Un accord unitaire est possible en Languedoc-Roussillon !

Jeudi 03 décembre, les représentants des Alternatifs, de la FASE, du Front de Gauche (GU, PG, PCF), du MPEP, du NPA, et des Objecteurs de Croissance se sont à nouveau rencontrés à Montpellier et ont discuté du projet de protocole d’accord que le NPA avait proposé.
Conclusion : un accord de la gauche de la gauche est possible en Languedoc-Roussillon.

Élections Régionales: communiqué commun

Alternatifs, FASE, Gauche Unitaire, M’PEP, NPA, Objecteurs de croissance, PCF et PG

Jeudi 3 décembre les représentants des organisations suivantes – Alternatifs, FASE, M’PEP, NPA, Objecteurs de Croissance, et les composantes du Front de Gauche: Gauche unitaire, PCF et PG – se sont réunis pour envisager de présenter une liste unitaire de la gauche de transformation sociale et de l’écologie radicale aux prochaines élections régionales.

Les débats ont fait apparaître des convergences fortes: d’une part sur le programme régional qui nous serait commun, d’autre part sur la nécessité de présenter une liste unitaire de nos organisations à cette échéance électorale.

Les débats ont également fait apparaître l’accord de tous pour considérer impossible une alliance au second tour avec une liste conduite par Georges Frèche que ses dérives populistes, autoritaires et racistes disqualifient pour rassembler la gauche.

Nous souhaitons au second tour battre la droite en permettant un vote de gauche. Pour cela nous sommes favorables à des fusions démocratiques entre toutes les listes de gauche qui ne sont pas derrière Frèche, à l’exclusion du MODEM et de toute formation de droite.

Les participants ont décidé de se retrouver sous peu pour poursuivre le dialogue en vue d’aboutir à une liste commune de la gauche antilibérale et anticapitaliste, et pour commencer à formuler les axes d’un programme régional de rupture avec le capitalisme et le productivisme.

Précisions sur le projet de protocole d’accord

Le texte ci-dessous n’est pas un programme achevé, il s’agît d’un protocole d’accord en cour de discussion où certains points qui faisaient débat dans les réunions précédentes ont été mis par écrit afin de vérifier accords et désaccords.
Des points qui font consensus ne sont pas forcément indiqués.
Nous le publions par souci de transparence à un moment où la presse ne s’intéresse qu’à des supposées négociations en coulisse qui ne concernent pas le NPA.

Un protocole d’accord avait été proposé par le NPA comme compromis possible suite aux réunions précédentes.
Il a été discuté et amendé jeudi 03 décembre.
L’ensemble des points ci-dessous, indiqués en noir, a été accepté par les représentants des Alternatifs, de la FASE, du Front de Gauche (GU, PG, PCF), du MPEP, du NPA, et des Objecteurs de Croissance mais l’accord n’a pu être signé.

En effet un point essentiel, en bleu ci-dessous, n’a pas été encore accepté par le Front de Gauche.
Celui-ci devrait rendre sa décision dans la semaine à venir.
La majorité des militants du NPA Languedoc-Roussillon a voté pour un accord sur la base de ce protocole, à condition bien entendu, que le passage non accepté par le FDG à cette étape, soit bien inclu.

Si le FDG accepte le passage en question, il y aura un accord en Languedoc-Roussillon

Projet de protocole d’accord unitaire
de la gauche anti-libérale, anticapitaliste et de l’écologie radicale
en cours de discussion.

Les organisations suivantes, Alternatifs, FASE, FdG (GU, PCF, PG) NPA, M’PEP, Objecteurs de Croissance, décident de présenter au premier tour des élections régionales de mars 2010 une liste unitaire dans le Languedoc Roussillon.

Cette liste vise à rassembler la gauche anti-libérale, anti capitaliste et de l’Ecologie radicale en toute indépendance du Parti Socialiste que ce soit avec ou sans Georges Frêche, et de Europe Ecologie.

Le programme intègre un aspect national : rejet de la droite et de sa politique, soutien aux mobilisations sociales et écologiques, mesures de rupture avec le capitalisme, le libéralisme, le social libéralisme et le productivisme.

A l’échelle régionale, sans rentrer à cette étape dans le détail de notre programme, la liste fait des propositions alternatives à une gestion libérale ou social-libérale et les points suivants en constitue quelques axes, par exemple :

Rupture avec les choix dictés par la compétition des territoires dans le cadre de la mondialisation capitaliste et des directives européennes. La région doit au contraire favoriser la solidarité entre les territoires et veiller à un développement équilibré. Elle encouragera ainsi le rééquilibrage à l’intérieur de chaque bassin de vie des activités économiques, sociales et culturelles, des lieux d’habitation, des terres agricoles et des zones naturelles et des services publics.
Ceci implique de mettre un frein à l’expansion urbaine, au mitage pavillonnaire, au zonage par type d’activité et de cesser tout soutien aux projets visant au développement exclusif de l’agglomération montpelliéraine au dépens des autres villes de la région (création d’Odysseum, plan Campus)…
Action pour le maintien des services publics en zone rurale, dans les petites villes et les quartiers populaires,

Démocratie : en finir avec la gestion présidentialiste de la région et avec le cumul des mandats. Consultation préalable des associations et syndicats sur tout projet les concernant. Mise en place d’une procédure de démocratie active associant la population aux principales décisions. Cette démocratie active ainsi que la mobilisation de la population est nécessaire aussi pour ne pas se laisser enfermer dans le carcan budgétaire et institutionnel qui risque de se durcir encore avec la réforme territoriale annoncée.

Transports : priorité absolue à l’investissement en faveur des transports collectifs publics, gratuité des TER pour les trajets domicile-travail avec mise à contribution du patronat, ainsi que pour les jeunes en formation, les demandeurs d’emplois… En finir avec la demande de doublement de l’A9. Dans le cadre du dossier Ligne à Grande Vitesse, se prononcer pour les investissements ferroviaires permettant le ferroutage (voire le cabotage) et le développement des lignes secondaires. La région n’a cependant pas vocation à se substituer à l’Etat pour ces investissements.

Récupération des aides fournies aux entreprises qui font des profits et suppriment des emplois (bataille politique et médiatique, recours en justice..).
Les aides au secteur non public seront orientées vers des projets d’intérêt écologique, social et culturel . Les aides de la région au secteur économique (public comme privé) seront soumises à des critères précis: activités participant à la relocalisation de l’économie, s’appuyant sur des circuits courts de distribution et favorisant la diversification, activités mettant en oeuvre des méthodes de production respectueuses de l’environnement, expérimentant de nouvelles formes d’organisation sociales participatives et privilégiant le financement local des activités.
Par ex : micro-entreprises de service nécessaires en zone de montagne, entreprises privées reprises par ses salariés sous forme de coopératives autogérées, mise en place de marchés paysans ou bio ou de circuits courts…
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– De même les appels d’offres obéiront à des critères écologiques et sociaux.
– Enfin, nous arrêterons les subventions aux entreprises capitalistes, subventions dont nous ne maîtrisons pas l’utilisation.

Réaffirmer la laïcité en concentrant les fonds publics pour les seuls lycées publics, et en agissant pour la construction d’un service public de la formations proessionnelle. Arrêt des subventions aux lycées ou centres de formation professionnelle privés, en premier lieu, arrêt de toutes les subventions d’investissement. Refus de la privatisation rampante des constructions universitaires en refusant les partenariats public/privé au profit de partenaraits puiblic/public. Refus de la mise den concurrence des établissements publics. Politique de gratuité de l’enseignement public et des fournitures scolaires.


– Réaffirmer la solidarité de la région avec les autres peuples contre les dominations impérialistes ( par exemple refus d’Agrexco)

Au second tour, nos choix sont guidés par les principes suivants :
– malgré l’absence de véritable proportionnelle, nos électeurs doivent être représentés dans l’assemblée régionale.
– il faut un vrai vote de gauche, contre la droite mais sans Frêche. Ses dérives populistes et autoritaires, ses propos racistes, le disqualifient pour rassembler la gauche.
La liste unitaire devra donc se maintenir au second tour en proposant des fusions démocratiques aux autres listes de gauche non-frêchistes, à l’exclusion de tout représentant du Modem ou d’un autre parti de droite.
S’il y avait un réel rapport de force (les listes de gauche non frêchiste ayant obtenu un nombre de voix à peu près égal), une fusion programmatique pourrait cependant être proposée autour des points principaux du programme ci-dessus.

Les exécutifs
– Pas de participation aux exécutifs avec une organisation de droite ou avec Frèche.
– Dans le cas où serait majoritaire une liste issue d’une fusion de second tour entre notre liste unitaire et celle de EE (et si elle voit le jour, la liste du PS sans Frèche) notre éventuelle participation à des executifs sera guidée par les principes suivant.

Nous cherchons à mettre en œuvre le programme défendu au premier tour et, bien entendu, pour servir cet objectif, nous sommes prêts à aller dans les exécutifs. A l’inverse, nous n’allons pas dans des exécutifs pour mener une politique opposée aux exigences que nous avons défendues au premier tour devant les électeurs..
Vue l’orientation social-libérale de Europe Ecologie et du Parti Socialiste même sans Frèche, la participation à des exécutifs avec ces formations ne peut s’envisager que s’il y a un rapport de force conséquent et si des éléments significatifs et importants de notre programme de premier tour sont repris dans l’accord programmatique qui sert de base à cette participation, chaque élu restant toujours libre, à tout moment, de son vote Dans le cas contraire, les élus resteront indépendants c’est-à-dire libres de voter pour ou contre les mesures proposées.
A l’issue du second tour, les composantes de la liste décideront ensemble si ces conditions de rapport de force et de programme sont réunies. Si jamais il y a désaccord sur l’analyse de la situation, chaque composante décidera alors de ce que feront ses propres élus.

Répartition animation de la liste

La liste unitaire choisit un collectif de porte-parole reflétant les différents courants qui composent l’accord unitaire. Ces porte-parole seront avant tout des porte-parole de la liste unitaire.
S’il existe des cadres unitaires larges intégrant notamment le FdG et le NPA dans d’autres régions, nous proposons de travailler à une répartition équitable des têtes de liste régionales dans ces régions.
La répartition des têtes de liste régionales et départementales doit, comme le nom de la liste, refléter le cadre unitaire large intégrant notamment le FdG et le NPA qui existe en Languedoc-Roussillon.
Nous proposons de le manifester ainsi.
Sachant la prééminence médiatique de la capitale régionale, un accord équitable se fera de la manière suivante : l’une des principales composantes (le FdG ou le NPA) a la tête de liste régionale et l’autre a la tête de liste départementale dans l’Hérault. (ce chapitre n’est pas acté et est en attente de réponse du Front de Gauche)

La tête de liste régionale a durant la campagne une fonction de porte-parole. Elle peut figurer à n’importe quelle place sur la liste.
Elle a cependant une fonction très importante entre les deux tours car elle est la seule habilitée à négocier des accords de fusion avec d’autres listes, à décider du maintien ou du retrait.
Elle agira donc sur ces choix ou dans des négociations éventuelles sur la base d’un mandat donné par l’ensemble des composantes. Elle veillera, en cas de fusion avec une autre liste, au respect de l’équilibre de la liste de premier tour dans l’accord de second tour. (En clair, elle ne sacrifiera pas dans l’accord de second tour ses partenaires de premier tour au profit de sa propre formation politique)
Les têtes de liste des 4 autres départements sont à répartir équitablement en fonction du choix ci-dessus, (sachant qu’en Lozère surtout, et dans une moindre mesure dans l’Aude, vu le nombre de conseillers régionaux, proportionnel à la population, il est difficile d’obtenir des élus).
L’ordre des listes départementales après la tête de liste de chaque département devra permettre la représentation équitable de l’ensemble des courants qui participent de l’accord unitaire.

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