Le Front De Gauche a réagi à notre communiqué en avançant plusieurs arguments sur lesquels nous revenons ci-dessous.
La FASE LR a lancé un appel qui reprend le communiqué du 03 décembre.
Le NPA maintient sa proposition d’une nouvelle réunion unitaire mercredi prochain, 16 décembre, à 19 heures dans ses locaux à Montpellier, afin
d’arriver à un accord sur la base de ce qui a été décidé ensemble le 03 décembre.
Le journal en ligne Montpellier-Journal a publié un article sur le sujet.
Voir Montpellier-Journal : Régionales : retour à la case départ entre le NPA et le Front de gauche
Sur le statut du protocole d’accord unitaire du 03 décembre
En réponse à notre communiqué, le FDG explique que le protocole du 03 décembre n’en était pas un car non validé par les organisations (en fait le seul PCF). Pourtant au début de la réunion du 03 décembre, René Revol nous a précisé qu’il représentait le Front de Gauche, donc le PG et le PCF.
A ce moment, le NPA a demandé s’il était la peine de discuter en l’absence du PCF : « René Revol a t’il le pouvoir d’engager les négociations au nom du PG et du PCF ? On ne souhaite pas faire une réunion pour rien ».
Cette réunion s’est achevée à 1 h du matin. La délégation du NPA ne serait jamais restée discuter aussi longtemps si une réponse claire à cette question n’avait pas été donnée.
En effet, René Revol a certifié qu’il pouvait négocier aussi au nom du PCF. Lorsque l’on s’est quitté, il nous a dit, il y a un seul passage sur le quel je ne peux engager le PCF, c’est le passage sur la composition de la liste.
Dans les jours qui ont suivi, le texte a circulé, et a abouti au texte que nous avons publié sur ce site. A aucun moment, les membres du FDG ne nous ont signalé d’autres problèmes sur ce protocole que ce qui était indiqué sur la composition de la liste.
C’est donc bien le FDG qui a changé d’avis et pas le NPA qui aurait révé un accord unitaire.
Sur la fusion possible ou non possible avec Frèche.
Sur le communiqué commun envoyé à la presse, le FDG ne peut pas jouer ce coup ci à : signé /pas vraiment signé.
Il est bien signé par tout le monde et a été publié.
Il exclut clairement toute fusion avec une liste conduite par Frèche. Marie George Buffet elle même avait déclaré « Ni au premier tour, ni au second tour avec Frèche ».
C’est sur se point essentiel que le FDG par la voix du représentant du PCF des PO est revenu. Pour lui, il est hors de question de dire que l’on ne fusionnerait pas avec Frèche.
Là encore c’est le FDG qui remet en cause ce qui était une des bases de l’accord possible en Languedoc-Roussillon.
Les circonvolutions sur le thème « on peut imaginer au second tour que si le FDG fait un bon score, le PS pourrait choisir d’exclure Frèche de la liste PS fusionnée » n’ont même pas besoin d’être commentées.
Quant à René Revol, il dit que s’il était tête de liste régionale, il ne fusionnerait pas avec Frèche mais n’interdirait pas à certaines composantes de la liste de le faire ! En clair on ferait une liste au premier tour, qui exploserait entre les deux tours car le PCF serait autorisé par René Revol à fusionner avec Frèche. On nage en pleine confusion !
La règle de la proportionnelle proposée par le NPA
Cette règle sur la base des européennes en Languedoc Roussillon ne serait pas bonne car elle ne tient pas compte des élus précédents de chaque formation. Bien étrange argument quand on sait que le PCF a eu ses élus sur une liste de premier tour avec Frèche, et que la plupart de ces élus PCF de 2004 seront à nouveau sur la liste Frèche en 2009. De plus, à ce jour, le PCF ne considére pas qu’ils ne sont plus membres du PCF.
On nous dit aussi que la règle de la proportionnelle entre NPA et FDG exclut les petites formations et/ou les personnalités extérieures. Rien de tout cela n’est vrai.
Cette règle s’applique au rapport entre NPA et FDG car le NPA ne se rallie pas au FDG, il propose au FDG un accord équitable. Si on choisit collectivement, et c’est bien entendu ce que nous proposons, qu’un nombre significatifs de place en début de liste soient données aux formations en dehors du FDG et du NPA ou à des personnalités, on applique la régle proportionnelle 2/5 3/5 aux places restantes à partager entre le NPA et le FDG.
Quelle règle autre que la proportionnelle serait la plus juste pour estimer la répartition entre deux blocs qui choisissent de faire alliance ?
Sur le déroulement de la réunion du 03 décembre et l’absence du PCF es-qualité
Quand on engage des discussions unitaires avec le souci d’aboutir, une première règle est d’être présent aux réunions. Le PCF est un parti suffisamment puissant en Languedoc Roussillon, il est assez incompréhensible qu’il ne trouve personne pour le représenter. S’il mandate René Revol, il doit en assumer les conséquences.
La moindre des corrections vis à vis de la délégation du NPA serait d’expliquer qu’il y a eu problème entre les déclarations de René Revol disant représenter le FDG et la réalité de ce que lui avait dit le PCF, ou alors dire que le PCF a changé d’avis.
Dans tous les cas, ce n’est pas le NPA qui est responsable de cela et le NPA s’en tient à ce qui a été acté le 03 décembre.
Il est impossible de construire le cadre de confiance nécessaire à une liste unitaire si les délégations des partis changent d’avis, ne sont mandatés qu’à moitié, ou disent qu’elles le sont alors qu’elles ne le sont pas.
Sur : « le NPA doit être patient » /
On nous explique qu’il faut attendre, que l’on doit comprendre que le PCF n’a pas tranché et que PG et PCF doivent encore se mettre d’accord.
Tout cela nous est expliqué lorsqu’il s’agît de discuter avec le NPA alors que pour lancer la campagne du seul FDG, là tout est prêt : meeting, tracts, conférence de presse multiples….
On a de plus en l’impression que ces discussions unitaires n’ont qu’un but dans l’esprit du FDG, occuper le NPA pendant que le FDG lance sa campagne
Sur certains blogs liés au FDG, circule l’idée que le NPA LR serait désavoué dans sa volonté unitaire par le NPA national. C’est une pure légende. Les militants du NPA LR sont entièrement maîtres de leur décision. Il y a eu la semaine dernière deux votes au sein du NPA, l’un sur la stratégie nationale, l’autre indépendant du premier sur la stratégie régionale.
C’est sur ce mandat régional que la délégation du NPA, composée de manière pluraliste par rapport aux positions nationale, a agi. Le mandat est la recherche d’un accord unitaire sur la base du protocole du 03 décembre et un accord équitable dans la représentation des formations.
A aucun moment, ce qu’on peut appeler la direction nationale du NPA, n’est intervenue sur ce que nous faisions en LR, si ce n’est pour signaler qu’en LR et dans d’autres régions, un accord unitaire était possible.
Sur tous les aspects : programme, nom de la liste, composition de la liste, le NPA LR propose que l’on décide à l’échelle du Languedoc Roussillon
A l’inverse, le FDG avait d’abord accepté l’idée que l’accord en Languedoc Roussillon serait bien un accord régional, faute d’accord national. Il déclare maintenant que c’est sur le plan national que seraient prises les décisions.
F. Liberti et R. Revol nous ont aussi expliqué que ce serait les directions nationales du PG et du PCF qui décideraient qui des deux serait le tête de liste régionale. Au delà, il semble de plus en plus clair que la direction nationale du PCF veut désormais empêcher un accord avec le NPA où il était dit que l’on ne fusionnerait pas avec Frèche, finalement choisi par le PS.
Voir la conférence de presse du Front de Gauche dans l’Aude :
Extraits : Le Front de gauche prépare les régionales de mars, en attendant le possible ralliement du NPA. Mais au PC, pas question d’exclure les quatre conseillers régionaux alliés à Georges Frêche. ou encore « Pour le Front de gauche, l’objectif des prochaines régionales est d’abord de « battre la droite et sa politique », mais aussi d’offrir un autre projet. L’enjeu est clairement de peser électoralement, en étant devant le MoDem pour imposer aussi, à un Parti socialiste hésitant, un vrai virage à gauche« .
L’article sur :
L’appel proposé par la FASE LR
BATTRE LA DROITE, TOUTE LA DROITE, NOUS LE VOULONS, C’EST POSSIBLELa preuve:
Rappel du communiqué commun du 3 décembre 2009
« Le jeudi 3 décembre 2009, les représentants des organisations suivantes, – Alternatifs, FASE, M’PEP, NPA, Objecteurs de Croissance, et les composantes du front de Gauche ( Gauche Unitaire, PCF et PG ) se sont réunis pour envisager de présenter une liste unitaire de la Gauche de Transformation sociale et de l’écologie radicale aux prochaines élections régionales.
Les débats ont fait apparaître des convergences fortes: d’une part sur le programme régional qui nous serait commun, d’autre part sur la nécessité de présenter une liste unitaire de nos organisations à cette échéance électorale.
Les débats ont également fait apparaître l’accord de tous pour considérer impossible une alliance au second tour avec une liste conduite par Frêche que ses dérives populistes, autoritaires et racistes disqualifient pour rassembler la Gauche.
Nous souhaitons au second tour battre la droite en permettant un vote de Gauche. Pour cela, nous sommes favorables à des fusions démocratiques entre toutes les listes de Gauche qui ne sont pas derrière Frêche, à l’exclusion du MODEM et de toute formation de droite. »
De même, à Béziers, les militants de plusieurs de ces forces ( FASE, NPA, Objecteurs de Croissance, PCF, PG) , se réunissaient le 9 décembre pour déclarer:
« Les nécessaires discussions entre les partis et mouvements doivent avoir un caractère public, pluraliste, sur les têtes de listes comme sur le programme.La décision finale appartient aux militants départementaux et régionaux. »
LA DECISION NOUS APPARTIENT A TOUTES ET TOUS !C’est le sens de cet appel qui s’adresse tant aux citoyen(ne)s, qu’aux militant(e)s des partis politiques.
Ils manifesteront, en le signant, leur volonté de dépasser les dernières réticences liées à la constitution des listes unitaires de transformation écologique et sociale.