A l’initiative du collectif des déboulonneurs, une action de bâchage de panneau publicitaire s’est déroulée samedi 25 avril dans le quartier de St Eloi à Montpellier. Le NPA a pris part activement à l’action, soutenue également par ATTAC, le collectif La Décroissance, les Verts, Paysages de France.
L’affichage publicitaire envahit nos espaces publics, biens communs, dégradant nos cadres de vies par cette pollution visuelle, pour le profit des multinationales qui sont les seules à pouvoir se payer de telles campagnes publicitaires.
Nous demandons la mise en place de mesures nationales pour :
– réduire la taille légale des panneaux à 50 x 70 cm , comme il est exigé pour les associations ;
– fixer des contraintes de densité raisonnables en fonction du nombre d’habitants ;
– interdire les dispositifs consommant de l’énergie (éclairage, défilement, sonorisation…).
En attendant, nous encourageons vivement les municipalités à adopter un règlement local de publicité mettant en œuvre ces dispositions.
Article de Midi Libre Édition du lundi 27 avril 2009 par Sandra CANAL
Conso Les déboulonneurs déboulent sur la ville
Samedi, le collectif
a entrepris une action de bâchage de panneaux de publicité Nouvelle opération commando, samedi dernier. Il est 14 h 50 à l’arrêt de tram Saint-Éloi. La rame passe et repasse. Aucun signe de rassemblement imminent. 15 h : sortie de nulle part, une trentaine de personnes fait bloc. Une discrète pancarte pointe : « La pub rend con sot mateur. » Le ton est donné. Dix minutes plus tard, c’est à un panneau 4 X 3 déroulant que les déboulonneurs s’attaquent. « Non seulement ce panneau agresse par son gigantisme mais son dispositif animé et lumineux est hautement énergivore », explique un membre du collectif.
Rapidement, les publicités pour Alinéa, Lacoste ou le Polygone disparaissent sous une bâche géante. Non-violente, l’action est applaudie par les participants… et même par les passants. Le Collectif des déboulonneurs n’a qu’un seul objectif : déboulonner la publicité, c’est-à-dire la faire tomber de son piédestal et détruire son prestige. De 17 à 77 ans, les militants entendent désobéir à l’invasion publicitaire. Pour Christiane, « on n’est pas contre la pub en soi mais on n’a pas besoin pour autant d’agresser les personnes vulnérables, comme les enfants par exemple ».
En clair, les déboulonneurs ne crient pas à la suppression pure et dure de la pub mais souhaitent qu’elle devienne moins omniprésente. Concrètement, ils espèrent obtenir des pouvoirs publics une loi et un décret d’application qui ramènent la taille maximale des affiches à celle pratiquée pour l’affichage associatif, soit un format de 50 X 70 cm. Au delà, les déboulonneurs prônent une limitation des dispositifs à 2 m 2 , avec une densité raisonnable en fonction du nombre d’habitants.
Selon une étude récente, 80 % des Français seraient favorables à la réduction de l’espace publicitaire. Reste à convaincre les municipalités. « En 2007, à Montpellier, les taxes versées par les afficheurs ont rapporté 92 000 € à la Ville, soit 0,03 % de son budget.
» Comme pour dire que la pub, ce n’est pas vital.