Projet de protocole d’accord proposé par le NPA pour une liste unitaire en Languedoc-Roussillon.

Depuis plus mois le NPA propose une liste unitaire de la gauche anti-libérale et anticapitaliste en Languedoc-Roussillon. Il a notamment proposé avec succès une réunion unitaire le 25 novembre (voir ici). Le refus affiché des formations de la gauche de la gauche de s’associer ni au premier ni au second tour avec la liste Frèche devrait permettre ici de trouver un accord et le rend d’autant plus nécessaire. Dans cet objectif, le NPA a proposé un compromis sur la base des discussions précédentes afin d’avancer vers cette liste unitaire.

Lors d’une réunion jeudi 03 décembre, ce projet a été discuté.
Un certain nombre de modifications à ce protocole ont été proposés par nos partenaires. Ces modifications n’en changent pas le fond politique.
Un accord général sur l’essentiel du dit protocole a donc réuni les délégations de : NPA, Front de Gauche (PG étant aussi mandaté pour représenter le PC), FASE, Alternatifs, MPEP, Objecteurs de croissance.
Cependant un point essentiel du protocole est encore en discussion au sein du FDG et le projet d’accord n’a donc pas pu être signé. Nous attendons donc la prise de position du FdG. Nous mettrons en ligne dans la semaine le résultat de ces discussions
Parallèlement, les militants du NPA Languedoc-Roussillon, votent d’ici ce week end sur ce projet de compromis
.

Le projet de protocole ci-dessous est présenté par le NPA (Sous réserve du vote des militant-e-s du NPA Languedoc-Roussillon qui se finit cette semaine).
Il s’agît d’une proposition de compromis que nous sousmettons à la discussion.
Comme tout compromis, il ne reflète pas l’entièreté de nos position et est adapté aux contexte régional.
Sur la question délicate des executifs, le NPA reste persuadé qu’il n’est pas possible de mener une politique anti-libérale au sein d’une majorité dominée par le PS et EE.
Vu le contexte ici, nous avons cherché cependant à rédiger une formule qui puisse être acceptée par tous.
Nous avons agît avec le même esprit sur des questions qui font débat entre nous (transports,…)

Projet de protocole d’accord unitaire de la gauche anti-libérale, anticapitaliste et de l’écologie radicale proposé aux

Alternatifs, FASE, FdG (GU, PCF, PG), MPEP, NPA, Objecteurs de Croissance.

Au premier tour

Cette liste est indépendante du PS, que ce soit avec ou sans Frêche, et de EE.

Le programme intègre un aspect national : rejet de la droite et de sa politique, soutien aux mobilisations sociales et écologiques, mesures de rupture avec le capitalisme, le libéralisme et le social libéralisme (à développer)

A l’échelle régionale, la liste fait des propositions alternatives à ce que serait une gestion social-libérale :

Rupture avec les choix dictés par la compétition des territoires dans le cadre de la mondialisation capitaliste.
La région doit au contraire favoriser la solidarité entre les territoires et veiller à un développement équilibré : action pour le maintien des services publics en zone rurale, dans les petites villes et les quartiers populaires, ne pas soutenir les projets qui visent à développer seulement Montpellier, aux dépens des autres villes de la région (création d’Odysseum, plan Campus)…
Démocratie : en finir avec la gestion présidentialiste de la région et avec le cumul des mandats. Consultation préalable des associations et syndicats sur tout projet les concernant. Mise en place d’une procédure de démocratie active associant la population aux principales décisions. Cette démocratie active ainsi que la mobilisation de la population est nécessaire aussi pour ne pas se laisser enfermer dans le carcan budgétaire et institutionnel qui risque de se durcir encore avec la réforme territoriale annoncée.
Transports : priorité absolue à l’investissement en faveur des transports collectifs publics, gratuité des TER au moins pour les trajets domicile-travail avec mise à contribution du patronat, ainsi que pour les jeunes en formation, les demandeurs d’emplois… En finir avec la demande de doublement de l’A9. Dans le cadre du dossier Ligne à Grande Vitesse, se prononcer pour les investissements ferroviaires permettant le ferroutage (voire le cabotage) et le développement des lignes secondaires. La région n’a cependant pas vocation à se substituer à l’Etat pour ces investissements.
Arrêt des subventions aux entreprises capitalistes et récupération des aides fournies aux entreprises qui font des profits et suppriment des emplois (bataille politique et médiatique, recours en justice..). Les aides au secteur non public seront réservées à des cas particuliers d’intérêt écologique et social (par ex, micro-entreprises de service nécessaires en zone de montagne, entreprises privées reprises par ses salariés sous forme de coopératives autogérées, mise en place de marchés paysans ou bio ou de circuits courts…)

– Concentration des fonds pour les seuls lycées publics et la formation publique. Arrêt des subventions aux lycées ou centres de formation professionnelle privés, en premier lieu, arrêt de toutes les subventions d’investissement. Refus de se substituer à l’Etat pour ses missions dans l’enseignement supérieur.

– Non à Agrexco

(……)

Au second tour

Au second tour, nos choix sont guidés par :
– malgré l’absence de véritable proportionnelle, nos électeurs doivent être représentés dans l’assemblée régionale.
– il faut un vrai vote de gauche, contre la droite mais sans Frêche, principalement en raison de ses nombreux propos à connotation raciste.
La liste unitaire devra donc se maintenir au second tour en proposant des fusions démocratiques aux autres listes de gauche non-frêchistes.
S’il y avait un réel rapport de force (les listes de gauche non frêchiste ayant obtenu un nombre de voix à peu près égal), une fusion programmatique pourrait cependant être proposée autour des points principaux du programme ci-dessus.

Les exécutifs

– Pas de participation aux executifs avec une organisation de droite ou avec Frèche.
– Dans le cas où serait majoritaire une liste issue d’une fusion de second tour entre notre liste unitaire et celle de EE (et si elle voit le jour, la liste du PS sans Frèche) notre éventuelle participation à des executifs sera guidée par les principes suivant.
Nous cherchons à mettre en œuvre le programme défendu au premier tour et, bien entendu, pour servir cet objectif, nous sommes prêts à aller dans les exécutifs. A l’inverse, nous n’allons pas dans des exécutifs pour mener une politique opposée aux exigences que nous avons défendues au premier tour devant les électeurs..
Vue l’orientation social-libérale de EE et du PS même sans Frèche, la participation à des exécutifs avec ces formations ne peut s’envisager que s’il y a un rapport de force conséquent et si des éléments significatifs et importants de notre programme de premier tour sont repris dans l’accord programmatique qui sert de base à cette participation. Dans le cas contraire, les élus resteront indépendants c’est-à-dire libres de voter pour ou contre les mesures proposées.
A l’issue du second tour, les composantes de la liste décideront ensemble si ces conditions de rapport de force et de programme sont réunies. Si jamais il y a désaccord sur l’analyse de la situation, chaque composante décidera alors de ce que feront ses propres élus.

Répartition animation de la liste

La liste unitaire choisit un collectif de porte-parole reflétant les différents courants qui composent l’accord unitaire. Ces porte-parole seront avant tout des porte-parole de la liste unitaire.
S’il existe des cadres unitaires larges intégrant notamment le FdG et le NPA dans d’autres régions, nous proposons de travailler à une répartition équitable des têtes de liste régionales dans ces régions.
La répartition des têtes de liste régionales et départementales doit, comme le nom de la liste, refléter le cadre unitaire large intégrant notamment le FdG et le NPA qui existe en Languedoc-Roussillon.
Nous proposons de le manifester ainsi.
Sachant la prééminence médiatique de la capitale régionale, un accord équitable se fera de la manière suivante : l’une des principales composantes (le FdG ou le NPA) a la tête de liste régionale et l’autre a la tête de liste départementale dans l’Hérault.
La tête de liste régionale a durant la campagne une fonction de porte-parole. Elle peut figurer à n’importe quelle place sur la liste.
Elle a cependant une fonction très importante entre les deux tours car elle est la seule habilitée à négocier des accords de fusion avec d’autres listes, à décider du maintien ou du retrait.
Elle agira donc sur ces choix ou dans des négociations éventuelles sur la base d’un mandat donné par l’ensemble des composantes. Elle veillera, en cas de fusion avec une autre liste, au respect de l’équilibre de la liste de premier tour dans l’accord de second tour. (En clair, elle ne sacrifiera pas dans l’accord de second tour ses partenaires de premier tour au profit de sa propre formation politique)
Les têtes de liste des 4 autres départements sont à répartir équitablement en fonction du choix ci-dessus, (sachant qu’en Lozère surtout, et dans une moindre mesure dans l’Aude, vu le nombre de conseillers régionaux, proportionnel à la population, il est difficile d’obtenir des élus).
L’ordre des listes départementales après la tête de liste de chaque département devra permettre la représentation équitable de l’ensemble des courants qui participent de l’accord unitaire.

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