Montpellier LES « OUBLIES DE MONTPELLIER » NE VEULENT PAS ETRE « SACRIFIES »

Sommaire

1/ 2 juillet: Départ Les civils de l’EAI n’y trouvent pas leur compte (Midi Libre)

2/ Alors que les Etablissements de la Défense de Montpellier doivent fermer le 31 juillet, une dizaine de personnes sont toujours dans l’incertitude quant à leur avenir (Comité d’action pour l’urgence sociale! Croix-d’Argent-Mas Drevon)


Article de Midi Libre du 30 juin à lire après ces lignes

Réunie dans le collectif « Les oubliés de Montpellier », l’intersyndicale (CGT, CFDT, FO, CFTC, UNSA) poursuit la lutte afin d’aboutir à des solutions de reclassement acceptables.


1/ 2 juillet: Départ Les civils de l’EAI n’y trouvent pas leur compte (Midi Libre)

Certains salariés, les plus modestes, n’ont toujours pas bénéficié d’un reclassement

Ils se sont baptisés « Les oubliés de Montpellier » et c’est pour rappeler leur bon souvenir qu’ils ont manifesté, hier, devant l’entrée principale de l’Ecole d’application de l’infanterie. Oubliés, donc, du plan de reclassement des personnels civils qui s’achève. Perdus de vue d’une restructuration « mal préparée » selon eux. « Quand on a travaillé trente ans ici, ce n’est pas facile de se recaser. » Sur les 350 salariés du site, environ une douzaine de personnes (une quinzaine avec l’Emsam) n’ont pas trouvé de solution. C’est le cas de Myriam, vingt-sept ans passés à la Défense, une mère de famille devant aussi s’occuper de ses parents à Montpellier. « Avec 1 200 € par mois. Comment, dans ces conditions, aller à Marseille ou à Aubagne? Ce sont souvent les petites gens, avec les petits salaires, qui sont concernés », déplore Marie-Hélène Seminor. Une nouvelle commission de reclassement s’est déroulée mardi afin de formuler une troisième proposition qui reste en stand-by. « La quatrième sera exécutoire, sinon c’est Pôle emploi et sans indemnité car je n’ai pas cotisé », craint Sébastien, ouvrier « environnemental » soucieux de rester à Montpellier.

« À des personnes qui veulent rester ici, ils proposent Tours ou Draguignan et l’inverse à ceux qui veulent partir. Ils ne facilitent pas les transferts. Il y a une volonté évidente de supprimer des postes », reprend Laurent, reclassé à Nîmes mais qui souhaitait rejoindre le centre de la France. Certains salariés de l’EAI ont parfois choisi la mise à disposition dans une collectivité locale, « mais ça ne dure qu’un an ». « Des efforts ont été faits sur le plan local mais pas par notre administration de tutelle. Les gens sont dégoûtés », assure un autre civil qui a retrouvé un poste dans un lycée. Pour ceux qui restent, une nouvelle commission est programmée en septembre. « On va laisser végéter les gens deux mois de plus. » L’école, elle, aura déjà fermé ses portes. Définitivement. (Midi Libre 2 juillet 2010)

2/ Alors que les Etablissements de la Défense de Montpellier doivent fermer le 31 juillet, une dizaine de personnes sont toujours dans l’incertitude quant à leur avenir (Comité d’action pour l’urgence sociale! Croix-d’Argent-Mas Drevon)


Article de Midi Libre du 30 juin à lire après ces lignes

Réunie dans le collectif « Les oubliés de Montpellier », l’intersyndicale (CGT, CFDT, FO, CFTC, UNSA) poursuit la lutte afin d’aboutir à des solutions de reclassement acceptables.

Des solutions obtenues

Dans le numéro précédent nous disions que le personnel civil était dans la ligne de mire du Ministère de la Défense. Bien sûr la situation a évolué depuis la centaine d’agents à reclasser d’il y a 6 mois. Des solutions ont pu être trouvées pour nombre d’entre eux, et « cela grâce aux manifestations et aux soutiens de personnalités publiques » souligne Marie Séminor du collectif. Dans certains cas néanmoins des agents ont été obligés d’accepter des « propositions » de reclassement par défaut (mutations à Draguignan en particulier). Et d’autres sont encore en attente de solutions.

Manque de considération

Dans cette histoire les agents auront eu le sentiment de faire partie des « dommages collatéraux » des restructurations engagées dans le secteur depuis deux ans. L’absence d’accompagnement vers des reclassements soucieux de leurs souhaits comme de leur vie familiale aura été une constante : la DRH martelant ses « propositions » bien éloignées des vœux exprimés par les personnes : départ de la région, non prise en compte de l’emploi des conjoints et de la scolarité des enfants. Certaines propositions seraient même déconseillées pour des raisons de santé (postes inadaptés au regard des restrictions médicales).

Le manque de considération pour des agents travaillant parfois depuis 30 ans au sein de ces établissements, l’incertitude vis-à-vis de l’avenir et la peur du déclassement auront été (et sont encore pour ce qui sont toujours sans solution ) à l’origine de problèmes de santé. Nombreux sont les agents sous traitement médical. Souvenons-nous que la situation avait entraîné il y a un an l’acte désespéré d’un agent s’immolant dans l’enceinte de l’Ecole.

Une dizaine de dossiers

Si la responsabilité incombe en premier lieu au gouvernement, les pouvoirs locaux ont aussi à prendre leur part. Les élus ont en effet été interpellés afin qu’ils fassent pression sur le gouvernement d’une part, qu’ils participent à trouver des solutions de mobilité professionnelle, d’autre part (recrutement au sein des collectivités territoriales). A l’heure où sont écrites ses lignes le collectif attend que se concrétise la promesse de la Mairie d’embaucher une dizaine d’agents. Dans une ville où le taux de chômage est déjà un des plus élevés de France (et en augmentation croissante), les édiles locaux doivent tout mettre en œuvre à ce niveau (plutôt que de dilapider l’argent des contribuables dans des subventions à des multinationales qui n’hésitent pas à licencier malgré des profits énormes !).

Solidarité avec les salariés

Nous continuons à apporter notre soutien au collectif des Oubliés de Montpellier , « qui n’est pas éteint pour autant car il reste une dizaine de dossiers » nous dit Marie Séminor. De la même façon que nous soutenons toutes celles et tous ceux qui refusent la casse sociale engagée avec la politique dite de « Révision Générale des Politiques Publiques » (RGPP), dont les restructurations au sein du Ministère de la Défense sont un des aspects. Une politique qui vise à réduire les coûts au sein de la fonction publique au détriment de l’emploi et des droits salariaux (suppression de postes, possibilités de licenciements, explosion des emplois précaires…). Celle-ci s’inscrit pleinement dans le plan d’austérité actuel contre l’immense majorité de la population. C’est donc bien la solidarité de toutes et tous face à ces attaques qu’il faut mettre à l’ordre du jour.

Romain

Tiré du bulletin n° 2 du Comité d’action pour l’urgence sociale! (Croix-d’Argent-Mas Drevon)

Bulletin à télécharger ici:

http://www.resistons.net/index.php/2010/06/30/661-montpellier-quartier-croix-d-argent-bulletin-urgence-sociale

Montpellier. Transfert « Les oubliés de Montpellier » devant l’EAI (Midi Libre)

ARMÉE : Le personnel civil reste sur le qui-vive

Les camions de déménagement se succèdent dans le secteur de l’École d’application de l’Infanterie mais le personnel civil entend maintenir la pression pour que les conditions de départ soient les plus favorables.

Ce mouvement intersyndical baptisé « Les oubliés de Montpellier » envisage ainsi un regroupement, demain matin, devant les portes de l’école, un mois exactement avant la fermeture des lieux. « Nous avons alerté les collectivités locales et régionales qui ont répondu à l’appel en embauchant certains des salariés des sites de défense. Mais plusieurs familles demeurent dans l’incertitude à un mois de la fermeture de l’EAI de Montpellier » expliquent « Les oubliés » en évoquant aussi le départ programmé des « 65 collègues de Génie Montpellier, avenue de Lodève » .

Selon les responsables du mouvement, le transfert définitif des deux sites militaires se « solde par tentative de suicide, divorce, actions en justice dépressions et précarité » alors que les civils rencontrent des difficultés de reclassement, notamment en raison de leur statut qui gêne leur « mutation dans une autre fonction publique ». (Midi Libre 30 juin 2010)

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