Les estivales du NPA 34

Valls …avec Frêche ou comment se motiver – Motivé(e)s ! –
pour s’inscrire à la première université d’été du NPA
à Port-Leucate.
Par Antoine R. du comité Pic Saint Loup.








sources photos : httpdechiffrages.blog.lemonde.fr – httpwww.flickr.com – httpwww.impots-utiles.com

Au NPA on aurait de bonnes raisons d’aimer Manuel Valls, le maire socialiste d’Evry…Son grand-père était un républicain espagnol qui a caché, sous le franquisme, des anars et des membres du POUM, le Parti Ouvrier d’Unification Marxiste, ce parti révolutionnaire persécuté pendant la guerre civile par les staliniens du PCE et les agents en personne de Staline !

Oui, mais voilà, on n’est pas nécessairement, en politique, le petit-fils de son grand-père et Manuel est l’incarnation de bien des reniements de son parti : il est de plus en plus sarkocompatible au point que les méchantes langues médiatiques le verraient bien franchir très vite les dernières haies menant à cette forge de l’ « OUVERTURE » que vous avez, en prenant la première à droite, puis c’est tout droit(e), arrêt Station Elysée !

En attendant, c’est Station Montpellier : notre bon Manuel se serait écrié, lors de sa participation, probablement très constructive, au congrès de la fédération des promoteurs…constructeurs qui se tenait aujourd’hui au Corum : « Il n’y a pas de raison qu’on ne soutienne pas Georges Frêche » (Midi Libre du 26 juin, voir en fin d’article). Voilà, pour égayer notre été montpelliérain, voire languedocien, le chaînon qui …nous manquait : Valls-Sarko et notre Georges septimanien.

Alors en guise de jeu de l’été, mais ce sera aussi l’occasion, pour les cancres, de révisions politiques studieuses, ô miracle du blog du NPA, on vous propose, sur le thème « où vas-tu, Valls, toi, l’étranger devenu français ? », de classer dans l’ordre de vos préférences les mots totems suivants et de les relier au trio de manitous précédemment cités : A. racailles, B. blancos, C. sous-hommes !

La solution se trouve plus bas, sous la signature. Mais, rassurez-vous, au NPA on tolère le qui perd-gagne et toute erreur dans l’attribution de ces bons mots à celui qui les a prononcés sera mise sur le compte de votre perspicacité politique subliminale autour de la question : compatibilité non problématique du libéralisme et du social-libéralisme. Et comme au NPA, à tous les coups on gagne, nous vous invitons à vous inscrire à notre Université d’été qui se tient en août à Port-Leucate où nous continuerons à jouer à déterrer les clés de décodage des jeux politiques de nos bons Sarko-Valls-Frêche and Co (en vrac Obama, Netanyahou, Berlusconi…).

Et la plage, sous les pavés bien sûr, ne sera pas loin ! Et la camaraderie détendue, les doigts en éventail mais la conscience politique en éveil, on vous dit pas ! Alors, pas une seconde à perdre, cliquez sur : http://www.npa2009.org/content/première-université-dété-du-npa

Antoine (Comité Pic Saint-Loup)

Solution au jeu npaesque :

A. « Vous en avez assez, hein, vous avez assez de cette bande de racailles ? Eh bien on va vous en débarrasser » (Sarko) mais il y a ça aussi : « Les voyous vont disparaître, je mettrai les effectifs qu’il faut, mais on nettoiera la Cité des 4000 » et « Le terme « nettoyer au Kärcher » est le terme qui s’impose, parce qu’il faut nettoyer cela ». C’était en juin 2005.

B. en visitant une brocante d’Evry, Valls, devant une caméra, déplore l’image de sa ville qui est donnée et précise sa « pensée » en proposant qu’on rajoute « quelques blancs, quelques white, quelques blancos » parmi les exposants et le public. C’était le 7 juin dernier.

C. quant à Frêche : «Vous êtes des sous-hommes ! Rien du tout ! Il faut que quelqu’un vous le dise ! Vous êtes sans honneur. » Cela, on s’en souvient, visait des harkis qui l’interpellaient. C’était le 11 février 2006.
Mais on pourrait ajouter au « crédit » du bonhomme :
« Dans cette équipe, il y a neuf blacks sur onze. La normalité serait qu’il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société. Mais là, s’il y en a autant, c’est parce que les blancs sont nuls […] J’ai honte pour ce pays. Bientôt, il y aura onze blacks. Quand je vois certaines équipes de foot, ça me fait de la peine » (novembre 2006).

Mais, soyons justes, notre mégalo-septimaniaque n’est qu’un tout petit, mais alors minuscule, plagiaire d’un vrai géant « intellectuel »-pour-de-vrai, Alain Finkielkraut, qui disait en 2005 à un quotidien israëlien : « Les gens disent que l’équipe nationale française est admirée par tous parce qu’elle est black-blanc-beur. En fait, l’équipe de France est aujourd’hui black-black-black, ce qui provoque des ricanements dans toute l’Europe. Si vous faites remarquer cela en France, on vous jette en prison, mais il est toutefois intéressant de noter que l’équipe nationale de football est composée presque exclusivement de joueurs noirs. »

Dans un tout autre registre (mais est-ce si sûr ?) et affaire Agrexco oblige, il y a enfin aussi ceci, pour revenir au « chef » de la Région : Montpellier est « une zone libérée d’Eretz-Israël » (2007), « un poste avancé de Tsahal » (1) qui, ajouterons-nous, a su se montrer compréhensif quand « on » s’est mis à libérer Gaza. C’était, on ne s’en souvient que trop, à Noël dernier-« il est né le divin enfant »-410 enfants tués sur les 1315 morts palestiniens-13 morts israëliens…

Alors qu’est-ce qu’il promouvait et construisait déjà, à ce congrès du Corum, Valls, le par ailleurs très proche soutien de Ségolène Royal, ce vendredi 26 juin, quand il parlait de soutenir Frêche qui, il le crie à cor et à cri, est devenu l’ami de Sarko… « pendant la guerre des six jours » (1967)? C’était la promo de la gauche nouvelle ? La gauche plus socialiste du tout, partisane, comme lui, de l’allongement de la cotisation retraite à 41 ans, des quotas d’immigration, opposée aux « fatwas anti-OGM » et anti-nucléaires, qui dit oui au traité de Lisbonne relooké par le Congrès en février 2008, etc. ?

Décidément, amis anticapitalistes du Front de Gauche (et d’ailleurs), il est urgent de cesser les faux-fuyants et de se mettre au clair vis-à-vis des socialistes de l’intérieur (Valls mais aussi Vézinhet) comme de l’ « extérieur » (Frêche). Avec cette gauche-là, on le sait, Sarko n’est pas bien loin, juste à droite, en sortant ! On fait deux pas et ça…ouvre mais, après, on la ferme sur la défense des salariés ! Et, au PC et au PG, vous pourriez déjà, pour commencer, dire à Buffet et à Mélenchon de ne plus singer les socialos qui la jouent amis-amis avec Sarko, en posant avec lui sur le perron de l’Elysée
(http://bellaciao.org/fr/spip.php?article87471 et http://bellaciao.org/fr/spip.php?article87566).
Enfin, avec lui mais séparément ; je veux dire, fini le Front de Gauche au seuil du palais ! Symboliquement mais surtout politiquement ça tracasse, non ? Surtout vu de Conti, Goodyear, mais aussi des facs, des écoles, des hôpitaux, de Bédarieux, de Montpellier Croix-d’Argent-Mas Drevon, de La Paillade, etc.

On en parle à Port-Leucate ?

(1) voir cette vidéo édifiante !

http://www.rue89.com/2007/07/07/georges-freche-salue-le-juif-sarkozy-comme-le-pen

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Article du site de Midi Libre (26 06 06)

Parti Socialiste

Manuel Valls : « Il n’y a pas de raison qu’on ne soutienne pas Georges Frêche »
Député-maire d’Évry, Manuel Valls était intervenant sur une table-ronde ce matin au congrès de la fédération des promoteurs-constructeurs, au Corum. Mais le plus Barcelonais des socialistes a évidemment donné un tour politique à son bref séjour héraultais en rencontrant Georges Frêche en privé, puis la presse avec Philippe Saurel, l’adjoint de Hélène Mandroux.

Si l’état actuel du PS l’inquiète, il a aussi donné son sentiment sur Georges Frêche. « Il faut mettre les meilleures équipes pour gagner la bataille. Frêche au PS, parfois on en a besoin d’autres fois non. Il a une personnalité qui bouscule et qui dérange mais il a un bon bilan. Il n’y a pas de raison qu’on ne le soutienne pas. »

Doit-il être réintégré au PS ? « Ce n’est pas mon problème mais je crois qu’il est heureux là où il est ». Oui mais l’intéressé a dit qu’il aimerait mourir en étant redevenu socialiste. « Il a dû garder son ancienne carte ! », répond Manuel Valls dans un demi-sourire.

Complément de lecture dans la rubrique « Théâtre politique » de Libé de ce 30 juin : « Au théâtre, Valls rêve du rôle-titre en 2012 » ou comment le maire d’Evry rêve de succéder au maire de Neuilly.
http://www.liberation.fr/politiques/0101576958-au-theatre-valls-reve-du-role-titre-en-2012

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