Samedi 29 mai Nouvelle mobilisation Pas de bébés à la consigne

Mobilisation pour la petite enfance

Manifestation « Les enfants ne sont pas des sardines »

Compte rendu de la manif du 29 à Montpellier et ailleurs ci-dessous

Vidéo: Crèches : bébés en danger ?

http://www.dailymotion.com/video/xdgg0h_creches-bebes-en-danger-y_news#from=embed?start=22

Moi, dit le bébé,
dans mon mode d’accueil , il me faut une période
d’adaptation et un professionnel pour assurer auprès de moi
une continuité de la relation, base de ma sécurité affective…

Montpellier. Manifestation « Les enfants ne sont pas des sardines » (Midi Libre 30 05 2010)

La nouvelle action du collectif Pas de bébés à la consigne n’a pas mobilisé les parents

« Évidemment qu’on s’attendait à plus de monde. Il y a moins de professionnelles mais seulement quelques parents. » Comme cette employée d’Aniane, le personnel des crèches espérait qu’une action conjointe avec les parents, organisée volontairement un samedi, permettrait d’élargir la mobilisation contre le décret qui prévoit de modifier les conditions d’accueil des plus petits.

Mais, hier, ce nouveau rendez-vous du collectif Pas de bébés à la consigne n’a provoqué qu’une mobilisation modeste. Environ 200 personnes, dont certains parents avec poussettes mais minoritaires, ont malgré tout rejoint la Comédie depuis le Peyrou pour manifester leur mécontentement. Au début du mois de mai, un autre défilé avait regroupé 400 manifestants. «” C’est un samedi de mai, il y a eu des manifs. Et je pense
que les parents ne se rendent pas forcément compte du problème », tentait d’expliquer l’employée d’une crèche de la ville. « Et puis, nous sommes fonctionnaires, on a un devoir de réserve, même vis-à- vis des parents” », ajoutait une directrice.

Pour Sabine Bousquet, de la CGT, la déception du jour devait cependant être relativisée : « La mobilisation se fait toujours sentir dans les établissements, même si elle est en baisse aujourd’hui. On ne laissera pas tomber. » Parmi les quelques parents présents, un jeune père résumait la situation, inacceptable selon lui : « Dans la crèche où est mon fils, ils sont 60 petits. Après l’adoption du décret, ils seront 72, encadrés par du personnel qui sera aussi moins formé qu’à l’heure actuelle. » À l’issue des manifestations organisées dans toutes les grandes villes françaises, le collectif Pas de bébé déterminera, cette semaine, si une autre mobilisation peut être envisagée avant la trêve estivale. Hier, dans les rangs montpelliérains, on partageait plutôt l’idée d’une pause jusqu’à septembre.

«Les bébés ne sont pas des sardines!» (Libé 30 05 2010)

Plusieurs milliers de professionnels de crèches et de parents ont manifesté samedi dans toute la France pour dire que «les bébés ne sont pas des sardines» et dénoncer un prochain assouplissement des règles d’accueil dans le secteur de la petite enfance.

A Paris, le cortège a rassemblé entre 5 et 6.000 personnes, selon le collectif «Pas de bébés à la consigne!», qui regroupe une cinquantaine de syndicats et d’associations.

Les manifestants s’opposent à un décret que s’apprête à publier le gouvernement, abaissant le niveau de qualification d’une partie des personnels des crèches et leur permettant, ponctuellement, d’accueillir plus d’enfants. Le but des pouvoirs publics est d’aider les familles à faire garder leurs enfants dans un contexte général de pénurie de places.

La secrétaire d’Etat à la Famille, Nadine Morano, a déjà répété qu’elle ne modifierait pas le texte, actuellement au Conseil d’Etat.

«Nous nous battons pour que la petite enfance soit considérée comme une priorité nationale», a expliqué Pierre Suesser, l’un des responsables du collectif.

«On est là pour que la qualité soit préservée, pour qu’il n’y ait pas de crèches “low-cost”», a ajouté Christophe Harnois, un autre membre du collectif.

Venus d’Ile-de-France, mais aussi d’Orléans, Lille ou encore Nancy, les manifestants, dont de nombreux parents avec poussettes, ont battu le pavé de la capitale derrière une banderole de tête «pas de bébés à la consigne», aux cris de «les enfants ne sont pas de sardines» ou encore «plus de berceaux et moins de pros, c’est le cadeau de Nadine Morano».

Des rassemblements ont également eu lieu dans une quarantaine de villes, comme à Toulouse, où 500 personnes, selon les organisateurs ont scandé «l’accueil des enfants n’est pas un service marchand».

A voir: notre vidéo «des biberons à la mer pour sauver les bébés »

A lire: interview d’Audrey Mallarme, responsable d’une crèche parentale à Lille: «Vous voulez déposer votre bébé sur un tapis roulant et partir?»

Deux points de vue: Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la Famille, promet 200.000 places de plus d’ici 2012.

«Le gouvernement organise la pénurie», rétorque Christophe Harnois du collectif «Pas de bébé à la consigne».

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Moi, dit le bébé,
dans mon mode d’accueil , il me faut une période
d’adaptation et un professionnel pour assurer auprès de moi
une continuité de la relation, base de ma sécurité affective

Je surmonterai d’autant mieux les épreuves, comme la séparation
d’avec mes parents, que les personnes qui
m’accueillent sont compétentes, disponibles et stables.

Nous, disent les parents,
nous avons confiance dans le mode d’accueil de notre
enfant quand nous sommes assurés qu’il y trouvera de
quoi bien être et bien grandir.

C’est l’accès de nos enfants à des modes d’accueil de
qualité, qui nous a notamment permis, à nous mamans,
d’entrer et de rester dans le monde du travail.

Nous, disent les professionnel-LE-s,
nous avons besoin d’une véritable professionnalisation pour
accueillir les enfants: disposer de connaissances approfondies
en puériculture, psychologie et pédagogie, bénéficier d’une formation
permanente, s’inscrire dans un travail pluridisciplinaire.

Nous voulons accueillir l’enfant et ses parents avec attention
respect, prendre le temps d’une relation individualisée avec
l’enfant, dans un groupe suffisamment restreint.

Nous, disent ensemble bébés,
parents, professionnel-le-s,

Nous nous élevons contre le décret en
préparation pour l’accueil collectif et
le projet de loi de Maisons d’Assistantes
Maternelles créant des crèches
low-cost, qui braderaient la qualité
d’accueil. Leur application signifierait :
– plus d’enfants accueillis par moins
de professionnels, moins bien
qualifiés.

L’apparition de structures d’accueil
collectif dérogeant à toute norme de
fonctionnement, il en résulterait plus
de stress pour les professionnel-LE-s,
moins d’attention, plus d’insécurité
affective et matérielle pour chaque
enfant.

De plus, le gouvernement persiste à
appliquer la directive “services” (exbolkenstein)
aux modes d’accueil,
les plaçant dans le champ concurrentiel
qui ouvre la porte à la suppression des subventions
publiques aux établissements.

Sans oublier la destruction depuis 10
ans de milliers de places en école maternelle
pour les enfants de 2 à 3 ans !

Depuis février, 4 journées exceptionnelles de grève de la petite enfance ont exprimé le rejet unanime de
cette grande braderie des modes d’accueil. Le Gouvernement est pourtant resté sourd à ce “mouvement
d’une ampleur inédite” (AFP, 8 avril 2010), refusant toute négociation.

Nous avons décrété l’ALERTE GENERALE pour la petite enfance et exigeons du président de la République :

. le retrait du nouveau décret sur l’accueil collectif et de la proposition de loi sur
les Maisons d’Assistan tes Maternelles ;

. l’exclusion des modes d’accueil du champ de la directive “Services” ;

. le rétablissement des postes d’enseignants supprimés avec leurs conséquences pour la maternelle ;

. un plan d’urgence pour l’accueil de la petite enfance, incluant des mesures ambitieuses de formation
de professionnel-LE-s qualifié-E-s.

Parents, professionnel-le-s, citoyens, Elus, amplifions la déferlante

Tract du NPA

PARENTS/PROFESSIONNEL-LE-S
TOUS-TES ENSEMBLE,
ON PEUT GAGNER !

Pour un service public de la petite
enfance.

Le gouvernement doit renoncer à ses
projets qui s’attaquent aux conditions de
travail des salarié-e-s de la petite enfance
et à la qualité d’accueil des jeunes enfants.
Leur seule logique c’est de faire baisser les
«coûts» de l’accueil.

Retrait du décret Morano/Sarkozy et de la
loi UMP sur les maisons d’assistantes
maternelles !

Nous voulons :

un service public d’accueil des jeunes
enfants, gratuit et financé nationalement,
avec des professionnels qualifiés, à statut
et reconnus, sous des modes de gardes
diversifiés (crèche, halte-garderie…)

de nouvelles normes d’encadrement :
un-e professionnel-le pour 4 enfants.

des écoles publiques et gratuites pour
former les milliers de professionnels
qualifiés nécessaires à la création des
400 000 places d’accueil manquantes.

le rétablissement de l’ensemble des
postes supprimés dans l’Education nationale
qui ont remis gravement en cause la
scolarisation des tout petits en Maternelle.

le droit des parents à une scolarisation en
maternelle de leur enfant de deux ans dans
des conditions adaptées à cet âge (effectifs
réduits, formation des enseignants).

Les banques empochent des milliards,
le gouvernement s’attaque à la
petite enfance …et aux retraites !

Revendiquons un vrai service public de la petite
enfance ! Revendiquons la formation
massive de professionnel-le-s qualifié-e-s
de la petite enfance et un statut leur
garantissent la reconnaissance des
qualifications, de bonnes conditions de travail et
de rémunération.

Directive Services, délégations de service public…
NON aux privatisations !

Comme dans la constitution européenne rejetée par référendum en
2005 et imposée par Sarkozy en 2008, au nom d’une « ”concurrence non
faussée” », on pourrait supprimer toute norme d’encadrement pour les établissements
d’accueil et remettre en cause les financements publics aux structures
publiques. La directive européenne sur les services s’attaque à tous les
services publics, établissements publics de la petite enfance compris.
Dores et déjà des municipalités de droite privatisent des structures municipales,
d’autres de gauche en confient la gestion à des entreprises privées par
« délégation de service public ».

Dans les deux cas, les critères de rentabilité des entreprises privées sont en
contradiction avec le bien être des enfants et des salarié-e-s.
A Paris ce sont les salariées de la halte-garderie Giono dans le 13e qui font
aujourd’hui les frais de cette politique. Par « délégation de service public », la
gestion de cette structure a été confiée à l’entreprise « People and Baby ».
Face à la dégradation des conditions de travail, les professionnelles ont décidé
de créer une section syndicale et d’organiser une journée de grève. La direction
a décidé de les mettre à pied puis de licencier certaines d’entre elles!

Non à la directive services ! Stop aux privatisations ! Remunicipalisation des
structures petite enfance offertes au privé.

http://www.npa2009.org/

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