En lien avec une mobilisation nationale prévue de longue date, un appel unitaire à se rassembler pour défendre le droit à l’IVG est lancé sur Montpellier : samedi 17 janvier, 14h place de la comédie.
APPEL UNITAIRE AU RASSEMBLEMENT
40 ans après la loi
Veil relative à l’IVG, restons mobiliséEs
Le mercredi 26 novembre 2014, une résolution réaffirmant le droit
fondamental à l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) en France a été votée.
La majorité gouvernementale n’a pas hésité à rappeler que le droit à l’avortement
allait de pair avec le droit de disposer de son corps, et de prendre librement
des décisions autonomes sur sa santé, sans crainte de discriminations, de
violences, de coercitions.
Et pourtant , dans les faits, l’accès à l’IVG reste limité
En France, si l’accès à l’IVG est toujours garanti dans les
textes, il est de plus en plus difficile dans la réalité. Depuis 10 ans,
environ 150 centres d’IVG ont été fermés par des « restructurations » et des «
regroupements » de centres hospitaliers, notamment dans le cadre de la
tarification à l’activité, instaurée par la loi Bachelot (2009) qui soumet les
hôpitaux à la rentabilité financière. Aucune politique n’est venue modifier cet
réalité. L’accès à l’IVG est de fait mis à mal par la disparition des
structures de proximité et le temps d’attente est si long qu’il interdit
certaines femmes d’avorter pour cause de dépassement des délais légaux de 12
semaines.
Le choix des femmes est toujours soumis à la pression sociale de
la société patriarcale.
La circulaire du 28 septembre 2001 a consacré la clause de
conscience du médecin en précisant qu’« un médecin n’est jamais tenu de
pratiquer une interruption volontaire de grossesse ». Même s’il est tenu
d’informer la femme de son refus et la rediriger vers des « praticiens
susceptibles de réaliser cette intervention », on comprend vite que la brèche
ouverte est béante. Le respect du choix et de l’autonomie des femmes en matière
de contraception et d’IVG continue de poser un vrai problème au corps médical
et aux pouvoirs publics. Sous couvert d’une préoccupation de santé publique, la
« bienveillance » des médecins cache un refus de la société toute entière de déposer
les armes, dans une lutte pour le pouvoir résiduel de prendre des décisions à
la place des femmes, qui ne sont pas encore considérées comme aptes à décider
pour elles-mêmes ce qui leur convient le mieux.
Partout en Europe, la montée de l’extrême droite, des
conservatismes politiques et religieux se fait sentir.
Au sein de l’Union européenne, un texte qui réclamait un accès généralisé
à la contraception et à des services d’avortement sûrs a été rejeté en décembre
par le Parlement européen. Récemment, nous nous sommes montréEs solidaires des
femmes espagnoles qui luttaient contre le projet réactionnaire du gouvernement
Rajoy. Ici, les attaques de la droite, de l’extrême droite et des intégristes
catholiques, très offensives sur le droit à l’avortement, se multiplient. Ils
continuent d’agir sournoisement sur internet sous couvert d’aide et de conseil à
l’avortement. Ils se rassemblent ouvertement dans la rue à travers des manifestations
et des prières. Laurent Vauquier, n°2 de l’UMP fait par exemple parti des députés
qui ont refusés de voter la résolution réaffirmant le droit à l’IVG.
Plus globalement, les politiques d’austérité et les gouvernements
qui les mènent à travers toute l’Europe sont responsables d’un durcissement des
relais de l’oppression patriarcale : discours réactionnaire pour l’enfermement
de la femme dans le foyer, remise en cause de l’IVG, fin de l’indépendance économique
de nombreuses femmes, augmentation des violences masculines.
C’est par la lutte que les femmes ont obtenu la dépénalisation de
l’avortement, c’est par la lutte que nous obtiendrons :
•la liberté de disposer de notre propre corps et de notre
sexualité sans intrusion de l’État ni des religions.
•la reconnaissance de notre capacité à décider si nous
voulons être mères ou pas et quand nous le souhaitons, sans tutelles, sans période de réflexion, que nous soyons mineures
ou majeures.
•l’éducation sexuelle pour jouir de notre propre sexualité, sans
risques, avec autonomie et responsabilité, en rompant avec l’hétéro-normativité.
•l’urgence sociale est à la réduction des inégalités de
territoire dans l’accès à l’éducation à la sexualité, à la contraception, et à l’avortement ; à la lutte contre les
restructurations hospitalières. Notre santé n’est pas une marchandise !
RASSEMBLEMENT LE SAMEDI 17 JANVIER 2015 à 14H, PLACE DE LA COMEDIE
Premiers signataires : La Collective 34, Osez Le Féminisme 34,
Coordination des Groupes Anarchistes 34, Ensemble 34, NPA 34, Solidaires 34,
Communiqué de Ensemble! Pour le 40e anniversaire de la loi Veil,
défendons le droit à l’IVG.
Le 17 janvier ce sera le
quarantième anniversaire de la loi Veil reconnaissant aux femmes le droit à
l’IVG, et ainsi, leur droit de choisir ou pas d’avoir un enfant.
Ces derniers temps, ce
droit a été souvent malmené et remis en question.
Les forces réactionnaires,
des associations d’intégristes religieux par des campagnes de rumeurs, des
manifestations contre les centres qui pratiquent l’IVG, tentent de faire tomber
ce droit en désuétude.
En Espagne, il a fallu des
manifestations massives pour que le gouvernement Rajoy retire son projet de
loi. En Italie, l’utilisation de la clause de conscience par les médecins
relance la pratique des avortements clandestins.
Quant au Parlement européen,
il a refusé, en 2013, de voter un rapport qui demandait la possibilité d’avoir
accès à l’IVG dans tous les pays de l’Union européenne.
Les politiques d’austérité
qui se sont déclinées dans le domaine de la santé avec la loi « Hôpital,
patien, Santé, Territoires » de R. Bachelot ont eu pour conséquence une réduction
des moyens, la fermeture de centres IVG et de maternités qui la pratiquaient.
Le
17 janvier doit être une grande manifestation pour défendre ce droit, ce
symbole de la liberté pour les femmes, droit conquis de haute lutte.
C’est l’exigence que les
besoins en moyens, en personnels formés soient attribués afin que toutes les
femmes qui choisissent le recours à l’IVG puissent le faire quel que soit le
lieu de leur résidence.
Ce sera également
une manifestation de solidarité avec les femmes du monde entier.
« Ensemble! »
participera aux rassemblements et manifestations.
Communiqué du Front de Gauche : Ce 17 janvier 2015, la loi sur le droit à l’avortement fêtera
ses 40 ans.
Nous
pensions que le droit à l’interruption volontaire de grossesse était une
victoire et un acquis. Et pourtant, ce droit qui permet aux femmes de
poursuivre ou non une grossesse est sans cesse malmené notamment sous couvert
des politiques d’austérité avec la fermeture des centres IVG, mais aussi avec
la remontée des extrêmes droites. Sans oublier les forces réactionnaires et
conservatrices qui n’ont de cesse de le remettre en cause, que ce soit au sein
du l’Union Européenne où dans les pays qui le composent.
Souvenons
nous que le parlement européen avait rejeté en décembre 2013 le rapport Estrela
qui réclamait, pour les femmes, un accès généralisé à la contraception et à des
services d’avortement sûrs.
Peu
de temps après en Espagne, ce droit a été remis en cause. Grâce aux
mobilisations massives et populaires et à la solidarité internationale, les
femmes espagnoles ont conservé ce droit. En Italie, il est aussi gravement
menacé et ce sont les praticiens qui le remettent en cause. Le droit d’avorter
existe depuis 1978. Mais il n’est plus garanti. : 70% d’entre eux invoquaient
la clause de conscience en 2010, ils seraient 85% voire 90% aujourd’hui. Résultat,
les avortements clandestins se multiplient. Mais nous pensons aussi à tous ces
pays où l’avortement est encore et toujours interdit en Europe et au-delà.
En
France, en plus des politiques d’austérité sur les services publics, les conséquences
de la loi « Hôpital Patients Santé Territoire » dite Bachelot entraîne,
notamment la fermeture de nombreuses maternités où sont pratiqués les IVG,
remettant en cause l’accès et donc le droit à l’avortement Pour nous, le
droit à l’IVG garantit la liberté et l’autonomie des femmes.
Nous
avons gagné cette liberté et nous n’y renoncerons pas !
Les féministes du Front de Gauche seront présent-es lors des manifestations pour les 40 ans de la loi Veil afin de réaffirmer ce droit,
d’exiger les moyens humains et matériels pour l’exercer sur l’ensemble du
territoire et d’exprimer leur solidarité envers les femmes du monde entier qui
combattent pour l’obtenir!