La Lettre Electronique N° 16 du NPA biterrois
SNCF BEZIERS « MA HIERARCHIE M’INTERDIT DE NEGOCIER TANT QUE VOUS ETES EN GREVE »
C’est une bien curieuse façon de concevoir le dialogue social qu’ a exprimée Jean Louis BOURDON, directeur régional de l’Etablissement Matériel, aux délégués de tous les sites du Languedoc-Roussillon.
Sur ordre du président de la SNCF, Guillaume PEPY, il à été ni plus ni moins demandé aux grévistes de cesser le mouvement de grève pour l’ouverture de négociations … la semaine prochaine.
Le temps sans doute que les derniers soubresauts de la grève s’estompent et que la direction puisse » négocier » à froid et sans rapport de forces.
La réponse des grévistes et de leurs délégués en dit long sur ce conflit qui dépasse la semaine de grève : << nous, on va durcir les piquets de grève … >>.
Pour le N.P.A le meilleur moyen d’aider les grévistes c’est de demander partout que la direction de la S.N.C.F arrête son chantage à la reprise du travail.
Pour les cheminots comme pour les postiers il est temps d’activer la solidarité de la population et des élus.
380 000 EUROS POUR L’AEROPORT BEZIERS-AGDE ET POUR RYANAIR
Dans une belle communion de points de vue, André VEZINHET et Michel BOZZARELLI ( PS ), Raymond COUDERC et Gilles D’ETTORE ( UMP ) veulent amener encore plus de touristes dans le biterrois.
Là, pas de charters de reconduite à la frontière mais la création de lignes pour tenter d’acheminer 120 000 personnes par an.
Pour permettre à l’aéroport d’être compétitif en recevant deux vols en simultané, 380 000 nouveaux euros de fonds publics viennent d’être injectés (300 000 des communautés d’agglo et de communes, 80 000 du Conseil Général) dans la construction d’une salle d’embarquement.
Une aubaine pour la compagnie low-cost irlandaise RYANAIR qui a maintenant un aéroport entièrement rénové (piste, tarmac, tour de contrôle …) aux frais de la princesse.
La cerise sur le gâteau c’est que cet aéroport est quasi exclusivement utilisé par RYANAIR.
Pour le NPA ceux qui se revendiquent (quand il s’agit de casser les acquis sociaux) de la concurrence libre et non faussée viennent de financer pour un total de plusieurs millions d’euros un aéroport où une compagnie RYANAIR exerce un monopole de fait.
Que RYANAIR soit content, ce n’est pas étonnant !
Que PS et UMP se retrouvent côte à côte dans cette arnaque ce n’est pas rassurant !
UN FACTEUR DE LESPIGNAN EN GREVE DE LA FAIM ILLIMITEE
Face au refus de la direction départementale de La Poste de rencontrer grévistes et élus qui les soutiennent (dont notre camarade Francis VIGUIE), un facteur de Lespignan vient de décider d’engager une grève de la faim illimitée devant le bureau de poste de sa commune.
Pour lui la direction de La Poste ne laisse plus le choix en optant pour le pourrissement du conflit.
Pour le NPA les revendications déclinées par les grévistes :
. arrêt des pressions managériales,
. paiement des heures supplémentaires,
. volant de remplacement supérieur,
. transformation des CDD en CDI,
. arrêt des semaines sécables,
traduisent la légitimité de leur action.
La direction de La Poste demande à ses salariés d’intégrer la privatisation et donc de subir. Quand on voit le résultat à FRANCE TELECOM, on se dit qu’il vaut mieux résister avant.
INTERMARCHE VEUT PROFITER DE LA MISE EN CONCURRENCE DES TERRITOIRES
Trop à l’étroit à Narbonne, la base logistique régionale d’ INTERMARCHE a annoncé récemment son départ et sa venue à Vendres où elle aurait trouvé surface adéquate pour s’installer, prix du mètre carré pas cher, possibilité d’extension et de mise aux normes.
Depuis cette annonce, le député maire de Narbonne, l’ex PS Jacques BASCOU ( il à fait campagne pour Frêche ), tente de conserver cette entreprise dans l’Aude.
Avec une verve toute socialiste il indique : << Je me bats pour éviter qu’ INTERMARCHE parte dans l’Hérault … >>.
Pour lutter contre cette » délocalisation « , BASCOU propose à INTERMARCHE une surface équivalente à celle de Vendres et un mètre carré moins cher à … Lézignan-Corbières.
Pour le N.P.A au 21ième siècle les patrons n’ont qu’à dire qu’ils veulent partir pour que les pouvoirs publics cherchent des solutions à leur place.
C’est encore une fois tout bénéfice !
Pour le N.P.A l’autre problème c’est qu’un élu du P.S se transforme en agent immobilier pour le compte d’une entreprise. Parce que, pour les salariés, aller bosser à Lézignan ou à Vendres c’est du pareil au même.
ARRACHAGE DES VIGNES, FRICHES AGRICOLES ET CENTRALES PHOTOVOLTAIQUES
Avec l’arrachage des vignes et l’augmentation des friches agricoles, la quasi totalité des communes de l’ouest héraultais sont démarchées pour recevoir des centrales photovoltaïques au sol.
3000 euros l’hectare par an sont proposés aux communes asphyxiées par la fin de la taxe professionnelle. Ce racolage se fait hors contrôle des organismes habilités. Ainsi l’avis consultatif ( mais obligatoire ) du Conseil National de la Protection de la Nature ( CNPN ) n’est même pas sollicité.
Le président du CNPN, Jean Claude LEFEUVRE, indique que ces projets censés être verts ne tiennent aucun compte de l’environnement puisqu’ils doivent être réalisés sur des terres « artificialisées » ( friches industrielles, anciennes carrières, anciennes décharges … ).
Devant les dangers pour les sols d’une installation d’une centrale photovoltaïque, l’agence pour l’environnement et la maîtrise de l’énergie ( établissement public dirigé par Jean Louis BAL ) préconise une intégration des panneaux sur les bâtiments.
Pour le NPA les rabatteurs qui démarchent les communes ont pour fonction de faire apparaître un besoin. En jouant sur les finances et sur les friches, ils comptent créer un mouvement qui à pour fonction « d’élaguer » les contraintes environnementales.
Le capitalisme vert n’a rien à envier au capitalisme financier ou industriel.