Le NPA 34 a rencontré le Parti de Gauche, les CUALs, le PCF de l’Hérault.

Dans le cadre de la préparation aux élections européennes et conformément au texte voté lors du congrès fondateur du NPA, le NPA 34 a organisé des rencontres avec les partis politiques ou collectifs qui ont voté NON au TCE dans l’objectif de constituer un front de gauche anticapitaliste inscrit dans la durée. Après e PG et les CUALs, c’est une délégation du PCF 34 que nous avons rencontré jeudi dernier.
Ci-dessous aussi : communiqué du NPA 34 après les déclaration de Jean Luc Mélanchon sur le NPA de l’Hérault.

Communiqué après les déclaration de Jean Luc Mélanchon.

Nous avons appris par la presse que Jean Luc Mélanchon avait déclaré que dans l’Hérault plusieurs militants du NPA devaient rejoindre le Front de Gauche (PG-PCF) aux européennes. Le conseil départemental du NPA 34 apporte un démenti catégorique à cette affirmation. Il y a eu dans l’Hérault comme ailleurs débat au sein du NPA sur les élections européennes mais aucun des militants du NPA 34 n’a l’intention de rejoindre le front de Gauche.

Nous avons rencontré à l’échelon départemental le PCF et le PG pour leur proposer une unité durable, lors des prochaines élections européennes et régionales. Il ressort des discussions qu’aucune de ces forces ne souhaite s’engager au delà du scrutin européen. Elles estiment notamment que lors des élections régionales, il est possible d’obtenir un bon accord avec le Parti socialiste.
Nous pensons que, le PS ayant accepté le système capitaliste, un accord entre lui et les forces qui veulent la rupture avec ce système est impossible ou conduirait à une satellisation de la gauche radicale par le PS.
Nous regrettons que l’unité que nous avons proposée ait été refusée ; dans ces conditions nous ne pouvons nous engager dans un accord électoral qui éclaterait au lendemain du scrutin européen.

Sauront ils résister à cet appel ?


Bilan de la rencontre avec le PCF 34 .

Présents : Jean Louis Bousquet, Jean Louis Bonneric (PCF)
David Hermet, Robert Martin (NPA34)

Etant à l’initiative de cette rencontre, nous en avons situé le cadre.

Le texte voté au Congrès fondateur a été repris et commenté. Nous avons renouvelé nos propositions pour les prochaines élections européennes à savoir : unité dans les luttes, unité sur un programme anti-capitaliste et unité sur la durée au-delà des seules élections européennes et en particulier sur les élections régionales.

Le PCF quant à lui, nous a commenté les décisions de leur congrès du mois de décembre dernier c’est-à-dire la volonté de construite, à chaque élection, un front de gauche sur un programme de gauche sans exclusive sur le Parti Socialiste. C’est dans ce cadre que s’est constitué leur alliance électorale avec le Parti de Gauche.

Concernant la Région, Jean Louis Bousquet estime que le bilan est bon sur le fond c’est-à-dire sur les réalisations même si, bien trop souvent, la forme a pris le pas sur le fond.
Pour les prochaines élections régionales rien n’a été décidé mais aucune solution (dont l’alliance avec le PS) n’est rejetée à priori conformément aux décisions de leur congrès. Il faut rassembler sur les contenus. Ils tenteront de recréer un front de gauche sur un contrat de gauche sans exclusive.

Nous avons fait remarquer au PCF que cette position ne pouvait nous permettre de travailler ensemble sur la durée sur le plan électoral dès les élections européennes et que, pour nous, une rupture avec les sociaux démocrates et leurs possibles alliés de demain (Modem) nous paraissait nécessaire pour réaffirmer des positions anti capitalistes. Ils en ont convenu mais leur décision de congrès ne leur permet pas de s’avancer sur la future configuration des listes aux régionales.

Nous sommes séparés satisfaits de la rencontre en se donnant rendez-vous pour les prochains combats et en particulier pour la journée du 19 mars et toutes les luttes locales en cours.


Bilan de la rencontre avec le PG 34 et les Cuals de l’Hérault.

Nous sommes tous, ensemble, dans les luttes actuelles sur la vie chère, le refus des licenciements, défense des Services publics (Education, Santé, Postes, etc), régularisation des sans-pâpiers, les Antilles et autres sujets brûlants de l’actualité.

Cette unité dans les luttes est la plus importante et donne une véritable dynamique au mouvement social.
NPA et PG 34 sont donc tombés d’accord pour appeler les autres organisations de gauche de l’Hérault à une réunion le 03 mars prochain. Il s’agît de proposer un nouveau soutien ferme et volontaire à la journée du 19 mars dans l’esprit de qui s’est fait avant le 29 janvier.

La volonté de constitution de listes uniques pour les élections européennes est aussi affirmée clairement par tous. Reste à en discuter les conditions.
Sur la plateforme politique, René Revol pour le PG a indiqué qu’il fallait refuser l’Europe ultra-libérale que le traité de Lisbonne nous prépare.
Le NPA s’est dit d’accord mais a précisé cependant que le simple refus du libéralisme était insuffisant. Il faut affirmer une volonté de rupture avec le système capitaliste lui même.
Nos partenaires n’ont pas exprimé de désaccords majeurs sur ce point.
Le NPA a également précisé que l’unité des organisations de gauche pour appeler à une manifestation était utile (d’ailleurs à l’échelle nationale, c’est le NPA qui a pris cette initiative). Cepandant il y a une grande différence entre un texte d’opposition au gouvernement (que le PS peut signer avec nous) et un programme électoral dont le contenu doit être beaucoup plus précis.

Sur ce progamme d’un éventuel front électoral, tout le monde s’est accordé pour dire qu’un compromis pouvait être possible mais plusieurs points risquent de faire débat comme le nucléaire (avec le PC), les sans-papiers (avec le MRC), etc.

C’est sur la stratégie pour faire vivre un tel programme que les désaccords sont plus importants.

Pour le NPA, il ne s’agit pas de faire aux européennes un coup électoral éphémère mais de forger, dans la durée, une véritable alternative politique dans la clarté des engagements, des programmes politiques, des alliances électorales. Le NPA a indiqué qu’il ne pouvait se faire que par un engagement clair de rupture par rapport au Parti Socialiste et par une véritable volonté de poursuivre au-delà de ce moment électoral précis notre unité jusqu‘aux élections régionales qui sont déjà d’actualité.
Comment expliquer que la volonté unitaire des Européennes vole en éclat dès le lendemain pour annoncer dans telle ou telle région (La nôtre ?) des alliances électorales dès le premier tour avec le Parti Socialiste voire avec le Modem ?
Malgré notre position, les CUALS comme le PG, ne souhaite imposer aucun préalable aux autres organisations ou partis politiques à tel front de gauche mais, par contre, souhaitent eux aussi que ce front de gauche perdure au-delà de ces élections, dans les luttes comme dans les prochaines échéances électorales. Le PG a aussi précisé que par exemple en Midi Pyrénées (où il a deux élus dans la majorité dominée par le PS), il n’avait pas tranché sur sa stratégie aux régionales entre liste indépendante ou liste avec le PS dès le premier tour. .

“Un front de gauche anti capitaliste que mérite les luttes en cours permettrait d’offrir un camouflet et au gouvernement et aux partis sociaux démocrates qui en acceptant de ne pas arrêter le traité de Lisbonne au Congrès comme ils en avaient la possibilité porte une lourde responsabilité de la situation sociale en Europe : destruction systématique des services publics, politique anti-sociale permanente au profit d’un système financier toujours plus avide de profits au détriment de la population…
Ce front, nécessaire, est il aujourd’hui réalisable ?
À l’issue de la réunion avec le PG , notre délégation était assez partagée. Les points de convergence significatifs étaient pour certains d’entre nous suffisamment nombreux pour pousser à l’optimisme. Par contre, l’absence de réponse claire sur la question des alliances avec le PS aux régionales a posé problème. Le PS ayant accepter le capitalisme, s’allier avec lui paraît incompatible avec la volonté d’offrir une alternative à ce système. Aussi attendons nous de nos partenaires qu’ils indiquent clairement si oui ou non ils seront sur des listes avec le PS au premier tour des régionales.

Nous rencontrerons très prochainement le Parti Communiste Français. La même détermination d’unité dans la clarté et la durée nous habitera lors de cette réunion, nous leur exposerons les mêmes préoccupations et en particulier la volonté de bâtir une véritable alternative à la gauche de la gauche.”

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Ensemble 34