à plat des cadences de travail. Malheureusement, hier encore, les négociations étaient au point mort. “La direction et le groupe disent qu’ils attendent une réponse de notre part”, indiquent les délégués. “Mais nous n’avons rien à répondre, vu que rien ne nous a été proposé !”

Pour soutenir ce personnel engagé dans un véritable bras de fer, la CGT avait organisé hier midi, aux abords du Palais du Travail, “une garden party sous forme de casse-croûte revendicatif”. L’occasion de consolider le moral des troupes… en prenant pour exemple la récente victoire des facteurs de Coursan. “Elle a prouvé que les luttes peuvent porter leurs fruits et permettre aux salariés de sortir la tête haute”, insiste Christophe Garreta, le secrétaire de l’union locale CGT. Bref : pas question de se laisser intimider. “Certains répandent la rumeur que Marcel Hermann, le patron du groupe Médipôle Sud Santé, serait prêt à résister jusqu’en septembre. C’est un mensonge destiné à dissuader d’autres établissements à rejoindre la lutte !” . En 1999, la grève à la Poly avait duré vingt jours. (L’Indépendant 14 juillet 2010)

Polyclinique Le personnel en blouse… sur la pelouse (Midi Libre)

Hier matin, des rumeurs émanant de la clinique Saint-Pierre de Perpignan sont arrivées aux oreilles des grévistes de la Polyclinique. Marcel Hermann, propriétaire des établissements privés, penserait pouvoir gérer la grève jusqu’en septembre… « Une provocation » qui n’a pas démobilisé . Pour son sixième jour consécutif sans travail, 85 % du personnel soignant a effectué un tour de la ville ponctué de sittings devant la clinique des Genêts et l’hôpital.

Infirmières, aide-soignants, sage-femmes… ont terminé leur défilé sur la pelouse des jardins du Palais du Travail. Au menu : grillade et pique-nique pour reprendre des forces. Le combat pour une revalorisation de leurs salaires, de l’avis de tous, est loin d’être fini. Jeudi matin, ils devraient déposer une demande de médiation auprès de la direction de la Polyclinique. (Midi Libre 14 juillet 2010)

13/ 13 juillet : Narbonne. La grève se durcit et les services ont dû fermer (Midi Libre)

80 % du personnel soignant est en grève depuis jeudi, pour voir leurs salaires revalorisés

Même la maternité, fleuron de l’établissement, est touchée. Dimanche soir, les nouveaux-nés et leurs mamans ont dû être transférés sur d’autres établissements, et les femmes sur le point d’accoucher redirigées vers la clinique Saint-Pierre à Perpignan, appartenant au même groupe, depuis que le service de l’hôpital de Narbonne affiche complet.

Avec à peine 15 % de personnel non gréviste, la Polyclinique peut désormais seulement faire fonctionner le service de chimiothérapie. A la demande de l’Agence régionale de la santé (ARS), le service Upatou des urgences reste ouvert « pour les cas légers et ceux ne nécessitant pas d’hospitalisation ». Sans quoi la situation à l’hôpital de Narbonne deviendrait vite impossible à gérer, en pleine période estivale.

Les derniers patients des autres services de la Polyclinique ont été transférés sur les autres établissements de la région, samedi. Aux Genêts, à l’hôpital, mais aussi plus loin, à Carcassonne et Perpignan. Ce qui n’a pas été sans provoquer l’inquiétude, voire l’incompréhension des malades et de leurs proches.

D’où « le besoin » qu’a eu le personnel, hier, de rappeler les motivations profondes de son action. « Conscients des désagréments importants occasionnés aux usagers, voire de l’inquiétude et du stress », les grévistes parlent désormais d’une seule voix pour faire « comprendre que les salaires bas ont des répercussions directes sur nos conditions de travail et sur la prise en charge des patients qui nous sont confiés » .

Les soignants évoquent « des problèmes de recrutement chroniques et de fuite du personnel » dûs aux bas salaires. « Des services sont fermés faute d’infirmières pour les gardes fonctionnelles et ceux qui restent ouverts subissent une surcharge considérable de travail résultant à la fois de l’accroissement de l’activité et de la pénurie de personnel ». Regrettant vivement d’être contraints « à de telles extrémités pour être enfin entendus » , les grévistes l’affirment : « Nous aspirons tous à reprendre au plus vite la place qui est la nôtre : auprès de nos patients » .
Dans ce sens, ils ont fait une proposition « plus accessible » à la direction, hier matin : 3 % d’augmentation au lieu des 5 % initialement demandés, mais accompagné d’une prime nette de 100 € par mois, et d’un treizième mois « bien libellé comme tel, et non sous forme de prime » .

De son côté, la direction affirme devoir « rester ferme sur les 2 %, comme cela a été le cas pour les autres établissements, sans quoi on provoquera des conflits ailleurs » . Pierre Lagrange promet toutefois « d’être transparent et de trouver des solutions, le cas échéant, une fois l’inventaire détaillé des grilles salariales réalisé » . Ce qui devrait prendre deux à trois semaines.

Au cas où la grève perdurerait, la direction est en train de « trouver des accords avec les établissements de la région, pour rediriger les patients qui auraient besoin de soins urgents » . Indépendants, les médecins exerçant à la Polyclinique continuent d’assurer les consultations, et le suivi de leurs patients. (Midi Libre 13 juillet 2010)

14/ 12 juillet : Bagnols. La clinique La Garaud vendue au groupe Clinipôle (Midi Libre)

René Cret avait acheté l’établissement bagnolais en 1976

Voilà déjà quelques années, René Cret avait négocié la vente de ses parts de la clinique privée La Garaud à Bagnols à un médecin lyonnais. Mais, l’affaire n’a jamais pu se conclure.
Actionnaire majoritaire, René Cret a mené de nouvelles discussions ces derniers mois avec le groupe Clinipôle de Montpellier, présidé par Serge Constantin. Cette-fois ci, le 1 er juin dernier, il a signé le compromis de vente : « J’ai cédé 51% de mes parts, ce qui fait de Clinipôle le nouveau patron de la clinique La Garaud. J’ai choisi de passer la main. Il faut penser à l’avenir », commente René Cret.

Arrivé de Lyon, ce dernier avait acheté l’établissement de santé du quartier La Garaud à son créateur, André Penchenier, décédé quelques mois plus tôt. Il a su le faire évoluer tout au long des 34 ans dont il en a assuré la gestion. « C’est une page qui se tourne. Je suis satisfait de vendre mon affaire à un groupe familial », affirme René Cret. En effet, le groupe Clinipôle possède notamment la clinique du Parc à Castelnau-le-Lez ou encore la clinique Via Domitia à Lunel.

Le groupe dirigé par Serge Constantin compte désormais la clinique La Garaud et ses cinquante-quatre lits. Près de 60% de son activité est basée sur la chirurgie ambulatoire. Dès son arrivée à Bagnols-sur-Cèze, effective au 1 er septembre, le président de Clinipôle devrait travailler sur le rapprochement public – privé avec le centre hospitalier de Bagnols : « Je n’ai jamais pu le faire pour des raisons diverses et variées. Aujourd’hui, les discussions partiront sur de nouvelles bases avec un nouveau patron de la clinique et un nouveau directeur de l’hôpital. » (Midi Libre 12 juillet 2010)

A lire aussi sur le sujet : René Cret conserve toujours sa profession de chirurgien

http://www.midilibre.com/articles/2010/07/12/BAGNOLS-Rene-Cret-conserve-toujours-sa-profession-de-chirurgien-1305363.php5

15/ 11 juillet : Narbonne. Le personnel de la polyclinique dans la rue (Midi Libre)

Armés de banderoles et de sifflets, les salariés de la polyclinique “Le Languedoc” sont descendus dans les rues du centre-ville, hier matin. Ils exprimaient leur désaccord suite aux 2 % d’augmentation de salaire proposés par leur direction, vendredi soir.

« Notre surcharge de travail est énorme, mais nous n’avons jamais de récompense » , martèle Brigitte Legrand, déléguée CFDT. Pour Chantal Pujol, aide soignante à la polyclinique depuis dix ans, « la reconnaissance passe par le salaire. Même en travaillant deux dimanches par mois, je ne touche que 1 200 €. Ils emploient le personnel au rabais ». Hier matin, ils étaient une cinquantaine – infirmiers, aides soignants, personnels administratifs – à se faire entendre.

« Nous restons motivés, commente Brigitte Legrand, et attendons la réouverture des négociations avec la direction ». Une reprise du dialogue qui devrait avoir lieu demain.
Depuis quatre jours, les grévistes réclament une revalorisation de leur salaire de 10 %, basée sur le point, une augmentation de leur treizième mois et un alignement sur les salaires de la clinique “Les Genêts” (qui fait aussi partie du groupe de Marcel Hermann, Médipôle Santé).

Pour le directeur de la polyclinique, Pierre Lagrange, « il faut prendre le temps de décortiquer les choses. Le projet de fusion des deux cliniques – “Les Genêts” et “Le Languedoc” – nous laisse un an pour dialoguer et arriver à une harmonisation des conditions de travail ».

A la polyclinique, les interventions sont arrêtées depuis vendredi, sauf pour les patients déjà hospitalisés. (Midi Libre 11 juillet 2010)

16/ 10 juillet : Narbonne. Polyclinique Les salariés reconduisent la grève (Midi Libre)

Le personnel de la polyclinique “Le Languedoc” réclame une hausse de 10 % du salaire et un « véritable » 13e mois

2 % d’augmentation accordés, au lieu des 10 % réclamés par les salariés de la polyclinique “Le Languedoc”. C’est toujours plus que les 1,6 % négociés la veille avec la direction, mais pas suffisant pour les grévistes. Une grève illimitée a donc été votée, hier, en fin d’après-midi, à l’unanimité au moins pour le week-end, en attendant la réouverture des négociations.

Du côté de la direction, l’augmentation de 2 % « correspond à une ligne de conduite commune à toutes les cliniques du groupe (Médipôle Santé), explique Pierre Lagrange, directeur des deux établissements privés de Narbonne. Nous avons accordé la même augmentation à la clinique des Genêts ».

Hier dans la matinée, la centaine de manifestants qui a pris le chemin de la sous-préfecture ne décolérait pas. « Depuis le rachat de la clinique en 2007, alors en déficit, on nous demande de faire des efforts, expliquait Patricia Aléo, aide soignante à la polyclinique depuis 27 ans. Je touche 1 300 € par mois, contre 1 100 € pour une aide soignante en début de carrière. Aujourd’hui, le groupe Hermann est sur le point de racheter deux cliniques à Nîmes, mais continue à nous dire qu’ils ne peuvent pas nous augmenter. » La représentante CFDT Brigitte Legrand d’ajouter : « En plus des 10 % d’augmentation de salaire sur la valeur du point, nous demandons un vrai treizième mois ».

Hier, une délégation a été reçue par la sous-préfète Marie-Paule Bardèche, puis par le député-maire Jacques Bascou. Ces derniers ont pris bonne note de leurs demandes. Dans l’après-midi, des réquisitions ont été mises en place par la direction de la polyclinique.

Les salariés se sont donné rendez-vous ce matin devant le Théâtre, avant de défiler en centre-ville. (Midi Libre 10 juillet 2010)

17/ 9 juillet : Narbonne. Les salariés de la Poly sont en grève illimitée (Midi Libre)

Les négociations annuelles obligatoires sont en cours.

Dès 8 h hier matin et jusqu’à midi, une partie du personnel soignant et administratif de la polyclinique “le Languedoc”, désormais dans le giron du groupe perpignanais Hermann, ont débrayé. 60 à 80 employés ont cessé le travail. Mais, à tour de rôle, afin d’assurer la continuité des soins.

Pendant ce temps-là, les délégués syndicaux ont rencontré le directeur. Au coeur du conflit : les salaires et les conditions de travail.

Les grévistes réclament une hausse de 10 % alors que 1,6 % leur est proposé. Ainsi que l’intégration du revenu annuel garanti et « un véritable 13e mois ».

Une pétition a été proposée à la signature. Le texte disait : “La Poly vient d’être rachetée avec un grand espoir d’amélioration de nos salaires et nos conditions de travail. La chute est rude !”Dans l’après-midi, une grève illimitée, reconductible chaque jour, a été décidée. Ce matin à 7 h 30, le personnel est appelé à se rassembler devant l’établissement, avant de défiler en cortège dans les rues de Narbonne.

Les syndicats ont saisi l’Inspection du travail. Ils ont demandé également à être reçus par la sous-préfète Marie-Paule Bardèche et le député-maire Jacques Bascou.

La grogne des salariés de la Poly a entraîné d’importantes perturbations dans le fonctionnement de l’établissement. Hier, toutes les interventions qui n’étaient pas urgentes ont été déprogrammées.
Le directeur qui se retrouve en difficulté, précise que « les unités ont été regroupées et le nombre d’unités réduit ». Concernant les exigences des grévistes, Pierre Lagrange indique : « Nous sommes en train de rechercher des propositions complémentaires afin de reprendre le dialogue le plus tôt possible ».

Depuis quelques jours, syndicats et direction étaient en pourparlers dans le cadre des “négociations annuelles obligatoires” à raison de deux à trois réunions par semaine, lorsque brusquement les discussions ont été interrompues. Du côté des représentants du personnel, on trouve, en effet, « inadmissible » la hausse de salaire proposée, considérant même qu’il s’agit d’« une aumône ».

En 2000, la Polyclinique, alors propriété de la famille Privat, avait connu une grève qui avait duré plusieurs semaines. (Midi Libre 9 juillet 2010)

Dossier du blog sur la grève des cliniques montpelliéraines :

http://www.resistons.net/index.php/2010/06/02/683-huit-cliniques-privees-en-greve-a-montpellier

http://www.resistons.net/index.php/2010/06/07/697-montpellier-greve-reconductible-des-cliniques-privees-la-fievre-monte-jeudi-3-juin-2010-au-soir

http://www.resistons.net/index.php/2010/06/11/707-greve-reconductible-des-cliniques-privees-actions-le-08-juin-2o1o

http://www.resistons.net/index.php/2010/06/15/716-montpellier-cliniques-en-greve-le-point-de-la-situation

Montpellier. Cliniques Après la grève, le bilan par les grévistes, les règlements de compte par les patrons et les investissements de Clinipôle. L’exaspération des infirmiers anesthésistes

http://www.resistons.net/index.php/2010/06/27/725-montpellier-cliniques-apres-la-greve-les-reglements-de-compte

Fin de la grève dans les cliniques privées clermontoises après 13 jours de mobilisation

http://www.resistons.net/index.php/2010/07/02/731-fin-de-la-greve-dans-les-cliniques-privees-clermontoises-apres-13-jours-de-greve

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