SNCF EN LUTTE Des nouvelles du front!

(En fin de texte, la déclaration de Sud Rail: « La grève s’étend » et les communiqués du NPA)

Tract NPA cheminots…:

http://www.npa2009.org/sites/default/files/Bulletin%20Cheminots%20NPA%20Avril%202010.pdf

NPA 66 soutient les cheminots

Le NPA 66 communique. Nous appelons à la solidarité active avec les cheminots actuellement en grève. Leur lutte est celle de tous les travailleurs victimes de la même politique du patronat et du gouvernement qui veulent nous faire payer la crise du capitalisme : suppressions d’emplois, blocage des salaires, dégradation des conditions de travail et du service public, réduction du trafic fret (au profit du « tout routier » anti-écologique), privatisation du fret, menaces sur le monopole de la SNCF pour le transport voyageur TER, sur les retraites, etc.

Leur lutte est aussi celle des usagers et de la grande majorité de la population : ils défendent également un service public en voie de liquidation ; ils défendent également notre environnement menacé par le « Plan Fret » concocté par l’Etat. (Midi Libre 18 avril 2010)

La détermination des cheminots montre la voie pour stopper la casse sociale qui frappe les couches populaires.

Mise à jour ce 17 avril 2010

Beziers. SNCF La grève continue, les perturbations aussi (Midi Libre)

Hier matin, un peu avant 10 heures, quelque 70 cheminots biterrois ont investi les péages est et ouest de Béziers et ont procédé à une distribution de tracts expliquant leurs revendications.

Les usagers de l’autoroute ont pu bénéficier du péage gratuit. Une action menée de concert aux péages de Montpellier Saint-Jean-de-Védas et qui a duré les vingt minutes autorisées par la préfecture sur l’Hérault. Une centaine de gendarmes avaient été déployés sur ces différents points du département. Aucun incident n’a été à déplorer entre les manifestants et les forces de l’ordre. L’action avait au moins le mérite d’être populaire. Car, depuis huit jours, la grève perturbe sérieusement le trafic et modifie les projets de vacances des familles. Les grévistes ont ensuite distribué des tracts sur le marché aux fleurs des allées Paul-Riquet et sur le marché du Champ de Mars.

Hier soir, en assemblée générale, le syndicat CGT a voté la reconduction de la grève aujourd’hui. La direction de la SNCF informe que 82 % des TGV circuleront entre Paris et Montpellier, 60 % en Province, 50 % de TER essentiellement substitués par des cars, 60 % de Corail Teoz et aucune circulation du Talgo.

Sete. SNCF Les grévistes veulent rallier l’opinion à leur cause (ML)

RAPPEL : Une quarantaine de cheminots grévistes ont mené hier matin à Poussan une opération péage gratuit avant de « tracter » sur le marché Victor-Hugo

Ecourtée. Par la faute, semble-t-il, de l’évasion d’un détenu avant-hier au tribunal de Montpellier, l’opération « péage gratuit » qu’ont mené hier matin, à partir de 10 h à Poussan, les cheminots grévistes, n’aura duré qu’une quarantaine de minutes. Les forces de l’ordre, en nombre, leur ont fait comprendre « qu’il fallait qu’on parte ». Qu’à cela ne tienne, pour Arnaud Jean, secrétaire CGT-cheminots de Sète, « tout s’est bien passé » : « On a reçu un bon accueil de la part des automobilistes. Enfin, 9 sur 10. Le péage était gratuit, ça se comprend mieux. Mais, quand même, les gens ne comprennent pas pourquoi la direction n’entame pas de négociations. »

Même son de cloche sur le marché Victor-Hugo, que les grévistes ont rejoint après leur escapade à l’entrée de l’autoroute.

Le mouvement est reconduit, évidemment. Et les cheminots grévistes devaient déterminer dans la nuit quelles nouvelles actions ils allaient entreprendre pour se faire entendre. En attendant, un week-end de chassé-croisé s’annonce avec moins de trains, moins d’avions …

Narbonne. Les cheminots en grève offrent le péage (ML)

RAPPEL : Le conflit social à la SNCF atteignait hier son dixième jour

A chaque jour son action. Jeudi, c’était le blocage du trafic, quitte à fâcher les usagers coincés en gare. Hier, c’était, au contraire, une opération très appréciée des automobilistes qui était lancée par les cheminots grévistes du site narbonnais.

Comme leurs collègues le faisaient à d’autres sorties d’autoroutes de la région, ils ont « débloqué » le péage de Narbonne Sud, permettant aux voitures et poids-lourds de passer sans payer.

La centaine de cheminots n’est restée qu’une heure sur place, étendards de la CGT ou de Sud répartis sur les différentes voies, tracts à distribuer dans les mains. Entre 10 h et 11 h. Mais les saluts des cornes de camions ou de klaxons de voitures suffisaient à prouver la popularité du geste.

« Le but de notre action est de sortir le conflit de l’entreprise, de faire comprendre que notre combat doit aussi servir les usagers » , commentait Mickael Ruffau, le secrétaire des cheminots CGT.
L’opération bon enfant n’est certainement pas la dernière imaginée par les syndicats.

Perpignan. Les cheminots renforcent leur mouvement de grève (ML)

Les agents SNCF en grève depuis 10 jours ont effectué un rassemblement jeudi sur le site du chantier combiné rail-route de Saint-Charles.

Le mouvement social des cheminots entamé le 7 avril, continue de se renforcer.

Les grévistes, en majorité conducteurs et contrôleurs qui, sous la bannière CGT, exigent l’ouverture immédiate de négociations avec leur direction, ont tenu à se rassembler jeudi matin devant le chantier combiné rail-route de Saint-Charles qui devrait être officiellement opérationnel d’ici à quelques semaines. Un lieu symbolique pour exposer leurs revendications et notamment leur mécontentement vis-à-vis de la politique menée par la SNCF en matière de fret. « C’est un lieu particulier ici. La direction ne répond pas à l’appel d’offre lancé sur ce chantier. Pourtant cette charge supplémentaire permettrait de doubler le trafic annuel en passant de 1,1 à 2 millions de tonnes de marchandises transportées par an, tout en diminuant le fort taux de chômage que connaît notre département depuis de nombreuses années. On sent la volonté de la SNCF et de Novatrans d’aller vers une privatisation de notre entreprise« , expliquent les délégués CGT.

« C’est la politique des volumes qui fait que le fret public ne fonctionne pas. On ne peut pas imposer aux chargeurs des volumes qu’ils n’ont pas« , ajoute Pierre Place, secrétaire général de l’UD CGT 66. « On ne fait rien pour le développer. Cette situation est inacceptable et intolérable pour les cheminots. C’est pour cela qu’ils se battent. Pour ne pas laisser démanteler le fret de service public« .


Nimes. CHEMINOTS EN GRÈVE : OPÉRATION PÉAGE GRATUIT (ML)

Hier matin , les cheminots, qui attaquaient leur 10 e jour de g rève sans que la direction SNCF n’ait ouvert de négociations, ont mis en place une action « péage gratuit«  à l’entrée de l’échangeur de Nîmes ouest. Lors de cette manifestation, qui s’est déroulée dans le calme, quatre-vingt agents de la SNCF ont distribué des tracts aux usagers des ASF. Rares sont ceux qui ont refusé de tendre la main. Et si quelques noms d’oiseaux ont fusé, ils provenaient surtout de la zone de télépéage, seul secteur ou la gratuité n’était pas de mise.

Hier soir, lors de l’assemblée générale, les cheminots, toujours aussi mobilisés, ont reconduit la poursuite de leur mouvement. « Ce conflit est l’expression de notre mécontentement face aux orientations de la direction SNCF qui, en sept ans, a supprimé 1 500 emplois dans notre région et s’attelle à en supprimer des milliers de plus au nom de la rentabilité », a résumé Gérard Barjavel, secrétaire des cheminots CGT nîmois.

Le point nationalement ici: http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/social/20100416.OBS2523/sncf-les-conducteurs-de-marseille-suspendent-la-greve.html

Mise à jour ce 16 avril sur la situation à la SNCF… et au-delà!

Narbonne Les cheminots bloquent le poste de commandement (Midi Libre)

Les assemblées générales quotidiennes confirment l’importante mobilisation locale

Au neuvième jour de grève, le conflit entre la direction de la SNCF et les cheminots s’est durci un peu plus encore hier matin, sur le site de Narbonne. A partir de 10 h, plus aucun train – si ce n’est le dernier, celui qui était en gare avec ses passagers, autorisé à partir – n’a circulé de la matinée.

Panneau d’affichage vide, voyageurs désemparés sur les quais, face à deux agents tentant aimablement de tracer un tableau de la situation pour la journée, le hall présentait son allure des mauvais jours…

Près de deux cents cheminots avaient, en effet, envahi le poste de commandement qui gère l’ensemble du trafic local, rendant impossible toute manœuvre ferroviaire.

La direction, présente dans un des bureaux, avait aussitôt fait constater les faits par un huissier. Toutefois, elle spécifiait bien qu’elle n’était pas du tout retenue contre son gré sur le site.

Le mouvement d’hier concernait également trois autres sites languedociens, Béziers, Sète et Montpellier. Alors que des cheminots carcassonnais avaient grossi les rangs des Narbonnais. Revendiquée comme « un acte symbolique », l’action entendait répondre à l’absence de négociations en cette période de conflit. « Face à la direction qui bloque les discussions, les cheminots bloquent le trafic », expliquait hier Mickael Riffau, secrétaire local de la section syndicale.

Première opération de ce type – elle pourrait être renouvelée et voire étendue si rien ne bouge dans les jours à venir – elle a été levée en fin de matinée, peu après 11 h, pour ne pas gêner davantage les usagers. Qui n’ont bien sûr retrouvé que les trains « grandes lignes » circulant en temps de grève. Soit un trafic réduit à sa plus simple expression.

Sete. Les cheminots grévistes durcissent le mouvement (ML)

RAPPEL : A la gare de Sète comme dans toute la région, les aiguillages ont été bloqués pendant une heure hier matin. Aujourd’hui, place à une opération « péage gratuit« 

Synchrones. A 10 h pile hier matin, les postes d’aiguillage de Sète, Béziers, Perpignan, Montpellier et Narbonne ont été bloqués par des cheminots en grève depuis maintenant dix jours. L’action, symbolique, aura duré une heure (un peu plus à Béziers et Montpellier). Suffisant pour perturber le maigre trafic ferroviaire dans le Languedoc-Roussillon. « La CGT prend ses responsabilités, déclarait un syndicaliste hier. Le conflit se durcit. La direction régionale était prête à négocier, mais pas le national. Le droit de grève est constitutionnel, on doit continuer. Si on cède maintenant, tous les travailleurs français seront touchés par la suite. »

Les « forces vives » de cette grève « très suivie » ont donc décidé de passer à la vitesse supérieure. Ce qu’ils ont fait hier. Ce qu’ils referont aujourd’hui. Mais différemment, afin d’éviter que le mouvement ne devienne trop impopulaire : « On va mener une opération péage gratuit sur tout le Languedoc-Roussillon, ce matin à partir de 10 h. » Sûr qu’ils susciteront la compassion…

Nimes. Cheminots « Le conflit, c’est la seule chose qui nous reste » (ML)

PORTRAIT : Gréviste depuis le 30 mars, Christophe Fastelli est délégué du personnel à la SNCF

Entre deux tours de manège, il ne peut s’en empêcher : « Sinon, la grève à la SNCF, vous en pensez quoi ? » À l’origine, il devait évoquer les rythmes scolaires mais avec Christophe Fastelli, c’est comme ça : ça déraille souvent sur la SNCF.

Droit comme un I dans sa chemise noire tombant sur son jean et dans ses Converse foncées, Christophe Fastelli paraît plutôt décontracté, comme un prof en vacances. Le leurre du papa qui retrouve ses deux bouts de chou après sa sixième journée de grève. En réalité, il traîne avec lui des wagons d’amertume.

À 48 ans, dont vingt-cinq passés sous la casquette de contrôleur, ce fils de commerçants nîmois achève sa deuxième semaine de grève.

Il perd 100 € (94 € plus exactement) par jour mais ne se voit pas sauter du train en marche.

« Moralement, c’est dur mais le conflit, c’est la seule chose qu’il nous reste. S’il faut se serrer la ceinture, je le ferai. Je ne suis pas le seul dans ce cas. Un cheminot, ce n’est pas un salarié Ikea. Il a un fort sentiment d’appartenance à son entreprise. Voir la SNCF se dégrader et partir aux mains du privé, ça fait chier pour la nation. » Voilà, c’est dit. D’une seule traite. Christophe Fastelli se bat pour le maintien de son entreprise comme il a l’a connue quand il a signé son contrat à durée indéterminée. Mitterrand venait d’arriver à l’Élysée et le TGV naissait tout juste. La SNCF en pleine gloire.

Pour en arriver là, Christophe avait menti. « J’ai un bac + 2 mais j’ai dit que j’avais le BEPC, sinon, ils nous prenaient pas. » L’ancien lycéen de Daudet, délégué de classe, entre à la SNCF tel quel : avec sa boucle à l’oreille gauche et ses opinions. « Aujourd’hui, si les cheminots pouvaient être des clones, ça les arrangerait. Tous à la même taille et tous sans opinion ! » Le Nîmois n’est pas du genre nostalgique et pense plus souvent à l’avenir de ses enfants qu’au passé, mais quand s’en mêlent les souvenirs, il idéalise : « Entre nous, y’avait pas de compétition, les cheminots étaient fiers. » Aujourd’hui, il estime à 90 % la part de ses collègues aigris. « Y’a des tableaux comparatifs plein les salles, avec des challenges et résultats par équipe. Les meilleurs gagnent des bons d’achat. » Et le portable qui sonne « sans arrêt » pour prévenir qu’un client mystère – un inspecteur – se cache dans le train.

Christophe Fastelli est aux 35 heures annualisées : il travaille quatre jours et se repose les deux suivants, ou cinq jours et un jour de repos. Il a douze dimanches libres et 19 week-ends dans l’année. « Sachant que le dimanche et le lundi valent un week-end », souligne le salarié, qui gagne 1 900 euros. Sous les drapeaux de la CGT, rapidement devenu délégué du personnel, Christophe Fastelli défend la contestation positive. Le syndicat comme une force de proposition, dit-il. Faux trublion, il préfère « les négos, sauf quand ils provoquent ». Ils ? « La direction ! De toute manière, tout ça est un combat politique, mais on ne laissera pas partir la SNCF. Regardez La Poste ! Les gens voient bien que le courrier met plus de temps à arriver. Et en Grande-Bretagne, le seul pays qui a libéralisé le train, c’est la cata. »

Ça peut paraître étrange, mais mine de rien, en restant à quai, Christophe Fastelli dit qu’il se bat pour que les trains arrivent toujours à l’heure.

Agathe BEAUDOUIN abeaudouin@midilibre.com

Nimes. Au 9 e jour, les grévistes reçus en préfecture (ML)

Une délégation de cheminots de la CGT de Nîmes a été reçue hier, à midi, en préfecture. Au 9 e jour de grève, la mobilisation ne faiblit pas au sein des contrôleurs, conducteurs de trains, agents du matériel et personnel d’exploitation de la SNCF, qui n’ont eu qu’un contact « très bref » avec leur direction mercredi. « On a été reçus seulement pour nous entendre dire qu’il fallait que nous arrêtions la grève », déplore Gérald Barjavel, le secrétaire des cheminots CGT nîmois. De toute façon, les syndicalistes estiment qu’aucune négociation régionale ne permettra de traiter l’ensemble des revendications qui sont sur la table, de nombreuses relevant, selon eux, du niveau national.

C’est cela, entre autres, qu’ils sont allés dire hier à Laurent Vercruysse, directeur de cabinet du préfet Bousiges. « Nous avons demandé à être reçus par le préfet parce que la SNCF est une entreprise publique et que nous estimons désormais que l’État doit jouer un rôle de relais. On se doute bien que le préfet du Gard ne va pas régler le problème mais l’État doit aussi entendre nos revendications et demander à la direction de la SNCF d’ouvrir des négociations », explique Gérald Barjavel.

Ales. CGT Olivier Mauras élu à la tête des cheminots (ML)

RAPPEL : Une élection à l’issue du congrès du syndicat, dans un contexte tendu de conflit social et de grève à la SNCF

Le congrès local des cheminots CGT d’Alès et des Cévennes s’est tenu mercredi à Alès, en présence d’une cinquantaine de membres. Le syndicat compte à l’heure actuelle deux centaines de membres chez les actifs et retraités, pour un secteur étendu qui va de Langogne à Villeneuve-lès-Avignon.

Les cheminots ont exprimé de nombreux souhaits pour l’organisation du service public de transport ferré. Ils demandent ainsi l’ouverture d’un point de vente de billets sur la ligne entre Alès et Nîmes. « Avec une préférence pour Saint-Geniès-de-Malgoires », indiquait Fabrice Durand, le secrétaire de l’organisation.

Ils souhaitent encore la réouverture de la gare de Chamborigaud. Enfin, ils revendiquent l’ouverture d’un centre de maintenance thermique de niveau 1. « Cela permet d’effectuer de petites réparations, comme changer une vitre ou un essuie-glace » , expliquait Fabrice Durand. Alors qu’actuellement, ces réparations nécessitent d’expédier les motrices sur Toulouse ou Marseille.

A l’issue de ce congrès qui se tient tous les trois ans, s’est déroulée l’élection du nouveau secrétaire général. Il s’agissait de remplacer Georges Sablier qui ne se représentait pas, puisque muté à Bagnols-sur-Cèze.
C’est Olivier Mauras qui a été élu à ce poste pour les trois années à venir. Une élection dans un contexte particulier, eu égard au conflit social qui perdure depuis plus d’une semaine maintenant, et auquel le nouveau secrétaire général prend sa part depuis le début. « On est ouvert à toutes propositions de la direction » , déclarait-il hier encore, alors que la reconduction de la grève entamée mardi 6 avril a été votée à 95 % par la trentaine de personnels présents à la gare d’Alès. Conséquence : un seul train au départ d’Alès à 7 heures avec retour à 18 heures, plus quelques services de bus en complément.

La situation à la SNCF sur le plan national: http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/social/20100416.OBS2523/greve-le-week-end-sera-difficile-dans-les-gares-sncf.html


Le Monde constate que « La grogne sociale monte discrètement » en France

http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/04/16/la-grogne-sociale-monte-discretement_1334207_3224.html

On lit par exemple « Deuxième nuit de séquestration pour les patrons d’Essex« : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/social/20100416.OBS2528/deuxieme-nuit-de-sequestration-pour-les-patrons-d-essex.html

Un DRH de la Caisse d’épargne retenu par des grévistes à Paris: http://eco.rue89.com/2010/04/15/un-drh-de-la-caisse-depargne-retenu-par-des-grevistes-a-paris-147600

Et pour revenir au régional:

Lozère Les employés de la SBEG bloquent l’entreprise (ML)

http://www.midilibre.com/articles/2010/04/15/ECONOMIE-REGIONALE-Les-employes-de-la-SBEG-bloquent-l-entreprise-1190485.php5

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Ce 15 avril, le point de la lutte en Languedoc, à Toulouse et dans l’ensemble du pays

En Languedoc-Roussillon, des cheminots ont occupé dans la matinée des postes d’aiguillage à Montpellier, Sète, Béziers et Narbonne.

Une occupation sans grande conséquence sur le trafic, puisque selon la SNCF, seul un TGV a enregistré un retard d’une vingtaine de minutes. Des AG doivent avoir lieu dans la soirée. (Midi Libre)

Les cheminots SNCF ont décidé aujourd’hui en assemblées générales de reconduire le mouvement dans la plupart des villes du sud de la France, au 9e jour de la grève à l’appel de la CGT et de Sud-Rail sur les réorganisations dans l’entreprise, les conditions de travail et l’emploi.

A Marseille, les conducteurs, parmi lesquels Sud-Rail est majoritaire, ont reconduit la grève pour 24 heures, a déclaré Joël Nodin, responsable régional du syndicat. Se félicitant du résultat de vote, il a dénoncé une tentative d' »intoxication » de la direction: « les travailleurs en lutte sont unis, diviser les syndicats, ça n’a pas marché. On est prêts à discuter, mais pas juste d’une lettre de cadrage sans points concrets sur la table« .

« On n’est pas sur un repli du mouvement. Le message des cheminots, c’est: on ne veut pas de la guéguerre syndicale« , a renchéri Frédéric Michel, secrétaire fédéral Sud-Rail. Même décision chez les contrôleurs, selon André Liminana, délégué CGT régional. « Oui, il y a eu des ouvertures de la part de la direction régionale, mais on a un tel contentieux, un tel doute sur le dialogue social que les agents n’ont pas confiance du tout« , a-t-il expliqué à l’issue du vote.

La CGT avait annoncé mercredi avoir obtenu de la direction régionale Provence Alpes Côte d’Azur (Paca) de la SNCF « une série d’engagements non négligeables répondant à nos revendications » avec l’ouverture de négociations. Interrogé sur les conséquences de la grève sur le chassé-croisé des vacances scolaires de printemps le week-end prochain, le syndicaliste a rejeté la responsabilité sur le président de la SNCF Guillaume Pepy: « d’ores et déjà Pepy a fait une croix sur le week-end, c’est son jeu. C’est lui qui prend ce week-end les usagers en otage« .

A Nice, les contrôleurs ont eux aussi choisi de poursuivre le mouvement, a indiqué Franck Boyer, délégué syndical CGT, tandis que les conducteurs se prononceront au cours d’une AG fixée à 16 h 30. A Toulouse, où la circulation des trains a été interrompue peu avant 13 h 00 après l’envahissement des voies par les grévistes, la grève a également été reconduite, ainsi qu’à Montauban, Foix, Capdenac et Tarbes. Selon Serge Terrancle, délégué Sud-Rail, « la direction nous demande de négocier régionalement. C’est non, on veut une négociation nationale car les revendications sont nationales ».

En Languedoc-Roussillon, des cheminots ont occupé dans la matinée des postes d’aiguillage à Montpellier, Sète, Béziers et Narbonne. Une occupation sans grande conséquence sur le trafic, puisque selon la SNCF, seul un TGV a enregistré un retard d’une vingtaine de minutes. Des AG doivent avoir lieu dans la soirée.

A Lyon, la grève se poursuit de même qu’à Chambéry, Dijon et Clermont-Ferrand, a-t-on appris auprès de responsables CGT.

A Chambéry, une manifestation est prévue vendredi, tandis qu’à Clermont, près de 200 cheminots s’étaient rassemblés jeudi autour la direction régionale, où une délégation intersyndicale a été reçue.

SNCF: la grève revotée pour vendredi (Libé)

Malgré des contacts noués localement mercredi entre direction et syndicats, le mouvement continue. Et mobilise même légèrement plus que mercredi.

La SNCF a comptabilisé jeudi 29% de grévistes chez les contrôleurs, 31,8% chez les conducteurs et 4,51% pour l’ensemble des cheminots. Des chiffres en légère hausse par rapport à la veille malgré les contacts noués dans les régions.

Ces taux étaient mercredi de 27,5% chez les contrôleurs, 28,9% chez les conducteurs et de 3,9% parmi les prises de service prévues en général.

Le syndicat SUD appelle l’ensemble des cheminots à la grève, et la CGT seulement les conducteurs, les contrôleurs et les agents du fret pour protester contre les réorganisations dans l’entreprise et les suppressions de postes.

«Le service garanti annoncé aux clients par tous les supports d’information mis à la disposition par SNCF a été tenu conformément aux prévisions, affirme la SNCF dans un communiqué. Chaque fois que possible, des trains supplémentaires par rapport aux prévisions ont été mis en circulation.»

Une grande moitié sud de la France est beaucoup plus touchée par le mouvement de grève reconductible, qui est entré jeudi dans son neuvième jour.

Malgré des contacts noués localement mercredi, afin de tenter de trouver une issue avec le grand chassé-croisé des vacanciers ce week-end, les cheminots ont voté jeudi la poursuite de la grève dans plusieurs régions (Paca, Midi-Pyrénées, Alpes, Limousin).

(Source AFP)

Dans LibéToulouse du 15 04 10

Grève du sud à la SNCF: Paris ne suit pas, Matabiau vote la poursuite du mouvement

SNCF. «Il faut faire monter le rapport de forces», tonne l’un. «Il faut que Paris suive. Si Saint-Lazare brûle, on continuera à mettre des buches», lui répond un autre.

11h30 ce jeudi 15 avril, gare Matabiau, assemblée générale des conducteurs grévistes de la SNCF. Au neuvième jour de conflit, une centaine de ces conducteurs sont réunis au dépôt Périole à l’appel des syndicats CGT et Sud-rail pour décider de la poursuite du conflit.

Seuls les quatre TGV quotidiens au départ de Paris circulent normalement. Aucun au départ de Toulouse. Pour le reste, 30% de la ligne Bordeaux-Nice et des Trains Express régionaux (TER) sont assurés.
Pendant que les usagers scrutent les panneaux d’affichage dans le hall de la gare, les grévistes cheminots commentent le bras de fer engagé avec la direction de la SNCF:
«A Toulouse 80% des conducteurs et 75% des contrôleurs sont en grève. C’est quasiment pareil à Marseille, Limoges et Montpellier et dans tout le Sud», indique Philippe Verdeil, secrétaire général de la CGT cheminot Midi-Pyrénées. Le souci de ce syndicaliste, c’est la région parisienne et Lille: «Ils ne suivent pas. Si seulement 50% du personnel s’y mettait, c’est 5 millions de voyageurs qui seraient touchés». En attendant, le président de la SNCF ne négocie toujours pas.

«La direction nous méprise», reprend Patrick, une autre des grévistes réunis devant le local de prise de service des conducteurs du dépôt Périole. Il faut arrêter la casse. Depuis 2003 il y a eu 25 000 suppressions d’emplois et en 2010. Sans compter les 600 trains supprimés rien que sur Midi Pyrénées au nom de la rentabilité».

L’heure du vote: 12h15. Les uns après les autres, les conducteurs déposent leur bulletin de vote dans l’urne. Dix minutes après les résultats sont annoncés : sur les 86 votants, 79 se sont prononcés pour la reconduction, 3 pour l’arrêt et 4 blancs. Applaudissement général.

12h20 Le résultat du vote de la gare Saint-Charles de Marseille tombe : «Ils reconduisent le mouvement». Nouveaux applaudissements. «Les conducteurs c’est 16 000 salariés sur les 130 000 de la SNCF, indique Philippe Verdeil. Dans ce métier, il y a une grande solidarité entre nous. C’est pour ça que lorsque on se met en grève, ça bouge».

12h30 Dans la foulée de leur AG, les conducteurs de Matabiau envahissent le poste 4, celui des aiguilleurs non grévistes.

13h. La matinée se termine par une sardinade sous les bureaux de la direction régionale. «Si Paris ne suit pas nous allons finir par négocier au niveau régional, reprend le leader des cheminots CGT. On se battra pour obtenir l’abandon du plan de réorganisation dans tout le Sud. On aura mis une poutre dans l’engrenage».

J-M.E


Sud Rail SNCF : la grève s’étend !

Le nombre de grévistes augmente, la grève s’élargit à de nouveaux secteurs de l’entreprise, les appels unitaires CGT/SUD-Rail se multiplient à la base, …

La direction change de tactique, mais s’enfonce dans un positionnement imbécile, sans issue pour elle. Après avoir répété « pas de négociation pendant la grève », … ce qui a conduit à la généralisation du mouvement, elle veut maintenant faire croire à des négociations par Régions. SUD-Rail est disponible pour négocier, même en Régions, mais il y a trois conditions indispensables pour ne pas trahir les grévistes :

◦Exiger que ces discussions en Régions soient un complément à des négociations nationales qui, seules, peuvent répondre à nos revendications.

◦Refuser des discussions où les syndicats se présentent séparément devant la direction.

◦Dénoncer ce qui ne serait qu’un calendrier de réunions, sans réponse immédiate aux revendications des grévistes

C’est sur ces bases que dans la plupart des Régions, les syndicats SUD-Rail et CGT ont été ensemble voir la direction régionale, ce jeudi 15 avril. Le constat est unanime dans les tracts et prises de parole unitaires qui font suite à ces réunions : « il n’est pas question de négociation du côté de la direction ». Dans le cas très isolé où un syndicat a accepté d’aller seul voir la direction et proposé ce matin la suspension du mouvement, il a été désavoué par l’assemblée générale des grévistes.

A la base, les appels communs des syndicats locaux CGT et SUD-Rail se multiplient, pour soutenir et renforcer la grève « tous services ». Dans les dépôts et les ECT, le nombre de grévistes augmente au plan national ! Et dans plusieurs établissements, ce sont des centaines de nouvelles « Déclarations Individuelles d’Intention de faire grève » qui vont prendre effet dans les tous prochains jours … Au Matériel aussi, la grève devient nationale : elle touche les Ateliers d’une quinzaine de régions, avec souvent des centaines de cheminot-e-s à l’assemblée générale. Dans les gares, les postes d’aiguillage, les tournées, Assemblées Générales, et appels à la grève SUD-Rail/CGT se multiplient…

La colère monte, Pépy doit négocier ! Quand on en est à la 2ème semaine de grève nationale, il est ridicule de persister à clamer « pas de négociation nationale ». La fin d’une grève passe inévitablement par une négociation : chacun-e peut toujours en apprécier différemment le résultat (pour nous, ce sont les grévistes en A.G. qui doivent décider), mais la négociation est une phase obligée… Pépy, Nogué doivent faire le contraire de ce qu’ils disent depuis 2 semaines ? Ben oui, et alors ! Ils sont payés pour gérer des questions d’amour-propre, d’égo un peu sur-dimensionné, … ou pour régler un conflit social ? Ce serait plus utile, que de continuer à annoncer pour le lendemain des trafics que la direction sait ne pas pouvoir tenir … manifestement dans le seul but d’essayer d’opposer voyageurs/ses et grévistes.

SUD-Rail relance un appel à tous les cheminots pour que celles et ceux qui ne sont pas en grève rentrent dans le mouvement le plus rapidement possible. Ensemble, solidaires, les cheminots vont gagner … et ça comptera aussi pour d’autres dossiers importants à venir !

Communiqué du NPA. Solidarité avec les cheminots en grève (16 avril 2010)

Depuis 10 jours, la grève des cheminots, à l’appel de la CGT et de Sud-Rail, continue. Les AG se succèdent qui reconduisent le mouvement, chez les conducteurs et les contrôleurs, mais pas seulement puisque les cheminots qui travaillent au matériel, par exemple, s’y mettent.

La direction de la SNCF qui refuse de négocier pendant la grève, ne fait que jeter de l’huile sur le feu.

La grève tient et c’est une bonne nouvelle.

Les cheminots ont raison et le NPA les soutient entièrement. Oui, ils ont raison de faire grève contre les suppressions de postes, pour des créations d’emplois qui offrent aux jeunes des possibilités d’embauche, pour la défense du fret en défense de l’environnement, contre la concurrence voulue et planifiée par la Communauté Européenne.

Alors que la question du financement est au centre du rapport du COR consacré à l’évolution du système de retraite, des créations d’emplois c’est l’assurance, pour la caisse nationale d’assurance vieillesse, d’engranger des cotisations supplémentaires.

Le 16 avril 2010.

Communiqué du NPA du 7 avril. Solidaire des cheminots en grève.

A l’initiative de deux syndicats de cheminots, la CGT et Sud-Rail, une grève touche le service ferroviaire.

Par ce mouvement, les cheminots grévistes veulent s’opposer au plan Destination 2012 qui a pour objectif de supprimer des milliers de postes, à liquider le service fret au bénéfice du transport routier, en contradiction complète avec les préconisations du Grenelle de l’environnement.

La direction de la SNCF, en accord avec la politique du gouvernement Sarkozy, par plans successifs, travaille à la privatisation et au démantèlement du service public ferroviaire.

Le NPA est solidaire de la lutte des cheminots et de leurs revendications, contre les suppressions d’emplois, le démantèlement et la privatisation de la SNCF, la destruction du service fret et de ses infrastructures.

Contre la politique de libéralisation en France et en Europe, le NPA défend le maintien du service public ferroviaire, voyageurs et marchandises, ce qui suppose un rejet de la filialisation, de la concurrence, des embauches de cheminots et l’amélioration des conditions de travail.

Le 7 avril 2010.

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