Régionales, après le premier tour … revue de presse, chiffres et éléments d’analyse

Entrevue avec Francis Viguié paru dans l’Hérault du Jour, communiqué des porte-parole d’AGM (R Revol, F Liberti, D Hermet), articles et analyses…

Entrevue avec Francis Viguié (NPA)

Pour Francis Viguié, conseiller municipal d’opposition (NPA-Cual) à la mairie de Montpellier, le score du Front de Gauche (en fait d’A Gauche Maintenant !) « est un peu décevant puisque l’objectif était de passer la barre des 10%. Globalement les manœuvres de Martine Aubry ont servi G Frêche, qui a pu jouer le rôle de victime, et H Mandroux a capté un certain nombre de voix qui auraient pu permettre une bataille à une autre échelle ». Des querelles internes au PS dont il estime qu’elles « ont polarisé les discussions et écoeuré une partie des gens ». A tel point que lui-même, compte tenu de la nouvelle donne électorale, n’ira pas voter au second tour

Quant aux éventuelles représailles de G Frêche pour évincer H Mandroux de la mairie – il a déjà demandé sa démission publiquement à plusieurs reprises – : « Frêche est quelqu’un qui fonctionne sur la base de la soumission totale. On peut donc s’attendre à des règlements de comptes. On risque d’assister à l’ultime épisode de la guerre interne, avec les réalignements d’une bande de faux-culs qui regardent déjà les élections suivantes » confie-t-il, faisant allusion à la vingtaine de conseillers municipaux acquis à G Frêche.

L’Hérault du Jour (16 mars 2010)


COMMUNIQUE DES TROIS PORTE-PAROLES DE A GAUCHE MAINTENANT!

Nous remercions les électrices et électeurs qui nous ont apporté leurs voix au premier tour.

Le score obtenu est un point d’appui pour la construction d’une alternative politique pour le monde du travail.

Nous avons mené campagne sur un programme de rupture avec la droite et les politiques d’accompagnement du capitalisme.

Nous avons défendu :

– la priorité au service public :

– l’utilisation de l’argent public soumise à des critères écologiques et sociaux,

le refus de la compétition entre les territoires pour un aménagement solidaire et respectueux de l’environnement.

Nous avons mené une campagne très active (près de 300 réunions publiques) avec une mobilisation militante sans précédent.

Nous constatons avec regret que la personnalisation de la campagne a occulté le débat de fond, que la décision tardive de la direction nationale du PS a brouillé les cartes et permis une opération de victimisation de la part du président sortant. Celui-ci a d’ailleurs bénéficié de forts soutiens à droite et n’a pas rassemblé l’électorat de gauche puisqu’un quart de l’électorat qui s’est exprimé a voté pour les trois listes de gauche. Le score important du Front National rend plus nécessaire encore la construction d’une gauche de combat capable de répondre à l’urgence sociale.

Pour le second tour, à l’échelle nationale nous appelons à battre la droite.

En Languedoc Roussillon, nous appelons bien entendu à ne donner aucune voix à la droite et l’extrême droite.

Cependant, avec la liste conduite par le président sortant, aucune politique de gauche ne pourra être mise en œuvre dans notre région.

Ensemble, nous poursuivrons le combat contre la politique de la droite en participant aux mobilisations sociales, notamment, dès le 23 mars, pour la défense de la retraite à 60 ans.

En tout état de cause, le rassemblement unitaire de la gauche de transformation sociale « A Gauche Maintenant ! » continue.

René Revol, François Liberti, David Hermet

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Quelques remarques sur les résultats nationaux:

La victoire de la Gauche est très relative. La déroute de l’UMP est spectaculaire. Quant au Front national, il a subi dimanche une sévère défaite – en dépit des apparences. Ces trois constats s’imposent, si l’on analyse le score de chaque camp non pas en proportion des suffrages exprimés, ce qui brouille les cartes, mais en proportion des électeurs inscrits au 1er tour des élections régionales.

En procédant ainsi, on mesure la capacité des partis à mobiliser leurs électeurs potentiels, et l’on devine l’origine politique des abstentionnistes : 53,6% des électeurs inscrits contre 39,2% en 2004, soit près de 6,3 millions de plus qu’il y a six ans.

La Gauche (PS, Ecologistes, divers gauches et Front de Gauche) a rassemblé près de 50% des suffrages exprimés et ce résultat impressionne. En réalité, elle n’a mobilisé que 22,4% des électeurs inscrits. C’est mieux qu’en 1998, mais c’est 0,9 point de moins qu’en 2004. Succès très relatif, donc. Quelque 480.000 électeurs ont fait défaut.

La droite (UMP et divers droite) n’a pas convaincu plus de 12,2% des électeurs inscrits d’aller voter pour elle. C’est 8,7% d’inscrits de moins qu’en 2004, et cela représente une déperdition réelle de quelque 3,8 millions de voix. Un désastre. Elle le doit probablement moins au désintérêt de ses électeurs pour les régions, qu’à l’irritation que provoque chez eux la façon d’être et de gouverner de Nicolas Sarkozy.

Le Front national, avec plus de 11% des suffrages exprimés, affecte un retour en force dans le jeu politique. Il n’a mobilisé en fait que 5,1% des électeurs inscrits, après 8,5% en 2004. Cela représente une perte de 1,5 million de voix. Un cuisant revers.

A ce stade, il est tendant d’additionner les électeurs manquants : 480.000 à gauche, 3,8 millions à droite, enfin 1,5 million au Front national. Le total (5,78 millions) est certes très proche du surcroît d’abstentions entre 2004 et 2010. CQFD ?

Rien n’est jamais aussi simple que cela en politique, et d’autres dynamiques sont probablement à l’œuvre.

On peut notamment se demander si les voix qui manquent au Front national n’ont pas été aspirées par l’UMP. Nicolas Sarkozy aurait alors atteint son but. Le siphon de l’extrême droite aurait admirablement fonctionné.

Malheureusement pour lui, ce siphon n’a pu agir que comme une pompe aspirante et refoulante. Si l’UMP a gagné 1,5 million de voix sur le Front national, tout en perdant 3,8 millions de suffrages au total, c’est que 5,3 millions d’électeurs de la droite modérée ont pris la tangente.

La sévérité de cette arithmétique devrait faire réfléchir le Président sur sa stratégie. Le déséquilibre entre les gains et les pertes ne vaut pas seulement pour le passé et le présent. Il vaut aussi pour l’avenir. A supposer que l’UMP siphonne la totalité des voix du Front national, cela ne fera jamais que 2,2 millions de voix. C’est moins de la moitié des électeurs modérés perdus dans cette bataille.

(Blog Déchifffrages, Le Monde du 16 mars 2010)

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Sommaire des textes ci-dessous :

. un point de vue de politologue

. quelques brèves

. sur Montpellier

. sur Béziers

. sur Sète et le Bassin de Thau

. sur Nîmes et alentour (en particulier sur le PC et le FN)

. sur Perpignan

. sur Carcassonne

. sur Narbonne et le Narbonnais

. sur Mende

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. Le point de vue d’Emmanuel Négrier, directeur de recherches au CNRS en sciences politiques, qui décrypte le scrutin en Languedoc-Roussillon :

1/ Sur le « phénomène » Front National

Pour moi, ce n’est pas un phénomène. Entre 2004 et 2010, le FN a perdu 70 000 voix passant de 183 000 à 112 000 électeurs. En 2004, le FN avait réalisé 17 %. Selon moi, le parti de Jean-Marie Le Pen a baissé en valeur relative et absolue.

Si je regarde de près : les territoires traditionnels de ce parti sont toujours les mêmes : la petite Camargue, le périurbain et le Perpignanais. Et il n’y a pas d’avancée.

2/ Sur la droite


La droite classique a perdu plus de 83 000 électeurs si l’on compare les deux scrutins de 2004 et 2010. Cela tient à une raison simple : le candidat de la droite n’a pas su stimuler la participation des élus locaux. Les institutions ne sont pas mobilisées pour l’UMP.

3/ Sur l’abstention

Elle se trouve dans le camp de la droite. Des villes comme Alès, Nîmes ou Perpignan n’ont pas voulu sauver le soldat Couderc. Ce sont pourtant des places fortes pour la droite. Quand vous pensez qu’en Lozère Jacques Blanc avait réalisé 52 % au premier tour et que dimanche c’est Georges Frêche qui passe en tête ! On peut parler d’un tremblement de terre.
Je note également une abstention de gauche. Dans des quartiers populaires à fortes précarités comme à la Mosson à Montpellier, on relève une démobilisation. Les électeurs décrochent de la démocratie.

4/ Le score de Georges Frêche (34,28 %)


Il consacre la place de leadership de Frêche sur son territoire et dans ses fiefs électoraux. Comme le PS est un parti très centré sur les collectivités, il est évident que son poids est fort.

5/ Deuxième tour

C’est gagné pour Frêche dimanche. Je ne vois pas les électeurs de la gauche se reporter sur Couderc. Et le candidat de l’UMP a très peu de réserves.
On peut s’attendre à une régression de la participation puisque la gauche non fréchienne dit globalement qu’il faut voter en « son âme et conscience ». Lorsque l’on adopte ce positionnement, on démobilise l’électorat.

6/ Sur le tour de France de Georges Frêche en cas de réélection, pour « aller prêcher la bonne parole ».


Sa portée sera très limitée. La territorialisation du PS est très forte en LR. L’activité privée, comme par exemple le bâtiment dépend beaucoup de la puissance publique. C’est beaucoup moins vrai dans les autres régions. Partir à la conquête de l’Hexagone me paraît hasardeux.

à partir de l’entrevue publiée dans  »Midi Libre » du 16 mars 2010

. Quelques brèves :

Divisions à droite: Jacques Domergue, député et leader du groupe d’opposition UMP au conseil municipal, critique Sarkozy. « Même si les présidents de région socialistes auraient mérité d’être battus dans les urnes dimanche, je pense que les électeurs ont d’abord voulu sanctionner une politique nationale, voire Sarkozy, puisque les résultats sont les mêmes partout, sur tout le territoire. »

Europe Ecologie : cela tangue dans cette coalition sur la question du deuxième tour. Alors que JL Roumégas ne donne, au nom de la liste, aucune consigne de vote, Zina Bourguet, la n°2 de la liste héraultaise, aurait été « portée à dire qu’il faut faire barrage au FN ». Pour elle en effet « On ne peut pas mettre Frêche sur le même plan que la droite ». Quant au n°1 audois, Pascal Frissant, il n’a pas ces états d’âme. « Europe Écologie regroupe des gens très différents… On préfère leur dire de se débrouiller avec leur conscience. Mais il faut voter, parce que l’abstention a tout faussé ».

Verts (et Mandroux) : Quel avenir pour les Verts au sein du conseil municipal ? Celui de rester dans l’opposition tout simplement. Car les résultats décrochés dimanche soir, tant par la liste Mandroux que par celle de Roumégas, ne laissent guère entrevoir une entrée, comme longtemps annoncée, des Verts au sein de la majorité municipale au cours des prochains mois. Et cela pour la simple raison que le maire est dans l’incapacité aujourd’hui d’imposer son choix au sein d’une majorité qu’elle n’a plus à sa main.

JL Roumégas essuie une véritable défaite personnelle. Il est le seul ténor de son parti à ne pas avoir passé la barre des dix points dans une région, et surtout une ville, où les Verts depuis longtemps pèsent d’un poids électoral.

Propos du Vert nîmois, Silvain Pastor, qui n’est plus conseiller régional : « Au second tour je vais voter blanc. Je considère ce qui se passe comme une réplique du 21 avril (allusion au 21 avril 2002, date du premier tour de l’élection présidentielle qui qualifia au second tour Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen) dans notre région. Les électeurs de gauche et les écologistes n’ont pas de débouché. »

Marc Dufour, président du MoDem dans l’Hérault et adjoint de Mandroux à la mairie de Montpellier, est en délicatesse avec son parti, qui lui reproche de ne pas avoir constitué de liste à ces Régionales, et renouvelle son appel à voter Georges Frêche au second tour, « à titre personnel »

. Montpellier : Hélène Mandroux ne sauve pas les apparences

Dimanche, Hélène Mandroux n’a réuni sur son nom qu’un peu plus de 5 % des Montpelliérains inscrits sur les listes, 11,3 % des votants. Un score qui la place en quatrième position seulement, derrière Jean-Louis Roumegas, Raymond Couderc et Georges Frêche.

Un résultat montpelliérain – et héraultais – très nettement insuffisant pour espérer compenser sa faible notoriété dans les électorats lozériens ou audois, par exemple. Dans ce contexte, le plancher des 10 % pour atteindre le second tour était tout simplement un objectif impossible à atteindre.

En juin 2009, un sondage, commandé par la Ville à BVA, créditait pourtant Hélène Mandroux d’un taux de notoriété très élevé et de 77 % d’opinions favorables chez les Montpelliérains. Une satisfaction qui apparaît bien fugitive aujourd’hui. Dans cette lutte fratricide Hélène Mandroux a-t-elle aussi perdu cette popularité qui faisait sa force ? Car avec 40,7 % des voix sur la ville (18,8 des inscrits), c’est bien Georges Frêche qui confirme son leadership politique ; il réalise notamment le « grand Chelem » dans les dix cantons de la ville. Et c’est à La Paillade, sur les terres d’André Vezinhet, qu’il réalise son meilleur score avec 46,4 % des suffrages. Le symbole n’aura probablement pas échappé aux intéressés. C’est aussi dans le même quartier que la candidate du PS fait son moins mauvais score, 15,38 %… À Prés-d’Arènes et Saint-Martin ou dans le quartier de La Croix-d’Argent bien quadrillé par les réseaux frêchistes, le maire n’atteint même pas, en revanche, la barre des 10 % des suffrages exprimés.

Dur car, au-delà de la défaite, Hélène Mandroux apparaît désormais fragilisée dans son fauteuil de maire. Au cours des dernières semaines, elle s’est toujours refusée à évoquer sa position à l’intérieur de la majorité municipale, mais hier, plusieurs élus proches de Georges Frêche, dont Philippe Saurel, sont montés au créneau pour demander des « éclaircissements » . En fin de semaine dernière, les mêmes élus avaient prévu de se retrouver dans un bar de Celleneuve afin d’établir une stratégie à adopter pour l’après-régionales. Dès demain, le bureau municipal, qui verra le maire retrouver ses adjoints, promet d’être tendu.

(à partir de Midi Libre du 16 mars 2010)

. Béziers Frêche devant, la droite laminée et une gauche partagée

A l’image de la Région, l’abstention est très majoritaire dans les urnes. Sur la ville de Béziers, elle est de 53,24%. Ce qui est en soi un record, hélas. (…)

Raymond Couderc obtient 34,44% des suffrages exprimés avec 7152 voix. Comparés aux votants (bulletins blancs compris), ce n’est plus que 33,54% et par rapport aux inscrits le taux est de 15,68%. (…)

La liste Frêche fait 26,26%. A priori Georges Frêche a la solution, il a clairement désigné sa candidate Agnès Jullian pour les prochaines municipales.

Toujours sur la ville, la liste « A Gauche Maintenant ! » de René Revol engrange 6,34%, Hélène Mandroux 6,70% et Jean-Louis Roumégas 5,48%. C’est incontestablement parmi leurs plus mauvais scores du département.

Malgré un taux d’abstention supérieur de plus de 10 points aux dernières municipales, le FN gagne plus de 300 voix avec 3068 voix (2766 en 2008) et obtient un taux de 14,77% sur la ville. Par exemple aux Arbousiers, le FN fait 15,12% des voix et aux Tamaris 16,13ù. Dans les communes alentour, les taux sont également très élevés comme à Agde (16,94%), à Sérignan (17,52%) ou à Sauvian (15,16%).

Un constat s’impose, le Front National reprend des couleurs à Béziers alors que l’UMP s’effondre. Le deuxième tour devrait confirmer cet état de choses, car Raymond Couderc ne peut guère compter que sur les voix de Christian Jeanjean (1,26%) et encore… (…)

Dans les villages alentour, on ne peut que constater que Raymond Couderc est le plus souvent battu par la liste de Georges Frêche. C’est le cas dans les treize communes de l’Agglo, dont il est le président, à l’exception de Lignan où il fait jeu égal. (…)

Dans le fief du député PS, Kléber Mesquida à Saint-Pons de Thomières, Hélène Mandroux, avec 31,90% des voix, fait un de ses meilleurs scores. Elle précède Georges Frêche (26,68%) et encore plus largement l’UMP (16,49%). Autre exemple, Saint-Chinian qui donne 37,5% à la liste Frêche et 17,93% à Hélène Mandroux qui talonne Raymond Couderc (19,16%). (…)

Si la liste d’Hélène Mandroux ne parvient pas, à quelques exceptions près, à atteindre son objectif de plus de 10%, si, à Béziers, elle fait péniblement 6,70%, dans le Biterrois, elle atteint les 8% et les votes dans le reste du département ne démentiront pas cette tendance.

En revanche la liste de René Revol retrouve à peu près le taux réalisé par le Front de gauche aux Européennes mais pas le total de ses voix ajoutées à celles du NPA.

Le score de la liste Revol est à mettre en perspective avec une médiatisation des problèmes internes au PS qui pouvaient laisser craindre un discours antilibéral inaudible. Cela n’a pas vraiment été le cas et l’irruption tardive d’Hélène Mandroux dans la campagne et le brouillard politique qui s’en est forcément suivi a plutôt été bien absorbé par la liste de transformation sociale.

A cela s’ajoute la contre-performance d’Europe Ecologie qui fait plus de trois points de moins que la moyenne nationale. Le résultat est sans appel. (…)

Pour résumer le premier tour, la droite est laminée, la gauche est partagée malgré de bons résultats globaux. Le Front National fait un score qui garantit sa présence au second tour. Ce qui, théoriquement, ne fait pas l’affaire de l’UMP ni de Georges Frêche. Reste à savoir quelle sera l’attitude des électeurs d’Hélène Mandroux, de rené Revol et de Jean-Louis Roumégas au 2ème tour. Trouveront-ils matière à voter ? Cela ne devrait pas, de toute façon,empêcher l’élection de Georges Frêche.

Tiré de l’Hérault du Jour du 16 mars 2010

. Sète René Revol talonne Raymond Couderc

A Sète comme ailleurs, l’abstention a atteint des sommets avec 46,67%. Ce taux est légèrement moindre que celui du Languedoc-Roussillon (50,26% contre 34,19% en 2004).

Les résultats sur l’île sont globalement représentatifs de ceux de la Région…à quelques exceptions près.

Même si Georges Frêche arrive en tête avec 33,31% des voix, l’excellent score de la liste « A Gauche maintenant » (17,19%) démontre l’attachement des habitants pour leur ancien maire et député François Liberti qui garde une forte empreinte sur la ville ainsi que pour ses combats menés tambour battant depuis des décennies.

Nettement significatif d’une défection de l’électorat de droite qui a préféré voter pour l’actuel président de région, le score de Raymond Couderc. Avec 17,29% des voix, à peine plus que « A Gauche Maintenant », la liste UMP accuse le coup. Il est vrai que François Commeinhes maire UMP s’est montré très discret pendant cette campagne. Les supporters étaient absents des bureaux de vote et, dans certains, les assesseurs de Raymond Couderc venaient de Montpellier, alors qu’auparavant les militants UMP sétois assuraient une présence conséquente.

L’appareil local de l’UMP ne s’est donc pas déployé pour soutenir son candidat. D’autre part, il ne faut pas oublier que Georges Frêche a donné un grand coup de main à la réélection du maire de la ville en appelant les ocialistes à ne pas voter François Liberti.

Le score du Front National, même s’il n’atteint pas celui des élections de 2004 (19,87%), n’en est pas moins inquiétant (12,52%). Une recrudescence qui s’étend sur tout le bassin de Thau où les résultats sont effrayants notamment à Mèze ou à Bouzigues.

Quant à Jean-Louis Roumégas, tête de liste de « Europe Ecologie », il est relégué dans le bas du classement (5,09%) ainsi que Hélène Mandroux qui, tout comme au niveau régional, n’a pu mobiliser les socialistes.

Le résultat de la triangulaire du second tour s’annonce sans surprises.

Quelques chiffres :

Gigean : Meilleur score de Frêche sur la Communauté d’Agglomération du Bassin de Thau (CABT) : 40,73% ; Couderc : 13,78% ; abstention : 56%

Mireval : Frêche : 40,62%

Frontignan, Gigean et Vic-la-Gardiole : le FN devance l’UMP

AGM !: 17,64% à Balaruc-les-Bains contre 17,32% pour Couderc. 14, 80% sur Balaruc-le-Vieux.

Nord Bassin de Thau : deux faits notables 1/ l’importance de l’abstention (supérieure à 50% pour 4 des 6 communes) et 2/ le score du FN : jusqu’à 18,25% sur Mèze et 17,79% à Bouzigues.

Loupian, Montbazin et Poussan : entre 10 et 12,6% pour AGM ! alors que Europe Ecologie reste entre 5 et 8%, hormis à Montbazin où elle enregistre un taux de 10, 78%.

(L’Hérault du Jour, 16 mars 2010)

. Nimes. Face au score des gauches, Nîmes est-elle encore de droite ?

Le premier tour des Régionales a rendu son verdict dimanche soir à Nîmes avec un premier constat : le taux d’abstention de 57 % est élevé, soit sept points de plus que le résultat régional. A Nîmes, Frêche (26,21 %) a devancé l’UMP Couderc (23,02 %), le Front national (14,19 %) arrive en 3 e position. Suivent Europe Écologie (10,98 %), le Front de gauche (en fait A Gauche Maintenant!) de René Revol (10,43 %) et le PS emmené par Hélène Mandroux (8,35 %).
« On pensait que Nîmes était une ville ancrée à droite », s’étonnait, dimanche soir, un Nîmois devant les chiffres qui s’affichaient sur l’écran géant, installé dans la salle des mariages de la mairie. Pas vraiment au regard des 26,21 % de suffrages obtenus par Georges Frêche qui arrive en tête devant l’UMP Raymond Couderc crédité de 23,02 %.

1 Frêche le crocodile.

Vieux crocodile de la politique, dans une ville dirigée par une alliance UMP-Nouveau centre, le président sortant de la Région à l’exception du canton 1, où l’UMP vire en tête avec 27,96 %, le divers gauche Georges Frêche a posé son leadership. Pour affiner l’analyse, encore faut-il tenir compte des voix recueillies par la liste conduite par Jean-Louis Roumégas (Génération Écologie) 10,98 %, René Revol (A gauche maintenant !) 10,43 % et Hélène Mandroux (Parti socialiste) 8,35 %. Soit à eux trois, 29,76 % des suffrages sur l’ensemble de la ville, trois points de plus que… Frêche et six de plus que la liste UMP. En bon comptable des chiffres, Yvan Lachaud, adjoint aux finances et député Nouveau centre, lâche laconique : « On a limité les dégâts.» Mais l’ensemble de la gauche fait fort. Nîmes est-elle encore à droite ?

2 Le taux d’abstention.

Avec 57,01 %, 7 % de plus que la moyenne régionale, l’abstention est forte. Dans certains cantons – dont aucun n’atteint les 50 % de participation -, l’abstention tutoie des chiffres inquiétants. Ainsi canton III, quartier du Chemin-bas, 40,65 % de participation soit 4 électeurs sur dix qui ont votés ; canton IV, quartier de Pissevin, le nombre de votants culmine à 30,89 %. Trois électeurs sur dix ! Dans les quartiers de ces cantons vivent souvent des populations en difficulté et le chômage y est élevé. Populations qui se sentent certainement peu concernées par la politique. Ou estiment que leur vote influera peu sur un quelconque changement.

3 Le Front national.

Dans la deuxième ville la plus importante du Languedoc-Roussillon, 14,19 % des électeurs ont voté pour le parti frontiste. En comparaison à Montpellier, le FN réalise « seulement » 7,50 %. Avec 21,15 % de suffrages récoltés dans le dans le canton Nîmes VII, le FN est à son apogée sur Nîmes. C’est dans le canton Nîmes I – celui de la mairie – où son score est le plus faible 11,63 %. Sur la ville, il est le troisième parti préféré des électeurs.

4 Désaffection militante.

Cette élection a montré également la désaffection – ou démobilisation – des militants. Au soir de ce premier tour, à la mairie ou dans les permanences, ils n’étaient pas pléthore.

Nimes. PC : la ligne de la fédé à l’épreuve du second tour

Martine Gayraud ne veut pas qu’une voix aille à la droite ou à l’extrême droite… mais c’est tout

Malgré l’élimination du Front de gauche (en fait d’AGM !) et par incidence du PC officiel dès le premier tour, sur les coups de midi, hier, au Prolé, on semblait prendre les choses avec philosophie. Martine Gayraud, la secrétaire fédérale et tête de liste AGM ! dans le Gard, n’a pas l’intention de se renier. Elle a réuni hier soir un conseil départemental, qu’elle a ouvert à toutes les sections gardoises précise-t-elle, mais dont l’issue ne faisait aucun doute : « Je ne crois pas à un débordement pour appeler à voter Georges Frêche, ça n’arrivera pas », indiquait la Nîmoise. La consigne du PC gardois sera donc conforme à celle rédigée par AGM !: « Il n’est pas question de donner une voix à la droite et à l’extrême droite. » Pas plus. Et Martine Gayraud de préciser : « Pour nous, la liste Frêche ne peut pas mettre en oeuvre une politique de gauche à la Région. » Pour comprendre peut-être un peu mieux ce propos, Martine Gayraud confie, à titre personnel : « Je ne vais pas voter Georges Frêche. » Exit donc la main que lui a tendue dimanche soir son collègue du PC gardois, Jean-Paul Boré, candidat sur la liste Frêche. Exit aussi le souhait exprimé hier par Alain Clary en faveur d’un rassemblement de « la famille communiste ». « Le rassemblement, il s’est fait au 1 er tour », réplique Martine Gayraud.
Une fin de non-recevoir qui affecte Jean-Paul Boré : « C’est regrettable au moment où nous avons besoin d’une gauche unie face à Sarkozy et où, dans cette région, il faut éviter que la droite et l’extrême droite aient des forces pour s’opposer aux mesures sociales que nous avons proposées. » Mais selon lui, ce discours officiel va à contre-courant de ce que veulent les militants PC : « Ils sont nombreux à m’appeler depuis dimanche pour réclamer que le PC appelle officiellement à voter Frêche dimanche. » Et il n’est pas dit qu’à l’image du Nîmois Alain Clary, d’autres élus de poids du PC gardois, discrets jusque-là, ne viennent fragiliser la voix officielle.

Ancien maire PC de Nîmes et conseiller général du 3 e canton, Alain Clary est demeuré médiatiquement très discret jusqu’à hier.

A propos des divisions au PC gardois et régional avant le premier tour des Régionales et qui demeurent plus que jamais à ce jour, Alain Clary ne veut pas trop en dire encore.  : « Mon souci aujourd’hui est que la famille communiste, dans la diversité, puisse continuer à être présente, à exister, mais pas pour elle-même, sinon on finira par fonder un club d’anciens. Il faut que cette famille soit présente dans la société et dans l’action. » Dans cet entre-deux tours, Alain Clary en est certain : « Même si la droite est affaiblie, il ne faut pas lui faire de cadeau et tenir compte de la résurgence du FN, notamment dans le Gard. »

Nimes. FN : un retour en force à Nîmes

Dimanche soir, comme dans beaucoup de communes gardoises, le Front national a fait un retour en force à Nîmes au grand bonheur d’Evelyne Ruty, tête de liste gardoise du FN. Un parti qui a doublé son score des Européennes de 2009, des Municipales de 2008 mais a fait moins bien, avec 14,19 % des voix, qu’aux Régionales de 2004 (plus de 18 %). « Ceux qui votaient Sarkozy ont été déçus par lui car il n’a pas tenu ses promesses. Pour certains, le vote FN est un retour au bercail, commente Evelyne Ruty.

Marguerittes : dans la ville dortoir, le FN se réveille

Dimanche, pour les élections régionales, cette « ville dortoir de Nîmes » est redevenue un bastion du Front national (22,38 %, à quatre points et demi de Frêche ; en 2004 le score du FN était de 27,17 %). Cabrières, mais aussi Lédenon et Redessan, deux autres communes du canton de Marguerittes, l’ont placé en tête.

Nimes. Garons : l’extrême droite à 23 %

A Garons, qui a mis l’UMP en tête, le FN arrive en seconde place et atteint les 23 %, à l’étonnement du représentant frontiste lui-même (même si aux Régionales de 2004, le FN y faisait 28 %).

. Perpignan.

Les listes Frêche-Bourquin, Couderc-Castex et Jamet-Aliot (FN) se retrouveront au second tour dans une triangulaire, loin devant le ticket Europe Ecologie Roumégas-Langevine (éconduit par les électeurs du département au-dessous des 10 % fatidiques), la liste AGM ! Revol-Boucher (qui capte 8,77 % des voix) ou les socialistes Mandroux-Amiel-Donat (7,02 %).

La liste PS plonge La liste menée dans les P.-O. par Jacqueline Amiel-Donat n’aura donc pas suffisamment siphonné le réservoir de voix de Christian Bourquin pour l’inquiéter. La conseillère municipale d’opposition sort affaiblie de ce scrutin. Elle qui dépassait les 44 % puis les 33 % de suffrages aux municipales perpignanaises de 2008 et 2009, passe péniblement la barre des 7 % dans les P.-O. et des 8 % dans les urnes perpignanaises.

Castex (UMP) émerge Avec trois points de plus que la moyenne régionale, le maire de Prades a réussi à intégrer le paysage politique local, au-delà de ses municipales.

L’abstention inquiète Un record. National (53,64 %), régional (50,55 %) et départemental (52,93 %). Avec le retour en force du FN, la forte abstention a été l’autre surprise du premier tour.

. Carcassonne. Déchirée, l’UMP ne peut que se remettre en question

En 2004, la liste de Jacques Blanc, représentée dans l’Aude par Isabelle Chesa, avait réalisé, sur la ville de Carcassonne 24,21 % des suffrages en seconde position derrière Georges Frêche qui dépassait les 38 %.
Six ans après, Raymond Couderc peine à atteindre les 17 %, perdant au passage la bagatelle de 1 780 voix sur une participation moindre !

Et si Carcassonne a quelque peu cristallisé les déchirements de l’UMP qui ont vu la mise à l’écart de la liste régionale de la secrétaire départementale de l’UMP, Isabelle Chesa, la situation n’est guère plus brillante à Narbonne (où le nom de Mouly a été écarté de la liste), à Castelnaudary (où des militants rendent leur carte UMP) ou encore à Port-la-Nouvelle, où le maire Henri Martin, initialement de centre droit, avait apporté son soutien à Georges Frêche.

Carcassonne. Progression du FN dans les quartiers populaires

Le score du Front national sur Carcassonne n’a rien à voir avec celui de 2004, où le parti frontiste était alors à son apogée. Lors des précédentes régionales, la liste menée par Alain Jamet, avait en effet atteint les 18 % au premier tour (14 % au second) dans une ville où, à l’exception des présidentielles de 2007, il ne dépassait pas les 10 %.
Cette fois, le parti de Jean-Marie Le Pen atteint les 13,55 % dépassant, sur certains bureaux, le score de l’UMP. Des bureaux situés principalement dans les quartiers populaires, au grand désarroi, dimanche soir, d’Henry Garino, conseiller municipal et régional communiste. Sur le bureau de l’école des Troubadours, de la Gravette, au foyer de Montlegun, à l’école des Castors, au Méridien, ou encore au foyer Age d’or, le FN arrive donc en seconde position. « Personnellement, j’explique ces scores par une montée de la délinquance sur Carcassonne » , lâchait dimanche soir Gilles Icher. Le centre-ville qui n’est pourtant pas épargné par le phénomène, n’a cependant pas concédé trop de terrain au parti frontiste.
Ce qui est certain, c’est que les élus carcassonnais, Jean-Claude Pérez en tête, ont regardé de près cette évolution du vote dans ces quartiers où, d’ordinaire, le FN était plus ou moins contenu. Vote contestataire amplifié par une abstention record (51,29 % sur la ville) ? Enracinement des idées d’extrême droite ? Ou retour au FN des électeurs partis à l’UMP ? Interrogations qui seront levées dimanche prochain au soir du second tour… Où la lecture de la triangulaire sera plus limpide.

. Narbonne. Histoire d’une citadelle socialiste devenue frêchiste

Georges Frêche est en tête avec 41,25 %. Raymond Couderc n’atteint pas les 20 %

Avec le soutien sans faille de son maire pour l’exclu du PS, Narbonne est devenue la deuxième ville la plus Frêchiste de la région. Cinq points de plus qu’en 2004, acquis grâce à des scores écrasants à Saint-Jean Saint-Pierre, en centre-ville, au Pastouret…
Pas un quartier n’a résisté. Même les deux bureaux du château de Montplaisir ont succombé à Georges Frêche, qui s’offre le luxe de ravir la première place traditionnellement acquise à la droite. Le président sortant totalise 42,50 % et 37,72 %, quand Raymond Couderc dégringole à 21,10 % et 21,70 %…La droite, autre grande perdante du premier tour, continue son désamour avec Narbonne, débuté durant les Régionales de 2004. Cette année-là, Georges Frêche devance Jacques Blanc de plus de trois points, alors même que la tête audoise du président sortant d’alors s’appelle Michel Moynier.
Depuis, Nouveau Narbonne s’est effrité, puis déchiré. Et ses électeurs ont trouvé d’autres saints à qui se vouer. Pas forcément à droite, de toute évidence. Dimanche, seul le bureau de l’hôtel de ville conservait sa couleur bleue, avec 18 maigres mais précieux bulletins d’avance sur Georges Frêche.
Narbonne suit désormais la tendance régionale, offrant la troisième place au Front national. France Jamet passe la barre fatidique des 10 %. Sans égaler le score de son père en 2004 (14,13 %), la candidate d’extrême-droite conserve ses meilleurs scores à Narbonne-Plage (13,38 %), Montplaisir (13 % et 16,55 %), et confirme son implantation dans le bureau d’Anatole-France, qui rassemble notamment les électeurs des nouveaux lotissements situés à la sortie nord-est de la ville.
Sur la liste de Georges Frêche en 2004, Maryse Arditi n’aura pas réussi, seule, à rassembler assez de voix autour de sa notoriété narbonnaise pour hisser « Europe Écologie » au-dessus des 10 %. Sa liste (7,16 %) se trouve au coude à coude avec celle de « A gauche maintenant » (7,11 %). Seule consolation : avoir obtenu plus qu’Hélène Mandroux (6,75 %).

Narbonnais L’UMP est sur la mauvaise pente

Dans l’Aude, la liste Couderc enregistre donc un score doublement « historique » : pour la première fois une formation de la droite républicaine arrive devant la liste… officielle du parti socialiste ; et totalise ses plus mauvais chiffres à l’issue du premier tour des régionales (16,27 % contre 22,56 % en 2004).
Une érosion départementale qui se confirme à la lumière des résultats obtenus dans les cantons du Narbonnais. C’est une évidence : après avoir perdu Narbonne et l’appui de son allié « apolitique » Nouveau Narbonne, l’UMP est à la peine. Le cas le plus flagrant vient du Sigeanais où la liste conduite par Michel Py recueille 23,02 % des suffrages (29,14 % en 2004 à la liste Blanc conduite par Michel Moynier). « Un tel score dans son propre canton, c’est dramatique », concèdent des observateurs.
Mais c’est à La Nouvelle que le revers est le plus cinglant : l’UMP arrive à la troisième place derrière les listes Frêche et Jamet, avec 13,49 % des voix contre 37,72 % il y a six ans. Règlement de comptes ? Sans aucun doute. Entre Henri Martin, le maire nouvellois et son homologue leucatois, le passif est grand et durablement installé (lire en p.14). Petit réconfort pour Michel Py, c’est à Leucate qu’il enregistre son meilleur score et progresse : 847 voix (726 en 2004). Comment expliquer cette dégringolade ? Pour certains, l’idée de vouloir « faire du neuf sans balayer le vieux » est la clef du problème. Écartés les Chesa, Martin et voilà la maison UMP qui se fissure dans l’Aude. Au lendemain du deuxième tour, viendra le temps des explications.

. Mende La droite lozérienne abstentionniste et en baisse

Paradoxalement, les seuls cantons où la liste de Frêche régresse en Lozère par rapport à 2004, sont ceux où la gauche est depuis toujours implantée, les Cévennes : Barre (109 voix de moins), Le Pont-de-Montvert (- 165), Saint-Germain-de-Calberte (- 302) et Florac (- 82) ! Des voix perdues au bénéfice d’Europe Ecologie (entre 13 et 22 % dans ces secteurs), donc toujours à gauche ! Mais avec des électeurs dont la réflexion citoyenne semble différer.

Partout ailleurs, la liste Frêche progresse. Parfois en doublant presque son score comme à Aumont-Aubrac, Fournels, Le Massegros… (…)

Dans le même temps, Raymond Couderc s’effondre par rapport aux résultats de Blanc, il y a six ans. Passant en moyenne de 70-60 % à 40-45 %, parfois même moins. « On ne peut pas nier l’évidence, on a perdu un certain nombre de points, une vingtaine, un peu partout , concède Jean-Paul Pourquier, le président du conseil général. C’est la conjonction de la surmédiatisation du cas Frêche, du vote protestataire contre la politique nationale et de l’abstention. On ne l’a jamais connue aussi forte. » Un argument mis en avant également par la tête de liste Francis Saint-Léger qui compte les non-votants essentiellement dans son camp.
Ne serait-ce pas également un message de la base contre le choix de Paris qui a éliminé Blanc pour deux têtes de liste, régionale et locale, bien moins charismatiques ? « Il faut laisser les réactions épidermiques de côté, et si c’est moi qui le dis, c’est crédible », confiait le sénateur-maire de La Canourgue, dimanche, du siège régional de l’UMP.

François Pelras, engagé avec Jeanjean (DVD) est, lui, catégorique : « J’ai toujours dit que le meilleur candidat pour la Lozère et la Région, c’était Jacques Blanc. Paris a choisi, Paris a eu tort. » Pour le député Morel-à-l’Huissier, « l’abstention est une chose, mais c’est plus profond que ça. Le message est brouillé, l’électorat est en interrogation. (…) »

Extraits de Midi Libre du 16 mars 2010

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