Au sommaire
Droit à la retraite : toujours rien à 66 ans pour Mohamed El Yaagoubi
Oxymétal Méditerranée (ex- F E Industrie) à Marseillan : retour sur un conflit
Centre commercial Polygone rive gauche : un point d’étape peu rassurant pour les contribuables biterrois
Banque alimentaire : l’aide alimentaire et ses limites
Restructuration chez DYNEFF
Droit à la retraite : toujours rien à 66 ans pour Mohamed El Yaagoubi
L’histoire de Mohamed El Yaagoubi va devenir emblématique du débat sur les retraites puisqu’à 66 ans, il ne peut toujours pas percevoir ses pensions.
Cet ancien ouvrier sidérurgique et ouvrier agricole est aujourd’hui sans aucune ressource financière. Il est à la charge de son fils.
Côté logement on vient de lui proposer un refuge dans un logement pour SDF. Côté travail Pôle Emploi vient de lui envoyer deux courriers, le premier indique qu’il est radié car il ne s’est pas présenté (il ne peut se déplacer à cause de l’ablation d’une partie de l’estomac). Le second lui précise que, dans le cadre du plan senior, son retour à l’emploi sera favorisé.
Pour le NPA, l’histoire de Mohamed éclaire le débat sur les retraites, puisqu’avant les annonces gouvernementales cet ancien salarié et ouvrier de 66 ans révolus ne peut pas percevoir ses pensions.
Au confluent du racisme ordinaire, de l’exploitation et de la précarisation installée, le périple de Mohamed vient nous rappeler ce que demain pourra être pour des millions de personnes.
Cet avenir, au NPA, nous n’en voulons pas, c’est pourquoi le conflit des retraites devra être mené et gagné !!
Oxymétal Méditerranée (ex- F E Industrie) à Marseillan : retour sur un conflit
Oxymétal Méditerranée compte 24 sociétés en France, ce qui représente 800 salariés. Tout au long des 4 semaines de grève sur le site de Marseillan, la direction n’a eu de cesse de casser le conflit car une augmentation de salaires sur Marseillan posait la question, par ricochet, d’une augmentation pour les 800 salariés du groupe.
Pour casser le mouvement et diviser les grévistes, la direction aura utilisé toutes les armes des briseurs de grèves.
– Augmentations salariales ciblées pour une minorité (entre 40 et 130 euros).
– Transformation des heures de grève en compte épargne temps.
– Utilisation d’intérimaires pour remplacer le personnel gréviste.
– Augmentations pour les non grévistes en cours de conflit en contradiction avec l’article L. 2242-3 du code du travail (la fin des négociations n’était pas actée).
Pour Albert Louis Marie (délégué syndical CGT) et Richard Dumontet (délégué syndical FO), après 18 jours de grève et face aux infractions patronales, il à été choisi de continuer le combat sur le terrain juridique.
Pour le NPA, le rachat de FE Industries en 2008 par Oxymétal a déporté ce conflit vers un groupe qui, aux dires des grévistes, ne voit que le rendement et les chiffres.
Face à un groupe et à une logique de groupe, la question d’une lutte centrale organisée et planifiée est plus que jamais d’actualité. C’est aussi cette expérience qu’ont fait les 69 salariés du site.
Centre commercial Polygone rive gauche : un point d’étape peu rassurant pour les contribuables biterrois
Les lecteurs de la lettre électronique sont régulièrement tenus informés des incertitudes du centre commercial de l’Hours. A un peu moins de 100 jours de l’ouverture, le point d’étape est peu rassurant sur la majeure partie de ce dossier qui risque de coûter cher aux contribuables biterrois.
Coté bureaux, la commercialisation gérée par la SEBLI affiche 500m2 vendus à l’agglomération et à EDF, 2000m2 sont encore à commercialiser. Pourtant, en bonne logique libérale, la SEBLI s’est vu adjoindre Real Estrate, BNP PARIBAS et Arthur Lloyd.
Pour caser le trop plein, la SEBLI envisage de louer les surfaces disponibles, mais selon Henri Dorne directeur » il faut trouver les investisseurs … »
Coté logements, la commercialisation gérée par le groupe Piera rencontre aussi des difficultés puisque seulement 40% des appartements auraient été vendus. Il faut dire que les prix proposés (3000 euros en moyenne le m2) ne s’adressent pas aux salariés et précaires. Il faudra plus que la défiscalisation de la loi Scellier et le tout sécuritaire pour faire venir la jet set biterroise.
Coté centre commercial, la commercialisation gérée par la SOCRI ressemble à un train de wagons qui n’aurait pas de locomotive. En effet, il n’y a toujours pas de candidat pour la grande surface culture-loisir (abandons de la Fnac, Sauramps..), restent donc 2000m2.
Pour le NPA, le Polygone rive gauche risque de ressembler aux halles de Béziers: quelques boutiques, bureaux , logements et beaucoup de vide. On pourrait en rire et se gausser de ces libéraux qui engagent des fonds publics dans de telles opérations mégalomaniaques, mais ce serait oublier qu’au final la facture sera présentée aux Biterrois.
Banque alimentaire : l’aide alimentaire et ses limites
En 2009, les 79 banques alimentaires de France ont reversé aux associations 88 400 tonnes de denrées alimentaires et autres.
Elles enregistrent chaque année de 10 à 20% de demandes supplémentaires. Cette aide, contrairement aux Restaurants du cœur, est dispensée tout au long de l’année, car elle est issue des surplus des magasins de grande distribution qui y sont adhérents. Selon Abdel Kader Louafi, responsable biterrois, la Banque Alimentaire aiderait 700 familles sur Béziers.
Cette aide n’est pas seulement nutritionnelle, les bénéficiaires ont aussi le droit à des produits d’hygiène et d’entretien. Si la Banque Alimentaire se charge des tâches logistiques (collecte & redistribution), les bénéficiaires doivent s’adresser aux différentes associations partenaires comme le CCAS (Centre Communal d’Action Social) par exemple.
Pour le NPA, si les grandes enseignes de distribution comme AUCHAN organisent à bon compte des opérations de charité publique en donnant les stocks d’invendus au lieu de les détruire, ce qu’il faut relever avant tout c’est que, sur Béziers, ce sont 700 familles qui sont allocataires de cette redistribution.
Pour le NPA, le mal, le capitalisme, est pire que le remède, la charité, mais celle-ci ne doit justement pas cacher celui-là!.
Car s’il est juste de bénéficier de cette redistribution, les bénéficiaires ne doivent pas oublier que ce sont des établissements comme AUCHAN qui, au travers de politiques commerciales très agressives sur les marges bénéficiaires, participent à la dérégulation et à la paupérisation.
Restructuration chez DYNEFF
La société pétrolière DYNEFF à Lézignan Corbières doit transférer son siège social à Narbonne. Ce transfert est l’occasion rêvée pour restructurer, selon François Flandrin, délégué syndical Force Ouvrière: » A Béziers, 5 emplois vont quitter la ville. Il s’agit du départ de l’agence commerciale, basée route de Colombiers ». Bilan pour les salariés, un nouveau local plus exigu que l’ancien, une heure de route supplémentaire le matin et le soir.
Bien entendu les frais de déplacement ne seront pas pris en compte par la direction. L’enseigne Dyneff implantée depuis 1976 à Lézignan, est désormais une filiale du groupe Rompétrole, elle commercialise 2,6 millions de m3 de produits pétroliers par an. La prise de position de FO est relayée par les 2 autres syndicats présents dans l’entreprise, CFTC & CFDT.
Pour le NPA, les salariés de Dyneff expérimentent la logique capitaliste qui veut que tout rachat, toute OPA, toute filialisation….soient suivis d’une restructuration. Chez Dyneff quelques jours se seront écoulés entre la reprise par Rompétrole et l’annonce de la restructuration.
Il reste maintenant à organiser la mobilisation…