Solidarité antilles

150 personnes se sont rassemblées à Béziers, 200 à Montpellier pour marquer leur solidarité avec la grève dans les Antilles.
Lire ci-dessous les compte-rendus ainsi que l’article de Midi libre dans son édition du samedi 21 février et le tract diffusé par le NPA.

Montpellier

Le rassemblement de solidarité avec la mobilisation antillaise a rassemblé 200 personnes à l’initiative du NPA à laquelle ont répondu plusieurs organisations de gauche Agir contre le chômage Attac Montpellier Cuals 34 ( collectifs alternative au libéralisme) M’PEP 34 ( Mouvement pour une Education Ppopulaire)
NPA 34 ( Nouveau Parti Anticapitaliste) PCF ( parti communiste Français) PG (Parti de Gauche) Sud éducation. La CGA était aussi présente.

Article de Midi Libre Jérôme CARRIÈRE

Rassemblement : L’aile gauche au soutien des Antilles

Environ 200 personnes ont répondu, hier soir, entre préfecture et Comédie, à l’appel du Nouveau parti anticapitaliste (NPA). Un rassemblement qui concernait la situation aux Antilles. Dans le calme, les participants ont scandé des « Ici et là-bas, même combat, solidarité avec les Antilles », avant d’appeler de façon plus classique à la grève générale et au partage des richesses.

Tandis que les manifestants brandissaient des pancartes à thème ou anathème (« Chassons les pirates des Caraïbes », « Le capital veut nos chemises, mettons-lui nos camisoles ! »), on notait aussi les banderoles du PCF, du Parti de gauche et même de la coordination des groupes anarchistes. Car certains, comme Sarah, estiment qu’il n’y a pas si loin de la réalité sociale hexagonale aux revendications de la Guadeloupe et de la Martinique. « Beaucoup de choses ici et là-bas nous montrent que ce sont les mêmes privilégiés qui veulent nous faire payer leur crise, celle de leurs gros profits de patrons. Mais on ne cédera pas, la rue va continuer à gronder. »
Le NPA, qui a renouvelé son soutien à la coalition du LKP et aux grévistes, pointe du doigt « les pirates capitalistes » et juge les dernières propositions du président Sarkozy « très floues ». En tous les cas pas à la hauteur des attentes d’hommes et de femmes en colère contre la vie chère. « Tout le monde sait que, là-bas, ce sont quelques familles seulement qui font des profits énormes parce qu’elles ont noyauté le circuit des exportations et des importations avec la France. Tout passe entre leurs mains. Et cela ne date pas d’aujourd’hui. Tout cela finira mal parce que les gens sont exaspérés », ajoute Louis, qui a vécu en Guadeloupe il y a une vingtaine d’années.

Sur la place de la Comédie, les manifestants réunis en cercle ont écouté les prises de parole. Lesquelles stipulaient notamment qu’être solidaire des Antilles, cela renforce « nos propres revendications en vue de la journée d’action du 19 mars ».

Béziers : aprés une réunion d’organisation mercredi dernier, un tract unitaire (pcf, cual, npa ) à été distribué sur les marchés vendredi et
samedi. Samedi aprés midi un rassemblement d’environ 150 personnes a eu lieu devant la mairie de droite de Béziers à 14h30.

( suivant l’évolution de la situation un nouveau rassemeblement est envisagé samedi prochain.)

Lors de ce rassemblement les partis suivants ont pris la parole : npa, cual, poi, pg, pcf.
les syndicats sud cgt et fsu ont apporté leurs soutiens.

« Ils l’ont fait, faisons-le », tel était le slogan de la banderole unitaire des organisations de gauche, ce samedi 21 février, à Béziers, en solidarité avec les peuples des Antilles, de la Guyane et de la Réunion en lutte depuis plusieurs semaines.

Ils l’ont fait oui, la grève générale illimitée.
Toutes les organisations de la gauche biterroise, ont pressement sollicité les citoyens de la Métropole d’en faire de même, exceptés le PS et la CFDT absents à ce rassemblement, elles ont clamé d’une seule voix l’unité face à la crise que traversent les peuples des DOM-TOM.

Tour à tour ont pris la parole les représentants des deux sections du PCF bittérois, le PG, le POI, le NPA et le CUAL pour exprimer leur solidarité avec celles et ceux qui souffrent de la politique de Sarkozy et qui revendiquent les droits fondamentaux que le LKP, notamment, tente de négocier avec le président et le Medef.

Les 140 personnes rassemblées devant la mairie ont néanmoins l’intention de poursuivre le combat si l’on en croit les commentaires recueillis de part et d’autre.
Nous savons que pour aboutir honorablement, le conflit aux Antilles doit se poursuivre dans l’unité et la solidarité, totale.

Concrètement, tout nouveau rassemblement devrait poser la question de l’envoi de denrées alimentaires ou de fonds aux grévistes … vous ne croyez pas ?

Laetitia

tract du NPA Guadeloupe Martinique
ici, là bas, même combat

Une marée rouge envahit les îles Caraïbes face aux pirates capitalistes. Les rues explosent d’hommes et de femmes chaque jour plus nombreux, plus motivés, plus efficaces pour tenter de regagner une existence décente, qui ne soit plus assujettie au patronat. La vie chère pour l’immense majorité des peuples guadeloupéens et martiniquais et les super-profits pour les quelques familles qui régentent la vie économique : c’est la réalité sociale contre laquelle ces deux peuples se mobilisent, de même qu’à la Réunion et en Guyane !

Pendant un mois de grève générale en Guadeloupe, et alors que le mouvement a gagné la Martinique, le gouvernement et le patronat ont refusé de satisfaire les revendications de toute une population… Sarkozy Fillon ont même désavoué le négociateur Jego, renié ses promesses ; ils ont tergiversé, jouant sur l’exaspération et le pourrissement du conflit, jusqu’à la mort d’un syndicaliste.
Aujourd’hui sarkozy après avoir attisé le feu voudrait jouer les pompiers. Mais les propositions annoncées restent très floues, le RSA et une prime de 35 à 120 euros pour certains ( et qui n’est pas une augmentation de salaire) ne correpondent pas aux exigences de tout un peuple. Le NPA renouvelle son soutien à la coalition LKP, aux grévistes qui exigent une baisse générale des prix et l’augmentation des salaires : 300 € pour tous en Martinique, 200 € en Guadeloupe.

La situation aux Antilles
a ses particularités

L’économie y a en effet gardé l’essentiel des anciennes structures coloniales. Elle est contrôlée notamment par les «békés», descendants des colons blancs esclavagistes, qui font des profits fabuleux grâce au monopole des exportations et importations avec la France.
Mais il y a aussi énormément de points communs. Aux Antilles, à la Réunion, en métropole, comme partout, les privilégiés veulent nous faire payer leur crise. C’est cette politique, pilotée par Sarkozy et le Medef, qui rend la situation de plus en plus insupportable.

«Que les ouvriers de France reprennent notre combat »

Les directions des confédérations syndicales auraient dû depuis plusieurs semaines être à l’initiative d’actions concrètes : collectes, rassemblements, débrayages… afin d’aider à faire triompher la grève générale aux Antilles. Etre solidaire des travailleurs et des peuples de Guadeloupe et de Martinique, c’est aussi renforcer nos propres luttes et revendications.
Comme l’a indiqué Alex Lollia, un des dirigeant du syndicat guadeloupéen Centrale des travailleurs unis (CTU) : « le gouvernement craint que les mots d’ordre de la Guadeloupe et de la Martinique soient repris par les camarades ouvriers de France et que celle-ci,
soit, elle aussi, paralysée, ce qui aurait des répercussions dans toute l’Europe. Nous tenons bon dans l’attente que les ouvriers de France reprennent notre combat. »

Il a mille fois raison !

Tous ensemble,
solidarité…

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Ensemble 34